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Critiques de Thomas Geha (210)
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Alone - Intégrale

Une lecture au final sympathique à lire sur la plage ou dans le train mais qui ne peut (imo) ambitionner plus de par une trop grande simplicité, tant scénaristiquement que stylistiquement. Seul la nouvelle (inédite qui plus est !), Le silence est d'or m'a vraiment plue et touchée.



Cela reste donc une déception car j'attendais vraiment plus de cette intégrale. En effet, j'avais auparavant adoré le recueil Les Créateurs du même auteur, porté cette fois-ci par une plume subtile et sensible, et toujours aux éditions Critic !



La critique complète sur mon blog !
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Cent visages

J’ai lu quasiment d’une traite "Cent visages" de Thomas Geha. Il s’agit d’un thriller dystopique jeunesse.



J’ai passé un bon moment avec ce livre. L’écriture de Thomas Geha est fluide et simple, véhiculant beaucoup de très belles images. La structure en chapitres très courts confère un rythme soutenu au récit. On ne s’ennuie guère. Le suspense est bien maîtrisé, chaque chapitre est écrit de manière à ce qu’à la fin, on n’ait qu’une envie, lire la suite. L’intrigue est prenante. On y parle de survie, de complot, de traîtrise ; on tremble pour les personnages qui sont attachants et très soignés. La fin va un peu vite à mon goût mais cela n'altère que peu le plaisir de lecture.



Mais le plus intéressant réside dans les messages que fait passer Thomas Geha. C’est un roman d’anticipation qui brosse un portrait de société dans un futur très proche. Notre société dans dix ans est pourrie. On la reconnaît parfaitement et on peut s’y identifier aisément en tant qu'habitant. Les gens sont tous formatés dans leurs façons d’être et d’agir. Big Brother puissance 1000. Ça peut paraître un peu caricatural par moments mais ça passe parfaitement. Comme c’est surtout très réaliste, ça fait très peur…



L’histoire donne à réfléchir sur des thèmes absolument contemporains : la différence, le rejet des autres, les systèmes excessivement sécuritaires, les choix personnels et leurs conséquences, la quête d’identité, la liberté de chacun… Autant de questions essentielles qui peuvent initier d’utiles réflexions chez les plus jeunes.



À mettre entre toutes les mains à partir de 12 ans. Vraiment !
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Le sabre de sang, tome 1 : Histoire de Tiri..

Voilà un roman qui réunit tous les ingrédients d'un bon roman de fantasy : les personnages sont charismatiques, le suspens présent de bout en bout, le récit très prenant et l'intrigue menée tambour battant. Le style est très visuel, l'univers richissime ; à tel point que c'en est parfois frustrant de ne pas en savoir plus !

La fin, quoiqu'un peu abrupte, laisse le lecteur sur des charbons ardents, avide d'avoir la suite sous la main ! En somme, un excellent roman, à ne pas rater !
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Le sabre de sang, tome 1 : Histoire de Tiri..

En préambule, je tiens à préciser que ce régistre de la SF matîné de Fantasy m'est totalement étranger et je suis un total novice dans ce domaine. Les seules ouvrages qui pourraient se rapprocher du genre datent des mes années adolescentes (il y a longtemps donc) avec la lecture de toute la série de Frank Herbert "Dune" mais à la clotûre de ce premier volume de Thomas Geha, c'est un abysse qui s'ouvre et différencie les deux auteurs. Je gage que la lecture du tome 2 (eh oui il sort ce jour et il est déjà dans ma PAL) comblera ma faim, car oui il me tarde de connaître la suite du récit.

Transposons nous sur un planète où les Sept Royaumes se la partagent entre races humaines, humanoïdes, reptiliennes et cités fortifiées. A ce propos le glossaire de fin de volume est un bijou d'aide à la lecture et à la compréhension....

Une espèce, celle des Qivhiens (les spécimens féminins la dirigent sous le joug d'une impératrice) est la dominante et ne cesse d'accroître ses territoires et son joug en mixant cruautés, conquètes et esclavage. C'est au tour du peuple Shao de céder sous la violence et de voir ses forces vives (essentiellement humaines) défaîtes et asservies. C'est sur les cendres de l'ultime conflit que va se décider le destin du héros de ce premier volume (enfin héros c'est à voir...) le jeune Tiric Sherna.

