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Critiques de Virginie Augustin (270)
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40 éléphants, tome 1 : Florrie, doigts de fée

Une BD prometteuse :

- des personnages attachants et plutôt intéressants.

- un contexte riche : celui des milieux interlopes de l'entre-deux-guerre

- des femmes qui n'ont pas peur d'en découdre

En berf, un terreau fertile pour une histoire un brin trop courte, avec toutes ces données et leur potentiel on en voudrait plus!

Bref, pas le choix, il faut mettre la main sur le tome 2 (quel chance, il vient de sortir).

Côté dessin, ce n'est pas vraiment un style que j'adore mais c'est bien fait et ça tient la route.

A suivre donc.

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Monsieur désire ?

XIXème siècle, en Angleterre. Edouard est un jeune noble fortuné. Pour repousser l’ennui permanent dans lequel il se sent, il multiplie les conquêtes, les aventures amoureuses sans lendemain, les soirées dépravées à boire et se droguer. Au retour de l’une de ces soirées, alors qu’il est encore une fois en piteux état, Lisbeth, une toute nouvelle domestique se charge de le déshabiller et de le mettre au lit. C’est le début d’une étrange relation qui se créé entre eux deux. Lisbeth est pourtant laide, discrète mais elle n’hésite pas à faire de preuve de franchise vis-à-vis d’Edouard qui, peu à peu, en fait sa confidente.



L’histoire est très sombre et le personnage d’Edouard, du moins au début, est réellement antipathique tandis que la timide Lisbeth est attachante. Mais la relation entre les deux personnages est vraiment bien vue, on finit par découvrir un autre Edouard qui devient presque touchant. Les dialogues et les illustrations sont très bien vus. Et au-delà de l’histoire la BD dépeint parfaitement la société anglaise de l’époque. Une réussite ! Coup de cœur !

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Monsieur désire ?

Tiens, voilà un titre d'Hubert que je n'avais pas encore lu ! Je ne sais pas trop à quoi m'attendre et me laisser complètement porter par ce nouveau duo d'auteurs dans une époque bien victorienne. Edouard a tout pour être un héros qu'on déteste : égoïste, cynique, manipulateur, provocateur et nymphomane. Tout pour plaire en gros ! Alors quand il se rend compte qu'une jeune servante lui résiste et qu'elle éprouve même de la compassion pour lui, il la garde près de lui pour conter toutes ses folies nocturnes ... Rien ne la choque, monsieur désire ? C'est sombre, entraînant et surtout à découvrir ! Encore une bien bonne découverte d'un des titres réalisés en partie par Hubert.
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Alim le tanneur - Intégrale

Alim le tanneur est une série ayant pour cadre un pseudo-monde oriental où religion et pouvoir se partage un empire. Ce mélange entre fantasy et orient est tout à fait original dans le monde de la BD. Un rythme soutenu et des personnages attachants concourent à la réussite de cette série. Elle est particulièrement intéressante car elle pose une réflexion sur les dérives d'une religion à travers son fanatisme et obscurantisme.

Les dessins sont sublimes, les couleurs très agréables, les décors sont fouillés… Une très bonne série très prometteuse avec une véritable poésie du trait et d'utilisation subtile de la colorisation. le coup de foudre a d'ailleurs été immédiat. Elle marque pour moi une espèce d'évolution un peu plus marquée de la bd moderne qui s'aventure aux frontières des religions sur des sujets pas très faciles d'accès et souvent assez polémiques. Les tomes se succèdent et ne se ressemblent pas !

Tome 1: le secret des eaux

Le premier tome apporte un vrai moment de lecture rafraichissante avec une histoire traitée de manière intelligente. Les personnages sont souvent touchants et émouvants. Bref, l'alchimie opère avec le lecteur.

Tome 2: le vent de l'exil

Le second tome a réussi le coup d'essai avec un final époustouflant. On suit l'exil des personnages en proie à une nature un peu hostile. C'est comme une espèce de course-poursuite. Les couleurs chatoyantes du premier tome laissent la place au blanc froid. Oui, il y a une véritable évolution avec un dessin qui reste toujours aussi beau. On ne peut que souffrir avec les personnages devant tant d'injustice et d'intolérance.

