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Citations de Vladimir Fédorovski (344)


Evguénia avait des yeux étincelants, un nez droit et fin. Sous un air boudeur d'éternelle enfant se cachait un caractère difficile. La frêle et fragile Evguénia était aussi une femme ambitieuse cherchant l'accomplissement artistique.
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Je me croyais jusque-là lucide sur la situation de mon pays : je découvrais avec stupeur et consternation que j'avais péché par excès de confiance et d'optimisme. L'URSS de Brejnev n'avait pas, comme je l'avais estimé, dix ans de retard sur l'Europe occidentale, ni même vingt, mais bien cinquante ou soixante.
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Si, comme il le confiera plus tard, Orlov ne soupçonna aucune perfidie dans les intentions de la tsarine, il comprit vite le dessein de Catherine, en voyant par la suite son rival de toujours monter vivement l'escalier de marbre blanc. « Quoi de neuf au palais ? » demanda Potemkine. Magnanime, Orlov répondit faisant quelques pas : « Rien, je descends... Vous montez... »
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Pour les réformateurs, le but à atteindre était de provoquer des changements suffisamment profonds pour que tout《retour en arrière》(sous-entendu: vers le système communiste) fût techniquement et politiquement impossible. De ce point de vue, la privatisation des années 1992-1994 fut une réussite. Mais en pratique, ce processus se déroula dans une opacité totale. Du jour au lendemain, des apparatchiks communistes, anciens ministres et hauts responsables du parti qui avaient déjà commencé à amasser leur fortune pendant la perestroïka, se deguisèrent en banquiers ou businessmen, devenant propriétaires de secteurs entiers de l'économie. Et cela avec la bénédiction du KGB, qui les qualifiait de《milliardaires autorisés》. Ainsi fut organisée la grande braderie des biens nationaux en Russie.
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Poutine considère que la vie démocratique est devenue en Occident une sorte de délassement : "On y joue à la démocratie pour la galerie." Mais il est au fond persuadé que l'Europe et l'Amérique sont plus oligarchiques encore que son pays : alors que le Kremlin s'efforce de museler ses oligarques, les pays occidentaux sont de plus en plus dépendants du pouvoir de l'argent...
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P215
L’image de Moscou est aussi marquée par l’esprit de Staline. S’il a beaucoup détruit la ville, il a fait ériger maints édifices a sa gloire. Le premier monument stalinien reste sans aucun doute le métro. La première ligne fut inaugurée en mai 1935 entre les stations Sokolniki et Parc de la culture.

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Il serait difficile de trouver dans l'histoire un homme politique ayant travaillé à la faillite de son propre pays avec autant de détermination que le leader des bolcheviks, Lénine, qui fut pourtant le critique impitoyable d'un autre pacifiste: Raspoutine. Sa logique implacable était à mille lieus des élans mystiques du Sibérien: selon Lénine, l'effondrement du tsarisme et sa défaite militaire devaient être suivis de la prise du pouvoir par les bolcheviks.
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Tous deux se reconnurent et engagèrent la conversation.Une de ces conversations des débuts d'un amour,ou les mots ne servent qu'a gagner du temps en faveurdes regards qui s'eternisent
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Il ne faut jamais forcer le destin. Il sait très bien ce qu’il fait : quand, où et comment.
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Dans une interview (au journal Temps nouveau en 1911), Raspoutine raconta ainsi ses années de jeunesse :

A l'âge de quinze ans, dans mon village, quand le soleil brûlait et que les oiseaux chantaient les chansons du paradis, je rêvais de Dieu. Mon âme se projetait au loin...Plus d'une fois j'ai rêvé... et pleuré, sans savoir d'où venaient ces larmes. Ainsi passa ma jeunesse. Dans une sorte de contemplation, dans une sorte de rêve. Plus tard, quand la vie me heurtait, je courais me réfugier dans un coin pour prier en secret.

Pourtant à l'aube de sa vie d'adulte, Raspoutine trouvait un exutoire non dans un élan romantique, mais dans la débauche, les bagarres et l'alcool :

J'étais insatisfait. Il y avait plein de choses auxquelles je ne trouvais pas de réponses, alors j'ai commencé à boire.
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Une biographie, Léon Tolstoï (1828-1910) se la réservait en écrivant dans ses Notices autobiographiques en 1903 à son biographe Paul Birioukov.

