AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Warren Ellis (487)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


The Authority, tome 1

De passage à ma médiathèque pour emprunter la BD de "Watchmen" qui n'était pas disponible, je suis tombé sur un employé fan de BD qui m'a vendu avec brio la BD "The Authority" dont il est question dans ce billet, il ne faut jamais sous estimer le pouvoir de persuasion d'un passionné, j'en ai eu la démonstration à cette occasion.

"The Authority", c'est ce qu'on appelle un "comics", c'est à dire une bande dessinée qui parle de super héros en costume dont le destin est de sauver le monde, rien de moins (et pas plus, mais c'est déjà beaucoup).

Pour ce qui est des dessins on touche la perfection, rien à redire, c'est beau, les graphismes sont fins et les couleurs admirables, les expressions des personnages sont parlantes et révèlent beaucoup de caractère, disons le c'est vraiment chouette.

Côté scénario, ma foi, c'est on ne peut plus minimaliste, pour ceux qui connaissent l'expression, on est un peu dans du "hack and slash", je vois l'ennemi, je bute l'ennemi, le plus souvent en mode "éparpillé façon puzzle", fin de l'histoire. Il y a à chaque fois un super méchant, du genre "boss" de fin de jeu pour passer au tour suivant, ce volume de 330 pages nous proposant trois histoires, qui, bien que différentes vont se ressembler furieusement, puisqu'à chaque fois le monde sera en grand danger, avantage, on peut suivre le tout avec trois neurones connectés.

Bon, ce n'est pas une critique en soit puisqu'il s'agit de comics, je dirais même que dans cette catégorie on est dans le top, j'ai été très fan à l'adolescence et je trouve que le style n'a pas pris une ride, il s'est même plutôt embelli avec une génération d'illustrateurs de talent.

Pour conclure, c'est une belle découverte, il est même possible que je passe au tome deux un de ces quatre ;)
Commenter  J’apprécie          7112
Trees, tome 1

Trees partait d’une idée assez intéressante mais un peu loufoque pour ensuite aboutir à un ennui mortel à force de vouloir développer les personnages. Parfois, on peut se faire attraper par des pitchs assez racoleurs pour un piètre résultat après lecture.



Par ailleurs, ceux-ci ne sont pas réellement attachants. On peut également se tromper entre deux personnages féminins se ressemblant un peu trop ce qui aurait pû être aisément éviter. La lecture va s'avérer assez confuse avec des enchainements sans transition. Et que dire de ces envahisseurs extraterrestres qui vont demeurer un peu dans l'ombre ?



Au niveau du dessin, je n'apprécie pas vraiment les traits hachurés et esquissés qui donnent certes un certain style mais qui manque de consistance et de finesse dans l'élaboration des décors apocalyptiques.



Dans le genre invasion extraterrestre, j'avoue avoir préféré très nettement la série « Prométhée »  de Christophe Bec qui la surpasse largement.



Bref, il s'agit clairement d'une mise en scène très lente que je n’ai pas particulièrement appréciée. Les personnages schématiques et une narration lourde rendent l'ensemble totalement anonyme. C’est tree fade !
Commenter  J’apprécie          615
Transmetropolitan, tome 2 : Année deux

Toujours plaisant de voir que Spider Jerusalem, une sorte de justicier journalistique, reste intègre à ses principes.

Bien que l'univers soit futuriste, il est politiquement et socialement bien plus proche que ce que nous pouvions soupçonner.



Les élections présidentielles approchent, et le President sortant représente toutes les dépravations abjects que nous croyons imaginer. Croyons? Car en voulant évincer La Bête à coup de chroniques bien profondes, il ne voit pas que le rival, alias Le Sourire, est aussi abjecte mais de manière beaucoup plus fourbe que le prédecesseur :"Je veux devenir Président parce que je vous hais. Je veux vous faire chier. Je veux vous faire fermer vos gueules et vous calmer. Je veux que vous viviez vos vies misérables sans déranger."