Tome 3: La terre du prophète pâle

Le troisième est un véritable bonheur tant au niveau de l'intrigue que de celui des paysages magnifiques à la vue des couleurs pastelles si bien choisies. le thème est toujours celui de la dérive du pouvoir théocratique telle que la colonisation et l'asservissement des peuples. Il marque également une rupture certaine car l'action se passe bien des années après. On a perdu de vue certains personnages et pas des moindres. Est-ce que cela sera pour mieux les retrouver ? On suit toujours Alim dans sa nouvelle vie mais en proie avec son passé.

Tome 4: Là où brûlent les regards

Le dernier tome était le plus attendue pour marquer le final de cette saga extraordinaire. le décors change encore. Bref, la linéarité ne sera pas de mise. L'évolution de cette histoire aura de quoi nous surprendre. le résultat final sera bien à la hauteur de nos espérances. Alim va rentrer dans la légende d'une certaine bd plus adulte et plus mâture.

Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4.5/5
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Monsieur désire ?

Londres à l’époque victorienne, Edouard, un jeune aristocrate plein de morgue, séduit et jette à tour de bras tout ce qui porte un jupon. Initié dans sa prime jeunesse à la sensualité par une amie de sa mère, il se vautre jusqu’à plus soif dans les pires bas-fonds londoniens. Lisbeth, fraîchement arrivée à son service, devient la seule personne dans son entourage à qui il confie son vague à l’âme. Qu’une domestique, qui plus est au physique ingrat, devienne la confidente de son maître, voilà de quoi révolutionner ce petit monde bien feutré. L’intervention d’une mère castratrice en diable arrivera-t-elle à rétablir le jeu ? A moins que Lisbeth ne tire ses cartes du jeu au profit d’un futur plus réjouissant ?

Sur le thème des vilaines perversions d’une classe sociale qui se croit tout permis, Virginie Augustin et Hubert nous concoctent un album à la fois grinçant et touchant. L’alternance entre l’univers ouaté des hôtels particuliers et le stupre des tavernes s’intensifie alors que la relation maître-servante se complexifie. Des couleurs mates, un crayonné vif et enlevé traduisent à merveille ce paradoxe. La crudité de certaines scènes et le superbe papier simili marbré utilisé pour les pages de garde relèvent une mise en cases assez sage, alors que des dialogues incisifs illustrent parfaitement la violence sociale du temps. A ce niveau, l’exercice de style relève de la maîtrise.

En fin de volume, un dossier historique remet en perspective l’époque et ses mœurs.

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Monsieur désire ?

Monsieur Désire c'est le bouquin que j'ai acheté suite à un post de blog de Marie Rameau. Fallait pas le louper celui là, disait ce post en substance.



Monsieur Désire c'est une plongée dans l'époque victorienne des plaisirs, de l'entre-deux Royaumes, la fin de l'hédonisme et le début d'une royauté exemplaire, des vies dissolues des nobles, de celles laborieuses des classes simples. (Et tout ceci grâce au livret de fin de bédé qui rend tout lecteur moins ignare)



Monsieur Désire c'est un train fin, simple, enjôleur.



Monsieur Désire ce sont des personnages attachants que l'on ne veut pas quitter si vite, pourquoi si vite d'ailleurs, la situation paraissait sans fin.



Monsieur Désire c'est l'intelligence d'avoir fait malgré tout de cette histoire un one-shot.



Monsieur Désire c'est mon coup de cœur à bulles de la rentrée.
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Alim le tanneur - Intégrale

Alim est un hors-caste, qui vit avec sa fille et son beau-père. Sa fille lui occasionne quelques soucis et se fait souvent rappeler à l’ordre par le Commissaire Janissaire. En effet, les cerfs-volants sont interdis à Bramhalem, ainsi que de jouer sur la plage.