“J’ai constaté que toute ma longue vie se divise en quatre périodes : la première, merveilleuse, surtout si on la compare à celle qui devait lui succéder, innocente joyeuse et poétique période de mon enfance, allant jusqu’à quatorze ans (1828-1842). Puis l’horrible deuxième période, s’étendant sur vingt années, de la dépravation la plus grossière, de l’asservissement à l’ambition, à la vanité et, surtout à la concupiscence (1842-1862) ; ensuite, la troisième période, allant de mon mariage à ce que j’appelle ma naissance spirituelle, période qui, du point du vue du monde, peut-être appelée morale. Pendant ces dix-huit ans, j’ai, en effet, vécu une vie régulière, honnête, familiale, exempte de tous les vices qui encourent la réprobation publique. Mais, je durant tout ce temps, je ne me préoccupais égoïstement que de ma famille, de l’accroissement de ma fortune, de mes succès littéraires et divers autres plaisirs et distractions (1872-1880). Enfin la quatrième période dans laquelle je vis maintenant, dans laquelle j’espère mourir et du sein de laquelle je vois toute la signification de ma vie passée…Je voudrais pouvoir raconter l’histoire de ma vie durant ces quatre périodes successives, si Dieu m’en donne les forces et le temps. Je pense qu’une telle biographie, écrite par moi, serait plus utile aux hommes que tout ce bavardage artistique qui remplit les douze volumes de mes œuvres et auxquels les hommes de notre temps attribuent une signification imméritée.”
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Poutine s'adresse à cet inconscient collectif issu de la Russie impériale, marquée par l'image du château assiégé. Ses proches l'expriment d'ailleurs ouvertement : "puisque nous ne serons jamais aimés, nous devons recommencer à faire peur". 256.
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La passion de la danse ranimait la traditionnelle rivalité entre Moscou et Saint-Pétersbourg allant jusqu'à prendre, en l'occurrence, le caractère d'un conflit ouvert. Tandis qu'à Saint-Pétersbourg, l'opinion supputait que les danseurs de Moscou sacrifiaient la tradition à des effets faciles, les artistes pétersbourgeois étaient, à l'inverse, accusés de pousser trop loin leur technique au détriment de la grâce et de l'élégance.
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Mikhaïl Gorbatchev espère naïvement que sa prise de risque en faveur de la réunification de l'Allemagne sera récompensée et que, selon sa formule, on va lui "renvoyer l'ascenseur". À l'époque, on lui a promis plusieurs fois que l'OTAN ne viendrait pas au-delà de la frontière est-allemande de 1990. Le secrétaire d'État américain, James Baker, lui précise même que l'OTAN ne progressera pas "d'un pouce vers l'est". À cette voix se sont jointes celles du président Georges H.W. Bush, du ministre des Affaires étrangères de l'Allemagne de l'Ouest Hans Dietrich Genscher, du chancelier ouest-allemand Helmut Kohl, du directeur de la CIA Robert Gates, du président français François Mitterrand, du Premier ministre britannique Margaret Thatcher puis John Major, du ministre des Affaires étrangères britannique Douglas Hurd, et du secrétaire général de l'OTAN Manfred Wörner.

Alors même que l'Union soviétique avait reçu, avant 1991, l'assurance que l'OTAN ne s'étendrait pas vers l'Allemagne de l'Est, la Hongrie, la Pologne et ce qui était la Tchécoslovaquie sont invitées, au cours du sommet de Madrid en 1997, à se joindre à l'alliance. Des dossiers, récemment déclassifiés, prouvent que malgré le déni de l'OTAN, ces offres ont réellement été faites.
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Massif, carré, avec son épaisse chevelure grise, Eltsine ressemble à l'homme de la rue, tandis que la population considère avec méfiance l'allure trop occidentale de Gorbatchev. Quand Eltsine part en tournée politique aux USA, Raïssa propose de le faire suivre jour et nuit par une équipe de télévision. Et elle obtient ce qu'elle veut: un film d'horreur montrant Boris ivre mort avec des députés américains, pissant au pied de son avion sous le nez des journalistes et donnant l'image pathétique du boyard russe à l'ancienne. Elle jubile et fait diffuser les images sut toutes les chaînes russes. L'effet est catastrophique pour elle, mais immédiat pour Boris: sa popularité monte en flèche! Les Russes se retrouvent en lui. Alors que Gorbatchev incarne désormais l'homme d'une camarilla politique vieillie, corrompue et méprisée, Eltsine devient le leader le plus apprécié de l'empire, il incarne l'avenir.
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Une particularité architecturale de Pétersbourg, ville envoûtante, les ponts au nombre de trois-cent quarante deux. Certains comme le pont aux Lions, sont de véritables chefs d'oeuvre et sont à ce titre devenus une sorte d'emblème de la cité. Malgré la rigueur du climat, les voies restent navigables d'avril à novembre, mais pour assurer chaque nuit le passage des bateaux, les tabliers de vingt-deux ponts situés sur la Neva et les principaux canaux sont levés, soulignant l'aspect insolite du lieu.
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En politique comme en amour, il faut bien plus de talent pour garder ses conquêtes qu'il n'en a fallu pour les obtenir.
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En effet, depuis la chute de l'Empire soviétique, la Russie a connu une mutation vertigineuse. A tel point qu'il est plus facile de dire ce qui n'a pas changé dans ce pays que de faire un récapitulatif de ce qui a été transformé.
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On ne sait, à chaque pas que l'on fait, si l'on marche sur une semence ou sur un débris.
Alfred de Musset - La confession d'un enfant du siècle.
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Sur l'esplanade du Kremlin, nous sommes toujours éblouis par la plus splendide accumulation de palais, d'églises et de monastères, dont le style n'est ni gothique ni byzantin, mais tout simplement moscovite. Jamais architecture plus libre, plus originale n'a réalisé ses promesses avec une telle fantaisie.
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