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Critiques de Théodore Monod (115)
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Le chercheur d'absolu

Superbe livre, d'une profondeur philosophique incroyable,bien plus que les soit-disants philosophes très connus " de salon " que l'on voit à la télé !
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Le chercheur d'absolu

Dans la série des "grands penseurs de notre temps", j'avais Théodore Monod dans la liste. Sans doute parce qu'il est un peu de ces aventuriers, de ces explorateurs dans la mesure où il arpenté les déserts chauds dans une vocation scientifique. Et puis j'avais en tête une vision humaniste de la société et du monde.



Ce que j'ignorais en revanche, c'est l'aspect spirituel prédominant dans sa pensée. Non pas que j'y sois totalement hostile mais mon farouche athéisme (qui me vaudra la peine de mort lors de la prochaine guerre, j'en ai bien conscience) limite nécessairement l'adhésion pleine et entière aux idées de Monod. De plus, ce dernier voit la modernité comme un mal dont rien n'est à sauver, dans un élan de "c'était mieux avant". Sur certains aspects, la pensée de Monod se rapproche de celle de Pierre Rabhi, en particulier sur le rapport à la nature. Synthèse de la pensée de Monod, Le chercheur d'aboslu reste une courte lecture agréable.
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Un thé au clair de lune

J'ai trouvé ce livre très mignon : les dessins sont sommaires, mais tout à fait agréables, et le contexte dans lequel a été écrit ce conte lui apporte un je-ne-sais-quoi qui m'a beaucoup plu. Le message de ce récit, à savoir l'acceptation des différences des autres, se transmet parfaitement à travers l'image des animaux réunis autour d'un thé qui se déroule tout à fait bien malgré la diversité des invités ; au final, malgré les difficultés, on tombe toujours sur une solution pour que chacun trouve sa place.
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Déserts

On ne présente plus Théodore Monod, savant multidisciplinaire et explorateur décédé en 2000, dont le texte structure cet ouvrage. Mais le véritable intérêt de Déserts réside surtout dans la beauté des photographies sélectionnées par Jean-Marc Durou, ancien guide saharien devenu photographe professionnel. Le grand format du livre que nous proposent ici les éditions Bower – 32 cm × 56 cm en double page – permet de prendre toute la mesure des clichés pris aux quatre coins du monde par une vingtaine de photographes. Les pages se tournent en une invite au voyage par laquelle on se laisse prendre progressivement, happé par l’intensité des étendues désertiques, baigné par les rayons du soleil couchant qui caressent les dunes. Le texte théorique et parfois un peu barbant de Monod se trouve ainsi magnifié par une galerie de magnifiques photos qui dévoilent tous les déserts du monde : Namib, Kalahari, Sahara, Mohave et Sonara nord-américains, steppes du Turkestan, déserts centrasiatiques, diagonale Pérou-Patagonie, etc. Au-delà du danger primaire que représentent pour l’homme ces étendues arides, comment ne pas être subjugué par la majesté des dunes de Baidan Jaran (Mongolie intérieure) ou de (...)
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Et si l'aventure humaine devait échouer

Je croyais lire le testament métaphysique du grand bonhomme que fût Théodore Monod. Loin s'en faut, l'ensemble est constitué d'une compilation de textes écrits à des périodes bien différentes (les exemples cités sont parfois un brin vieillots), organisé en chapitres certes, mais qui manquent parfois de cohérence et surtout de rythme et d'humour (trait qui caractérise les autres ouvrages de Monod).



Franchement je ne le conseillerai pas. Un ouvrage assez décevant. Pour découvrir et apprécier Monod, mieux vaut lire ses classiques comme Méharées et tous les ouvrages d'exploration liés au Sahara.
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Terre et ciel

Entretien avec Théodore Monod sur sa vie d'explorateur, ses interrogations métaphysiques, ses engagements politiques.