Défait, réduit en esclavage auprés d'une des héritières de l'impératrice, il va devoir multiplier les aventures, les combats, se forger le caractère, dompter son impulsivité, bref tout un destin durant lequel il va s'allier avec plus ou moins de convictions avec trois autres personnages clés ; Kardelj, guerrier shao au pouvoir de guérison et à la force exceptionnelle; Kahrzoa une qivhienne alliée de circonstances et un forgeron fou Apeô compagnon de geôle. Propulsé dans les arènes, il va approcher les plus hautes sphères de l'empire Qivhien et s'y trouver impliquer dans le conflit de succession, s'enfuir et entamer avec ses compagnons d'infortune un long parcours semé d'embûches, de trahison, de combats singuliers et se voir investi d'un destin funeste dont il ignore tout jusqu'à la fin de ce premier volume.

A la trame SF s'ajoutent les arts divinatoires, la magie et un personnage central torturé et influencable. Récit d'aventures oniriques et un monde perverti et rude où la conviction et les desseins de nos quatres personnages se heurtent à la violence et à l'incertitude.

Succession de descriptifs des royaumes, des peuples, des paysages, des combats, des conflits personnels mais aussi des débats intimes. L'univers de Geha est riche, coloré et le style précis, imaginatif arrive à nous le faire visualiser
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Le sabre de sang, tome 2 : Histoire de Kard..

Même si j'ai dévoré ce roman, je dois dire que je suis un peu déçue : je l'ai trouvé beaucoup moins bon que le premier tome.







Le truc, c'est que j'avais vraiment eu un gros coup de coeur pour l'ambiance assez "gallo-romaine" du premier : entre les intrigues pour renverser l'impératrice et les combats d'esclaves dans le cirque, ce n'est pas quelque chose que l'on voit souvent dans la fantasy et du coup, ça m'avait totalement charmée. Mais, dans ce second tome, on est très loin de tout ça et ça m'a beaucoup manqué.

Pourtant, l'histoire de ce second tome est très sympathique, d'autant plus qu'elle tourne autour de Kardelj, mon petit chouchou du premier tome, et qu'elle est pleine de magie et de mystère.







J'ai donc beaucoup apprécié le fait de retrouver Kardelj et d'en apprendre un peu plus sur lui : en effet, dans le premier tome, son passé était très mystérieux. Ici, même si on en apprend un peu plus sur lui, certaines parties de son histoire nous restent inconnu ce qui est assez plaisant finalement (même si c'est un peu agaçant).

J'ai beaucoup apprécié faire la connaissance de son entourage d'ailleurs, notamment du fiston et de ses "mamans"...







L'écriture de Thomas Geha m'a de nouveau beaucoup plu : elle est très dynamique et sans temps morts ni longueur. Tout va très vite et pourtant la lecture reste douce et tranquille : c'est vraiment très agréable !

L'histoire de Kardelj Abaskar, bien que moins prenant que le premier tome, est une lecture très agréable.
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A comme Alone

En résumé :J'ai passé un vraiment bon moment avec ce livre qui au final va nous offrir une histoire assez simple mais surtout efficace et prenante dès la première page. L'univers mis en place par l'auteur est vraiment sombre, palpable et surtout ne manque pas d'originalité et d'imagination. Les personnages vont se révéler soignés et attachants et le tout porter par des dialogues vraiment percutants et efficaces. L'auteur à travers une plume incisive et saisissante qui nous plonge facilement dans l'intrigue et nous offre aussi des axes de réflexions sur le bonheur lié à la solitude. Alors bien sûr on pourrait reprocher un manque d'informations ou encore parfois quelques facilités à sortir de notre héros des situations, et pourtant une fois la dernière page tournée je n'avais qu'une envie lire la suite.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Le sabre de sang, tome 2 : Histoire de Kard..

Un tome 2 plein de bruit et de fureur, mais plein de réflexions aussi. Si le tome 1 m'avait beaucoup plu, sa suite m'a carrément enchantée car elle atteint un niveau encore supérieur. Comme dirait Dup...encore un auteur à suivre et à suivre de très près c'est certain !



Une saga de fantasy en deux tomes que je ne peux vraiment QUE vous conseiller!





