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Critiques de Valentin Gendrot (73)
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Flic

Chronique que je dédicace à tous mes collègues de voie publique qui ne sont pas des Mano, des Toto ou des Stan tels que décrit par l’auteur



Flic. Quatre lettres pour définir un métier aux multiples facettes. Un métier que j’aime. Un métier qu’a infiltré Valentin Gendrot pour nous en livrer un livre fort discutable.



Quand j’ai entendu parlé de cette sortie littéraire, comme beaucoup de mes collègues, je me suis élevée contre les extraits que j’avais pu en lire. Je trouvais la plume romancée, les propos « à charge » et la méthode discutable. J’ai donc voulu me faire mon idée et je me suis lancée dans le lecture de Flic.



Je pourrais vous en faire une analyse complète, j’ai quatre pages de notes, mais le trop étant l’ennemi du bien, je vais essayé d’être concise et de rester concentrée sur l’essentiel. Je précise que j’ai failli m’ arrêter à la note des éditeurs qui démontre la volonté d’inscrire ce livre dans une démarche de sensationnalisme plus que de journalisme : les flics sont violents, racistes et homophobes, Valentin Gendrot va vous le prouver. Voilà, en substance, ce qu’ils sous entendent.



Infiltrer la police nationale. Une démarche couillue, je dois bien l’avouer, même si très discutable. Valentin Gendrot ouvre son roman avec une scène qu’il dit avoir vécu. Il place son lecteur dans le bain : la police est violente et les violences ne sont pas justifiées. Son cadre est posé. Il explique ensuite le cheminement qui l’a conduit à son infiltration, présentant les épreuves de recrutement et là, j’ai un problème. Il ment. En effet, Valentin Gendrot indique avoir été recruté dans la zone ouest or ce n’est pas le cas. Vous vous doutez bien que depuis cette parution, nous nous sommes remis en question côté recrutement et nous avons vérifié. Voici donc un premier mensonge qui m’interroge quant à la suite des évènements qu’il va relater…



Au fil des pages, je découvre une plume plus romancée que journalistique. Je m’attends à un véritable travail d’investigation, mais il n’en est rien.



Pour le côté tous les policiers sont des méchants, il va falloir repasser… Presque deux ans dans nos rangs et Valentin Gendrot n’évoque que trois ou quatre interventions et quelques comportements déviants. Les déviances. Une réalité. Je ne chercherais pas à nier. Je les condamne, comme beaucoup d’entre nous. Jusque là, Valentin Gendrot ne nous apprend rien. En outre, il cite constamment les mêmes personnes. Il évoque souvent des histoires qui lui sont racontées et pas des choses qu’il a vécu. Trois ou quatre individus reflètent-ils l’ensemble d’une profession ? Les faits qu’il relate sont-ils vrais ? ( Je vous rappelle qu’il commence son livre par un mensonge) . Le lecteur est en droit de se poser la question. En tous cas, je me la pose. Autre fait qui m’interpelle : sa description des policiers incriminés. Il nous parle de leurs déviances, mais à aucun moment il ne nous parle d’eux (très peu). Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Quelle est leur histoire ? L’auteur s’est-il seulement intéressé aux femmes et aux hommes qu’il a rencontré. Sur la trentaine de policiers qui composaient sa brigade, il n’en n’évoque que trois ou quatre. En revanche, il nous parle beaucoup de lui, trop même. Il évoque d’ailleurs le décès de son papa, son plan tinder… Des choses qui n’ont pas leur place dans ce livre qui se veut le reflet de la première infiltration d’un journaliste dans la police nationale.



Très sincèrement, pour ma part, il ne s’agit pas d’infiltration, mais de voyeurisme, un moyen comme un autre de se faire de l’argent. Comme un autre non, parce que cette infiltration va mettre son auteur en orbite journalistique et créer un peu plus de défiance entre nos deux professions. Où est le journalisme d’investigation promis par la campagne médiatique ? A aucun moment, alors qu’il nous décrit sa vie en brigade dans le XIXème arrondissement, Valentin Gendrot ne présente le tissu économique et social d’un des territoires les plus cosmopolites de Paris. Il ne donne pas les chiffres de la délinquance. Il ne présente pas ses habitants. Il parle à peine du trafic de stups qui gangrène les rues. Il ne parle pas des liens qui peuvent aussi se nouer entre habitants du quartier et policiers. En revanche, il nous fait un ou deux chapitres entiers sur les statistiques de contrôles dit « au faciès » et sur les difficiles relations police/population que d’autres avant lui ont plus ou moins brillamment analysé.



Du voyeurisme encore quand le suicide d’un collègue ne fait l’objet que de surfaçage, quand l’auteur dit « couvrir cette bavure me permettra peut-être d’en dénoncer mille ». Alors c’était ça Valentin l’objectif ? Dénoncer mille bavure tout en gagnant votre vie et en étant stable géographiquement « si je reste ici un an à l’Infirmerie, je m’assure enfin une stabilité géographique et financière ». ( Il est parfois facile de sortir des phrases de leur contexte).



Enfin, côté style j’ai eu le sentiment de lire le journal intime d’un jeune adulte, voir d’un adolescent qui découvre la vraie vie « je sortais beaucoup, parfois tous les soirs. Je picolais, bavardais, me couchais à l’aube » (avant l’infiltration). Un récit romancé parsemé de statistiques, peu de faits, beaucoup de « on dit »… Adieu le Pulitzer.



