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Critiques de Thierry Maugenest (140)
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Clair obscur

Dix auteurs écrivent (initiative salutaire) au profit de l'ONG « Pour un Sourire d'Enfant » (lauréate du prix des droits de l'homme, cette association se bat depuis 1995 pour nourrir, soigner et scolariser les enfants chiffonniers de Phnom Penh). Il y a parmi eux Linda Lê dont je ne rate en principe aucune parution. J'avais lu sa nouvelle (j'aime beaucoup ce genre littéraire) très saisissante sur le Vietnam intitulée « L'Autre », ainsi que les deux, trois premières, puis le livre (sorti en 2011, vraisemblablement acheté en 2017) s'est engouffré dans ma gigantesque PAL. Il était grand temps de le ressortir.

C'est varié, sensible et un peu engagé. Des figures enfantines mémorables. Ce fut pour moi aussi l'occasion de découvrir des auteurs bien connus par ailleurs comme Maxence Fermine, Yasmina Khadra, Eliette Abecassis.

Je recommande ce recueil de nouvelles.
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Les chroniques d'Ataraxia, tome 1 : L'odyss..

Sur Ataraxia, il fleure un air de liberté et de bien-être. Les hommes ont colonisé cette planète en se promettant d’y établir une société plus juste.

Ils produisent et consomment que ce dont ils ont besoin. Leur société repose sur l’entraide et le respect. Nul ne pense à l’avenir, chaque jour est le recommencement du précédent. Pourtant, ils ne s’ennuient pas car chacun est libre de voyager dans ce monde sans frontières. À chacun de ses pas le voyageur sera accueilli pourvu qu’il participe aux tâches quotidiennes.

Une vie simple sans soucis du lendemain. Une vie de nomade et d'apprentissage continuel.

Mais l’ombre de l’homme avide de progrès et de domination plane sur Ataraxia.

Pour ne pas qu’elle recouvre cette vie hedoniste, Amos de Slima devra ruser et modifier quelques principes ataraxiens qui l'ont formaté. La non violence a quelques fois ses limites quand la planète est en danger.



Un roman qui nous fait découvrir la planète Ataraxia sous toutes ses couleurs, avec sa faune et sa flore étonnantes et des hommes devenus tellement sages qu’on a bien du mal à les reconnaître. Une utopie, un monde serein, où tout geste de violence est impensable, où le savoir est utile et où les légendes pour effrayer les enfants viennent du monde d’en bas ; la Terre.



Il y a un glossaire à la fin pour se familiariser avec tous les termes nouveaux. Mais finalement je ne l’ai pas utilisé. J’ai préféré imaginer ce nouveau monde à travers les mots. D’ailleurs quelques illustrations sont insérées au fil des pages.

Une fois le roman terminé, j’ai pris mon temps pour feuilleter le glossaire, afin de continuer l’aventure.

Ce monde créé par François Bournaud, devenu ataraxien pour l’écrire, est un enchantement. J’ai hâte de connaître la suite de cette Odyssée sous la plume de l’auteur.



Le démon de l’homme va-t-il se réveiller et étouffer cette paix si précieuse qui règne sur Ataraxia ?





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La poudre des rois

Voilà un livre surprenant. Surprenant dans la façon dont l'histoire est racontée. Surprenant par l'érudition de l'auteur et sa connaissance des poudres, plantes et remèdes de cette époque. Surprenant, encore par le découpage de l'action et son agencement.



J'ai bien aimé la façon dont Maugenest balade son lecteur de pistes en pistes et de fausses pistes en fausses pistes. D'autant que le dialogue s'installe, peinard, avec le lecteur : t'aimerais bien que ce soit Roscelin, hein ? Devine, pas facile, j'te l'avais dit. Cherche mon gars, tu trouveras...peut-être, et ce avec chacun des protagonistes. Mais, oui, mais c'est bien sûr, c'est...lui, que nenni, allez, allez, un peu de jugeote, c'est vide la dedans. Maugenest nous donne la clé de l'énigme à la toute fin et, surprise, pas trouvé, pas bien cherché non plus, pas payé pour, m'enfin, quand même ! Bien joué Thierry.