(la chronique complète sur le blog)
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Des sorciers et des hommes

Beaucoup apprécié ce livre, et pourtant, ce n’était pas forcément gagné. J’ignorais qu’il s’agissait d’un ensemble de nouvelles reliées entre elles, (un fix-up) et pas d’un roman, et au début je me demandais un peu où l’auteur voulait en venir. C’est d’autant plus perturbant qu’au début, j’ignorais comment me placer vis à vis des personnages. Car les protagonistes, s’ils sont tout sauf des héros, gardent quand même une part d’humanité (bon, pas grosse, mais ils ont une bonne relation tous les deux), et du coup j’étais partagée entre l’envie de les voir réussir leurs entreprises… et l’envie de les voir se faire tataner.



Ce qui est intéressant avec le format, c’est que les 5 premières histoires ne sont pas forcément chronologiques (l’une d’elle revient sur le passé d’un des personnages), et ne sont pas toujours racontées par les mêmes narrateurs, ce qui permet d’avoir le point de vue des deux protagonistes mais aussi de certaines de leurs victimes. Les ambiances sont également assez différentes, j’ai particulièrement aimé les deuxième (dont l’ambiance m’a un peu rappelé les Abominations de Dunwich, de Lovecraft) et troisième nouvelles. Le texte est par ailleurs très bien écrit, l’univers assez fouillé même s’il est frustrant de sentir qu’il y a un univers bien plus vaste que ce que l’on perçoit, et l’humour n’est jamais loin de la violence. Et bien que la sword and sorcery soit habituellement un genre un peu « macho », les personnages féminins ne sont pas en reste, loin de là, et elles n’entendent pas se faire sauver par qui que ce soit^^



Quant à la dernière histoire, elle conclut avec brio ce livre : les personnages rencontrés dans les 5 premières se rassemblent enfin, les fils des intrigues se nouent… et il n’y a plus qu’à savourer :3
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Chuchoteurs du dragon et autres Murmures

Un recueil de nouvelles bien sympathique.







Thomas Geha, c’est quand même le mec qui a l’art de me faire pleurer. Soit avec des nouvelles épouvantablement tristes (plus jamais de nouvelles de noel ! Jamais !) ou tout simplement en ne posant pas la bonne question au bon moment. L’individu reste un personnage sympathique, blague à part.







J’ai donc passé un très bon moment durant ma lecture et, pour mon plus grand bonheur, pas de nouvelles à pleurer dans ce recueil (ouf !). Mais un ensemble allant de la nouvelle fantastique à la nouvelle de fantasy en passant par un conte revisité et une petite incursion en terre arthurienne. Certaines nouvelles ont déjà été publiées dans d’autres anthologies. Chance (ou pas) pour moi, je n’en connaissais aucune.







Je ne vais pas détailler tous les textes, que j’ai tous aimés. Mais j’aimerai attirer votre attention sur les trois textes qui forment le cycle loguivien. Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ces trois textes, c’est le travail autour d’un folklore local. En effet, les aventures des protagonistes tournent autour d’une certaine petite ville bretonne où les légendes locales viennent quelque peu embêter la population (dirons-nous). L’auteur a très bien su jouer avec les récits locaux et a très bien su redonner corps à ce type de récit, souvent issu de la tradition orale, dans des mises en scène contemporaine. Thomas Geha offre ici un bel hommage à ce folklore.







Pour les nouvelles de fantasy, j’ai trouvé que l’auteur propose le tour de force de proposer des univers très riches et complexe dans des récits très courts. Je pense notamment à la première nouvelle « Chuchoteurs du dragon ». Il en va de même pour le second texte.







Un livre qui se lit très bien et qui offre une belle diversité d’histoire plus ou moins tragique, qui montre que l’auteur est à l’aise dans tous les domaines de la SFFF. N’oublions pas que l’auteur emploie aussi ses talents dans les domaines du post-apo.







Un ouvrage à découvrir pour celles et ceux qui apprécient les textes courts.
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Des sorciers et des hommes

Des sorciers et des hommes est, une fois de plus, une merveilleuse surprise concoctée par Thomas Geha. Il revisite la forme et le fond pour piéger ses lecteurs et c'est une sacrée réussite ! De la fantasy sombre et drôle, perturbante et immorale à coup sûr et dans laquelle le sentiment du lecteur est soumis à de monstrueuses pressions. Bref, un livre que vous devez absolument découvrir si vous ne l'avez pas déjà fait!