Alors oui, je pourrais me modérer, le remercier d’avoir dénoncé l’état de vétusté des locaux, des véhicules… (secret de polichinelle). Je pourrais m’exprimer sur d’autres sujets mais même dans une chronique, j’ai un devoir de réserve et ce livre n’ouvre aucun débat sur les sujets qui pourraient être sensibles.



Flic a été présenté par les médias comme un phénomène. Le livre choc qui présenterait la police de l’intérieur. Un livre qui présenterait nos déviances, nos violences, nos conditions de travail… Si vous vous attendiez à du sensationnalisme, des révélations croustillantes, passez votre chemin. Vous en apprendrez davantage sur W9 ou dans un film d’Olivier Marchal. Si vous rêviez de lire la preuve que la police est violente et raciste, vous ne la trouverez pas non plus.



En définitive, ce livre n’est que le reflet d’un défi personnel que s’est lancé l’auteur, une énième infiltration à accrocher à son tableau. C’est fort dommage, en deux ans d’infiltration, l’auteur avait pourtant la possibilité de recueillir de la matière, de la travailler, d’aller au fond des choses et de montrer réellement les dessous de la police nationale. Mais aucune analyse, aucune exploitation des faits, aucune contextualisation… Un flop qui pourtant servira sans doute à son auteur et pour cela, bravo Mr Gendrot, vous avez capté la lumière des projecteurs.
Lien : https://quandophelit.com/202..
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Les enchaînés

Thomas Morel, jeune journaliste fraîchement diplômé, décide en 2014, de s'immerger durant deux années dans plusieurs entreprises privées du Nord de la France, afin d'explorer la recomposition du tissu industriel de cette région sinistrée par le chômage.

C'est une précarité nouvelle qu'il va rencontrer. Les normes de sécurité ont évolué, les formes de management aussi. Des emplois moins dangereux physiquement, des chefs moins autoritaires, mais la pressurisation du personnel est la même. Elle est juste plus vicieuse. Les flexibilités du droit du travail, sans cesse augmentées, permettent en effet aux employeurs de s'assurer une masse salariale docile et corvéable à merci. La société terminera d'enchaîner ces hommes qui n'auront jamais moyens de leurs rêves et à qui on interdira toute possibilité de choix.

Que leur restent-ils ensuite ? Fumer des joints dès le matin, dépenser une bonne partie de sa paye en alcool, s'abrutir sans limite devant des écrans à la moindre occasion, ou voter Front National comme seule solution pour "faire le ménage". Oublier sa condition, et tenter de faire revenir l'espoir de rêver.

Bien sûr, il faut nuancer mes conclusions... Mais, d'une rare sensibilité, l'auteur nous invite à partager le quotidien de toutes celles et ceux qui voient leurs choix soumis à des puissances supérieures qui les écrasent. Ce sont eux, mais je crois que cela pourrait être vous ou moi.



Lu en septembre 2017.
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Flic (BD)

C'est l'histoire d'un journaliste indépendant Valentin Gendrot qui s'infiltre dans la police de manière tout à fait légal afin de raconter les tabous de ce métier. Il brosse en réalité un saisissant portrait de ce métier difficile et complexe.



En moins de trois mois de formation, le voilà policier avec une arme en main prêt à plonger dans l'espace publique dans le 19ème arrondissement de Paris. Je sais en ma qualité de juriste après 5 années d'université de droit que la loi est quelque chose d'assez complexe. Comment mettre des agents qui doivent la faire respecter dans un délai aussi court ? C'est totalement incompréhensible et cela va expliquer bien des choses. La filière devrait être plus sélective.



Evidemment, cela ne sera guère reluisant quand le regard est impartial. C'est un témoignage saisissant à la fois abrupt et d’une sensibilité vibrante. La plupart des policiers, dans leurs sentiments mêlés de frustration et de ressentiments, ne savent malheureusement pas faire preuve de discernement et de retenue et se laisse aller à des comportements pour le moins bestiaux. C'est le triste et accablant constat établi par notre journaliste.



Il n'y aura pas de complaisance dans l'analyse des faits vécus. Pourtant, les policiers sont confrontés le plus souvent au pire avec des situations difficiles qui sont leur lot quotidien entre la mort et des situations de déchéance. Il y a sans doute un parti pris à force de constatations objectives et ceci est respectable dans un état de droit et une démocratie comme la nôtre.



Cependant, les forces de l'ordre sont souvent mal préparés ce qui entraînent des pratiques pour le moins violentes et profondément racistes. Ce n'est pas pour rien que ce milieu regorge de sympathisants d'extrême droite qui feront la loi une fois leur chef de file installée au pouvoir suprême. C'est assez effrayant sur ce qui nous attend surtout si on fait partie des minorités. Gare cependant à la revanche des bâtards comme ils les appellent ! La paix sociale devrait être un objectif prioritaire.



A vrai dire, je ne suis pas très étonné de ce que j'ai lu. Je pense que le système corrompt les âmes charitables qui veulent au départ faire respecter la loi. On voit bien que dans son application, il y a de sérieux dysfonctionnements qui sont condamnables. C'est éditant notamment dans cette force disproportionnée par rapport à l'atteinte. Et surtout, cela n'inspire pas confiance en notre police même pour d'honnêtes citoyens, très loin de là ! Surveiller et punir au lieu de protéger et servir !