Alim doit s’occuper de décarcasser une sirène venue s’échouer sur la plage avant la grande fête donner en l’honneur de Jésameth, homme qui est aller défier les dieux, par bateau, naviguant sur la mer, ce qui est totalement interdit. Depuis ce jour, il est honoré lui-même comme un dieu. Et gare à celle ou celui qui oserait remettre en question cette légende.

Mais ce jour-là, Bull, fille d’Alim, découvrit un heaume, un torque et une épée qui avait dû appartenir à Jésamet, dans le corps de la sirène, découvrant ainsi que Jésamet n’avait jamais rencontré les dieux, mais qu’il a finit dans l’estomac d’une sirène.

Bull ne pouvant retenir sa langue, remis en cause, devant toute la cour et le Commissaire Janissaire, l’histoire de Jésamet. Ils réussirent à s’enfuir de Bramhalem après bien des péripéties et, depuis cet instant, errent à travers les pays, poursuivis par les sbires du Commissaire Janissaire et de Khélob le Victimaire (homme chargé de faire les sacrifices humains lors de la fête en l’honneur de Jésameth).

Alim, Bull et son grand-père sortiront-ils indemnes de cette poursuite ?

A travers Torq Djihid, guerrier sanglant et sans limite, Lupano fait référence à bien des faits d’aujourd’hui, et notamment à des djihadistes, qui, sous couvert de « religion », tuent, violent, kidnappent sans restriction. Car c’est de cela dont il s’agit dans cette BD. Une dénonciation des atrocités faites au nom de « dieu » et d’endoctrinement. Encore une fois bravo à Lupano.

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Alim le tanneur, Tome 2 : Le vent de l'exil

En Résumé : Voilà un second tome plus sombre et aussi plus violent, que ce soit par l'intrigue mais aussi par les dessins et les couleurs, mais qui est toujours aussi passionnant et prenant. Les personnages sont toujours aussi travaillés et attachants et je dois dire qu'une fois la dernière page tournée, je n'ai qu'une envie, lire la suite espérant découvrir encore de nouveaux horizons avec Alim.



Retrouvez la chronique complète sur mon blog
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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40 éléphants, tome 2 : Maggie Passe muraille

Une suite moins convaincante que le tome 1 qui m’avait laissé une solide impression de maîtrise et de nouveauté. On suit la guerre des gangs entre Stocker et les Eléphants. Cela se durcit. On perd un peu le fil des intrigues. Entre voyance, cambriolage, extorsion de fonds, adultère, corruption de juges… Et lorsque la situation semble désespérée, les 40 éléphants arrivent à retomber sur leurs pattes… Boum.



Le trait m’a paru moins net. L’intrigue m’a paru moins nette aussi. J’ai donc pris moins de plaisir à lire ce 2è tome. Cela dit, cela permet de mettre l’accent sur d’autres membres des 40 éléphants, dont la couturière qui bricole les manteaux « à poches larges », bien nécessaires pour les vols à la tire, et quelques autres passées sous silence dans le tome 1.
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Ma première histoire de l'art en BD

La lecture a été une vraie déception de la première à la dernière page. En effet, lorsqu'on s'adresse à des enfants, il faut simplifier pour aller à l'information directe. Pour impliquer le lecteur, rien de telle que de trouver leurs semblables incarnés par Lina et Nino. A chaque double page, on lit un récit d'une peinture. Ne vous attendez pas à une histoire vraie car c'est trop court pour s'étaler, expliquer et nuancer. Par conséquent, les artistes sont tous supers sympas, ouverts à la discussion, aiment les gens... On sait bien que ce n'était pas le cas. On oublie de montrer les ateliers avec beaucoup d'apprentis, le long temps de préparation d'une toile et des couleurs, les enjeux politiques et religieux... On ne parle pas des artistes avec la dépression, l'alcoolisme, la drogue... De même, l'enfant avant le 21e siècle était considéré autrement qu'une petite chose à protéger. Il était voleur, agresseur et même prostitué. Degas peignait des petites filles que des vieux messieurs achetaient pour satisfaire leur perversion sexuelle. On n'a pas toujours peint sur des toiles. "La Joconde" est peinte sur du bois et elle n'est pas très grande. Matisse se trouvait dans son lit et non dans un fauteuil roulant. Les informations sur les oeuvres et les contextes sont très peu présents. De plus, l'art inclus aussi la gravure, la sculpture, le dessin, le numérique, l'immersif... Tout ça, c'est mis sous le tapis. On est surpris qu'il n'y a aucune femme. Alors qu'elles ont toujours été présentes dans toute l'Histoire de l'art comme Artemisia Gentileschi, Élisabeth Vigée Le Brun, Rosa Bonheur, Berthe Morisot, Marie Laurencin... Une nouvelle lecture de la collection "Ma première" non convaincante.
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Alim le tanneur, Tome 4 : Là où brûlent les r..