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Méharées

on sent à le lire qu'il était endurant et opiniâtre ; cultivé, une riche langue qui enchante et nourrit
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Méharées

« Alors la nuit quand je dors

Je pars avec Théodore

Dehors, dehors, dehors, dehors

Marcher dans le désert

Si loin de la nature ici

Le coeur durcit



Chercheur de trésor

De brindilles et de phosphore

D'amours humaines et d'effort

Chercheur de trésor

Il faut un minimum

Une bible, un coeur d'homme

Un petit gobelet d'aluminium. »



(Alain Souchon- »La vie Théodore »)



Le livre culte du légendaire Théodore Monod (1902-2000), homme de science, géologue, botaniste, paléontologue ; son camp de base était le Muséum d'Histoire Naturel à Paris.



Homme de Dieu, son Église fut le désert saharien qu'il vénéra au fil de ses explorations avec cet humanisme profond.



Le grand homme a plus de 90 ans marchait encore dans le désert. Il marchait, marchait, pour retrouver une fleur aperçue une fois par hasard, aussi à la recherche d'une météorite fabuleuse qui aurait percuté la Terre du côté de Chingetti en Mauritanie...



On pense à cet « Homme qui marche », sculpture de Giacometti, telle que Lydie Salvayre l'a approchée le temps d'une nuit dans son « Marcher jusqu'au soir ».



« Mais quel est celui qui marche en plein soleil

Noir et d'autant plus que forcit la lumière ?



Courage : l'homme c'est ça

L'Atroce qu'ont eut appelé

pour un peu l'Albatros



Pures plaines de juin vents nomades

Brunes terres frayées que nous avons gravies



Altérées d'une infime étincelle de mont Thabor



Mais qu'est ceci qui tout bas vagabonde et frétille

Comme frisson qui nous viendrait d'un autre monde ?



Courage : la mort c'est ça

Dans le coquelicot

et dans la fine fine camomille »



(Odysseus Elytis « Axion Esti suivi de L'arbre lucide et la quatorzième beauté »- « A rebours » p. 203 et 204)



Théodore Monod retranscrit avec « Méharées » des flagrances et méditations issues de ses lumineuses explorations au long cours dans le Sahara, pendant ces années 20 et 30 du siècle précédent ; cette immense région était encore largement « terra incognita » au début de ce siècle. « Le travail scientifique en est encore au stade de l'exploration. » (p. 59)



Une chose est de dessiner des cartes, une autre est de connaître in vivo le terrain. « Il faut reconstituer l'histoire du sol » (p. 160), collecter les «pièces à conviction ». Il fut ainsi le premier avec ses compagnons à traverser le grand reg du Tanezrouft en 1936 dans un itinéraire de 400 kms sans eau.

Grâce à ses investigations, la connaissance de ces territoires immenses progressa considérablement. Il demeure ainsi établi que le Sahara ne fut pas toujours ce désert infini et qu'il connut un environnement où une vie végétale, animale, humaine purent prospérer dans des conditions beaucoup plus favorables. (« Les preuves de ce changement abondent. » p. 120 et 121) Ce constat d'impermanence, comme dirait un sage bouddhiste, ne peut manquer d'interpeller profondément tout esprit éveillé, tant sur le plan scientifique qu'à un niveau spirituel.



On se glisse dans ces horizons d'absolu, on est envoûté, même si on sait que chaque jour n'est pas fête ; maintes anecdotes rappellent que ce sont des territoires extrêmes, farouchement hostiles ; la dureté, la précarité des conditions de (sur)vie sont le quotidien. Mais ce qui rend aussi attachant l'homme sur ce point, c'est que ces anecdotes sont écrites avec humilité, humour, pas du tout pour prendre la pose du guerrier. L'homme n'est que toléré, il n'y a pas d'espace pour les egos boursoufflés.



« Là-bas, (dans le monde « contrôlé » par l'homme) c'est une nature dont nous exigeons un esclavage, une nature élaguée, mutilée, muselée, taillée, alignée, asservie ; ici, nous ne sommes que des hôtes, sans la moindre voix au chapitre, ignorés avec une sereine indifférence, ou provisoirement tolérés ; ici, ce n'est pas en notre honneur que fonctionne la machine et nous y sommes guère le centre du monde ; il est bon, parfois, de se l'entendre répéter par quelque coin de la nature sauvage, vierge et qui ne ment pas. » (p. 176)