Si vous en avez marre des toubibs conventionnés ou non, des pharmaciens fermés le dimanche, lisez ce livre et vous aurez de quoi confectionner des électuaires, des potions et des tisanes de toute première qualité, sauf si vous habitez Faubourg Saint-Honoré où la badiane, la sauge et le romarin ne poussent pas forcément dans le coin, quoique sur certains balcons on trouve de l'herbe...enfin des jardinières verdoyantes à souhait. Le petit Hildegarde de Bingen de poche, sympa, hein ?

L'histoire est écrite sur un clavier à trois mains, je sais, je sais, trois mains c'est rare, c'est une façon de dire ou, plutôt (oui, je sais aussi, c'est le chien de Mickey), d'écrire, j'm'explique, puisqu'il faut, dur, dur ! Bon, les chapitres s'enchevêtrent. D'une part on nous conte l'enquête présente, ensuite ce qui s'est passé il y a une quinzaine d'années, et, d'autre part, le meurtrier explique les raisons de ses gestes, chapitre après chapitre ou chapitres mélangés. Pas mal ! Le but étant d'embrouiller le lecteur. Ben, oui, pourquoi sinon ?

Mais c'est bien fait et c'est plaisant et comme on sait ce que l'assassin va faire on se dit que les autres zozos d'enquêteurs lambinent un max et puis on peut jouer à tu brûles-tu refroidis...



L'écriture est posée, agréable, souple, déliée, compréhensible, notamment lors de l'exécution des remèdes et de leurs explications. le tout est bien ficelé et le résultat est correct. Bref, un bon moment, un livre court et rapidement lu. Bonne intrigue, belle époque, personnages bien campés, joli boulot.



Un bémol, je n'ai pas trouvé qui, ne cherchant pas, mais j'ai trouvé comment, également, sans chercher. Comme quoi...
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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La madeleine de Proust : Pastiches

Ce recueil contient de courtes Variations autour du texte de -La Madeleine de Proust- extrait du premier tome de -La Recherche- intitulé -Du côté de chez Swann- récit, qui a tant fait écrire et réécrire.

Un collectif d’auteurs plus ou moins connus, Irène Frain, Musso, Mark Crick (aussi l’illustrateur du recueil), Jean-Marc Proust, Céline Malraux, et d’autres se sont lancé le défi de pasticher (écrire à la manière de…) l’épisode de la Madeleine soit en restant fidèle au texte d’origine soit en prenant le contre-pied en parodiant le fameux extrait dont voici quelques phrases ci-dessous :

« Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse : ou plutôt cette essence n’était pas en moi, elle était moi. J’avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D’où avait pu me venir cette puissante joie ? Je sentais qu’elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu’elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D’où venait-elle ? Que signifiait-elle ? »

Au début du recueil, certains auteurs se sont vraisemblablement plus attelés à prendre le contrepied de l’écriture Proustienne du texte de la Madeleine en écrivant un texte expéditif et parodique voire satirique (Musso par exemple), une sorte de cocktail explosif.

D’autres permettent au personnage narrateur de la Recherche de se réincarner à travers leurs textes parfois ainsi -La Madeleine- se dilue et se confond avec le texte de la Recherche.

On y rencontre alors le personnage du Marcel de La Recherche embarqué dans certaines situations cocasses, sorties tout droit de l’imagination des auteurs du recueil présent.

On retrouve les différentes facettes du personnage de la recherche ainsi que les thèmes abordés librement adaptés et pastichés et y ajoutant une touche d’actualité, du présent des auteurs et du nôtre.

Dans ces extraits, le narrateur est vu avec beaucoup d’humour, de poésie, d’inventivité. Les textes sont tantôt explosifs, brefs, créatifs. D’autres prennent des formes plus poétiques, un texte est écrit à la manière de Guillaume Apollinaire, par exemple, où la Madeleine devient objet du poème.

Ainsi les auteurs reprennent à leur compte le « je » Proustien en s’identifiant totalement au narrateur. Alors, pour un temps et avec amour, admiration, confiance. Ils deviennent Marcel pour notre plus grand régal, des réminiscences de lecture de La Recherche (pour qui l’apprécie), fort agréables, resurgissent en nous.

