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Critiques de Valérie Tong Cuong (1115)
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Un tesson d'éternité

Ce roman de Valérie Tong Cuong est le premier que je lis de cette auteure . Déflagration, coup de poing dans la gueule mais pas coup de coeur!

Anna s'est hissée à la force du poignet hors de son milieu social , a parcouru un chemin parsemé d'embuches et vit sur une crête fragile; Bien mariée, installée dans sa vie professionnelle, diplômée supérieure, propriétaire de son officine de pharmacie, Anna est semble t'il une femme comblée. Elle a réussi, son fils Léo va passer son bac et entrer dans une école bien côtée, elle est reçue dans le microcosme du Village où se cotoient les personnalités de la ville..; Et un jour sans prévenir son monde s'écroule. Léo est interpellé suite à une manifestation et de charybde en scylla ...

L'écriture de Valérie Tong Cuong est implacable, la plume semble lisse mais sait frapper là où cela fait mal..

Une lecture difficile pour moi , un texte d'une violence inouïe et un ressenti de mal-être intense.

Merci aux éditions J.C Lattès pour ce partage via Netgalley #Untessondéternité #NetGalleyFrance
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Un tesson d'éternité

Il a fallu cet évènement pour que la vie de ce couple bascule et plus précisément pour que le passé ressurgisse comme une bombe dans le cœur d'Anna. Alors que sous les meilleures apparences, la vie semblait s'écouler limpidement chez les Gauthier, que Léo le fils vivait une scolarité brillante, du jour au lendemain, cette vie s'est assombrie brutalement.



Une histoire magnifiquement construite, une histoire tragique qui nous mène progressivement à entendre la vie d'Anna et Léo, où les secrets se lèvent petit à petit.



Une histoire d'amour entre une mère et son fils qui au delà de tout, croit en lui, et l'aidera à vaincre les démons qui les assaillent et les poursuivent.



#Untessondéternité #NetGalleyFrance

#universelicec
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Par amour

La 2nde guerre mondiale vue et racontée du point de vue des civils qui subissent les conséquences de cette guerre autant que les soldats.

Dépassés par cette cruauté de la guerre qui est omniprésente, nous voyons la vie et l’amour triompher de la faim, de la maladie, de la mort ou même de la folie.

C’est le message que ce roman nous transmet, en nous immergeant dans cette période sombre et en nous racontant le quotidien de deux familles originaires du Havre qui affrontent le monde, leur monde qui s’effondre.

Un roman magistral qui a su me surprendre, moi qui suis d’habitude réticent quand il s’agit de lire de nouveaux ouvrages à propos de ces périodes tellement racontées.



Cette façon de détailler l’humain sous toutes ses facettes et d’explorer la psychologie dans cette période si particulière et propre à elle-même, est très spéciale et troublante et nous touche profondément, nous humains du 21eme siècle. Le temps semble se figer pour le lecteur, qui est suspendu et impliqué dans cette période de guerre. A la fin de cette œuvre, on ne peut qu’émettre le constat que ce livre est un très grand livre car son écriture permet une immersion profonde dans la psychologie des protagonistes et l’exploration de toutes les dimensions émotionnelles.
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Les guerres intérieures

Je voulais renouer avec l'auteure, quelques romans lus d'elle m'avaient déçue, trop superficiels, exploitant toujours là même trame. Eh bien, ce dernier livre ne m'a pas vraiment réconciliée avec elle!



Pax est un acteur qui vivote ; à cinquante ans, il n'a pas décroché de rôles intéressants et voilà qu'un metteur en scène connu le sollicite, enfin disons plutôt qu'il fait partie d'une transaction, d'accord, c'est juste quelques répliques mais quand même! Il repasse fébrilement à son appartement pour se préparer au rendez-vous qui va peut-être changer sa vie. Des bruits suspects au-dessus de lui, un cri , des violences , semble-t-il, il tergiverse puis, craignant d'être en retard, décide de ne pas intervenir... Par la suite, il fait la connaissance de la délicieuse Emi....Je n'en dirai pas plus, mais le destin est tellement cruel parfois...



A la page 56 , toute la structure des oeuvres de l'auteure est donnée en substance, cette trame dont je parlais:" Il y a cette zone irréductible faite de hasard, de bifurcations subites, d'événements improbables , qui ne répond à aucune loi."