« Leçon d'humilité, cette existence de cloporte collé au sol, cette fraternelle cohabitation avec les bêtes desquelles nous reprenons place (…) nous sommes simplement spectateurs d'une pièce qui ne nous est nullement destinée. Une fameuse douche sur notre naïf orgueil de « Roi de la Création »…. » (p. 305)



Et le ciel peut consoler de la terre :



« Sur le sol, oui, mais sous le ciel : à la ville, entre nos parquets et nos toits, on n'a ni l'un ni l'autre ;

ici on a l'un et l'autre, le second, par la splendeur de ses consolations, vous venge parfois du premier qui manque, à tous les sens du mot de tendresse. »

(p. 305)



En cheminant dans ces pages de Théodore Monod, impossible de ne pas penser, ressentir la présence d'Isabelle Eberhardt (1877-1904) qui avait également fait du désert saharien sa patrie, son lieu d'éveil.

Certes, sa porte d'entrée pour sillonner le désert ne fut pas la science, certes son Dieu ne fut pas le même (?) que celui de Théodore Monod... mais dans ses illuminations, ses extases, sa quête d'absolu divin et jusque dans son style d'écriture, un jeu de miroirs, une quasi mise en abîme entre les deux sages !! (notamment p. 32, 33, 34)

On rêve d'une rencontre qui n'eut pas lieu, Isabelle est décédée ce 21 octobre 1904, à 27 ans (oui comme nos rock stars légendaires…) à Aïn Sefra en Algérie, emportée par un violent débordement de l'oued. Morte noyée dans le désert….Elle y repose toujours pour l'éternité. Nul doute qu'ils se seraient fraternellement reconnus. Curieusement, elle n'est pas mentionnée dans « Méharées », en revanche ce drame d'Aïn Sefra est expressément cité (p. 190).



En lisant cet ouvrage, impossible aussi de ne pas constater, s'il en était besoin, qu'en dépit d'un matraquage médiatique, ce n'est pas Sylvain Tesson qui a créé le personnage de l'explorateur-écrivain-méditatif, comme s'il était devenu LA référence dans cette catégorie.



Outre Théodore Monod, on peut légitimement lui préférer pour plusieurs raisons, Alexandra David Neel (1868-1969), Isabelle Eberhardt, Jacques Lacariére (1925-2005), ce dernier également authentique marcheur, auteur notamment du magnifique « Eté grec », traducteur de Sophocle…

Aujourd'hui les explorateurs, style Sarah Marquis (cf. « Sauvage par nature »), « performent », doivent justifier les financements de leurs sponsors. La Nature n'est devenue qu'un faire valoir pour honorer leurs contrats marketing.



Déjà, Théodore, visionnaire, pressentait les dérives marchandes, les individus en quête de gloire :



« La recherche scientifique au Sahara a désormais besoin d'un plan de travail, et l'effort prolongé que l'exécution de celui-ci implique, exige une solide organisation. Elle doit échapper à la fantaisie des initiatives individuelles. (…)

Faute de quoi « le plus beau désert du monde » risque de demeurer longtemps encore le monopole de touristes en mal d'exotisme, de journalistes en quête de papiers « sensationnels », des automobilistes pourchassant les « records » ou de vaillants Nemrod massacrant les dernières gazelles, fermé au travail scientifique sérieux, méthodique et compétent. Dommage. » (p. 61)



Alors que nous traversons un désert spirituel dans notre société contemporaine, les assoiffés de lumière médiatique, d'honoraires à tout va, sont priés de passer leur chemin.



Marcher dans notre désert...avec Théodore et quelques autres...
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Le chercheur d'absolu

J' avoue avoir été perplexe durant ce livre qui est en fait constitué de deux parties n' ayant absolument aucun rapport (ou minime, et en grattant bien quand même).

La première partie est une sorte de bilan où un homme fait le point sur sa vie et souhaite partager ce qu'il en a compris. Ça m'a fait du bien, fait réfléchir, confortée, et en même temps... Il y a un côté très nostalgique d'un passé parfait qui n' a jamais existé, et surtout, il a beau dire, sa spiritualité est surtout très chrétienne. Je m'attendais à quelque chose de plus profond, de plus... Ben de plus de désert, voilà !