Lire la chronique sur le blog:
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Des sorciers et des hommes

Voilà un sacré duo : un soldat et un magicien, chacun très doué dans son domaine, mais dépourvu de toute morale, bien au contraire. Seul compte leur confort, et pour cela, ils sont prêts à tout ! Au gré de leurs aventures, ils vont donc voler, arnaquer, spolier, se créant au passage quelques inimitiés. Un livre à la construction fine et à l'univers varié et foisonnant où personne n'est infaillible.
Lien : https://appuyezsurlatouchele..
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Celle qui voulait avoir 30 ans

Amusant, décalé à souhait, déjanté, totalement barré. Je me suis régalée et ai retrouvé, de-ci, de-là, un peu de Tom Sharpe , d'Irving, quelques miettes de Vian, le tout dans un décor à la "Big Fish" et saupoudré de... Molière. Un distrayant road-movie dans lequel le lecteur est transporté à bord d'un bolide supersonique piloté par l'Absurde.
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A comme Alone

Ne vous fiez pas à son nom : Pépé n’a rien d’un Papy Mougeot parkinsonnien. Pépé c’est un jeune Alone dans la vingtaine en pleine possession de ses moyens. Dès les premières lignes, j’ai senti que j’allais beaucoup aimer ce Pépé ! Un jeune homme au caractère bien trempé, à l’esprit aiguisé et à la répartie bien cassante, je ne pouvait qu’adhérer. Et j’ai senti rapidement que j’allais me payer quelques tranches de rigolades en sa compagnie. Et pourtant, la toile de fond ne se prête pas vraiment aux grosses marrades.

Nous sommes en pleine période apocalyptique. La France telle que nous la connaissons n’est plus… Pourquoi ? Comment ? Depuis combien de temps ? On ne sait pas, et à la limite on s’en fiche un peu, car cette France post apocalypse est bien décrite, je n’ai pas eu de peine à me l’imaginer. Les descriptions ne son pas nombreuses, mais suffisamment efficaces pour nous donner un bon aperçu. Et donc ce cher Pépé tente de vivre sa vie d’Alone comme il le peut, au milieu des dangers naturels, mais aussi des groupes fanatiques divers. Parce que visiblement, quelques survivants humains ont tendance à voir des réincarnations de divinités un peu partout, et souhaient faire profiter les autres de leurs visions… même si c’est par la force de la drogue ou de la torture.

Or, par un hasard de circonstance, Pépé découvre que la femme qu’il a élevé et qu’il aime n’est pas morte, contrairement à ce qu’il pensait. Commence pour lui un périple pour aller sauver la Dame. Evidemment, tout ne se passe pas dans le meilleur des mondes.



Sur le chemin, nous croisons bien sûr quelques fanatiques, mais aussi des gens plus sympas. Nous croisons également quelques étrangetés mutantes, telles que des nadrones ou des voitortues, avec lesquelles on n’a pas spécialement envie de faire ami-ami.



J’ai beaucoup aimé le style de Thomas Geha, très incisif et plein d’humour. Comme je le disais, il ne s’encombre pas de descriptions à foison, privilégiant l’action en elle-même. Et côté action, il y a de quoi faire !! Celles-ci s’enchaînent et ne laissent pas de répis au lecteur.

Outre Pépé, j’ai trouvé les autres personnages très attachants et bien travaillés. J’ai aimé faire la connaissance de Gaby et Flo, ses alliés d’un temps, mais également des personnes moins gentilles. Enfin… pour ces dernières j’ai surtout adoré la façon dont Pépé se fait un devoir d’affronter leurs fanatismes délirants. Non vraiment, avec Pépé on ne s’ennuie pas une seconde !



Toutefois, j’avoue avoir été un petit peu frustrée sur la fin du livre. J’ai trouvé que notre héros s’en sortait parfois un peu trop facilement, qu’il manquait un petit truc pour rendre son entreprise de libération de sa dame plus palpitante. Mais je l’ai été d’autant plus qu’un des personnages avait suffisamment de matière pour lui donner du fil à retordre, mais finalement ne semble que faire de la figuration. J’aurais tellement aimé voir un duel de choc entre Corman et Pépé…







En conclusion, A comme Alone est un très bon roman, plein d’humour et d’aventures, et c’est sans hésiter que je vous invite à découvrir la plume de Thomas Geha. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il y a une suite que je pense m’acheter dans le courant de l’année :)

Je précise que j’ai lu la version éditée chez Rivière Blanche parue en 2005, et que le livre a été réédité en 2014 avec, si j’ai bien compris, quelques modifications.
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Lancelot

La légende arthurienne me passionne. C’est donc les yeux fermés que je me suis jetée sur cette nouvelle anthologie portant sur le thème, parue cette année aux éditions ActuSF à l’occasion du festival Zone Franche. Cette fois, et comme le titre l’indique, l’anthologie se concentre sur un personnage particulier : Lancelot.