Le milieu du cinéma, celui des ressources humaines en entreprise, il y avait de quoi approfondir des thèmes intéressants. Et surtout se pose la question de la lâcheté , des guerres intérieures qui nous font nous interroger sur la décision à prendre, dans des circonstances particulières et lourdes de conséquences. Tout le monde peut être confronté à ce genre de dilemme. Et le sentiment de culpabilité dévore de l'intérieur. Mais on reste à la surface des choses et des êtres et le hasard est quand même ici très troublant, difficile à admettre.



Je pense que je ne renouvellerai pas l'expérience avec Valérie Tong Cuong . A moins d'un hasard, d'une bifurcation subite...



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Les guerres intérieures

« La lâcheté était peut-être le caractère le mieux partagé dans ce monde. »



Pax, acteur raté aura toujours sur la conscience sa lâcheté de ce 23 septembre. Un bruit de meubles, des corps qui chutent, une lutte sauvage dans l’appartement au-dessus de lui. Dans l’escalier, il aperçoit le dos d’un homme qui dévale les marches. Un gamin de dix-neuf ans, littéralement massacré, laissé pour mort. Si Alexis avait été pris en charge rapidement, son œil aurait pu être soigné, il ne serait pas devenu ce garçon sauvage, sans joie et sans désir. Mais Pax n’a alerté personne et maintenant il a peur d’être accusé de non-assistance à personne en danger. Tourmenté par ses remords, Pax a la sensation lorsqu’il rencontre Emi d’une renaissance.



« L’une ignore ce qu’est l’amour, l’autre en a expérimenté la pire version. »



Dans ce roman, Valérie Tong Cuong explore les dégâts intérieurs que peut provoquer la culpabilité d’avoir briser la vie d’un jeune homme qui rêvait d’être pilote. Ce qui fait la force de ce récit c’est sans aucun doute le personnage de Pax un homme ordinaire qui pourrait être vous, qui pourrait être moi. La construction est originale, l’écriture fluide, l’intensité dramatique se maintient jusqu’à la fin. L’auteur explore à travers les personnages de Pax, d’Alexis et d’Emi, l’humanité dans sa faiblesse, mais aussi dans sa force. Valérie Tong Cuong nous parle aussi des employés qui donnent tout à leur entreprise, sans aucune reconnaissance, sans que personne détecte leur détresse qui peut conduire à un geste fatal. Ce roman est donc très actuel, il m’a touché même si je n’ai pas ressenti un vrai coup de cœur.

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Les guerres intérieures

Le résumé parlant d'un lourd secret et d'une culpabilité qui pourrait détruire une relation amoureuse m'avait intriguée. Mais s'il existe une certaine tension dans le récit, il n'a rien d'un thriller psychologique. Il s'agit plutôt, comme le titre le suggère d'ailleurs, de conflits introspectifs.



J'ai trouvé que ce livre se lisait très facilement, sans tomber dans un style trop léger ou général. Mais malgré l'ancrage dans une réalité contemporaine crédible, on reste dans le domaine de la parabole : l'auteure nous tend un miroir et nous invite à nous poser des questions quant à nos propres lâchetés. Elle dissèque la façon que nous avons de justifier nos mensonges, de nous auto-persuader qu'ils ont une bonne raison d'être, que dire une vérité laide n'apporterait rien... Est-ce vraiment le cas ? Grande question éthique, ici incarnée par des personnages émouvants.
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Les guerres intérieures

Dans ce huis clos miraculeux, dense, émouvant, éblouissant, Pax est l'équilibriste fragile, entre un avenir radieux ou un avenir bancal d'un comédien fossile.

Lui qui rêve de briller sera la corde, celle du violon ou le nœud coulant d'un drame qui le confond.





Valérie Tong Cuong nous tient fermement par la main, nous sommes pétrifiés en écoutant avec Pax, malgré le croassement métallique d'une corneille, la fracassante mise en pièces d'A Winkler le voisin du dessus.

Ce jour là nous avons fermé nos écoutilles en descendant les escaliers pour suivre, Pax jeune comédien à son rendez vous avec le cinéaste Sveberg.





La destinée est une, vivre est un risque, en présence de Pax, Emi respire profondément, paupières mi-closes, tout est invisible mais tout est là. Pax Monnier a découvert cette si belle personne, quand il ressent pour la première fois la certitude qu'un chemin d'amour peut émerger de son morne quotidien.





