La lecture a été une vraie déception de la première à la dernière page. En effet, lorsqu'on s'adresse à des enfants, il faut simplifier pour aller à l'information directe. Pour impliquer le lecteur, rien de telle que de trouver leurs semblables incarnés par Lina et Nino. A chaque double page, on lit un récit d'une peinture. Ne vous attendez pas à une histoire vraie car c'est trop court pour s'étaler, expliquer et nuancer. Par conséquent, les artistes sont tous supers sympas, ouverts à la discussion, aiment les gens... On sait bien que ce n'était pas le cas. On oublie de montrer les ateliers avec beaucoup d'apprentis, le long temps de préparation d'une toile et des couleurs, les enjeux politiques et religieux... On ne parle pas des artistes avec la dépression, l'alcoolisme, la drogue... de même, l'enfant avant le 21e siècle était considéré autrement qu'une petite chose à protéger. Il était voleur, agresseur et même prostitué. Degas peignait des petites filles que des vieux messieurs achetaient pour satisfaire leur perversion sexuelle. On n'a pas toujours peint sur des toiles. "La Joconde" est peinte sur du bois et elle n'est pas très grande. Matisse se trouvait dans son lit et non dans un fauteuil roulant. Les informations sur les oeuvres et les contextes sont très peu présents. de plus, l'art inclus aussi la gravure, la sculpture, le dessin, le numérique, l'immersif... Tout ça, c'est mis sous le tapis. On est surpris qu'il n'y a aucune femme. Alors qu'elles ont toujours été présentes dans toute l'Histoire de l'art comme
Artemisia Gentileschi, Élisabeth Vigée le Brun,
Rosa Bonheur,
Berthe Morisot,
Marie Laurencin... Une nouvelle lecture de la collection "Ma première" non convaincante.