Alors, sous nos yeux de lecteurs émerveillés, attendris, souriants, émus, moqueurs, Marcel devient parfois timide, amoureux, se souvenant, évidemment, d’un passé révolu, tendre et regretté, un amateur d’art initié. Un narrateur voyageur aussi, gourmet et gourmand, contemplatif, rêveur, méditatif. On se souvient bien de ces traits de caractère qui parcourent L’œuvre, le recueil lui-même, devient un peu notre Madeleine.

On citera, le superbe texte de Mark Crick, par exemple, traduit par Malraux, qui pastiche à merveille l’épisode de la Madeleine évoquant un amour défunt à l’occasion de la dégustation d’un tiramisu. C’est la madeleine qui se dessine devant nous avec tous ses délicieux parfums ouvrant la voie au « lent dérèglement de tous les sens. », du temps et de la mémoire. C’est un parfait délice, mélange du 20e et 21e siècle.

Le thème de l’hypersensibilité Proustienne est souvent mis en avant aussi, les auteurs fouillent alors jusqu’au plus profond des sensations, des pensées et des souvenirs. Certains pastichent avec talent la profondeur et la finesse exceptionnelles de l’écriture Proustienne. Un de mes souvenirs de lecture des plus agréables et qui m’a fait apprécier l’écrivain au plus haut point.

Les auteurs du recueil, nous emmènent ainsi, de page en page, sur les rivages de la distorsion du temps et de la mémoire induits par la fameuse madeleine pour notre plus grand bonheur.Les textes sont ponctués par illustrations de Mark Crick qui nous permettent de poser notre regard, c’est ainsi un bâtiment parisien transformé en madeleine géante, des croquis de Proust, des madeleines dans tous leurs états.

Enfin, en fin de texte, Bernard Loiseau et ses chefs cuisiniers, nous servent Les délices des dieux sur un plateau. Ce sont des recettes de cuisine ou entremets ; tels que le délicieux Tiramisu façon Loiseau ou les asperges à la vinaigrette de truffes et d’autres recettes plus rares qui nous mettent l’eau à la bouche.

Tous ces clins d’œil en font du recueil un livre sympathique qui ravira autant les amateurs de Proust que ceux qui veulent découvrir l’auteur sous un angle différent que celui de La recherche.

Je remercie à nouveau l’équipe de Babelio ainsi que les éditions Baker Street qui m’ont permis de découvrir cet ouvrage pastichant l’un de mes romanciers préférés du 20ème siècle.
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L'évangile selon Tinder

"L'amour c'est comme une cigarette

ça brûle et ça monte à la tête ...

Quand on ne peut plus s'en passer, tout ça s'envole en fumée".



Eh bien!

Les mecs en prennent plein la tête, il faut dire que parfois ils nous la prennent !!!



Ils nous mettent une jolie couronne de lauriers qui devient bien vite une couronne d'épines !



Le collier qui pend à notre cou est surchargé de perles de toutes les couleurs arc-en-ciel.

Ces perles qui sont autant de larmes qui ont roulées sur nos joues !



Tout est assez répétitif dans les rencontres sur site, mais chacune d'elle ne l'est elle pas quelque part.

Surtout les rencontres qui aboutissent à un fiasco total qui dure plus ou moins longtemps.



Puis il y a "La Rencontre" celle qu'on attendait plus et qui surgit au détour du destin.



Celle-là ne vous laisse pas sur la touche trempée de chagrin et de désillusions ; mais elle découle belle et bien sur une aventure merveilleuse qui vient cocher toutes les cases et vous fait faire un "OUPS" d'étonnement, vous laisse sans voix, juste la voix du coeur et des sens réunis et une plénitude de bien être enfin trouvée.



Durera t-elle ?

Seul le temps qui a la fâcheuse habitude de nous faire rentrer dans une routine le dira.

Epargne t-il la Rencontre de deux âmes soeurs pour qu'elles poursuivent le chemin de la vie main dans la main, coeur contre coeur ?