Si ce mépris face à ses électeurs vous rappelle quelque chose, il est purement fortuite car ce comics a été écrit aux States à la fin des années 90. Dans le futur crasseux de Warren Ellis, Spider Jerusalem, bien que débauché, drogué, vulgaire, lunatique, semble être l'un des seuls à se soucier des personnes fragiles et innocentes. Ce qui fait de lui un allié des causes sociales.



C'est un personnage que je trouve très attachant et complexe. Les textes sont toujours intéressants et les dessins sont sublimes. Le seul bémol, c'est cette nouvelle édition où il faudra acheter de bonnes lunettes ou une loupe.









Commenter  J’apprécie          562
Artères souterraines

Déjanté, anar' et joyeusement dingue, ce bouquin est une petite merveille iconoclaste.

Plein de charme, de drôlesse et de situations abracadabrantesques.



Warren Ellis est un des meilleurs scénaristes anglais de comics américains. Si vous ne deviez lire qu'une de ses séries, procurez-vous "Transmetropolitan", les aventures punk dans un futur post-moderne d'un journaliste nommé Spider Jérusalem (rien que le nom) venu sur terre pour y foutre le bordel.



C'est le même type d'univers que l'on retrouve ici, d'ailleurs, et dans la majorité de ses écrits qui pourraient ne former qu'un tout très cohérent. Une même vision et plusieurs histoires.



Warren Ellis ne vit pas dans le même monde que vous. Le sien est plein de sperme, de testicules en forme de pastèques, de nymphomanes au lèvres en feu, d'enculeurs d'autruches, de politiciens véreux et hors limites et d'allumés des nouvelles technologies. Oui un monde vraiment différent. Encore que...

Mais surtout Warren Ellis chérit le droit de penser par soi-même et d'être différent. Un humaniste destroy.



Bref un bouquin où l'ennui n'existe pas, où les mots rebondissent sur le lecteurs tels des baffes éclairs, où les phrases enroulent de leurs tentacules sinueuses le conformisme et le puritanisme pour mieux les asphyxier. Car les héros d'Ellis se battent toujours contre un manichéisme castrateur. Avec ironie et second degré. Une autre de ses signatures.



De plus, ses personnages sont toujours réussis et terriblement humains. Ceux de ce bouquin n'y dérogent pas. Le détective Michael McGill et son assistante Trix forment un duo d'allumés. 2 petites merveilles de personnages. L'évolution de leur relation est juste du pur jus de bonheur pour le lecteur. Des dialogues percutants, des vannes qui fusent et font mouche, un je t'aime moi non plus jouissif. Un poil à gratter sous un bonbon multicolore. Du petit lait. 3,5/5
Commenter  J’apprécie          406
Thor Epic Collection: Worldengine

Voilà une version de Thor que je ne connaissais pas.

La version des années 1995-96, époque où la couleur dégouline, le dessin déchire les cases et se fait gothique. Vu d’aujourd’hui, ça a un côté kitsch prononcé mais c’est loin d’être désagréable. Le personnage de Thor, sa mythologie scandinave s’accordent bien avec un déchainement de couleur, et muscles et de belles formes féminines.



Au niveau de ce qu’est devenu le personnage, je n’ai plus aucun repère. Il est devenu mortel et a perdu la plupart de ses talents. Son père l’a banni… encore (une fois tous les deux-tris ans à peu près). Il pourrait devenir un déchet à New York mais voilà que des squelettes à épée viennent lui chercher des poux dans la tête. Le sang de guerrier se réveille. C’est le début d’une série qui va nous mener vers Asgard et l’arbre-monde Yggdrasil menacé.