Un mot sur les violences conjugales. Je commence à comprendre pourquoi il y a une telle explosion dans notre pays car la police refuse tout simplement de prendre en compte les menaces de mort, faute d'une formation appuyée et efficace en la matière. Certes, on pourra nous balancer les chiffres de taux de satisfaction des victimes qui sont sujets à caution.



L'analyse qui est effectuée me paraît juste. Les « bâtards » ne méritent pour les policiers aucun respect, aucune considération. Il y a une totale déshumanisation qui justifie la violence policière dans une impunité systématique. Le pire, c'est que tout cela dépend de ce qu'il est (de par des caractéristiques raciaux) et non de ce qu'il a fait. Comment le jeune pourrait-il par la suite faire confiance en la police ? C'est vraiment consternant.



Par ailleurs, on pourra également crier au loup et dire que c'est une pure invention journalistique mais je n'ai aucun doute sur la sincérité du propos tant l'argumentation est imparable face aux faits. Mon indignation est maximum. Qu'importe les atermoiements et indignations des syndicats de policier qui ont l'impression qu'on salit ce métier noble. Oui, parfois, on ne peut plus masquer l'incompétence entre tabassages et bavures ou misogynie et racisme.



Il faut savoir que par la suite, cette ouvrage a fait l'objet d'une enquête publique de l'IGPN à la demande du Ministère de l'Intérieur et surtout d'un nombre d'articles impressionnants jusque dans la presse internationale.



Heureusement que des têtes de chats ont remplacé les humains afin de respecter l'anonymat. Cela permet d'avoir un peu de recul pour prendre son souffle. Et puis, c'est sans doute plus réaliste de représenter des « poulets » par des chats agressifs. A noter que cette BD se lit assez facilement et sera accessible au plus grand nombre. Mais bon, il ne faut pas s'attendre à lire un autre « Blacksad » ! Cela serait plus proche de « Maus » par certains mauvais côtés...



Ce dernier n'avait pas l'intention de dénigrer la police mais de se baser sur les faits et de constituer par la suite un constat objectif. Certes, cette étude n'est guère favorable aux forces de l'ordre. C'est désormais un problème politique qui se pose dans notre pays.



Cependant, on ne peut s'empêcher parfois de comprendre le désarroi des agents qui arrêtent vingt fois les mêmes individus qui se retrouvent à nouveau dans la rue pour commettre les mêmes infractions. Il y a une certaine forme de lassitude mais également de colère face à ces injustices. Ils font leur boulot mais ce n'est pas suivi d'une sanction exemplaire pour ces petits malfrats qui recommencent. C'est tout un système qui ne va pas bien. Puisque la justice ne fait rien, ils se font justicier eux-mêmes comme Clint Eastwood en cognant les individus faibles, jeunes ou migrants de préférence qui n'iront pas porter plainte.



Et puis, il y a ce chiffre qui en dit long : le taux de suicide dans cette profession est supérieur de 36% à celui de la population générale. Ce chiffre traduit quand même un certain malaise. Que dire également du drame de Magnanville en 2015 où un djihadiste a tué un couple de policier à leur domicile devant leur petit garçon ?



Des rythmes de travail décalés, des conditions matérielles difficiles, une population qui les méprisent et les harcèlent, l'absence de reconnaissance, un rapport plus fréquent à la mort, une pression migratoire sans précédent ; autant d’éléments qui font que c'est un métier qui ne donne pas envie. Pour être un modèle de vertu, encore faut-il que toutes les conditions de travail soient irréprochables.



Evidemment, c'est une œuvre d'utilité publique assez glaçante pour se pencher notamment sur les violences policières dans un métier rongé par le racisme et la violence dans un contexte particulièrement difficile. Il est temps de s'interroger sur les dérives policières de notre société car le maintien de l'ordre ne justifie pas tout. Bravo également à l'auteur Valentin Gendrot pour son courage exemplaire.



Sinon, j'espère que cette administration changera un jour dans sa mentalité pour qu'on puisse à nouveau avoir confiance car c'est un enjeu fondamental pour notre démocratie. On peut toujours avoir un peu d'espoir dans une réforme en profondeur. Gageons que cette fois-ci, cette réforme emportera l'adhésion populaire sans avoir des millions de gens dans la rue.
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Flic (BD)

Infiltrer un groupe pendant quelques semaines demande une attention, une vigilance, une capacité d'adaptation importante et une grande intelligence pour ne pas se faire débusquer. Pendant 2 ans l'infiltration dans un groupe de surcroît dans la police et dans le commissariat du 19e demande un courage et une maîtrise de soi tout à fait remarquable, cela relève d'un exploit. C'est ce qu'a fait le journaliste Valentin Gendrot.

Dire que je suis surprise de ne voir que deux critiques sur Babelio est le moins que je puisse dire. Comment cette bande dessinée peut passer inaperçue et ne pas faire l'objet d'une lecture massive ???

Je ne comprends vraiment pas.



Même si on sait que tout est loin d'être irréprochable (d'ailleurs y a-t-il un endroit irréprochable ?) au sein de la police, ce que l'on apprend sur les formations, les ADS (adjoint de sécurité) est juste hallucinant. De plus lire noir sur blanc les propos xénophobes, racistes, le plaisir d'humilier, de massacrer fait vraiment froid dans le dos.