Emi Shimizu le personnage féminin de ce drame psychologique a grandi dans la suffocante impression d'être inappropriée, à son environnement familial, mais plus encore peut être à la société où elle a grandi.

Française aux traits asiatiques, elle est rarement identifiée comme une jeune parisienne ordinaire malgré une culture française lisible et vivante.

Elle restera indéfinie, issue d'une entité insolite qui s'est épanouie sans elle, comme un double de Lennon et de Yoco. Elle ne pouvait être à la fois In et Yo.

Son fils Alexis occupe au contraire une place essentielle dans sa vie, ses merveilleuses qualités intellectuelles, sa captivante aspiration à devenir un pilote, porte les espoirs et toutes les attentions de sa mère.





Qu'une agression laisse Alexis entre la vie et la mort, passé la stupeur, chaque instant est concassé dans le tremblement des angoisses les plus visibles ou les plus inavouables.

Comment tenir debout, comment redresser les émotions destructrices d'un brisé, détruit qui va bientôt errer de tables d'opérations en tables funestes, jamais plus logarithmiques. L'enfant seringué et dopé sans trophée à glaner peut-il croire à la vie.





Comment vivre avec ce lourd secret d'avoir tout vu, tout entendu et n'avoir rien dit, après avoir rien fait.

Toutes les guerres intérieures se nouent de nos lâchetés ou se dénouent pour nous tenir debout.

Est-ce sa fille Cassandre qui va bousculer le père? Emi a t-elle compris . Peut-on aimer quand on est ainsi en proie au doute et à la honte?



Les guerres intérieures, rejoint ces livres qui changent une vie comme nos pauvres certitudes.

Un magnifique chemin, à l'écriture lumineuse où les êtres longent des vides, où il faut avoir le courage d'être.



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Par amour

En 1940, la guerre commence à faire ressentir ses conséquences au Havre dans la famille de Lucie, âgée de 11 ans et de son frère Jean, 13 ans. Leur père a été mobilisé et on n'a plus de ses nouvelles. Lucie, Jean, leur mère, tante Muguette, Marline et Joseph leurs cousins, doivent évacuer à travers un pays ravagé. Peu après, ils réintègrent leur domicile et Joffre, le père de Lucie et Jean, revient mais il n'est plus le même. Tante Muguette tombe gravement malade et ses enfants sont envoyés en Algérie, loin du conflit qui ne cesse d'empirer. Alors qu'avant-guerre la famille semblait indestructible, aujourd'hui l'incompréhension mutuelle et les différences entre chacun des membres ont eu raison de l'amour qui liait parents et enfants. Mais est-il vraiment trop tard ? Tout espoir est-il définitivement perdu ?



Il y a des titres de livres trompeurs, celui-là en fait partie... Alors que j'avais emprunté ce roman à la médiathèque de ma ville voilà plusieurs semaines, j'étais assez peu motivée pour le lire car le titre me faisait penser que j'allais lire une histoire d'amour, que j'imaginais sans doute un peu mièvre, confortée en cela par une couverture assez peu parlante. Je me suis grandement trompée car il ne s'agit pas du tout d'une histoire d'amour à l'eau de rose et j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman !

Celui-ci se passe pendant la Seconde Guerre Mondiale (surprise car je ne m'y attendais pas du tout !), il est vraiment très prenant. Une fois commencé, difficile de s'en détacher et de le refermer !

Les personnages sont tous très attachants, il y a une multitude d'événements qui font qu'on ne s'ennuie pas une seconde et qu'on rebondit d'une aventure à l'autre.

J'ai retrouvé le procédé d'écriture employé dans Pardonnable, impardonnable de V. Tong Cuong, à savoir chaque chapitre est écrit par un personnage différent de l'histoire, ce qui permet de percevoir ce qu'il se passe plus finement et à travers la sensibilité de chaque personnage.

J'ai apprécié le suspense et la tension présente dans le roman, par exemple quand on apprend le décès de Marline et Joseph en mer, ces moments sont très forts et nouent la gorge du lecteur.

J'aime beaucoup lire des romans dont l'histoire se passe pendant la Seconde guerre Mondiale, celui-ci m'a beaucoup plu car on voit le conflit et toutes ses répercussions sur une famille, dans une ville de France, cela parait très réaliste et très bien documenté.

