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Critiques de Théodore Monod (114)
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Méharées

Méharées est un livre fascinant, que j’ai lu deux fois : l’histoire d’un homme envoyé à Nouadhibou (Port-Etienne) pour des recherches océanographiques et qui se laisse envoûter par un autre océan : le Sahara. Th. Monod découvre et nous fait découvrir que le Sahara n’est pas désert et surtout ne l’a pas toujours été. Ce livre, lu il y a bien longtemps, et les occasions que j’ai eues de faire quelques détours par le Sahara algérien ont beaucoup compté dans la vision que j’ai aujourd’hui du «désert » (et de la désertification catastrophique en cours).
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Plongées profondes

On n’imagine pas retrouver Théodore Monod, cet homme éprit du désert, au fond des mers avec le Professeur Piccard, et c’est pourtant bien tout le témoignage de ce livre.

Alors que les deux grandes puissances de l’époque se livrent à une course folle vers l’espace, d’autres hommes ont leur regard tourné vers la mer et ses abysses.

La compétition vers les grands fonds est tout aussi médiatisée. Le 30 septembre 1953, le professeur Piccard, accompagné de son fils Jacques, atteint 3150 m à bord du Bathyscaphe baptisé Trieste.

Le 15 février 1954, au large de Dakar, le FNRS III atteint une profondeur de 4050 mètres avec à son bord le Professeur Piccard, Georges Houot et Pierre William, avant la prochaine étape, la fosse des Mariannes que le Professeur Piccard atteindra en 1960 (10 916 mètres).

Mais ce livre retrace les tentatives précédentes avec le FNRS II, où le Professeur Piccard convie Théodore Monod.

Et de ces plongées pionnières, il en a fait un récit léger, riche en anecdotes, nous permettant de toucher du doigt l’ingéniosité des hommes à trouver des solutions pour descendre dans les entrailles des océans, là où règnent des pressions si fortes que l’unité de mesure se compte en tonne par centimètre carrée.

Une lecture agréable avec un vocable et des réflexions d’un naturaliste déjà engagé sur le chemin du chercheur d’absolu qu’il devint au fil des décennies.
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Maxence au désert

J'ai été captivée par ce court récit, dans lequel Théodore Monod nous livre en quelque sorte la genèse de ce qu'il sera : il est tout jeune, et cherche dans l'appel du désert la réponse à ses peines (un chagrin d'amour, en France). C'est ainsi qu'il profite d'une occasion unique, juste avant de revenir en France - il a la possibilité de se joindre à une caravane de la tribu Oulad Bou Sba, menée par le cadi Mohammed Yadhi Ould Abd El Baghi, caravane constituée de 19 hommes, une femme, et une vingtaine de dromadaires.



C'est une vie à la dure qu'il va devoir adopter : départ avant l'aube, marche jusque tard dans la nuit, chaleurs extrêmes, nourriture peu variée, parfois faisandée, eau parfois immonde, pourrie, dans des puits mal entretenus. Le jeune homme ne bronche pas, et s'adapte avec une étonnante souplesse à ce mode de vie.



Le récit est mené à la 3ème personne, il n'est pourtant pas difficile de se fondre dans le regard, les perceptions et expériences du voyage de Maxence. De plus, il a des connaissances affûtées sur la flore et la faune du Sahara, il sait décrire des paysages, et la langue est simple, quoique exigeante. Il n'y a pas à proprement parler plus d'action que le voyage, et pourtant c'est si agréable à suivre... Des scènes d'arrivées dans les oasis, des chasses, des rencontres, et même une mésaventure avec des crabes qui mettent en lambeaux sa gandoura, m'ont divertie, mais surtout, c'est le style que j'ai trouvé beau, autant que j'ai apprécié la profonde humanité de l'auteur.



J'ai vraiment voyagé avec cette caravane, entre le rythme de la marche chaloupée des dromadaires, les longues journées au camp ; j'ai appris d'ailleurs qu'à l'arrêt les dromadaires "baraquent", ils s'agenouillent. J'ai eu envie de la même simplicité, j'ai également été fascinée par la culture des hommes du désert, la diversité des peuples...
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Pèlerin du désert

J'ai été un peu déçue par la première partie. Mais j'ai adoré la seconde dans laquelle Mono parle du caractère sacré du désert.
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Le fer de Dieu

Voir ma critique de Méharées.
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Méharées

Critique valable pour tous les livres de cet immense scientifique, philosophe, humaniste ; il avait aussi beaucoup d'humour (il ne craignait pas de se moquer de lui-même). C'était un être humble face à la nature qui a beaucoup apporté à la science grâce à sa mémoire et à son don d'observation. De plus, ses livres sont facilement accessibles au grand public.
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Et si l'aventure humaine devait échouer

Une réflexion sur l'unité du vivant et les rapports entre les hommes, les animaux et les plantes intéressante à lire ou à relire au vu de la période que traverse l'humanité
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Révérence à la vie

Marquant et convaincant, ce livre m'a poussé au végétarisme... Bravo Théodor Monod !!!
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Et si l'aventure humaine devait échouer

Voilà un ouvrage qui est aussi indispensable que peu réjouissant. En tant que scientifique, Monod n'était pas optimiste pour l'humanité et la planète. En tant qu'humaniste, pourtant, il nous narre pourquoi il est indispensable de ne jamais baisser les bras.