Je ne vais pas tomber dans ce que je dénonce très souvent à savoir l'amalgame, la généralisation mais tout de même cette étude sociologique de terrain ne fait que renforcer l'image violente, pour ne pas dire inhumaine, de certaines pratiques policières.

A la fin de cet album, sont insérés des articles de presse nationaux et internationaux sur cette infiltration et les enquêtes qui ont été diligentées mais aujourd'hui ???

Le sujet est tel que l'on oublie presque de parler des dessins qui pourtant sont excellents.

On pourrait penser que remplacer les hommes par des chats va adoucir le propos mais non, les expressions et attitudes sont telles qu' on en oublie que ce sont des chats. C'est une vraie réussite.

Je ne peux terminer ce billet sans, moi aussi, m'interroger sur l'attitude parfois trop "timorée" ou sur l'absence de dénonciation des actes vu par notre journaliste, en cours d'infiltration, mais il s'en explique à plusieurs reprises.
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Flic

Un livre-témoignage percutant, émotionnellement remuant. Une démarche personnelle jusqu'au-boutiste et plus qu'honnête. Un journaliste qui s'implique, qui s'engage, qui décrit...



Du FACTUEL, du factuel, du factuel... mêlé à du ressenti d'être humain, bien sûr !



Après avoir été le témoin et l'acteur passif de violences gratuites répétées et banalisées, l'auteur parle avec sincérité et clarté de ses scrupules à devoir faire silence pour ne pas "se cramer", à se fixer comme devoir de continuer à se lever tous les matins pour juste assurer jusqu'au bout la mission personnelle (respectable, sérieuse et essentielle) qu'il s'était fixé... Au bout de son parcours, il a pu ainsi sonder l'Institution par trois Places fortes stratégiques :

(1°) le Centre de Formation des Adjoints de Sécurité à St-Malo ; (2°) l'Infirmerie Psychiatrique de la Préfecture de Paris ;

(3°) un Commissariat du 19ème arrondissement de Paris.



Le procès qui lui est déjà (ou sera) fait par certains laisse rêveur... Résumons-le ici, en deux volets :



[Volet de bois vert A] : "Valentin Gendrot veut capter la lumière des projecteurs" (sous-entendu : pour sa pomme, comme un ordinaire David Foenkinos ou un Houellebecq, bref ! un de ces dix-mille Narcisses qui veulent seulement se faire voir des médias... ). Et bah non, peut-être pas seulement "pour ça", les amis !!! :-) ;



[Volet de bois vert B] : " Il aurait dû aussitôt dénoncer ses collègues..." (donc immédiatement sortir du bois et se faire éjecter : Ouf de soulagement général !!!) au lieu de publier ce (honteux) témoignage de deux années d'expérience (où il a su "payer de sa personne"... Ah, l'infâme traître...).



Bref, vive le travail de Valentin GENDROT ! C'est du TRES bon boulot, l'ami... Policier EST un beau métier, qui devrait être mieux payé et mieux considéré. Alors rêvons un peu désormais, et espérons que votre témoignage "calmera" un peu - définitivement ou durablement - TOUT ce que vous avez pu constater (et endurer), ... qu'on prendra encore un peu plus soin de la Loi et qu' "accidentellement" on cognera infiniment moins facilement les soi-disant "bâtards"... Nos frères humains, quoi... Eh oui ! "flics", toxicos ou migrants : nous sommes tous frères, au fond ! Et interdit de se suicider (ou de couler en Méditerranée) à personne, désormais !!! :-)
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Flic

Pourquoi pas ? Il fallait quand même avoir le courage d'infiltrer la police et pour ça bravo à ce journaliste.

Un témoignage sans trop de parti pris (ce que je craignais un peu au départ). Du racisme oui, des jeunes à la dérive oui, des bavures c'est indiscutable et malheureusement elles sont souvent médiatisées. Néanmoins, sans justifier les actes des forces de l'ordre (et c'est heureux d'ailleurs), l'auteur pointe aussi les conditions de travail de la police : "police low cost" pas assez formée ou trop vite, recrutée sans diplôme sans trop s'intéresser à la motivation sous jacente, des salaires bas et de fait des conditions de vie précaires. Bref, un livre intéressant avec des thématiques qui seraient à approfondir. J'ai notamment aimé son analyse d'un jeune qui ne veut juste pas perdre la face devant ses amis et qui finalement est perçu par les forces de l'ordre comme un fauteur de trouble. À lire mais à creuser !
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Flic

Flic, un titre bref, qui claque et sonne comme un coup de semonce, un coup de poing, un coup de feu. Un cri de justicier, de liberté et le peuple, une partie tout au moins, de se repaître de cette enquête par infiltration de l’auteur, se réclamant d’un journalisme d’investigation, dans un milieu qui devrait être de service alors qu’il n’est que violence !

C'est accrocheur. Ça donne envie, non ?

Et à la lecture, on déchante vite. Moi, en tous cas, j’ai vite allumé mes neurones de vigilance et n’ai pas accordé ma confiance à Valentin Gendrot. C’est, à la fois beaucoup trop et beaucoup trop peu. Il se réclame du journaliste allemand Günter Wallraff… mais qu’il en est loin !

Quand Günter Wallraff est traduit en français, Tête de Turc (La Découverte, 1986) se vend à plus de 500 000 exemplaires et il nous livre là un vrai travail d’investigation sur la violence et le racisme dont il a été l’objet en se faisant passer pour un immigré turc en Allemagne, lui qui est et reste un journalisme connu et reconnu dont les descriptions précises ont chamboulé bien des conseils d’administration de grosses sociétés du marché sans qu’elles puissent le prendre en défaut.