Par amour est un roman qui mérite d'être lu, il est puissant, beau et bouleversant.
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Par amour

Quand on lit beaucoup d'avis positifs sur un roman, on a envie de partager l'enthousiasme qu'il suscite mais les attentes sont forcément plus grandes. En commençant "Par amour" je me suis bien évidemment posé la question si je l'aimerai autant que les autres lecteurs mais cette crainte d'être déçue s'est vite estompée. Valérie Tong Cuong a su me captiver et me toucher dès les premières pages de cette passionnante histoire.



En donnant la voix à tous les membres d'une famille havraise, elle nous plonge au cœur de leur drame qui se joue sur quelques années pendant l'occupation allemande après la défaite de 1940. Ce roman ne m'a pas seulement émue, il m'a permis de mieux connaître ce pan de l'histoire dont j'ignorais certains faits et j'apprécie tout le travail documentaire que l'auteure a accompli auparavant. J'aime beaucoup quand les destins des anonymes s'imbriquent dans la grande Histoire et "Par amour" est de ce point de vue très réussi.



Un superbe roman sur l'amour, moteur de nos actes et des choix que nous faisons face aux écueils de la vie. Une histoire émouvante sur la solidité des liens familiaux, le courage, la force du caractère, la générosité et le doute. Porté par la belle écriture de Valérie Tong Cuong que j'avais déjà affectionnée dans "L'atelier des miracles", ce livre se lit d'une traite et je vous le recommande chaleureusement.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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Un tesson d'éternité

Anna a une famille sans histoire, belle villa surplombant la mer, beau mari, un métier et une pharmacie qui marche et un fils qui est enfant parfait. Jusqu'au jour ou Léo, lycéen, a quelques jours du BAC, commet un acte violent lors d'une manifestation.



Le monde qu'Anna a réussi à monter durant des années va s'effriter d'heure en heure. Comment son fils peut être en garde à vue ? Comment son fils peut se retrouver à la une des journaux ? Mais, connaissons-nous vraiment les gens, même sa propre chair ?



Valérie Tong Cuong est une auteure qui m'éblouit a chaque nouveau roman, mais alors avec "Un tesson d'éternité", c'est un coup de coeur implacable ! Derrière ce titre doux et poétique se cache en réalité un pageturner incroyable. Valérie nous livre une histoire digne d'un thriller, ou la tension monte crescendo à chaque page.



A travers l'évènement qui va venir bouleverser la vie tranquille de cette famille, Valérie vise surtout nos traumatismes et comment ceux-ci liés à l'enfance qui n'ont pas été traitée peuvent engendrer des dégâts irréparables.



Dans "Un tesson d'éternité" on retrouve cette plume toute en sensibilité, en intelligence, en finesse de Valérie Tong Cuong. On est aspiré dans ce tourbillon de violence, de non-dits, de culpabilité, de mémoire, jusqu'à cette fin époustouflante.



Un simple événement dans une vie peut rouvrir les méandres du passé, nos guerres intérieures enfouies au plus profond. Mais l'amour d'une mère est toujours plus fort que ses propres souffrances malgré les apparences ! On referme ce roman tout simplement subjugué !
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L'atelier des miracles

Marinette,Milie et Mike sont trois âmes en peine. Chacun a été malmené par la vie . Bien que leur histoire soit très différente, ils sont tous les trois brisés. Un évènement surgit pour chacun d'eux en leur portant un coup qui aurait dû leur être fatidique si Monsieur Jean et son atelier des miracles n'avait surgit de l'ombre pour leur tendre une main salvatrice! Même si la fin du roman m'a permis un sursaut d'intérêt,je dois avouer que je n'y ai pas été sensible du tout. En voulant être sincère je me découvre sévère et peut-être injuste mais j'ai trouvé les personnages superficiels,sans profondeur psychologique,le côté Feel good niais. Tant qu'à être mauvaise langue je conclue ce billet en disant que ce roman est indolore mais également insipide....
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Pardonnable, impardonnable

Certaines critiques m'avaient tentée mais j'en ressors assez déçue.

Ça se lit tres bien, c'est sûr. M'enfin...

Je dois développer une obsession de la crédibilité.