Le récit de Warren Ellis a de la gueule, mais c’est surtout le dessin de Mike Deodato Jr qui m’a épaté. Je l’aurais bien vu dessiner Conan. Il magnifie en particulier la vieille ennemie-amoureuse du Dieu du Tonnerre : l’Enchanteresse, dont la plastique ferait saliver n’importe quel mâle (allez voir ici http://2.bp.blogspot.com/-NUni6j06EGk/VnqSTR7bY2I/AAAAAAAAf6w/D6-Yl6gQ_rw/s0-Ic42/RCO015.jpg ou ici http://4.bp.blogspot.com/-uhXkDQEKkxA/UhXlWvX4pkI/AAAAAAAARVs/I0_s_kQJHN8/s1600/004.jpg - glp!). Le pauvre Thor n’avait aucune chance d’échapper à ce filet.



La deuxième histoire est un crossover entre plusieurs séries de héros des Avengers : une course au sein d’une New York prisonnière de vilains. Plutôt pas mal mais là aussi je manque de repère sur les héros. Pourquoi Tony Stark est-il redevenu ado ? Pourquoi la Guêpe est-elle métamorphosée ? Je nage un peu.



La suite est scénarisée par William Messner-Loebs – un inconnu pour moi. Et là ça par vraiment en vrille. L’histoire tient à peine debout. Des personnages sont présents sur le dessin alors que les héros les recherchent. On apprend quand même qu’il y a à présent plusieurs Thor, comme si ce n’était pas déjà assez compliqué.

Le dessinateur change sans arrêt, plusieurs fois par épisodes. Ca sent le roussi pour le titre qui, de fait disparaît des kiosques à la fin du volume (avec un épisode de fin très mièvre). Il renaîtra quelques années plus tard.



Du plutôt bon et de l’assez mauvais, donc. Rien d’équivalent de la grande époque Lee-Kirby.

Commenter  J’apprécie          323
Trees, tome 1

Un jour, des gigantesques et mystérieux troncs d’arbres d’une espèce extraterrestre viennent se planter sur toute la Terre. Dix ans plus tard, rien n’a chargé, les troncs sont toujours là et certains hommes étudient et s’organisent autour de ces arbres. Mais quelque chose est peut-être en train de changer en Arctique…

Plusieurs fils conducteurs : on suit quelques personnes aux quatre coins du monde. Une fleur obscure noire est découverte en Arctique alors qu’autour des Arbres de Somalie, Sicile et Chine, les tensions montent. Un peu de mal au début à suivre toutes ces scènes et personnes, plutôt un tome d’introduction pour comprendre la présence des Arbres et la nouvelle vie et humanité qui se créent. J’aime bien les actions se passant en Sicile et en Arctique mais tout semble lié alors on ne peut se désintéresse complètement d’un lieu. J’attends de voir le second tome pour voir ce que les Arbres nous réservent. De beaux dessins aux couleurs éclatantes pour une série prometteuse.

Commenter  J’apprécie          310
City of Silence

Il s'agit d'une histoire complète et indépendante de toute autre, initialement écrite au milieu des années 1990, mais parue seulement en 2000 sous la forme de 3 épisodes, publiée par Image Comics. Il s'agit donc d'un des premiers récits de Warren Ellis, ici mis en image par Gary Erskine.



Dans cette ville surnommée "Cité du silence", toutes les technologies futuristes les plus folles existent, elles débouchent toutes sous une forme de drogue plus ou moins nocive à la forte accoutumance. Toutes les perversions sont possible, à commencer par les alliances contre nature homme / technologie. L'évolution de la technologie a dépassé une forme de croissance exponentielle, les habitants sont devenus accros aux technologies de pointes et aux nouveautés. Le commissaire de police McCannon se trouve à la morgue devant un cadavre. Le médecin légiste Clemency lui explique ce qu'il a trouvé : un individu de sexe mâle (avec un pénis particulièrement petit) et un pentagramme en silicone sous la peau, incrusté de circuits électroniques en prise directe avec son cerveau et sa moelle épinière. Pour le médecin, il s'agit d'une forme d'amalgame des plus dangereux, peu courant, même dans la Cité du Silence. McCannon décide de mettre son trio d'inspecteurs de choc : Frost, Litany et Gitane. Non seulement ils opèrent avec des méthodes non conventionnelles, mais en plus ils disposent de connexions dans le milieu interlope de la Cité du Silence, leur donnant accès à des endroits censés ne pas exister, et à des individus aux agissements illégaux.