Ici, on est dans un prétendu récit vécu mais dont on ne peut vérifier aucune information, pour laquelle on a modifié les noms, les lieux, les apparences pour rendre l’auteur intouchable (Sur ce coup, les avocats dont l’éditeur parle, ont probablement bien travaillé). Mais le but recherché est-il atteint ? Il suffit de lire ce que dit l’éditeur pour comprendre qu’on a orchestré la sortie de ce livre à sensation pour faire sensation et pas pour qu’apparaisse une vérité. En faire trop, dans ce domaine, rend peu crédible l’ensemble.

Ne pas en faire assez est tout aussi décevant et suspect. Le livre parle beaucoup mais de très peu de personnes ou de cas identifiables. Quelle est l’approche sociologique de ce prétendu journaliste ? Sur quelle autres études, enquêtes s’appuie-t-il (et pourquoi alors ne pas les référencer) pour étayer sa thèse ? On sent une conclusion d’enquête prédéfinie et une vérification uniquement à charge mais n’apportant pas d’élément tangible pouvant subir la loi du contrôle et de la vérification par un tiers.

Bref, Valentin Gendrot se fait un nom, signe un chèque en blanc et n’apporte rien de plus qu’un sensationnalisme qui ne peut que nourrir ceux qui acceptent les généralisations abusives et sont prêts à tout croire, surtout si cela remet en cause un appareil de l’état. Par ailleurs, ce livre ne pourra que pousser tous ceux qui cherchent à approcher la vérité d’aller la chercher ailleurs.

Je ne suis pas français, mais la Belgique doit aussi connaître de ces moments où le dérapage n’est pas loin… mais ce n’est, cela ne peut être jamais ‘La Police, toute la Police’, ‘L’Enseignement, tous les enseignants’ … Tout au plus des individus qui n’y ont pas nécessairement leur place et/ou ont besoin d’un recadrage. Il en est de même dans toutes les professions. Celle d’enseignant que j’ai eu la chance d’avoir ne fait pas exception. C’est regrettable mais c’est humain et je souhaite toujours une formation davantage centrée sur l’humanisme que doivent dégager ces professions de service. Mais, S.V.P. pas d’amalgame nauséeux et de panier de crabes où caser tous les membres d’une profession dont aucun pays ne pourrait se passer.

Un livre qui déraisonne et ne sert que l’ego de son auteur !


Lien : https://frconstant.com
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Les enchaînés



Thomas Morel, jeune journaliste, nous relate dans cet ouvrage son expérience en tant que salarié intérimaire dans cinq grandes entreprises du Nord de la France et nous montre ainsi à quoi peut ressembler le monde du travail de nos jours. Travail à la chaîne, minutage de chaque geste, surveillance permanente, dépersonnalisation, environnement bruyant, risques pour la santé, chantage au droit de grève, j'en passe et des meilleurs, le tout pour un salaire de misère.



Dans ce monde où l'argent mène la ronde, rien de ce qui est relaté ne m'a réellement étonnée. Ah si, juste l'expérience de l'auteur chez Ranger, sans salaire fixe. Je pensais naïvement qu'être payé uniquement à la com était illégal...

L'esclavage a peut-être été aboli en France en 1848 mais il a pris de nouveaux visages. Il a su s'adapter à nos entreprises, même les plus modernes et se dissimuler derrière une maigre gratification. Il est descendu avec nos aïeux dans les mines, était derrière les travailleurs sur les chaînes de montage et pointe aussi le bout de son nez dans l'univers hyper-connecté des call-centers. Comment faire pour y échapper quand il faut payer le loyer, rembourser l'emprunt et éduquer les enfants ? Voilà comment notre société et ses dirigeants ont persisté à travers les siècles à faire de l'être humain un "enchaîné", au mépris de tous les humanistes.

Les expériences vécues par Thomas Morel ne sont qu'un constat de plus. Dommage qu'il stigmatise uniquement la région des Hauts de France, victime perpétuelle des crises industrielles, l'Hexagone tout entier aurait pu fournir d'autres exemples sans difficulté. Beaucoup de reportages télévisés (chez Free ou Lidl par exemple) ont démontré l'ampleur du phénomène. Je suis évidemment consciente qu'au niveau mondial, la situation est encore pire dans certains pays.

Pour rendre ces témoignages plus vivants, Thomas Morel a tenté de s'intéresser à ses collègues et a retranscrit certaines de leurs discussions. Pas toujours facile de s'épancher quand le rendement doit être assuré et que le temps est minuté. J'ai trouvé que malheureusement, il n'en ressortait pas le meilleur (alcoolisme, drogue, racisme). Parler de son ressenti face au travail qui lui est demandé, comme par exemple ses difficultés à relancer les clients vulnérables donne quand même à l'auteur le beau rôle, sachant que lui n'est là que provisoirement et que la vie lui a donné les moyens d'exercer un métier plus enrichissant.