L'idée de base est bonne : Milo, douze ans, a un accident de vélo en faisant la course avec sa tante. C'est l'élément déclencheur d'un cataclysme familial auquel sont mêlés :

- une mère adorable mais sous l'emprise de sa propre mère

-une grand-mère abusive qui n'aime que son aînée, maltraite psychologiquement sa cadette depuis 28 ans et méprise le mari de sa femme

- un mari tourmenté par son enfance, père trop exigeant

-une tante rejetée par tous sauf Milo et sa grande soeur

Chaque personnage ou presque possède de noirs secrets qui expliquent plus ou moins son comportement. Mais ne l'excusent en aucun cas, il me semble. La fin est beaucoup trop facile et je rejoins totalement l'avis de Sabine59 dans sa critique : certains faits exposés dans ce livre ne sont pas pardonnables, faut pas déconner. Notamment les maltraitances de la grand mère et du mari sur la tante Marguerite. Eh ! Les Bisounours, ça va cinq minutes. La fin ne me plait pas du tout.
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Les guerres intérieures

C'est chouette ces pluies, ce vent violent qui m'empêche de vadrouiller en vélo, alors je prends le temps de me retrouver avec mes livres et je me nourris de belles écritures, de belles histoires.

J'aime la plume de Valérie Tong Cuong et c'est avec une grande joie et une certaine impatience qu'enfin je viens de lire son tout dernier roman Les guerres intérieures.



Magnifiquement écrit, il nous raconte trois personnages : Pax un comédien, Alexis, un jeune étudiant agressé chez lui violemment et sa mère Emi, un femme qui culpabilise. Pax réside dans le même immeuble qu'Alexis, ils ne se connaissent pas. Le jour où tout a bousculé pour le jeune homme, qu'il va être victime de la pire des agressions gratuites, Pax passait chez lui, il a entendu et vu un homme sortir de l'immeuble. Mais lors de l'interrogatoire des gendarmes, il nie avoir vu quiconque. Il nie parce qu’il a peur, et cette peur va le ronger. D'autant plus que dans le cadre de sa vie professionnelle, il va rencontrer Emi dont il va tomber éperdument amoureux.



Saisissante de beauté et d'humanisme je l'ai trouvé, cette histoire dans tout ce qu'elle a de plus violent, dans l'espoir qui peut alors que tout semble perdu, aussi renaître !



Fragilité de la vie comme de l'être vivant, vie brisée, rêve perdu pour celui qui n'avait rien demandé que de vivre ses rêves, quand tout bascule si violemment, quand la culpabilité d'une mère ronge jusqu'au sang, la culpabilité de celui qui a vu mais par peur ne peut parler....Valérie Tong Cuong a trouvé le ton, est parvenue à me laisser attendrir par ce Pax que j'ai eu tant envie de bousculer pourtant, mais non, elle nous tend la main pour essayer de le comprendre en écoutant ce qu'il peut ressentir au plus profond de son être, comme cette mère déchirée, anéantie...et ce fils pour qui nous ne pouvons que ressentir beaucoup de tendresse. Un roman poignant et sensible.
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Providence

Cela fait un petit moment que je veux découvrir un roman de Valérie Tong Cuong et c'est avec plaisir que je me suis plongée dans Providence. Si j'ai beaucoup aimé l'intrigue et la construction du roman, j'ai un peu moins aimé les personnages.



Sous forme de courts chapitres on rencontre divers personnages qui n'ont a priori absolument aucun rapport ou aucun lien les uns les autres. Au départ j'ai même cru qu'il s'agissait d'un recueil de nouvelles totalement indépendantes les unes des autres. Et puis peu a peu les personnages se croisent, se rencontrent... Il y a Malylou qui subit du harcèlement a son travail et se fait humilier par son patron mais qui subit sans rien dire de peur de perdre son emploi et de ne plus pouvoir subvenir aux besoins de son fils Paulo. Il y a Albert, qui avant de mourir souhaite régler sa succession. Il y a Tom qui est fou amoureux de Libby qui le trompe et enfin Prudence, une avocate qui a du mal a trouver sa place a cause de sa couleur de peau. Bref tout ce petit monde va se rencontrer et donner une jolie histoire.