Je suis un peu déçue par ce dernier tome.

Je trouve la fin un peu abrupte.... L'histoire de la vie de Bul sur l'île est un peu trop résumé à mon goût.

J'aurais aimé un tome de plus pour détailler tout cela.

Dommage.

Mais Alim n'était qu'un prétexte pour parler des croyances et de la vérité... et c'est peut être en ça que je fais erreur en lisant cette série. J'attends qu'on me par d'Alim, mais finalement ce n'est pas le sujet principal.
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40 éléphants, tome 2 : Maggie Passe muraille

Florrie dont on a appris le véritable rôle à la fin du tome 1 se voit contrainte de poursuivre sa collaboration avec l'inspecteur Sacks afin de démanteler le gang des 40 voleurs. Ces derniers tentent de regagner du territoire au détriment des 40 éléphants qui ne comptent pas se laisser faire....Et lorsque Alice qui a repris la tête de l'organisation après l'arrestation de Kate, est assassinée par Stocker sur le bord d'une route, c'est une véritable guerre qui se joue entre les deux bandes rivales : incendie, meurtres, vols, trahisons, tous les coups sont permis !



Une suite tout à fait à la hauteur du premier tome, avec encore de beaux portraits de femmes : Maggie la petite passe-muraille dont l'action sera prépondérante, Iris la "médium", Ada .... toutes s'engagent dans le combat. Quant à Florrie, son histoire personnelle avance avec de nouvelles révélations douloureuses...



Le scénario vivant avec actions et rebondissements crée une ambiance sombre et violente, il est parfaitement servi par des dessins qui reconstituent le Londres des années 20 grâce à ses décors, costumes et coiffures sans oublier la jolie trouvaille des pages intertitres qui renforce l'effet rétro de l'album.



Le tome 3 n'attendra pas longtemps sur mes étagères !
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Premières fois

Premières fois est un recueil de 10 récits érotiques où l'on retrouve des auteurs non habitués au genre comme Alfred, Pedrosa ou encore Vatine. C'est toujours intéressant de voir ce qu'il propose.



J'ai bien aimé le fait que cela va au-delà de la simple pornographie et de l'acte sexuel bestial. C'est tout d'abord un rapport que l'on a avec le plaisir lorsque l'on sait ranger sa pudeur et ses angoisses.



D'ailleurs, certaines chutes de scène sont particulièrement réussies. J'ai bien apprécié par exemple la première histoire qui fait l'ouverture de ce festival charnel et sensuel. Mention spéciale également pour "Club" dessiné par Vatine.



Bref, une fois n'est pas coutume dans le genre, il y a de la grâce et même de la tendresse. Un pari réussi pour Sibylline qui a orchestré le tout.
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40 éléphants, tome 1 : Florrie, doigts de fée

La couverture donne le ton et la période dans laquelle nous allons être propulsé. Avec ces 40 éléphants, j'ai fait une très bonne découverte des années 20 après-guerre où les femmes ont pris le pouvoir en milieu souterrain. Le personnage principal de Florrie et l'intrigue lancée sont bien plus complexes que suggérés dans les premières pages.. et ça j'aime beaucoup quand un retournement de situation est complètement inattendu et si bien fait. Une série à suivre pour ma part!
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Conan le Cimmérien, tome 6 : Chimères de fer da..