Lancelot, l’ambivalent : meilleur chevalier de la Table Ronde, beau comme un astre mais qui trahit son roi, pour l’amour d’une femme inacessible. Un paradoxe, un amour interdit, un déchirement entre la fidélité due à son seigneur et ses sentiments. Une chute, une tragédie qui ne pouvait qu’inspirer. La série télévisée Kaamelott avait d’ailleurs bien rendu, à mes yeux, cette dualité propre au personnage : parfait d’un côté mais qui, aveuglé par sa passion, fini par commettre l’irréparable, contribuant ainsi à la chute de Camelot.



Mais voyons ce que les auteurs au sommaire de cette anthologie pensent de Lancelot du Lac ! :)

Le Donjon noir de Nathalie Dau : on démarre l’ouvrage avec un texte féerique, dans tous les sens du terme. Nathalie Dau, au fil de sa plume toujours aussi envoûtante, exploite l’ascendance féerique de Lancelot, élevé par la Dame du Lac. Elle puise notamment en cette éducation particulière un motif tissé tant de magie que de drame, car c’est là que se trouvera l’origine des tourments du chevalier. Je n’en dis pas plus pour ne pas trop en dévoiler, mais ce premier texte m’a littéralement enchantée et j’ai été ravie de voir la facette féerique de certains éléments de la légende arthurienne retranscrite de façon si émouvante, si belle.



Lancelot-Dragon de Fabien Clavel : Lancelot part en quête du Graal et se retrouve perdu, confronté à d’étranges visites et visions. Un texte hypnotique, qui rend à merveille la situation de Lancelot qui tourne en rond au milieu de divers sortilèges. Un texte qui interroge, aussi, comment le meilleur des chevaliers a bien pu chuter si bas. S’il ne m’a pas marquée véritablement, je me suis laissée prendre par l’atmosphère de ce récit, comme Lancelot est pris au piège de son échec.



Le meilleur d’entre eux de Lionel Davoust : Lancelot s’en retourne dans un royaume en pleine déliquescence, rapporter à Arthur le résultat de sa quête. Une nouvelle très forte, qui prend aux tripes autant qu’elle fait réfléchir. Le sacrifice prend ici tout son sens, dans ce qu’il a de plus noble comme de plus déchirant. L’une de mes favorites du recueil !



Le voeu d’oubli d’Armand Cabasson : un mystérieux guerrier, redoutablement doué, prête son épée à divers meneurs d’homme… où l’on découvre un Lancelot amnésique, guerroyant à l’étranger. Las ! Le mythe, toujours, le rattrape. Comme toujours, Armand Cabasson sait nous emmener dans une Europe et un Moyen-Orient médiéval avec brio, tout comme il retrace le fracas des armes mieux que ne le ferait un cinéaste. S’ajoute la réflexion sur la légende, plus forte que le destin individuel, ce qui donne un texte plaisant à lire et un Lancelot qui tente désespérément de fuit sa chute, ce qui n’est pas sans rappeler un certain Oedipe…



Je crois que chevalerie y sera d’Anne Fakhouri : partis à la recherche de Lancelot, disparu, quatre chevaliers – Gauvain, Lionel, Bohort et Hector – vont durant un étrange voyage découvrir différentes images du chevalier… Un conte surprenant, envoûtant, où l’auteur se saisit de l’image archétypale liée au personnage de Lancelot pour nous offrir un joli jeu de miroirs avec ces Lancelots projetés par les perceptions qu’en a son entourage. Un texte qui m’a bien plu par son côté "conte" et par cette approche multiple.



