Citations de Viktor E. Frankl (201)
C'est ici que nous rencontrons un thème central : vivre, c'est souffrir ; survivre c'est trouver un sens à cette souffrance.
Si nous ne sommes pas libres, ni libres de changer les conditions de notre existence, nous demeurons entièrement libre de transformer notre attitude à l'égard de ces mêmes conditions. Or, c'est dans l'interstice de cette nuance - nuance de taille - que se loge une définition toute authentique et toute véridique de la liberté.
Il est clair, en dernière analyse, que ce que devenait le prisonnier était le résultat d'une décision intérieure et non des circonstances auxquelles il était soumis. Tout homme peut, même dans des circonstances particulièrement pénibles, choisir ce qu'il deviendra--moralement et spirituellement. On peut garder sa dignité dans un camp de concentration. Dostoeïvski a dit :" Je ne redoute qu'une chose : ne pas être digne de mes souffrances." Ces mots me sont sans cesse revenus à l'esprit quand j'ai fait la connaissance de ces martyrs dont le comportement, la souffrance et la dignité devant la mort témoignaient du fait qu'on ne peut enlever à un être humain sa liberté intérieure. On peut dire qu'ils furent dignes de leurs souffrances et qu'ils les endurèrent d'une manière exceptionnelle. C'est cette liberté spirituelle--qu'on ne peut nous enlever-- qui donne un sens à la vie.
Entre le stimulus et la réponse il y a un espace ... Dans cet espace est notre pouvoir de choisir notre réponse. Dans notre réponse résident notre croissance et notre liberté.
Ne visez pas le succès car on ne peut pas poursuivre le succès, pas plus qu'on ne peut poursuivre le bonheur. Ils ne sont que des effets secondaires du dévouement que l'on manifeste pour une cause plus que soi-même ou qu'une autre personne. Le bonheur, comme le succès arrive quand on ne s'y attend pas. Ecoutez ce que votre conscience vous dicte et agissez au meilleur de votre connaissance. Alors vous verre qu'à la longue, le succès vous viendra précisément parce que vous n'y pensiez pas.
"Au lieu de se demander si la vie avait un sens, il fallait s'imaginer que c'était la vie qui nous questionnait - journellement et à toute heure. Nous devions répondre non pas par des mots et des méditations, mais par de bonnes actions, une bonne conduite. Notre responsabilité dans la vie consiste à trouver les bonnes réponses aux problèmes qu'elle nous pose et à nous acquitter honnêtement des tâches qu'elle nous assigne."
"La façon dont un être humain accepte son sort et toute la souffrance que cela implique, la manière dont il porte sa croix, lui donne amplement l'occasion - même dans les circonstances les plus difficiles - de donner un sens plus profond à sa vie. Il peut alors agir avec dignité, courage et désintéressement."
"J'avais enfin découvert la vérité, la vérité telle qu'elle est proclamée dans les chants des poètes et dans les sages paroles des philosophes: l'amour est le plus grand bien auquel l'être humain peut aspirer. Je comprenais enfin le sens de ce secret de la poésie et de la pensée humaine: l'être humain trouve son salut à travers et dans l'amour."
A priori, il ne va pas de soi de considérer que ce que nous appelons pathologique pourrait être faux. Il n’est en rien certain que ce que nous considérons – par exemple dans la perspective de la psychologie individuelle – comme une opinion intellectuelle ou une évaluation inadaptée soit par principe erroné.
J'ai compris que le sens de ma vie consistait à aider les autres à trouver le leur.
Qu'est ce que l'ennui si ce n'est l'incapacité de concevoir le moindre intérêt pour quoi que ce soit ?
Etre humain, c'est être orienté vers autre chose que soi-même.
Dans un camp de concentration, tout concourt à enlever au prisonnier son autonomie. Tous les buts habituels de son existence lui sont ravis. Il ne lui reste que "la dernière des libertés humaines" -choisir la situation qu'il adopte dans les situations qu'il est obligé de vivre.
Quand nous étions dans les camps, au lieu de nous demander si la vie avait un sens, c'était à nous de nous demander quel sens nous allions donner à notre vie.
Plutôt que nous demander ce que la vie allait nous apporter, nous devions nous demander ce que nous allons apporter à la vie.
La souffrance cesse de faire mal au moment où elle prend un sens. Elle devient alors un acte sacré, un sacrifice.
Everything can be taken from a man but one thing: the last of the human freedoms-to choose one's attitude in any given set of circumstances, to choose one's own way.
Certes l'homme a inventé les chambres à gaz d'Auschwitz, mais c'est lui aussi qui y est entré, la tête haute et une prière aux lèvres.
Les conclusions tirées des expériences vécues dans les camps de concentration prouvent en effet que l'homme peut choisir. On pourrait citer de nombreux comportements, souvent de nature héroïques, qui démontrent que le prisonnier pouvait surmonter son indifférence et contenir sa colère. Même si on le brutalisait physiquement et moralement, l'homme peut préserver une partie de sa liberté spirituelle et de son indépendance d'esprit.
Ceux qui ont vécu dans les camps se souviennent de ces prisonniers qui allaient de baraque en baraque, consoler leurs semblables, leur offrant les derniers morceaux de pain qui leur restaient. Même s'il s'agit de cas rares, ceux-ci nous apportent la preuve qu'on peut tout enlever à un homme excepté une chose, la dernière des libertés humaines: celle de décider de sa conduite, quelques soient les circonstances dans les lesquelles il se trouve .
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J ai fait la connaissance de ces martyrs dont le comportement, la souffrance et la dignité devant la mort témoignaient du fait qu'on ne peut enlever à un être humain sa liberté intérieure.
C'est cette liberté spirituelle- qu'on ne peut enlever- qui donne un sens à la vie.
"Chaque être humain possède en lui la liberté de changer à chaque instant, nous sommes tous capables de changer le monde d'une manière positive et de nous améliorer un peu plus chaque jour."
Le sens ne saurait être donné, plus ou moins arbitrairement, il ne peut qu'être trouvé. Et ce qui guide l'homme dans cette quête, c'est sa conscience. On pourrait la définir comme la faculté de détecter intuitivement le sens unique et spécifique que recèle chaque situation. En un mot la conscience est un organe du sens.