Thomas Morel nous propose une immersion alarmante dans le monde du travail précaire et mal payé que connaissent des millions de Français. Même si je regrette que cela ait été fait parfois de façon maladroite, j'accorde un 13/20 à ce témoignage. Merci à Babelio et aux Editions Pocket pour ce gain lors de la dernière opération Masse Critique.
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Flic (BD)

"Ce livre est d'utilité publique"

titre Le Monde. Valentin Gendrot, journaliste, infiltre la Police pendant 2 ans. Avoir moins de 30 ans est le seul prérequis pour intégrer la formation des adjoints de sécurité. Ce cursus de trois mois comprend 3 heures sur les violences conjugales et 10 heures sur le code de déontologie....À son issue sur le terrain, avec une arme!..."Notre journaliste ADS" se retrouve en poste dans le 19ème arrondissement de Paris.



Nous est livrée une chronique, cauchemardesque à en hurler, du quotidien dans un commissariat sensible employant 400 personnes.

Les violences physiques et verbales pleuvent chaque jour sur nos concitoyens, actées par les uns, validées par le silence des autres.



C'est l'histoire de la mort du rat: les maltraités maltraitent. Le taux de suicide des flics est important. Ils sont mal formés, mal payés, mal encadrés, exposés en première ligne à tous les drames et les horreurs de notre société ....



En juin 2021, une dépêche AFP annonce la nomination d'un juge d'instruction pour enquêter sur les violences dénoncées dans ce livre.



Lire Flic est nécessaire pour ne pas mourir idiot
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Flic

Valentin Gendrot, journaliste, s’est infiltré dans la police, pour essayer de comprendre, de l’intérieur, le quotidien des policiers, leurs soucis, leurs conditions de travail.



Après avoir passé le concours d’ADS (adjoint de sécurité), assorti des deux mois de formation à l’école de police de Saint Malo, Valentin est tout d’abord affecté à l’infirmerie psychiatrique de la Préfecture de police de Paris, puis au commissariat du XIXème arrondissement parisien.



Il décrit de façon factuelle, les gardes en tenue devant le commissariat, vérifiant les sacs de tous les visiteurs, partant en patrouille avec des vrais gros durs qui aiment bien taper, les interpellations qui permettent de gonfler les statistiques …



Pour maintenir son anonymat, il fermera les yeux sur des bavures, mentira à la police des polices, mais ce faisant il nous livre un témoignage qui ressemble à une plongée dans Engrenages !



Un beau témoignage, même si certains portraits sont extrêmes, on ne doute pas que ce qui est relaté a été réellement vécu.
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Flic

Sincèrement je n'en ai pas eu pour mon argent !

Valentin Gendrot a tenté le coup, osé certes, mais à mon sens n'a pas rentabilisé son investissement qui lui a coûté plus cher que prévu. Conclusion, il part d'un parti-pris et cherche à faire dans le sensationnalisme pour aguicher le lecteur.

La violence règne dans le monde de la Police ? Vous parlez d'un scoop !!! qui ne surprend guère que les naïfs. On ne peut pas recruter tout azimut pour un métier de plantons armés et se retrouver avec des Robin des bois intelligents, instruits et raisonnés.

Oui, je m’offusque de ce qui se passe dans les commissariats mais ce n'est que le reflet de notre société et de ses membres, un microcosme. Il y a des délinquants chez nos politiciens, pourquoi n'en aurait-il pas dans la Police ?
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Flic

« Flic » tient davantage du récit que de l’article journalistique. J’ai, dans un premier temps, été légèrement déstabilisée par le ton adopté qui m’a fait penser à un roman et qui m’a donc, un peu détachée de la réalité des faits. Le style employé permet, toutefois, de lire cet ouvrage très rapidement.



J’ai été happée par cette immersion au sein de l’école de formation des adjoints de sécurité (« ADS » :des policiers contractuels « low cost » selon les termes de Valentin Gendrot), de l’I3P (l’infirmerie psychiatrique de la Préfecture de police de Paris), puis du commissariat du 19ème arrondissement de Paris.



Si « Flic » ne nous permet pas d’avoir de grandes révélations, du moins quand on s’intéresse un peu aux dernières polémiques concernant la profession, il constitue une utile confirmation des faits et je recommande sa lecture qui donne envie de faire bouger les choses.



Il est inquiétant de réaliser avec quelle facilité il est possible d’intégrer les effectifs des forces de l’ordre : acuité visuelle quasi-nulle, casier judiciaire, tendances politiques extrêmes à peine voilées, il semble y avoir de tout…



Les lacunes frappantes quant aux formations, entretiens psychologiques et suivi des policiers sont également assez révoltantes. Comment ne pas éprouver une certaine défiance vis-à-vis de ces dépositaires de la force publique quand on lit cela ? Ces derniers se voient, en effet, attribuer des armes létales et le pouvoir de les utiliser sans réel encadrement, ce qui créé des débordements prévisibles.



Parallèlement, nous sommes également confrontés aux conditions de travail et d’existence de ces policiers qui sont largement sous-payés, travaillent dans des locaux vétustes avec des équipements obsolètes, manquent de considération (que ce soit de la part du grand public ou de leur propre hiérarchie), et sont régulièrement confrontés à des actes agressifs.



Mettez des jeunes mal formés, provenant le plus souvent de classes moyenne ou populaire, en quête d’adrénaline dans cet environnement qui s’avère bien éloigné des livres et films policiers et vous obtenez rapidement un cocktail de frustration assez explosif. Et alors que les policiers devraient être exemplaires, les situations de violence verbale et physique gratuites deviennent des exutoires banalisés.