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Lancelot

Lancelot est un mythe bien ancré dans les légendes d’Europe. Pourtant, je ne me suis jamais penchée sur les légendes arthuriennes. Je n’en connais que les grandes lignes et le dessin animé « Merlin l’enchanteur ». C’est dire si ma connaissance du sujet est au top…

Cette anthologie m’a permise de côtoyer ce personnage légendaire à travers différents lieux et époques. Les auteurs ont réussi le pari de conter Lancelot de neuf façons différentes tout en gardant le personnage tel qu’il est présenté à travers les légendes arthuriennes que nous connaissons. Car Lancelot a beau être ici transposé sur différents tableaux, il reste (presque) toujours physiquement ce beau blond musclé, charismatique et au langage relevé d’un autre temps. C’est peut-être cette façon commune à toutes les nouvelles de lui faire prendre la parole qui m’a le plus marquée. Finalement, personne n’a pensé à le faire parler comme vous et moi. Mais peut-être est-ce cela aussi, le mythe de Lancelot ?

Parmi ces 9 nouvelles, toutes d’un excellent niveau, ce sont les trois dernières qui m’ont le plus accroché. La plupart des textes relatent tantôt la trahison de Lancelot envers son Roi, tantôt son interminable quête (que ça soit du Graal, du pardon ou de l’oubli). Bien que différents, ces récits se ressemblent là où les trois derniers traitent le sujet d’une façon toute autre.

Franck Ferric est parvenu à narrer deux histoires en une avec « Les gens des pierres ». Lorsque Lancelot rencontre Lady of Shalott, ça donne un texte tout en poésie.

Jeanne-A Debats a utilisé son personnage vampirique Raphaël, chargé d’une étrange mission qu’il ne peut accomplir qu’avec l’aide de Lancelot. J’ai vraiment beaucoup aimé cette nouvelle, et le personnage Raphaël, que je compte bien croiser à nouveau dans un futur plus ou moins proche.

Quant à Karim Berrouka, que dire ? Là, c’est surtout sa plume qui m’a conquise. Il est parvenu à mélanger un langage oublié, de vielles légendes, une affaire de meurtre et …. des écureuils, tout cela à notre époque. Encore un auteur que je ne connaissais pas mais que je suivrai volontiers.

En bref, que des auteurs que je n’avais jamais lu, mais qu’il me tarde de rencontrer à nouveau. De très belles découvertes.
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Alone - Intégrale

Pépé, le Alone de Thomas Geha, je vous en ai déjà parlé avec A comme Alone et Alone contre Alone. Ici donc, je recommmence avec l'Intégrale publiée par Critic, qui regroupe ces deux tomes, agrémentée de deux nouvelles issues du même univers. La première fait la jonction entre ces deux histoires et la seconde joue admirablement l'épilogue de cette intégrale.



Cette relecture a été un vrai plaisir. Même si l'histoire de mon Alone préféré était bien restée dans ma mémoire, l'écriture de Thomas, la gouaille qu'il prête à son personnage principal, et surtout le monde qu'il a créé pour lui font que je ne me suis pas ennuyée une seconde. Ce monde c'est la France, oui mais pas mal modifiée. Comme disent les "pros", c'est un post-apo. L'apocalypse ici est due à une invention de l'homme qui a dérapé : des nanorobots, invisibles à l'oeil nu, chargés du nettoyage des villes. Sauf qu'il y a eu une cou***e dans le pâté et les nanorobots ont nettoyé les hommes jusqu'à laisser des squelettes bien propres ! Résultats les villes ont été vidées, dévastées et restent encore dangereuses des dizaines d'années après la catastrophe.

Les survivants s'organisent. Il y a les Rasses, ceux qui préfèrent rester rassemblés en communauté, dirigé par un mentor. Parmi ces Rasses, l'auteur distingue les Fanars et les Fanams. Fanatiques religieux ou fanatiques militaires suivant le "style" du gourou exploitant ses "moutons". Puis il y a les rebelles, les Alones, ceux qui préfèrent tracer leur route, seuls.



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Sous l'ombre des étoiles

Nous avons clairement affaire là à un planète-op’. Ma première impression est que l’histoire m’a un peu fait pensé au Chasch de Jack Vance, un personnage écrasé sur une planète avec des humains vivant dans la peur des autochtones les tuants ou les réduisant en esclavage. [...]