Quant à la deuxième partie... Alors là, je n' ai rien compris ! Ce sont des textes écrits pendant la seconde guerre, qui reprennent beaucoup d' autres textes et parlent de gens complètement méconnus aujourd'hui (à part de Gaulle et Hitler, cela va sans dire).

Du coup, mon bilan à moi, c'est quid de l' intérêt du bouquin ? Ou, à tout le moins, pourquoi ce titre et cette quatrième de couverture ??
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Pèlerin du désert

Théodore Monod est un savant naturaliste, biologiste, explorateur, érudit, penseur, philosophe, humaniste Français qui par son verbe nous emmène dans son lieu de vie qu'est le désert qui nous montre son émerveillement des pas dans le sable pour jouer une musique qu'il ne se lasse pas de découvrir à chaque pas. Aucune annonces lumineuses pour l'assaillir, emporter le strict minimum est un gage de longévité.

La sagesse est une action vers la guérison, il retrouve l'humilité de la nature qu'il a su respecter tout au long de sa vie. Comme il le dit si bien : nous perdons du temps et de l'énergie sur les chemins de traverse et les voies sans issue, il est nécessaire de ce recentrer sur l'essentiel. Le silence est toujours un message.

L'homme ne peut vivre détaché de la nature, il est obligé de composer avec car la nature ne manque pas de temps, elle le prends ce que l'homme ne sait peu ou plus faire. La foi et la Bible ont montré la voie à cet homme du désert.

Apres des traversées de huit cent kilomètres à dos de hameau ou à pied avec toujours des livres robuste et souple pour être lu d'un main et occuper les lentes traversées saharienne. Pour lui le silence, les silences ont été enrichissant. Le modernisme nous a transformés et même déformé par ses successions de nuisances. Le voyageur humain doit se souvenir que la planète n'est pas un bilboquet, il ne doit pas jouer avec.

La planète n'est pas immuable, l'être humain a transformé notre terre que, la nature a mis des millions d'années à construire , le voyageur du désert doit passer dans cet immensité sans laisser de traces. L'état sait anesthésier le peuple et le rendre plus malléable toutes sortes de drogue lui sont administrées la télévision, vidéothèques, informatique, alcool, tabac... pour des dépendances ., l'humain est en train de se détruire à petit feu. Il faut considérer le calme et le silence comme des nourritures indispensables. De quoi avons nous vraiment besoin ? Voilà le message de Théodore Monod.

N'apprend pas à être riche, mais apprend à être heureux car la vrai liberté consiste à maitriser son esprit plutôt que de le laisser dériver au gré des pensées.

Il a su apprendre pour se donner la liberté de choisir, c'est ce que nous ne savons plus faire malheureusement.

On ne peut pas rattraper le temps perdu mais on peut arrêter de perdre son temps.

N'est-il pas plus important de savoir vivre que de conquérir le monde ?

Etre libre, c'est avoir le droit de changer d'avis. Il a su prendre chaque jour du temps pour observer tranquillement ce qui se passe en lui et autour de lui. C'est un homme qui a côtoyé les hommes et la nature.



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Maxence au désert

Maxence au désert est le récit de voyage d'un jeune auteur de 21 ans parti étudier la faune ichtyologique ( les poissons ) en Mauritanie, dans les années 20. A la fin de son séjour, il entreprend un voyage de 800 km à dos de chameau, de Port Etienne à St Louis du Sénégal. Il s'agit de sa première méharée (Voyage à dos de méhari ).



Maxence, botaniste, ressent l'appel du désert. Son aventure, du 14 octobre au 12 novembre 1923, a une dimension initiatique.



Il part avec une caravane de 20 personnes dont 1 seule femme, quelques esclaves noirs, et 10 chameaux. Sur le chemin, il croisera d'autres voyageurs qui l'accompagneront un moment pour certains pour ensuite poursuivre leur propre route.



Le journal du jeune homme est très précis. Il cite quantité de plantes. On peut regretter qu'il n'aie pas joint un lexique illustré. Les faux gommiers sont facilement identifiables, en revanche, l'askaf, le tarfa, le morkebé et bien d'autres échappent à toute représentation.



