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Citations de Valerio Varesi (362)


Il vit les tripes ajoutées en bas, au crayon. Il y tremperait la moitié d'une miquette. Puis il commanda une bouteille de bonarda. Il ne comprenait jamais aussi bien les buveurs qui avaient besoin d'au moins deux verres pour affronter le monde et se donner l'illusion de le dominer, qu'à des moments comme celui-là.
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- Le suicide est une affaire privée, dit Soneri. La plus privée qui soit.
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Valerio Varesi
J'ai l'impression d'avoir vécu une partie de ma vie dans le coma en rêvant d'un monde qui n'a jamais existé.
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Il scruta les visages qu’il reconnaissait, mais sur lesquels le temps avait déposé une couche d’hostilité craintive.
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Personne ne peut vous rendre la joie qu'on ne vous a pas donnée.
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Le surnom raviva chez le commissaire un souvenir aussi fort qu’un réflexe conditionné, tout comme la vision de la Vespa quelques heures auparavant. Guglielmo Boselli, dit Elmo, un des leaders du Mouvement Étudiant et du 68 parmesan. Un chef de meute, un type qui enflammait les foules pendant les assemblées, dans les cortèges de tête et lors des affrontements avec les flics, ou les fascistes - qui, à l’époque, étaient considérés comme du pareil au même. (p. 21-22)
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Tu l'aimes, toi, cette société où les arrogants et les malhonnêtes dirigent les gens bien ? Où les pires gouvernent les meilleurs ? Où la méchanceté est toujours victorieuse ? Tu l'aimes, ce monde où tout s'achète ? La justice, la respectabilité, le droit d'être aux commandes ? Pourquoi on n'aurait pas le droit de prendre un flingue quand y'a des gouvernants qui peuvent décider de condamner à mort des milliers d'enfants pour un simple opération monétaire, ou qui choisissent de planter du maïs pour produire du gas oil au lieu de produire à bouffer ? Essaie de te mettre dans la peau du père d'un gosse condamné à crever de faim, et pose-toi la question : tu n'épaulerais pas un fusil ? Tu as déjà vu les yeux d'un enfant qui crève de faim ?
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Quand tu as connu la faim tu te fous de l'indigestion
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Sbarazza possédait la sincérité des gens ayant atteint une belle absence de préjugés.
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Quand on est jeune, c’est le corps qui gouverne ; quand on est vieux, c’est l’âme qui commande. Les communistes, eux, au moins, ont gardé une certaine cohérence : ils ne croyaient pas en Dieu étant jeune et ils n’y croient pas davantage devenus vieux.
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Contre les bêtes sauvages, on n’a qu’une solution, être aussi sauvage qu’elles.
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Soneri bouillait de colère. Il ne reconnaissait plus ni sa ville ni le peuple de sa ville. Sa nature polémique, sa rébellion anarchiste, son intolérance à toutes les injustices et son goût pour les barricades, où étaient-ils passés ?
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Cet appartement le troublait, superposant un passé plein d’espoir et un présent de mort. Il avait du mal à croire que le même décor puisse renfermer des scénarios aussi différents. Mais toutes ces années avaient modifié ce qui, au début, paraissait intact. Et aujourd’hui, son métier le ramenait sur un lieu de sa jeunesse. Il savait qu’il ne fallait jamais revenir là où l’on avait été heureux.
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Il profita de la pénombre jusqu'à ce que la lumière couleur cendre du matin s'éclaircisse sombrement au-dessus des toits. Alors, avec beaucoup d'avance, il sortit et pris la direction de la morgue. L'eau continuait à tomber de nuages bas, effrangés côté terre, qui lui rappelèrent les entrailles laineuses des matelas éventrés par la brigade des stups lors des perquisitions. Il avait l'impression que le seul endroit au sec était la braise de son cigare. Même ses os, au premiers pas du matin, s'étaient amollis comme des manches de pelles que l'on mettrait à tremper.
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Tu ne t'es pas rendu compte que le monde était devenu barbare? Le temps des idées est passé, nous en sommes aujourd'hui à celui du tube digestif.
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- La surconsommation sème la confusion et rend tout identique, enchérit Soneri. Comme nous, dans notre enquête : on ne sait pas par où commencer. (p. 101)
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Il donna rendez-vous à Angela sans lui indiquer d’heure exacte. Il détestait que des horaires enrégimentent sa nature vagabonde. (p. 51)
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Beaucoup sont morts parce que les pauvres meurent jeunes. Les autres se sont enrichis et se sont fait construire un pavillon à l'extérieur de la ville. Ils ne reviennent plus ici parce que ça leur rappelle quand ils se baladaient le cul tout rapiécé. Ils détestent tous leur passé, ils croient qu'ils sont devenus des gens respectables, alors ils votent à droite. Et ils méprisent les pauvres pour la même raison, parce que ça leur rappelle qui ils étaient.
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Tandis que les deux hommes longeaient la clôture de l’autoroute, ils entendirent un halètement profond, comme s’il venait de bronches encombrées de catarrhe, mêlé à de lourds piétinements. Ils tombèrent nez à nez avec une énorme masse tournoyante au sommet de laquelle se dressait une majestueuse paire de cornes. Un taureau et une vache s’accouplaient au milieu de la route puis, après quelques embardées, s’en allèrent cogner contre le garde-fou métallique d’un petit pont.
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- Même le Pô dévore ce qu'il a créé. Tout se modifie perpétuellement. Au parti (communiste), il y a seulement vingt ans, on nous enseignait que l'Histoire va toujours de l'avant, vers un futur meilleur ; à présent, non seulement l’optimisme a disparu, mais le parti aussi. Je ne crois franchement pas que les choses puissent s'améliorer. Comme le Pô, nous marchons vers la fange d'une mer fétide.
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