De tous ses ouvrages, c'est le plus accessibles, et peut-être aussi le plus urgent à découvrir.
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Terre et ciel

Le journaliste Sylvain Estibal interroge Théodore Monod sur la science, la nature, l'Afrique, et surtout sur le sens de la vie et la place de la religion dans sa vie.



Dans ce témoignage à portée philosophique, l'écriture est belle, simple et à la portée de tous.



Je ne suis pas d'accord avec tout le contenu du livre, mais il permet de réfléchir à la vie et surtout au sens que nous voulons lui donner.

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L'émeraude des Garamantes

Voir ma critique de Méharées.
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Plongées profondes

Très intéressant aussi dans le domaine de la mer.
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Ballade de mes heures africaines

Babel Editeur, une petite maison d'édition du Tarn, publie ce manuscrit de Théodore Monod, peu connu du grand public et qui relate son second voyage en Afrique lors de l'année 1925.



Je connaissais Monod de réputation : pour ses travaux scientifiques, ses explorations, pour celui que l'on nomme "le grand spécialiste français des déserts" et quelques uns de ces livres Méharées, L’Hippopotame et le Philosophe ou encore Le Chercheur d’absolu, mais ce que je ne savais pas c'est cette passion, cet amour pour ce continent. Que l'on ne s'y trompe pas Ballade de mes heures africaines est une véritable ode à l'Afrique. Dans ce petit recueil, Monod raconte avec beaucoup de lyrisme son voyage qui a duré un an à travers le Cameroun, la Guinée, le Soudan ou le Tchad.



Ce livre s'articule autour de cinq dits : des Véhicules, des Soifs étanchés, des Habitations, des Nourritures d'Afrique et des "Latest African Fashions". Sur les pages de gauche, on retrouve des poèmes manuscrits et sur les pages de droite, de magnifiques illustrations exécutées à l'aquarelle par l'auteur (59 pour être précis) et chacune est annotée par Monod. Ces illustrations aux couleurs vives et intenses émerveillent le lecteur et nous plongent dans l'imaginaire de l'époque cette Afrique encore sauvage et inconnue qui fascine petits et grands depuis des générations. On y découvre l'étrier Kotoko, les belles pirogues faîtes d'un seul tronc de bois-corail, les cases des Mousgoums en forme d'obus et tant d'autres choses qui font de l'Afrique un continent aux mille cultures.



Un très joli livre (un peu cher certes 22 euros, mais qui en vaut la peine) que tout amoureux d'aventures et d'explorations se doit d'avoir dans sa bibliothèque !
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Maxence au désert

Avant de mourir à la guerre de 14, Ernest a inventé le personnage de Maxence dans le Voyage du Centurion.

Théodore entreprend ce voyage et se met en scéne dans la peau de Maxence.



La scéne , loin dêtre déserte , est peuplée des découvertes botaniques, des perspectives de roti, des puits ou vestiges de puits et des compagnons de route.



Elle est dominée par les horizons qu'on imagine vaste et que décrit changeants le jeune écrivain.



Un livre de jeunesse ? Peut-être . Mais d'un jeune d'une étonnante maturité , singuliérement au regard de notre époque.



Etonnante aussi cette aspiration à (ré)écrire son livre de chevet, fustigé par sa "qualité littéraire" et sans doute aussi la solitude des lieux.
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La grâce de solitude

La solitude est-elle une grâce ou une malédiction ? Le livre tente de répondre à cette question, à travers les dialogues et réflexions de différentes personnalités.



Ce petit livre m'a beaucoup plu. On y fait un tour d'horizon des différentes façon de vivre la solitude, du lien qu'elle entretient avec la création ou la croissance personnelle. Mais aussi de ses paradoxes. Et, inévitablement, on s'interroge sur son propre rapport à la solitude, a sa façon de l'éviter ou de la rechercher, de la peupler.
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Méharées

Très beau livre, un véritable poème pour célébrer le désert, mais aussi les hommes qui y vivent...Des descriptions riches soutenues par une langue maitrisée...excellent...
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Dictionnaire humaniste et pacifiste

Ce qui se passe actuellement au Japon donne raison aux revendications que Théodore Monod (1902-2000) érudit, scientifique, naturaliste n'a cessé de dire et de redire toute sa vie durant.