Maxence décrit avec force détails la cérémonie du thé à la menthe. Il mentionne le phénomène des dunes mobiles. Il est assez étonnant de le voir remarquer des empreintes d'autruches. Après recherche, il s'agit de l'espèce à collier rouge d'Afrique du Nord.



Le texte de Maxence est celui d'un scientifique. Précis, il fait un véritable catalogue de la flore et de la faune rencontrées et des paysages traversés. Lorsqu'il s'agit des hommes, l'approche est la même, dans un esprit d'anthropologie. On voit le paysage se modifier au fil de la route. Les campements sous tentes sont pittoresques. Les conditions de vie sont spartiates, et les soins aux animaux et aux hommes plutôt brutaux.



Quelques images poétiques ponctuent la narration. Le désert est comparé à un océan. Au couchant, le profil des chameaux s'imprime sur le disque rouge du soleil. Des silhouettes de femmes voilées de bleu sont aperçues au loin. Le texte est surtout très coloré, avec des descriptions de levés et de couchés de soleil chatoyantes.



Théodore Monod est connu comme l'un des plus grands spécialistes du Sahara au xx ème siècle. Il est aussi philosophe et théologien, antiraciste, pacifiste et écologiste. «Bien que fonctionnaire, je persiste à tort ou à raison, à me considérer comme un homme libre, d'ailleurs si j'ai vendu à l'État une part de mon activité cérébrale, je ne lui ai livré ni mon cœur, ni mon âme…" affirme-t-il. Maxence au désert illustre assez bien sa personnalité, bien qu'on n'ait pas là une œuvre engagée, mais plutôt une vision d'ouverture sur le monde et de découverte.

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Le chercheur d'absolu

Quelle étrangeté ! Je m'attendais à être fasciné par ce livre et j'en ressors déçu, extrêmement déçu. Déçu d'abord par sa composition. En effet, le livre se présente sous forme de deux ensembles qui n'ont quasiment rien à voir l'un avec l'autre, ni quant au sens, ni quant au propos, ni quant à la forme, ni quant à l'époque d'écriture.



Le début, qui donne son titre à l'ouvrage, est l'écrit d'un très vieil homme, qui, à la fin de sa vie, nous livre, en quelque sorte sa vision du monde. C'est un propos très général, assez bizarroïde, selon moi : un étrange mélange de vision scientifique et de mystique chrétienne. Les deux ne vont pas ensemble, d'après moi, on ne peut pas être le dogme et l'absence de dogme en même temps, ou alors, ça me dépasse.



Ce qui m'a déçu dans cette partie, c'est, finalement, tout bien considéré, la faible densité du propos. C'est très vague, plein de « il faudrait que », plein de « j'ai fait ceci, j'ai fait cela », plein de prises de position faussement rebelles, contre l'atome, contre la chasse, etc., plein de bons sentiments, et, en ce qui me concerne, quand j'en ai terminé la lecture, c'est surtout la vacuité, le vide qui m'est apparu.



Je m'attendais à ce que cet homme, que j'admire par ailleurs, nous livre quelques clés, quelques réflexions pénétrantes issues de son expérience du désert, un je-ne-sais-quoi qui aurait fait mouche en moi, et puis… non… rien… juste un sentiment de « tout ça pour ça » qui m'attriste un peu, et surtout, une espèce de discours religieux qui m'horripile au plus haut point, des références constantes à la Bible et qui n'ont, pour moi, pas lieu d'être. Bref, une déception.



Ensuite vient la seconde partie, qui est une suite de discours ou d'articles qui datent tous de la période de la seconde guerre mondiale et qui n'ont absolument aucun rapport avec la partie précédente. C'est très souvent de l'analyse de texte, une sorte de « Moi, Théodore Monod, je vais vous expliquer, moi, ce que c'est que la vie, je vais vous dire, moi, la vérité », le tout dans le but de nous prouver qu'untel ou untel de l'époque — totalement inconnu de nos jours — raconte des boniments, diffuse une propagande scandaleuse ou est au contraire quelqu'un de très bien selon ses critères de l'époque.