Le corporatisme omniprésent dans la profession n’est pas là pour arranger les choses dès lors que les collègues se serrent les coudes en cas de bavures ou de provocations. C’est donc l’Omerta qui règne



- d’une part, par peur d’exclusion dans un métier où l’on est plus souvent avec ses collègues qu’avec sa propre famille ;



- et d’autre part, par tolérance en raison d’un ras-le-bol généralisé qui conduit à du sur-suicide au sein de la profession.



Ainsi, si les comportements les plus choquants ne sont pas du fait de tous les policiers, ils semblent, en revanche, admis du plus grand nombre et c’est là que le bât blesse.



Pour apporter des réponses à cet état des lieux déplorable, de véritables réformes paraissent nécessaires : de meilleures et plus nombreuses formations, un contrôle par une autorité indépendante ayant force contraignante (tant de rapports du défenseur des droits ne sont pas suivis d’effets, c’est même à se demander s’ils sont lus…), plus de moyens, etc. C’est en agissant en amont que l’on peut espérer avoir un impact sur le long terme.



Je ressors, en tout cas, de ma lecture assez démoralisée face à ce constat. Si, a priori, la situation française semble bien différente de celle connue aux Etats-Unis, on se rend finalement compte que les points de comparaison sont plus nombreux que ce que l’on se plait à croire (en Europe, la France est l’une des plus mauvaises élèves sur la question des contrôles au faciès et des violences policières).



J’en terminerai par quelques mots sur la polémique qui a enflée autour de Valentin Gendrot qui a, au cours de son infiltration, couvert un contrôle qui a mal tourné et a, à cette occasion rédigé un faux procès-verbal adoptant alors un rôle actif dans l’évènement relaté. Il est vrai que l’éthique journalistique est ici remise en question : jusqu’où peut-on aller au prétexte de dénoncer une série de comportements ? La question se pose d’autant plus lorsque l’objectif final est la publication d’un livre qui rapportera nécessairement de l’argent à son auteur. Sur ce point, je suis moins catégorique que d’autres. Je dois avouer comprendre certaines des motivations de Valentin Gendrot, qui par ailleurs, ne se cache jamais de son intention de publier un livre à la fin de son infiltration. La situation n’est jamais aussi manichéenne que ce que l’on voudrait penser, notamment lorsque l’on n’est pas confronté soi-même à la situation.


Lien : https://thecosmicsam.com
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Flic

j'ai beaucoup aimé ce livre .



En effet un journaliste ( Valentin Gendrot) a infiltré la police pour nous démontrer les dysfonctionnement de la police Française: racisme, homophobie, formation bâclée, manque de considération des policiers et passage à tabac des gardés à vues



Certains passages font froid dans le dos et ce livre doit être lu pour comprendre l'état de notre société d'aujourd'hui .



à lire pour son utilité.





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Flic



On a beaucoup parlé depuis début septembre du livre du journaliste Valentin Gendrot, premier journaliste a avoir , pendant deux ans durant, infiltré la police.



Dans son livre, Flic. Un journaliste a infiltré la police, Gendrot relate toute son expérience, de sa formation d’adjoint de sécurité - il a passé un vrai concours, celui d'ADS, adjoint de sécurité à son affectation dans un commissariat parisien,



Mettant le focus sur deux thématiques essentielles liées à la police, celles de leur très mauvaises conditions de travail, et le manque de moyens criant, aboutissant à un taux de suicide conséquent, ainsi que la violence policière et les insultes racistes et bavures.



Gendrot est particulièrement passionnant lorsqu'il raconte les mois de formation, forcément réduite au minimum pour de telles missions - la partie écrite sur les violences conjugales dure 3 heures dont deux sont consacrées au film "Mon roi " de Maiwenn-



Un ouvrage un peu controversé mais le coté immersif et la sincérité de son auteur fait mouche!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Flic

J’ai terminé ce livre il y a quelques jours mais je ne savais pas exactement comment vous en parler.

Finalement, je ne sais toujours pas, mais je me lance.

.

Déjà, j’ai pris plaisir à le lire. Dernièrement j’ai pas mal critiqué ce que je lisais, me rendant compte que j’étais de plus en plus difficile mais là, j’ai aimé l’écriture fluide de Valentin Gendrot et si ce livre avait été un « simple » roman, je dirais que l’on vient de dénicher un nouvel auteur avec certainement beaucoup d’avenir !

.

Mais ce livre n’est pas un roman, et c’est ce qui complique la tâche.

Valentin Gendrot dit avoir infiltré la police, utilisant le même vocabulaire que lorsque l’on parle d’une infiltration policière. À la différence près qu’un « flic infiltré » est toujours payé en tant que flic pour infiltrer une autre organisation alors que Valentin Gendrot, lui, a réellement été payé comme flic pendant 2 ans. Plus simplement dit : il a ÉTÉ flic pendant 2 ans. Il a donc été payé pour être ce(ux) qu’il voulait critiquer depuis le début.

Il décrit sa formation, sa première année à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de Paris, et il insiste lourdement sur les dérapages auxquels il assiste au commissariat du 19e. Dérapages qu’il a laissé faire. Dérapages qu’il a couverts en tant que « collègue ». Dérapages qu’il n’a pas critiqués ouvertement. Dérapages qui font un 1er chapitre qui nous met tout de suite dans le bain. Alors qu’il aurait aussi bien pu commencer par le suicide d’un de ses collègues. Car il vit aussi ça, Valentin, immergé qu’il est dans le quotidien des forces de l’ordre.