J'ai lu ce livre en plusieurs fois, j'ai pensé au départ que ça allait être "BOF"!



Et , bien finalement j'ai bien aimé.



On rit franchement ou on rit "jaune", beaucoup de vérités , une bonne dose d'humour et de l'amour encore de l'amour.

Que serait la vie sans amour ?



Son regard a croisé mon regard

Comme un rayon laser

J'ai été projeté quelque part

Ailleurs que sur la Terre

J'ai besoin d'amour

Au secours

J'ai besoin d'amour ...

(Starmania)





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Les rillettes de Proust

Une petit livre à destination des écrivains en herbe ...



Ils y trouveront tous les conseils et pièges à éviter....avec une foultitude d'exemples à suivre ou à ne pas suivre...



Beaucoup de dérision , un brin de moquerie et une bonne dose d'érudition.



Plein d'humour et de références littéraires, ce petit ouvrage est un pur moment de plaisir.

On se surprends à sourire durant toute sa lecture.



A prendre bien évidement au second degré.
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L'évangile selon Tinder

Emma, sous le pseudo de Mimi69, s’est fait un profil attractif pour ratisser large sur Tinder. Son but avoué : faire un article sur l’amour 2.0.

Mais quelle meilleure source d’étude sur ce site de rencontres que de le tester en IRL (In Real Life).



Luce Michel s’est plongée corps et âme dans les méandres des applis de rencontre pour écrire avec Thierry Maugenest cette comédie sentimentale soulignant les us des relations amoureuses d’aujourd’hui.



Lors de ses périgrinations journalistiques, Emma empruntera un labyrinthe d’histoires de sexe, de rencontres et même d’amour en n’hésitant pas à donner de sa personne pour son article et en conciliant sa vie de mère, de femme et d’amoureuse.



Les extraits d’interviews réelles sont croustillantes.

Ils ont donné lieu à des citations qui auraient pu être toutes sélectionnées.

Drôles, ils panachent le récit d’Emma, provoquant un rire parfois … jaune.



Je savais que j'allais prendre cher avec ce roman.

Le regard dominant est celui de la femme : celui de Luce et de son héroïne sur les hommes et leur ego, même si elle fait dire à Emma : “Parfois, j'en oublie que de vrais hommes, avec leur sensibilité, leur parcours, leurs erreurs, leurs doutes, leurs faiblesses, leur tendresse, leurs peurs et tout le reste se cachent derrière ces photos, ces premiers mots balbutiants, ces blagues plus ou moins fines”.



L’écriture est moderne, saupoudrée d’humour, avec des images amusantes.



Au final, on fait un tour d’horizon de l'amour sur in site de rencontres.

Puis, la comédie distrayante laisse place à une introspection sur l’amour.



En guise de synthèse, Emma donne la parole à une psychologue qui évoque à propos de l’appli : “Certains y entament de belles histoires, mais d’autres en effet se laissent aspirer dans un puits sans fond.”



Quant aux auteurs, ils spécifient en dernière page : “Enfin, nous tenons à préciser à nos chers lecteurs qui, après lecture de ce roman, n’auraient toujours rien compris à l’amour, qu’il en est de même pour nous.”

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La poudre des rois

Un petit voyage en Espagne, en 1265.

Je dis petit parce que le livre est court. Mais l’histoire n’en est pas moins intéressante, et de plus très bien menée.

Le jeune Galeo embarque avec ses parents pour l’Orient. Mais ses parents meurent lors de la traversée.

Quinze ans plus tard, à Séville, sept hommes riches meurent d’une étrange maladie. Un grand maître de la médecine et deux de ses étudiants enquêtent sur ces morts étranges. et inquiétantes.

Les personnages sont tous bien dans leur rôle, il y a du suspense, et ce voyage entre Séville et l’Orient fut des plus agréables.