En 1997, les lecteurs de comics découvrent Warren Ellis sous la forme d'un scénariste iconoclaste, passionné de technologies d'anticipation, avec un regard critique vis-à-vis de la société, au travers de la série Transmetropolitan (10 volumes, 1997-2002). D'une certaine manière il est possible de considérer "City of silence", comme une sorte de proto-Transmetropolitan. Le ton y est résolument plus dur que dans Transmetropolitan, l'aspect science fiction est plus brut, plus cyberpunk, le récit est plus concis, plus dense. En 3 pages, Ellis a planté le décor d'une ville dont toute la population n'a plus qu'un seul objectif : se défoncer avec la technologie la plus neuve et récente possible. Seulement, Ellis n'est pas le premier scénariste venu, il ne fait pas semblant, il ne se contente pas de 3 pages consacrées aux méfaits de cet abus d'implants cybernétiques, cette composante ne diminue pas d'intensité au fil des pages. Ellis mouille la chemise pour intégrer des concepts ébouriffants de défonce électronique tout du long du récit, donnant une tonalité cyberpunk consistante et viscérale.



Cet environnement omniprésent ne phagocyte pas l'intrigue. Cette dernière prend la forme d'une enquête policière parmi les différents milieux d'utilisateurs de ces drogues, chacun révélateur à leur manière d'une tendance de la société (du féminisme radical, prônant une société dépourvue d'hommes, à un culte satanique bien décidé à accéder aux Enfers par le biais de la technologie). La faible pagination du récit ne permet pas à Ellis de faire aussi abouti et moqueur que les sectes présentes dans Transmetropolitan, mais le lecteur peut bien se délecter d'une solide intrigue policière, de mise en évidence de travers de la société et de l'individu, dans un suspense tordu.



La lourde tache de mettre ces concepts en image revient à Gary Erskine, dessinateur écossais plus connu pour son travail d'encrage (en particulier les dessins de Chris Weston dans The Filth de Grant Morrison). En regardant les décors, il est possible de remarquer l'influence de Geoff Darrow, en particulier dans la volonté de remplir chaque espace de détails. En prenant le temps de lire les graffitis omniprésents, le lecteur finit même par repérer un ou doux leitmotivs tels que "Pink Kross". Si les silhouettes sont parfois un peu raides, Erskine dessine de manière plutôt réaliste, avec donc une volonté affiché d'en donner au lecteur pour son argent en termes de détails. Cela aboutit à des cases bien pleines, avec dans certaines séquences, des postures un peu figées. Les détails permettent à Erskine de donner une apparence très spécifique à chaque personnage et chaque lieu. Son approche graphique est cohérente avec le mode de narration d'Ellis, des individus dans des tenues futuristes mélangeant chic et décadence, avec une pointe d'agressivité, parés pour certains de tatouages tribaux, ou d'adjonctions de dispositifs technologiques greffés à même le corps. Erskine s'avère très convaincant pour établir une ambiance urbaine de cité au bord de la déliquescence. Il y a donc les graffitis omniprésents, les rues jonchées de déchets, la foule des usagers de la voie publique, les espaces confinés, les enseignes publicitaires en néon recouvrant les façades.