L’écriture est jolie et le roman est bien construit. Malgré tout, je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages et j'ai eu parfois du ;al notamment avec le jeune Paulo que je trouvais au fil des pages vraiment agaçant. Bref c'est un bilan en demi-teinte mais je retenterai vite l'expérience avec un autre roman de l'auteur.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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L'atelier des miracles

L’Atelier des miracles c’est l’histoire de trois destins, trois vies brisées très tôt et une confiance en soi étouffée dans l’œuf. Millie, Mariette et Monsieur Mike : des personnages incompris, malmenés par la vie et que le manque d’estime de soi a maintenu dans la solitude et l’inaction. Une passivité létale : elle tue à petit feu de manière insidieuse et discrète. Entraînés vers le fond par des situations qui leur paraissent inextricables et qu’ils ont eux même contribués à créer, ils subissent leur vie en attendant qu’elle passe. Ces trois destins vont se croiser et si le hasard a créé le timing, pour tout le reste il y a le mystérieux Jean, qui, en véritable chef d’orchestre, va amorcer la transformations de leur vie à tous les trois, pour le meilleur et pour le pire.

J’ai craint à un moment que l’auteur tombe dans la facilité et que l’on se retrouve avec un récit guimauve mais elle a très bien maîtrisé la situation même si tout cela restait prévisible. En même temps ce n’est pas un thriller donc c’est un moindre mal.

Une fable moderne, dont chacun pourra tirer sa propre morale, servie par une écriture enlevée et précise. De belles phrases efficaces qui en peu de pages font naître des personnages crédibles. Une plume élégante mais pas pompeuse et une histoire qui si elle se lit très vite nous trotte ensuite dans la tête un petit moment. Si on prend le temps de s’y attarder un peu les mots de Valérie Tong Cuong font mouche et suscitent une véritable réflexion.

Une auteur intéressante que je suis ravie d’avoir découvert. Même si on est très loin de mes lectures habituelle j’ai été agréablement surprise.
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Les guerres intérieures



Pax ne peut pas aimer Émi comme il voudrait, car il est coupable de négligence. Il aurait pu intervenir lorsque son fils, jeune étudiant, s'est fait agresser, mais à ce moment-là, il s'est persuadé que ce n'était rien parce qu'il n'avait pas le temps... Il avait une chance à jouer.

L'auteure se place au cœur de la médiocrité, à cet instant où l'on peut, ou l'on doit venir en aide à son prochain et où on ne le fait pas. Pax en tout cas a préféré poursuivre son étoile : enfin un rôle auprès d'un grand comédien se présente à lui.



Un livre intimiste qui explore le sentiment de culpabilité et les façons d'y faire face.
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Les guerres intérieures

Valérie Tong Cuong fait partie des rares auteurs à qui je fais une confiance aveugle au point de me lancer dans la lecture de leurs livres sans en connaître le sujet.



Happée, dès les premières pages par l’histoire de Pax, acteur de seconde zone qui se prépare pour un rendez-vous avec le metteur en scène qui devrait lui proposer le rôle susceptible de faire enfin décoller sa carrière.

Lorsque des bruits violents provenant d’un appartement voisin viennent le perturber, il se bouche les oreilles, lorsqu’il voit peu après un inconnu sortir précipitamment de l’immeuble, il ferme les yeux.

Sa lâcheté, son indifférence le rattrapent lorsqu’il fait la rencontre d’une femme dont il tombe éperdument amoureux.



Au bout d’une centaine de pages, j’ai eu la surprise de découvrir le lien que le hasard avait tissé entre ces personnages et je fus encore plus surprise en constatant que beaucoup de lecteurs n’ont pas dû avoir la même impression que moi, puisque la quatrième de couverture n’en faisait pas mystère.

Si l’envie vous prend de découvrir ce magnifique texte, je vous conseille de vous y glisser « à l’aveugle ».



J’ai aimé ce roman pour l’écriture de l’auteure, toujours aussi précise, fluide et élégante.

J’ai aimé la façon qu’elle choisit, sans juger, de nous mettre face à nos lâchetés ordinaires.



Qui peut se targuer de n’avoir jamais fait semblant de ne pas voir ou ne pas entendre ?

Qui n’a jamais détourné les yeux devant un spectacle dérangeant ?

Qui n’a pas évité le regard d’un SDF qui tend la main ?



Sommes-nous lâches pour autant ? Peut-être.

La question est posée. A chacun de trouver la réponse en son âme et conscience.

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Par amour

Jamais un livre ne m'avait autant ému que « par amour », dans lequel Valérie TONG CUONG raconte la vie au HAVRE de l'été 1940 à l'été 1945, car j'ai eu l'impression de lire les mémoires de mes parents et des familles havraises qui ont vécu cette période, affronté les bombardements, notamment ceux de septembre 1944, et qui pleurent depuis lors leurs morts reposant pour l'éternité au Cimetière Sainte Marie, à la sortie nord du Tunnel Jenner.