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Les rillettes de Proust

Thierry MAUGENEST aime les mots, l'écriture, la littérature et ça se voit. Il nous livre ici des conseils et des exercices à méditer, à critiquer et pour rire aussi, afin de bien ou mieux entrer en littérature. Sa connaissance pointilleuse des oeuvres et des auteurs de renom et de talent (ou pas, à vous d'en juger !) lui permet de nous présenter avec délices - on le sent !- avec ironie aussi, toute la maestria et les contradictions des auteurs entre eux et avec eux-mêmes d'ailleurs. Les béotiens y trouveront, surtout au début du texte, de vrais conseils pour se mettre à écrire, à oser, à produire, à élaguer, à corriger. Les plus aguerris savoureront toute la dérision, l' autodérision même, qui illuminent l'ouvrage, comme si Thierry MAUGENEST attendait de nous, de faire sérieusement une chose pas si sérieuse que ça. Les amoureux de mots, d'écriture, de création, les animateurs d'ateliers ne manqueront pas de s'y retrouver pour faire jouer tant sur la forme que sur le fond des lecteurs devenus auteurs, pour un jour ou pour toujours. En effet, l'apprenti-écrivain découvre au x fils des pages que pléthore et excès ou absence et disparition de lettres, de mots de natures particulières alourdissent, contraignent ou allègent et amusent. Chaque auteur en devenir sortira après lecture souriant et soulagé de réaliser que mêmes les plus illustres sont capables de bévues voire de contresens vraiment inattendus.
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Les rillettes de Proust

Attention, la consommation de ce livre est dangereuse. Il est déconseillé d'en absorber ne fût-ce que quelques pages dans le métro aux heures d'affluence sous peine de provoquer des fous-rires et des regards désapprobateurs.



Par contre, à vous qui, comme moi, désirez publier vos ouvrages, cet opuscule plein d'innombrables conseils de grande valeur ne vous sera d'aucune utilité, tant il y est prouvé que les grands auteurs eux-mêmes ne les ont pas suivis!



Indispensable dans votre bibliothèque, suivre la posologie !
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La septième nuit de Venise

Quand j'ai acheté ce livre, je pensais qu'il s'agissait d'un roman policier comme annoncé dans certaines critiques. Pour ma part, je l'ai vécu comme un roman d'aventures pour y avoir trouvé tous les ingrédients : un dépaysement total, des personnages bien campés, du mystère, du mouvement, des rebondissements, une intrigue intéressante et même un peu de piment avec quelques passages érotiques !

L'écriture très masculine de Thierry décrit aussi habilement les grandes richesses patrimoniales de Venise, que les us et coutumes du XVIIIe siècle de la cité des Doges.

Ce roman bien documenté et très agréable à lire, comblera tout autant les amateurs de romans historiques que les lecteurs en quête d'évasion.
Lien : http://uneautrelecture.blogs..
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Les rillettes de Proust

Voici un petit livre drôle, ludique et passionnant. Ce qui retient surtout l'attention, ce sont les nombreuses références littéraires connues et moins connues qui jalonnent l'ouvrage, puis on est vite stupéfait par l'érudition de l'auteur, son esprit parfois saugrenu et son impertinence.



L'ambition (à prendre au second degré, évidemment!) de Thierry Maugenest, à travers ce livre : donner au lecteur les clés pour devenir, selon son expression un Grantécrivain – clin d'oeil à tous les manuels (fiches-conseil) qui sont censés faire de vous un illustre écrivain en quelques leçons. Il passe ainsi en revue les différentes erreurs, maladresses et autres bévues dans lesquelles un jeune écrivaillon tombe souvent.



Une première partie regroupe les conseils concernant l'inspiration ( la description, l'autoplagiat...), le choix des mots ( le mot juste, les synonymes...), les perles et coquilles ( le pléonasme, le vieil art de l'écriture...), le jargon, la confusion et les embrouillamini ( parenthèses, traduction...), les singularités ( titres, dédicaces...), les lourdeurs de style ( adverbes, ponctuation...), les excès et records ( participe présent, incipit...), et les auteurs ( critique, doute...).

Dans la seconde partie, l'auteur fait travailler un peu le lecteur en lui proposant quelques exercices pratiques.

La lecture de ce petit livre est agréable voire jubilatoire ; on sourit beaucoup, on retrouve les mots d'auteurs qu'on aime, on en découvre d'autres, moins familiers et on a la confirmation qu'être écrivain est un travail de longue haleine.
Lien : http://lesmotsdelafin.over-b..
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Les rillettes de Proust

Encore un livre de "cuisine" pour les apprentis écrivains ... mais pas que !