Dans ce dictionnaire de sagesse, de réflexions, d'interpellations, toutes les "tares" de nos sociétés d'hyper consommation, d'hyper technologie sont démontées. Un appel à l'urgence est lancé, à chacun de réflechir et surtout de réagir selon ses moyens et ses possibilités.

Les extraits proposés datent de 1937 pour le plus ancien à 2000 pour le plus récent.

Tout est passé en revue : l'Afrique, l'Océan, la Nature, la Liberté, les Animaux (l'article sur la chasse à courre et sur la corrida provoquent la nausée devant cette cruauté gratuite), la Disparition de l'homme si rien ne bouge... où s'en vont notre planète et la vie?...

Bref, un livre remuant et nécessaire, trop d'endormissements succèdent à de belles paroles qui ne tiennent jamais leurs promesses.

Une remarque, ce livre constitué d'extraits d'interviews, de lettres, d'articles de journaux... est redondant, cela étant dû à la manière dont a été traité cet alphabet.
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Terre et ciel

Nous vivons dans un monde multiforme, et de surcroit mouvant (ce n’est pas une grande découverte, me direz-vous). Et le progrès, l’accélération tous azimuts de la société et de nos modes de vie (technologie oblige) est pour nous perte d’équilibre, de repères, de but et de ligne de vie. Les philosophies anciennes ont du mal à perdurer et se fracassent devant le modernisme. Ils nous faut de nouveaux guides. Ou à défaut de nouvelles "consciences".

Ouvrons les yeux, elles sont là ces nouvelles consciences. Ce ne sont pas des philosophes à proprement parler, encore qu'à leur façon, elles cherchent une forme de sagesse, voire de vérité. Ce peut être des scientifiques, des chercheurs ou simplement des analystes de la société. Ces "consciences d'aujourd'hui" s'appellent Michel Serres, Edgar Morin, Pierre Rabyi, Frédéric Lenoir ou Yuval Noah Harari. Et juste avant eux, il y a Théodore Monod.

Théodore Monod (1902-2000) est un scientifique, naturaliste, océanographe et ichtyologue, spécialiste incontesté de l'Afrique et particulièrement du désert saharien. A la fois savant et aventurier, il au cours d'une longue vie (98 ans !) accumulé une foule d'expériences consignées dans de nombreux ouvrages. Humaniste et pacifiste, il réunit science et foi dans un projet de vie commun, qu'il a mis en pratique toute sa vie.

Terre et ciel (1997), est le résultat d'une suite d'entretiens avec Sylvain Estibal, journaliste à l'AFP. Théodore Monod revient sur son cheminement spirituel, sa carrière, exprime ses convictions scientifiques, ses croyances et ses doutes concernant sa vie intérieure, ses étonnements et ses craintes sur le monde et son avenir. Le titre indique bien le thème de l'ouvrage : l'homme est placé entre la terre et le ciel, entre la matière et l'esprit, entre l'homme et Dieu. Et il n'a pas le choix : pour survivre il faut s'adapter et tenir compte de tout.

L'ouvrage et passionnant d'un bout à l'autre. Même si l'on est pas croyant, on ne peut qu'admirer ce jeune homme de 96 ans (c'est l'âge qu'il avait lors de l'entretien) qui fait le bilan de sa vie, avec sincérité et force. Et le regard qu'il porte sur notre époque n'est pas neutre. Il a même valeur de leçon.

Théodore Monod est un modèle. Il a l'âge du XXème siècle, en a épousé toutes les convulsions, a vécu ses rêves et nous laisse un témoignage capital sur sa vie, et même sur LA vie, sous toutes ses formes.

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Révérence à la vie

J’attendais beaucoup de cette lecture qui m’a malheureusement laissé sur ma faim.

Le format sous forme d’interview ne m’a pas semblé laisser suffisamment de place à Monod, qui était trop vite interrompu par JP de Tonnac, jusqu’à parfois complètement monopoliser la parole.

Ce format et les sujets abordés sont également datés, même si la réflexion sur le bien-être animal a aujourd’hui encore une grande importance. Mais, toujours à cause de ce ping-pong entre Monod et de Tonnac, le thème ne m’a pas paru suffisamment exploré.

Reste cependant l’image de ce croyant plein d’espérance, dans le doute, conscient des incohérences et des antagonismes de la vie et de l’être humain.

Un petit ouvrage qui à défaut d’être pleinement satisfaisant, donne l’envie de découvrir d’autres écrits de Monod.
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Le chercheur d'absolu

Les écrits de Théodore Monod comme ce livre méritent que l'on respecte tout ce qu'il cherche à nous transmettre, quelques mots simples, épurés, essentiels, pour partager tous le concentré de ce qu'il a compris de ce monde, des êtres vivants qui l'habitent et de la place dans l'univers qu'il occupe.

Des paroles de paix, de sagesses mais d'exigences aussi.

A emporter, lire, parcourir, pour s'attarder et relire, relire encore...
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