.

On a donc compris : il a tout laissé faire pour mieux le dénoncer ensuite. Ou bien il aurait pu donner l’exemple d’un agent de police qui se comportait différemment. Il aurait pu prouver que la déontologie dans la police, c’était possible. Mais non. Il savait avant de l’écrire ce qu’il avait envie d’en dire. Et c’est dommage. Car une nouvelle fois, c’est vraiment bien écrit.
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Flic

Que de bruit autour de la sortie de ce livre, on l’a vu passer partout 🤩

Aussitôt reçu ! Aussitôt lu !

L’infiltration est une vraie réussite,

même si c’est très inquiétant de pouvoir y arriver "aussi facilement "😢

Je n’ai clairement pas appris grand chose dans ce qui est évoqué ... Valentin confirme ce qui se dit assez régulièrement sur les réseaux (manque de moyens de la police, formation low-cost, suicide, passage à tabac...)

On suit en sous marin les deux années de Valentin au sein d’un commissariat, ses doutes, ses peurs, ses regrets, ses mauvais choix et sa peur de se faire démasquer .... Un style court, simple et concis montre le vrai travail de journaliste d’investigation qui a été fait.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Flic

Immersion dans un commissariat du 19ème arrondissement de Paris.

Ce livre, il était dans ma liste d'envies depuis sa sortie en grand format en 2020. Je me le suis donc procuré dès sa sortie en poche... autant dire que les attentes étaient grandes !

Si l'on salue le fait que Valentin Gendrot ait été le premier journaliste à se glisser dans la peau d'un flic (une expression qui prend encore plus de sens en lisant ce récit), à s'infiltrer au plus près de la réalité de ceux garants de notre sécurité, eux-mêmes victimes d'une violence populaire mais aussi institutionnelle. Si on salue ce courage, car oui, il en faut du courage ! Je 'ose imaginer ce qui l'aurait attendu s'il avait été démasqué en cours de mission.



Mais il m'a tout de même manqué "un petit quelque chose" pour être totalement conquise.



Ce livre me parait nécessaire car oui, ces dérives existent. Oui, il y a des policiers racistes, homophobes et violents. Oui, il est ignoble de considérer d'emblée une personne coupable / suspecte car elle est de couleur ou d'origine maghrébine. Evidemment, il est intolérable que des officiers de police maltraitent, violentent des personnes comme elles se défouleraient sur un punching-ball. Et il est tout autant inadmissible que les policiers soient couverts par leurs collègues, que les comptes-rendus soient falsifiés, arrangeants avec la réalité et chargent la pourtant victime.

Oui, ce livre est nécessaire pour que ce qui est tu dans les couloirs calfeutrés des commissariats soient révélés au grand jour.



Oui, mais...



Mais je m'attendais à lire un essai, pas un témoignage. Il m'a donc manqué de la profondeur et de la globalité. Là, j'ai eu le sentiment de lire un témoignage à charge...

Il m'a manqué une vision plus globale qui montrerait aussi ce qui fonctionne, qui ouvrirait à d'autres possibles, qui aboutirait à une discussion : on fait quoi pour changer ça ? Oui, une enquête a été diligentée... mais elle est toujours en cours...



Une lecture nécessaire pour éveiller les consciences mais qui ne se suffit pas elle-même. Elle mérite d'être complétée.
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Flic

Quand on lit ce livre, on se dit que finalement l'auteur a subi, pendant de longs mois, cette infiltration pour pas grand-chose. C'est un peu regrettable. Il nous relate les faits mais sans vraiment d'analyse. La démarche est intéressante pourtant mais elle n'aboutit pas à ce qu'on aurait pu en attendre.



J'ai douté du regard impartial de l'auteur lorsque, lors de sa première affectation, il se retrouve à l'Infirmerie Psychiatrique de la Préfecture de Police de Paris. Sa réaction est de dire « Chauffeur de fous. Je suis chauffeur de fous ». Pas très bienveillant tout ça…



Ceci dit, il est fort possible que la BD soit mieux.

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Flic (BD)

Mon fils m'a fait découvrir ce roman graphique. Valentin Gendrot, journaliste, décide d'infiltrer la police pour faire un reportage. Il va pour cela devoir se former 3 mois... Ça nous semble invraisemblable 3 mois de formation pour un si dur métier, même s'il ne s'agit que d'une certaine catégorie de flics. On comprend alors les maladresses, les dérives dues au manque de formation. Ce métier dans lequel on devrait donner l'exemple et d'où viennent souvent la violence, le racisme, la discrimination...Valentin s'offusque, il aimerait réagir, mais il est au bas de l'échelle et doit donc se taire, il doit parfois témoigner... Il restera 2 ans, 2 ans qui lui ont permis de comprendre aussi pourquoi parfois, dans ce métier si difficile où l'on manque de moyen la dérive n'est pas simple à éviter.

J'ai apprécié ce roman graphique, le dessin est agréable. En revanche je n'ai pas compris le choix des chats pour représenter les hommes ? Inspiration de Maus ???
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Flic

Une infiltration d'un journaliste au sein de la police d'un commissariat permet de conforter l'idée que l'on pouvait déjà avoir sur les conditions de travail difficile des policiers et surtout le manque de formation qui les conduisent à des excès de pouvoir inacceptables. Lecture rapide, texte qui se contente de décrire en évitant tant qu'il se peut de juger.
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