Thierry Maugenest démontre dans Les rillettes de Proust que les grands écrivains ont utilisé et même parfois abusé des erreurs qu'on demande aux écrivains en herbe de bien vouloir éviter. Il n'a pas fallu attendre l'ère d'internet pour voir fleurir le copié-collé.

Ce livre propose en première partie des exemples de ce qu'il ne faut pas faire et en deuxième partie, des exercices pratiques, ainsi que leur corrigé. A défaut de trouver le coupable avant la fin dans les romans d'Agatha Christie, je sens que je vais traquer encore plus les faiblesses dans les livres que je lis.

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Les chroniques d'Ataraxia, tome 1 : L'odyss..

Sur la planète Ataraxia les hommes vivent en paix en respectant les cinq principes sacrés : la solidarité, la connaissance, la parcimonie, la mémoire et le respect.

Ils rejettent ce qui a poussé les Terriens, il y a mille ans à se détruire et à appauvrir la Terre.

Ils vivent libres et égaux, solidaires et avec beaucoup de respect pour la nature.

Sur Ataraxia il n'y a pas de monnaie, le troc l'a remplacée. Personne ne possède de terrains ou de maisons. Les frontières n'existent pas. Chacun peut s'installer où il veut du moment qu'il apporte une contribution par son travail.

Les métiers sont simples et les gens sont curieux de découvrir le monde d'Ataraxia et les autres cultures. Il y a les botanistes, les géographes, les musiciens, les sages et les métiers pour s'alimenter, se vêtir et s'abriter.… Chacun peut changer d'activité à tout moment.

Les gens vivent dans le présent sans penser au progrès ou à dominer son voisin. Ils ne prélèvent que ce dont ils ont besoin et ne produisent pas d'objets à l'identique.

Les liaisons entre hommes et femmes sont libres. Si un enfant naît d'une aventure, on dit que c'est un enfant né de la galanterie, et il trouvera de nombreux pères pour l'éduquer.



Mais pourtant, cette vie ne plaît pas à tout le monde. Un homme est trop curieux de la vie des ancêtres Terriens.



On suit les aventures d'Amos de Slima et Ezéa qui vont essayer d'empêcher la destruction de l'harmonie qui règne sur Ataraxia. Amos a été formaté dès son plus jeune âge aux Principes sacrés, bien qu'il se soit rebellé parfois. Ezéa a vécu exclue de tous principes, mais elle est honnête et intelligente.



J'ai beaucoup aimé ce roman d'aventures car l'auteur a créé tout un monde nouveau avec plein de détails. Les dessins sont très beaux. Les personnages attachants et les paysages bien décrits. Dans les dernières pages on trouve un glossaire pour expliquer tous les termes nouveaux qui nomment la flore, la faune, les communautés, les métiers…

J'ai hâte de lire la suite de cette histoire qui nous fait réfléchir à un monde meilleur et à la nature de l'homme.



Je remercie les Éditions Tohubohu pour ce chouette roman (le petit mot et le préambule avec les dessins et la carte) plein d'imaginaire, et ses belles illustrations. Merci aussi à Babelio.





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La poudre des rois

Séville - 1265. Quelques riches marchands décèdent subitement, d’une maladie effroyablement sélective. Morts suspectes, peste vengeresse, malédiction divine ou simplement assassinat médical ? Par ce siècle, l’avancée de la médecine annonce de nets progrès dans la compréhension de la maladie en devenant une véritable science à part entière, au-delà des croyances religieuses. Séville semble être le carrefour culturel où se mélangent les médecines occidentales aux médecines orientales et arabes. Fait nouveau, la psychiatrie apparaît pour la première fois dans la compréhension du Mal. Mais c’est justement par cette connaissance accrue de la médecine que certains esprits malveillants semblent avoir détourné en arme destructive et nuisible, en oubliant le premier précepte de la médecine, le serment d’Hippocrate.