La narration d'Ellis et Erskine emmène le lecteur dans un monde qui pourra être celui de demain, dans une ville sans limite ayant du mal à rester en bon état, habitée d'individus aux pratiques étranges, se dirigeant on-ne-sait-où, accaparées par leur recherche du plaisir par l'intermédiaire de produits de haute technologie aux capacités illimitées. Loin d'assembler à la va-vite quelques lieux communs, ces 2 créateurs alimentent leur récit en concepts nombreux et variés, bien assimilés, ce qui fait qu'une vingtaine d'années après leurs trouvailles ne semblent pas dépassées, mais au contraire de plus en plus d'actualité (il suffit de regarder l'activité de ses semblables dans les transports en commun). D'un point de vue anticipation, ce récit épate le lecteur par sa pertinence et la qualité de son intuition. Du point de vue de la narration, le lecteur pourra être un peu déçu par une forme de manque de fluidité, certains éléments (scénario comme dessins) semblant être posé là sans transition. Il y a par exemple cette procession hallucinante de loups garous à 4 pattes sur un trottoir, dans laquelle sont mêlés des adolescents (également à 4 pattes) en entraînement. D'un côté, le concept est délirant et pertinent (un entraînement militaire d'individus génétiquement modifiés), de l'autre cette vision arrive comme un cheveu sur la soupe, sans suite donnée. Selon la sensibilité du lecteur, il pourra trouver cette narration trop brouillon ou chaotique, ou au contraire merveilleuse d'inventivité bouillonnante.
Commenter  J’apprécie          302
Freak Angels, tome 2

Après un premier tome apprécié, je me réjouissais de lire la suite de cette histoire post-apocalyptique...joie aussitôt ternie par les planches très sombres.



Un groupe de grands adolescents à la peau pale et aux yeux violets, tous nés le même jour, a déclenché la fin du monde par la force de leurs pouvoirs psychiques réunis. Ils se sont installés dans le quartier de Whitechapel d'une Londres désormais inondée et essaient (par culpabilité et remords) d'aider les survivants, en reconstruisant et maintenant pour eux, un semblant de civilisation.



Une nuit, le quartier est attaqué par des hommes venus de l'extérieur et le récit étale la défense et la contre-attaque ("que les forces réunies soient avec nous"...facile, ça !) sur 146 pages, essentiellement dans l'obscurité presque complète.



Alors j'avais beau actionner mes lampes à manivelle (pour rester dans l'ambiance), je ne voyais que dalle et contrairement aux protagonistes, je n'ai pas de yeux qui s'illuminent de l'intérieur...

Quand a la fin de l'histoire, un retournement de situation demande quelques larmes de compassion (que je n'ai pas ressenti), ils ne sont pas venues, à force d'avoir l'œil pleurant par l'agacement du plissage.



Si le fil conducteur de l'intrigue de cette série de BD's (six au total) et la caractérisation des personnages restent intéressants, les anges, cette fois-ci, n'ont pas su me porter sur leurs ailes.
Commenter  J’apprécie          300
Gun Machine

Alors que jusque là John Tallow faisait son boulot de flic sans réelle motivation, il change de philosophie le jour où Jim Rosato, son partenaire, est descendu par un forcené à poil dans un vieil immeuble new-yorkais. C'était Jim le bon flic, celui que tout le monde appréciait, qui s'y connaissait en bagnole, en conduite et qui passait toujours le premier lors des interventions. Alors John flingue le pourri qui a tué son coéquipier et, encore souillé du sang et de la cervelle de son ami, commence ses investigations dans l'immeuble. Ce faisant, il découvre un appartement blindé, véritable cache d'armes où au moins deux cents flingues en tout genre sont artistiquement disposés du sol au plafond. Sommé par sa chef de régler cette affaire au plus vite, John se rend compte que les armes ont servi à commettre des crimes non résolus, qu'il est seul sur le coup et que sa hiérarchie va enterrer l'affaire et sa carrière avec. Heureusement, dans son malheur il a la chance de tomber sur deux TSC (techniciens de scène de crime) un peu barrés mais très doués qui vont mettre toutes leurs compétences au service de la quête de celui qu'il a baptisé ''Le chasseur'', cet homme insaisissable qui a fait de Manhattan son terrain de chasse et tue en toute impunité depuis des décennies.