C'est très daté, très contextualisé, ça avait son intérêt en son temps, ça en a toujours si l'on s'intéresse à la biographie de Théodore Monod, ça a une certaine résonance avec l'actualité du moment puisqu'il s'agit de résistance en temps de guerre et d'invasion, soit, mais, là encore, quel est le rapport avec la promesse du titre, le Chercheur d'absolu ? Je m'interroge toujours là-dessus et surtout sur la portée véritable que cela peut avoir aujourd'hui.



On a le sentiment que tout ceci a pour but de nous démontrer que Théodore Monod était quelqu'un de « bien », qu'il était « courageux », qu'il ne s'en laissait pas compter, même en temps de guerre, etc., etc., etc. Oui, bon d'accord, mais c'était toujours un peu plus facile d'être vaillant à Dakar qu'au pied de la Kommandantur de la France occupée…



En somme, j'ai le sentiment de n'avoir rien appris de particulier ni de très intéressant à cette lecture, qui, j'en suis certain, n'occupera pas beaucoup d'espace dans mes souvenirs littéraires.
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Dictionnaire humaniste et pacifiste

La disparition de ce grand esprit si savant et généreux est une perte indicible pour le monde.
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Balthus. Entretiens

Petit livre contenant trois entretiens du peintre Balthus. Il a choisi de discuter avec trois personnalités très différentes les uns des autres et d'aborder des thèmes aussi différents que la musique, saint augustin et la montagne. Ces échanges ouvrent une lucarne sur l'homme qu'était Balthus. Au delà du peintre on découvre une âme belle et extrêmement cultivée. C'est un plaisir de livre ces échanges.
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Le chercheur d'absolu

Ce livre est comme le testament d'un éternel indigné. Son unique credo : le respect de la vie sous toutes ses formes. Tout au long de sa vie, il a combattu pour la dignité humaine.
Lien : https://chrisylitterature.jo..
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La grâce de solitude

Au cœur du silence intérieur, le flou de la vie bouillonne. Marie ici nous y mène tel une lad sa bourrique, et de fort belle manière, en ce tourbillon vital! Si jamais vous n'avez cru entrevoir de vivre ensemble, parcourez donc cet ouvrage à la recherche du seul qui vous est chair : vous-même en votre solitude, éternellement. Entre lignes et verbes, l’orthographe malmenée de ces derniers jours y est joufflue, gorgée de sens. Un excellent livre de chevet, qui se parcoure par miettes afin d'ensevelir celles-ci au creux de vos fervents rêves nocturnes!
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Un thé au clair de lune

Le lecteur se trouve suivre une magnifique leçon de choses presque malgré lui tant l'histoire est passionnante.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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Méharées

Je ne suis pas du genre à relire mes livres, trop de non-lus étant en attente. Mais certains font partis de ces "chanceux" et celui-ci est de la "bande". Merci Monsieur Monod pour cette évocation très impressionniste de ce que peut être une méharée. Les découvertes scientifiques et la vie quotidienne dans une caravane s'y mèlent pour notre plus grand plaisir, nous (enfin moi) sédentaires de la ville.

Réf: 00000019-78
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L'hippopotame et le philosophe

Petites chroniques écrites au départ pour la radio. Pas le meilleur Monod, ni le plus lisible.
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Le chercheur d'absolu

Théodore Monod est un des esprits les plus lumineux du XXème siècle, un humanisme alarmiste mais plein d'espoir.



L'être humain est une espèce nouvelle à l'échelle de l'histoire de notre planète, il mérite selon lui d'être optimiste sur la maturité qu'il obtiendra au fil du temps, mais qu'il est nécessaire de raisonner de façon fréquente pour ne pas qu'il sombre par ses défauts d'amour guerrier et des vanités.



Défense de l'écologie, des animaux (qui sont pour lui des êtres non pas inférieurs mais différents et qu'il convient de comprendre), prône l'interdiction du nucléaire -même civil-, de la chasse par exemple par des actions non-violentes. "Être la soi contre le fer".



L'autre idée magnifiquement décrite est d'ordre théologique : nous optons chacun pour un chemin de montagne, différents selon la voie spirituelle que l'on emprunte, mais tous mène au sommet, à "l'Au-Dessus". Tolérance, respect, Monod inspire.



Un livre bouleversant, qui transforme.
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