15 années plus tôt, une nef marchande fait route vers l’Orient. Seconde histoire en parallèle ; Est-ce là l’origine du crime ? Certainement, mais il ne reste que quelques jours à nos médecins apprentis criminologues pour débusquer le meurtrier avant les prochains assassinats, et comprendre...



J’imaginais bien que, dans une semaine ou un mois, j’aurais tout oublié de ce roman, de ce polar historique aux accents médicinaux. Peu importe. Je n’en demandais guère plus lorsque les premières pages se sont ouvertes à mes yeux. Sauf que c’est même mieux que je pouvais l’espérer et sans révolutionner le genre, sans répandre un mystère glacial à chaque page, sans innover une fin rebondissante, cette poudre des rois fut une agréable surprise, un délassement récréatif abouti.
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Les chroniques d'Ataraxia, tome 1 : L'odyss..

Coup de cœur !!



Amos de Slima assiste à une réunion où il doit être promu au rang de maître. Un oiseau arrive à ce moment avec un message, et l'un des hommes explique qu'Amos ne peut recevoir le titre avec ce qu'il y a d'écrit. Ce dernier, faisant fi des préceptes d'Ataraxia, perd son sang-froid et exprime fort ses inquiétudes quant au futur de la planète : il ressent le mal s'insinuer dans la population sans avoir de preuve tangible à proposer pour l'instant. On lui retire son titre, on lui refuse la promotion attendue. Amos de Slima décide alors de partir faire son enquête.



Les premières pages, voire même les premiers chapitres, ont été extrêmement laborieux à lire. Et j'ai beaucoup aimé cela ! Un nouveau monde, un nouveau peuple issus d'une humanité qui a pu coloniser une exoplanète. Les premiers humains ont fait fi de la connaissance et des enseignements de la Terre. Il est possible de tout recommencer à zéro : pas de possession, pas de monnaie. Tout se troque, du travail aux vêtements en passant par les animaux ou les bateaux. Ce monde est un renouveau pour cette humanité. Et cela fait du bien !



Je ne vais pas mentir, je ne comprenais pas tout ce que je lisais : tout ce vocabulaire si complexe et recherché. Et pourtant, j'ai eu l'impression d'être arrivée dans un monde où je devais tout apprendre, tout comprendre et accepter les nouvelles règles de vie. Il y a de la beauté en Ataraxia, et à force de voyager avec les personnages, j'ai appris à tisser les végétaux, à troquer des pierres précieuses pour une bouchée de pain, à comprendre que les possessions ne font pas la personne.



C'est un monde parfaitement utopique, en ce sens où l'ensemble des règles et des préceptes établis sont extrêmement compliqué à imaginer : les relations homme/femme, les piliers comme le Respect et surtout la liberté. Aller où on veut, comme on veut, car la planète n'appartient à personne tout en appartenant à tout le monde. Pas de territoire, pas de division, chacun est libre de circuler. Il y a des peuples qui se sont installés à certains endroits, développant des aptitudes diverses. Ces dernières peuvent également se troquer.



Les personnages sont autant agréables à suivre et néfaste à l'intrigue. Le lecteur se les représentera facilement, avec précision comme si on partageait un feu de camp. Chacun ses aptitudes, ses connaissances. J'ai apprécié la spiritualité et le chamanisme de certains, ce profond respect en vers la nature. J'ai aimé être perdue dans ce monde, me raccrocher aux personnages pour mieux comprendre les enjeux de l'intrigue. Car l'enjeu principal n'est rien d'autre que le futur de la planète. Dans ce monde où la technologie n'existe plus, le monde vit en liberté et en sécurité.



Au début de ma lecture, je reprochais intérieurement à l'auteur de ne pas avoir décrit tous ces nouveaux mots. Au final, je l'en remercie car le fait de me perdre dans ce monde m'a permis de rester bien concentrer sur l'intrigue, l'humanisme d'Amos de Slima, la découverte du monde par Ezéa, les pensées retords de Naxès. L'écriture est agréable, la lecture facile malgré la longueur du tome. On plonge dans l'inconnu avec plaisir en imaginant simplement si cela serait possible… Bien au contraire, j'en veux encore !