Au final j’ai passé un bon moment avec ce court roman à la fin très touchante (j’ai dû me cacher dans mon écharpe à la fin pour pas que les gens du RER me voient avec les larmes aux yeux), même en y repensant en écrivant la chronique ça m’émeut encore un peu (oui, je suis une âme très sensible *coeur, coeur, tout ça*). Un récit emprunt de tolérance et d’espoir en l’humanité car à travers le personnage de Kee l’auteur croit en l’évolution des mentalités.



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Sous l'ombre des étoiles

Sous l'ombre des étoiles charrie une telle quantité d'émotions que c'est impossible de ne pas aimer. A l'image de son personnage principal Kee Carson. Un personnage profond, réfléchit, avec un peu d'humour, mais pas trop, pas à tout bout de champ.

Kee est valtorien. Après des études un peu touche à tout, puis un "service militaire" où il montre des aptitudes au tir, il se retrouve sans avoir le temps de dire ouf, enrôlé dans une guerre à l'autre bout de la galaxie, dans les parages d'une planète appelée Seinbeck. On lui a inculqué que l'ennemi c'est les Salamandres. Lorsqu'il se réveille sur cette planète inconnue, naufragé tout juste sorti d'un processus de cryogénisation qui l'a maintenu en veille pendant 250 ans, il y a longtemps que la guerre est finie, et perdue d'ailleurs pour les deux belligérants. Valtoriens et Salamandres échoués sur Seinbeck, sans espoir de retour chez eux, ont appris à cohabiter. Et pour cause, ils n'ont pas été accueillis à bras ouverts par les autochtones et ne doivent leur survie qu'à une existence nomade et perpétuellement sur le qui-vive. Et surtout scindés en petits groupes, les Tribus.



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Sous l'ombre des étoiles

La guerre entre Salamandres et Humains a pris fin.



À la suite d’une dernière bataille épique, Kee Carson, tireur d'élite à bord du Templier, s’échoue sur une planète insignifiante, Seinbeck.

Resté deux siècles en hibernation, il s'y éveille et apprend qu’Humains et Salamandres, descendants des naufragés, ont fini par s'allier en tribus nomades pour faire face à une menace mutuelle : les indigènes de ce monde.



Dans le clan qui l'adopte, Carson fait la connaissance de Sirval, un salamandre qu'il déteste aussitôt. Difficile pour lui d'oublier ses années de guerre, celles qui l'ont séparé de sa famille et de Valtor, sa planète natale. Mais bientôt, contaminé par Mari-Ou, guide de la Tribu de l'Espace, et Poing de Verre, un géant rouquin devenu son meilleur ami, il commence à changer...



Kee le sait parfaitement, aucun retour en arrière n’est possible : il devra s’adapter à son nouveau monde, sous l’ombre des étoiles…





Thomas Geha nous offre ici le Tome zéro de son univers planète Pirate. Un monde assez vaste que l'auteur exploite de plus en plus et qui est toujours plaisant de retrouver. Le premier tome de planète Pirate a paru en 2011 sous le titre de « La Guerre des Chiffonneurs » aux éditions Rivières blanche. Un roman qui s'était révélé extrêmement plaisant, divertissant. Simple ( mais pas simpliste) d'une lecture fluide avec une immersion immédiate. Par la suite on a pu découvrir sa nouvelle dans le même univers « Les tiges » paru aux éditions Griffe d'encre récemment primée par le prix Rosny-Ainé.

Dans ce tome Zéro, Thomas Geha nous offre les mêmes ingrédients, cela se révèle toujours aussi divertissant et efficace bien qu'il faille souligner que sa plume s’aiguise à chaque nouvelle publication et que ce tome s'axe moins dans l'action et s'oriente plus dans l'introspection du personnage principal...

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Riposte Apo

J'ai globalement passé un excellent moment avec cette anthologie, qui a comme fil conducteur pour de nombreuse nouvelles les fameuses tapisseries représentant l’apocalypse et que l'on peut observer à Angers.



Certaines nouvelles m'ont moins parler que d'autres parce qu'elles n'étaient pas dans l'univers post-apocalyptique que j'aime retrouver, ce qui ne veut donc pas dire qu'elles ne soient pas bonnes, elles ne sont pas pour moi c'est tout. D'autres nouvelles sont construites dans des univers riches et très travaillés qui pourraient présager des ouvertures comme celle de Christian Bergzoll « La peine Capitale »ou encore « Le Sérum » de Guillaume Bergey, où je plongerais facilement dans une autre nouvelle dans cet univers .... La suite sur le blog
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