A chacun des albums de la (plutôt très intéressante) collection Conan le cimmerien j’hésite longuement entre les deux versions proposées. Je possède la NB grand format de La fille du géant de gel qui est vraiment superbe, tant par le format, papier utilisé que par le rendu graphique des planches non colorisées… mais n’a que peu de bonus (quelques illustrations additionnelles et aucun rédactionnel). La version couleur de Toulhoat et Brugeas et celle-ci de la très douée Virginie Augustin (dessinatrice d’une des meilleurs séries de ces dernières années, Alim le Tanneur avec Lupano) comporte un très intéressant texte explicatif sur la nouvelle qui sert de matériau de base à l’album et permet d’apprendre pas mal de choses sur l’auteur Robert E. Howard. Quelques illustrations d’autres dessinateurs complètent le cahier bonus. Tip-top donc question édition, juste étonnant que Glénat ne propose pas le même contenu sur la version de luxe. Enfin, malheureusement, la couverture ne rend vraiment pas hommage à la qualité graphique d’Augustin sur cet album. C’est étonnant et vraiment dommage…



Cet album est celui que j’attendais le plus depuis le lancement de la série. J’ai gardé un excellent souvenir d’Alim le tanneur, non que le style d‘Augustin soit absolument original, mais il se dégage de ses dessins un mouvement, une ambiance vraiment particulière. Il me semble qu’il s’agit en outre du premier album en solo de l’autrice et je dois dire qu’elle s’en sort remarquablement bien. L’adaptation des nouvelles Conan ne vise pas à révolutionner le scénario de BD. Il s’agit surtout d’une vision graphique d’auteurs confirmés et sur ce plan Augustin parvient à insuffler un esprit féministe très intéressant dans ce monde barbare où le Conan classique avec son slip de peau est conservé, pour mon plus grand plaisir (je suis un enfant de Conan le barbare, le film de John Milius!).



Dès les toutes premières pages la sauvagerie du cimmérien s’illustre, taillant en morceau le poursuivant de la donzelle. Si l’on ne voit que très subrepticement les palais des Hyrkaniens on en regretterait presque que l’autrice ne s’attarde pas plus sur cet univers des mille et une nuits où son dessin prends toute sa force en des matières subtiles. Mais le sujet est autre, fait d’île tropicale devant servir de piège pour les deux fuyards, en migrant vers l’univers de la piraterie que nous laisse deviner la conclusion très alléchante… mais que l’on ne verra jamais. Car on touche là une des limites de cette série, son format, variable selon les auteurs mais relativement proche d’un format classique de 46 planches… ce qui est trop peu pour pouvoir donner toute l’ampleur d’une histoire sauvage en one-shot. Il nous faut donc prendre ce que l’on nous offre avec ce petit regret.



Si la physionomie du barbare semble au début hésiter avec une étonnante gueule carrée presque néandertalienne (les croquis finaux nous montre les différentes versions), la subtilité du personnage surprend, lorsque la fille, incarnation de la faiblesse, craint de se faire viol(ent)er par lui. L’homme armé de son épée est sans peur dans l’espace ouvert de la forêt et y protège la fille. Dès qu’ils pénètrent dans l’étrange temple aux statues de fer le caractère féminin, perméable aux esprits, se connecte avec l’histoire du lieu pour avertir l’homme du danger. On aurait encore une fois aimé que soit poussée cette relation et l’histoire du personnage lumineux, mais il n’y avait pas la place. Cela permet cependant de garder cette part inquiétante que produit le genre fantastique, le lecteur ne sachant jamais le pourquoi du comment. L’équilibre est du reste parfait entre combats hargneux, début d’intrigue et pauses contemplatives sur les paysages luxuriants magnifiquement colorisés par Virginie Augustin. Tout est juste dans cet album, des dessins au découpage qui se permet quelques superbes pleines pages, dont cette séquence de massacre rouge remarquablement construite.