En bref :



Une plongée dans un monde incroyable, fantastique et totalement nouveaux où on prend plaisir à se perdre et à se raccrocher à des personnages fort face à des enjeux qui les dépassent. Une odyssée des plus passionnante.
Lien : https://lecturedaydora.blogs..
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Les rillettes de Proust

Sous le couvert d'un recueil de conseils à certaines et certains qui pourraient vouloir embrasser la carrière d'auteur, Thierry Maugenest, dont j'avais déjà lu Bâchez la queue du wagon-taxi avec les pyjamas du fakir, s'est permis une nouvelle dérive dans le monde des fantaisies littéraires à moins que Les rillettes ne précèdent La queue. Voici donc un ensemble de courtes recommandations de rédaction appuyées et illustrées, les unes par des extraits de textes d'auteurs reconnus, d'autres par des exemples inédits tout aussi impayables. Cela va de l'inspiration au choix des mots, des coquilles à la lourdeur des styles, des tics de langue à la détermination de l'incipit, et, chaque fois, une ou plusieurs plumes viennent corroborer par leurs échantillons l'esprit de la recommandation ou celle de sa négation. Des exercices pratiques couronnent le tout. Il est donc ici essentiellement question de littérature, de mots et surtout d'humour. Un petit régal, s'il en est.
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La septième nuit de Venise

En ouvrant ce livre , je m'attendais à plonger dans une enquête criminelle dans la Venise du XVIIIe . La Sérénissime y est bien décrite ainsi que ses palais , ses habitants , ses courtisanes et leur mode de vie . On y suit Goldoni moitié enquêteur moitié dramaturge . On y croise la mère de Casanova ; on entre dans les palais et au Café Florian . Mais pour ce qui est de l'enquête , j'ai été déçu ! Rien de palpitant ; plus un récit historico- scientifique qu'un policier ! Vite lu , vite oublié !
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La Cité des Loges

J'avoue dès qu'il s'agit de Venise, je craque. Faiblesse romantique je suppose. donc Maugenest sait me prendre par les sentiments avec les enquêtes de Goldoni.

Bien que mieux charpentée que la Septième Nuit, l'intrigue de ce roman-ci est attirante mais brasse moins de thèmes fondamentaux de notre Histoire (avec un grand H). On y retrouve par contre quelques belles réflexions sur le monde du théâtre du XVIIème siècle et la composition des pièces de Goldoni.

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La Cité des Loges

Une sombre histoire de vengeance dans la Venise de Goldoni.

Comme toutes les enquêtes ficelées à souhait, celle-ci se lit d'une seule traite tout en distillant les indices petit à petit afin de découvrir le nom dans les toutes dernières pages ainsi que le motif qui l'ont poussé à commettre cet acte.



C'est aussi l'occasion de se balader dans le dédale des ruelles de la Venise décadente du XVIIIe siècle, et, de découvrir le travail du dramaturge Carlo Goldoni.



Au fil des pages, c'est le tout petit monde du théâtre qui est ainsi mis à l'honneur avec ses travers, ses codes, et, surtout à course au cachet, si l'on veut survivre.



Il s'agit de la troisième enquête mettant en scène Goldoni, et, son comparse, le sulfureux poète Zorzi. Ce dernier donne l'impression d'être un "monstre" impitoyable", mais au final, il se révélera être un "monstre" au cœur tendre tout en imposant ses conditions.



Goldoni, tout en étant admiratif devant les méthode d'enquêteur de Zorzi, et, tout en étant un "génial" auteur de théâtre est, et, restera, par certains aspects ainsi que devant des faits et gestes de Zorzi coulant de sources, un personnage naïf.



Comme les deux précédents titres (La Septième nuit de Venise ; Noire Belladone), cela se lit - je dirais même mieux, cela se dévore - à la vitesse TGV, tellement on est pris par l'intrigue, les personnages ainsi que le contexte, le lieu, et, c'est avec beaucoup de regrets que l'on referme le bouquin.



Enfin bref, une excellente série que l'on découvre au fur et à mesure de la parution des titres, et, dans laquelle, on plonge avec bonheur, voire avec délice.

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