Dès la première page, le titre « Lucie, 10 juin 1944 », m'a projeté le visage de ma tante Lucie, tuée le 5 septembre 1944 et à chacune des 400 pages suivantes, chaque personne incarne un parent normand, un ami évacué vers le Maroc ou l'Algérie, un résistant, un équipier national, un occupant. Joffre et Emilie, Jean, Joseph, Marline et Muguette, mais aussi Thuriau et Anton et tant d'autres recréent les épisodes de cette tragédie dont l'auteur nous montre aussi les maires , déserteurs comme Mayer, ou héros et futur ministre de la reconstruction comme Pierre Courant.



Parcours dans les rues du Havre, exode en basse normandie, pérégrinations dans les villages environnants, chaque chapitre dépeint les paysages de mon enfance et fait naitre une émotion grâce à une écriture très humaine et très psychologique.



Superbe roman choral, admirablement écrit par un auteur qui connait parfaitement son sujet et nombre de témoins et dont le talent magnifie la passion, les passions, le martyre des havrais victimes en septembre 1944 d'un véritable crime de guerre de la part des bombardiers anglais qui ont anéanti les quartiers civils du centre qui n'avaient aucun rôle militaire. le HAVRE seule ville qui « accueillit » les alliés avec ses drapeaux en berne …



L'ouvrage se termine par une riche bibliographie mais quel dommage que ni le titre, ni la quatrième de couverture, ni le bandeau ne précisent le thème de ce roman !



En cette année où le HAVRE commémore sa création par François I, en 1517, le chef d'oeuvre de Valérie TONG CUONG dépeint l'une des pages les plus dramatiques de son histoire et rend hommage à ses héros et aux familles dont les derniers témoins vivants de l'occupation nous quittent au fil des mois.



PS : ma critique de Ferdinand et les iconoclastes
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Pardonnable, impardonnable

Avec cet auteur, les débuts sont toujours très prometteurs, la mise en place de l'intrigue, comme dans "Providence", plutôt palpitante.



Ici, c'est l'accident de vélo de Milo, douze ans, qui va déclencher autour de son hospitalisation pour grave traumatisme crânien, les tensions familiales et tout bouleverser.Les qualités d'humanité et de sensibilité de l'auteur sont indéniables, à ce propos.



Le lecteur, pour rester dans le thème cycliste, donne au départ de vigoureux coups de pédale, plein d'allant, tout enthousiaste de cette balade.Mais très vite, il ahanne, cherche son souffle, devant cette cascade de secrets dévoilés, de sombres pensées des uns et des autres.Il y a Céleste la mère de Milo, son mari, Lino, sa mère Jeanne, et sa soeur Marguerite.Tout à tour, chacun fait entendre sa voix.Et révèle les tourments de son âme.



Trop, c'est trop.A chaque côte gravie, le lecteur se sent un peu plus découragé, vidé de ses forces. Les descentes sont vertigineuses, les arrêts fréquents.En fait, ensuite il n'a plus qu'une hâte, ce pauvre lecteur, qu'on arrive enfin au bout de ce long parcours !



Il franchit la ligne d'arrivée avec soulagement mais aussi déception...



Est-ce le style sans reliefs, les non-dits à foison, le cumul indigeste des secrets et de leurs révélations ? En tout cas, je n'ai plus adhéré au texte, dès la moitié du livre.J'ai continué pour savoir comment l'auteur allait dénouer ces noeuds bien embrouillés.Mais la fin est peu vraisemblable: tout semble à nouveau presque normal.Non, certaines fautes ne sont pas pardonnables, je ne suis pas d'accord.



Bref, ce livre m'a quelque peu énervée...Calme-toi, Sabine, relis des vers d'Apollinaire, cela t'apaisera !
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Par amour

Prêté par une amie pendant le premier confinement, il fait partie de mes meilleures lectures de 2020.

Un roman choral d'une grande sensibilité, qui nous immerge dans la vie quotidienne des membres d'une même famille durant la seconde guerre mondiale, certains au Havre, d'autres en exil. Leurs états d'âmes, leurs incompréhensions, leurs choix et les secrets qui peuvent en découler pour protéger ceux que l'on aime sont magnifiquement décrits. Une très belle lecture, touchante et pleine d'amour.









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