Un peu de frustration donc, avec une histoire qui se rapproche un peu du Colosse Noir, avec sa magie et sa relation homme/femme, les deux auteurs de celui-ci ayant pris quelques pages de plus pour finaliser une histoire qui s’avère ainsi plus confortable. Mais Virginie Augustin nous propose ce que l’on attend, une vraie histoire de Conan que l’on aurait très sérieusement envie de voir continuer ses aventures sur la mer intérieure. Pour ma part j’ai commencé à lister les albums d’Augustin que je n’ai pas encore lus avec une grande envie de rattraper mon retard! Et cet automne la version de Vatine et Cassegrain arrive alors que 2020 prépare du très lourd avec rien de moins que Valentin Sécher, Timothée Montaigne et Stepan Sejic…
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40 éléphants, tome 1 : Florrie, doigts de fée

Dans cette série, les auteurs les mettent en scène pendant l'entre-deux-guerres, à une époque où les femmes refusent de retourner dans leurs foyers maintenant que les hommes sont rentrés de la guerre. Deux gangs s'affrontent donc pour le contrôle du sud de Londres : les 40 Éléphants, et les 40 Voleurs. A la tête côté femmes, Queen Kate, qui mène son affaire d'une main de maître. Côté hommes, le fourbe et violent Art Stocker. Qui l'emportera ? Les auteurs mettent en scène des femmes sombres, troubles, sans scrupules, des femmes qui utilisent les mêmes codes des hommes quand il s'agit d'escroquer, voire même de tuer.



Graphiquement, j'ai crains de ne pas me retrouver dans le au début de ma lecture, mais je me suis finalement laissée emporter par cette guerre de gangs, appréciant notamment les vignettes façon croquis qui viennent parfois rompre le graphique et contribuent à créer l'atmosphère de l'ouvrage.



Voilà donc une chouette découverte que je vais m'empresser de poursuivre, avec un seul petit bémol qui concerne la fin du second tome que j'ai trouvé un peu rapide à mon goût !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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40 éléphants, tome 3 : Dorothy, la poinçonneuse

Un tout petit peu moins bien que les tomes précédents. On retrouve la même époque et les mêmes protagonistes mais l'histoire d'une serial killer qui s'attaque à des nones est un peu alambiquée à mon gout. On passe tout de même un bon moment!
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40 éléphants, tome 1 : Florrie, doigts de fée

Mais qui sont donc ces 40 éléphants ? Non, non, rien à voir avec les éléphants du PS ^^ ici il s'agit de 40 voleuses, tueuses, receleuses ou empoisonneuses qui ce sont associées pendant la première guerre mondiale et dont les activités perdurent après. Oui mais après, les hommes reviennent du front, ils reforment le gang des 40 voleurs et ils ont des velléités de pouvoir. Ils voudraient bien redevenir les maîtres du quartier mais les femmes ne l'entendent pas de cette oreille...

C'est en compagnie d'une nouvelle recrue, Florrie-doigts-de-fée, que nous entrons dans ce monde de la misère et de la débrouille du Londres de l'entre-deux guerres. Je me suis tout de suite attachée à Florrie, personnage central et bien plus ambiguë qu'on ne l'imagine au départ, et j'ai suivi ses aventures avec beaucoup d'intérêt. Il y a aussi de nombreux personnages secondaires, chacune des femmes du groupe ayant une fêlure cachée, certaines étant plus violentes que d'autres, tout ce petit monde étant gouverné par la "reine" Catherine.

Les dessins sont agréables, certains vignettes étant plus détaillées que d'autres : les scènes de rues sont esquissées, par contre les expressions des personnages beaucoup plus travaillées.

J'ai bien envie de poursuivre cette série, j'espère qu'elle tient ses promesses.
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Premières fois

Pas de répétition pour une fois, toutes les histoires sont différentes, les dessinateurs aussi. Je n'ai pas trouvé la bd vulgaire, le noir et blanc relativise et atténue en même temps.
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Voyage aux ombres

Album signé Arleston dans l'univers de Lanfeust. Au Darshan, la magie n'est pas individuelle comme à Eckmül mais collective, elle donne naissance à des divinités ! Dysssëry, une jeune femme passionnée de théâtre (et donc considérée comme dépravée) est promise à Phorée, un artisan. Elle ira jusqu'au bout de sa passion ! Les dessins sont particuliers mais collent bien à l'ambiance. Arleston revisite la mythologie avec humour.
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