Si Warren ELLIS est surtout connu pour son travail de scénariste chez Marvel, il ne démérite pas avec ce polar sombre et déjanté très réussi. Manhattan, comme si on y était, avec son lot de crimes et ses flics en patrouille. L'auteur nous donne d'ailleurs à voir une police bien loin de l'image idéale véhiculée par les séries du genre. Ici, pas de solidarité, pas d'amitié, pas de soutien. Les gradés ne pensent qu'à leur carrière et à une éventuelle promotion, personne ne veut se mettre son supérieur à dos, en bref, personne ne veut se mouiller. Carriérisme et corruption sont érigés en valeur et les flics de base de débrouillent avec la rivalité entre services, le manque de moyens, le manque d'effectifs et les coups tordus de la hiérarchie. Au travers de ses personnages de flics désabusés qui font de leur mieux tout en pressentant que leur affaire finira aux oubliettes, ELLIS dresse le portrait d'une société américaine où le crime est un fait banal dont l'individu lambda se tient pour préserver sa tranquillité et qui n'intéresse le flic que dans la limite où il peut en tirer bénéfice. Mais, là où il aurait pu se contenter d'écrire un énième scénario pour un épisode de NYPD blue, il a su se démarquer en raconter aussi l'histoire de la ville depuis l'époque où elle était le territoire des amérindiens. Anecdotes historiques, légendes amérindiennes et physionomie de l'ancienne Manna-hata des Lepones émaillent un récit vif et percutant que l'on dévore avec jubilation. John Tallow , anti-héros partagé entre sa volonté d'aller jusqu'au bout et son envie de tout lâcher est un personnage qu gagne en épaisseur au fil de l'histoire et qu'on aurait plaisir à retrouver dans d'autres enquêtes, surtout s'il est encore une fois secondé par Bat et Scarly, les deux énergumènes du service technique qui apportent la dose d'humour nécessaire pour contrebalancer les horreurs décrites par le menu.

Un polar qui tient la route, efficace et addictif.
Commenter  J’apprécie          290
Gun Machine

Quatre ans après « artères souterraines », un polar trash et drôle aux dialogues percutants, Warren Ellis revient avec "Gun machine" et un tueur en série impitoyable aussi furtif qu’un guerrier Sioux dans la plaine. Sauf que c’est dans un New York qui a des allures de Gotham City, qu’il se déplace silencieusement. Le mal égrène sa litanie sur la radio de la police en d’innombrables faits divers horribles, qui laissent des victimes en bouillie sur le bitume. C’est d’ailleurs la seule radio qu’écoute John Tallow, flic asocial, déprimé et blasé , dont l’équipier vient d’être abattu par un forcené dans un immeuble recelant la planque d’un criminel qui collectionne les armes de ses forfaits.. C’est un étrange trio complètement déjanté, qui va mener l’enquête. Deux inspecteurs de la police scientifique plutôt originaux rejoignent Tallow : Scarly , la flic lesbienne mariée depuis peu à la sculpturale Tallia, et Bat...diminutif de Batmobile, un grand escogriffe passionné d’armes à feu. Le désordre de leur labo dissimule totalement leur conception de la rigueur scientifique, on n’est pas dans un épisode des experts ! un roman qui distille de façon efficace le désir de savoir ce qui se cache dans les écuries d’Augias de la grosse pomme, quel complot les élites ont fomenté pour aboutir à cette série de meurtres qu’on ne veut pas vraiment élucider en confiant l’enquête à une équipe de loosers ...Plus efficace qu’on ne croit, l'équipe en question! animée par une espèce d’énergie venant d’on ne sait où... l’alchimie de leur association et l’urgence de réussir ou disparaître, sans doute. Les dialogues sont savoureux, le récit très cinématographique, c’est sanglant à souhait, parfait pour les vacances. J’adore la longue tirade de Bat sur les séries policières et leur vertu cathartique pour la société. On sent que le Britannique Ellis pointe quelques peurs contemporaines, l'anonymat des grandes villes, la privatisation de la sécurité, le lobby des armes, le contrôle des données numériques. Un polar efficace, bien mené qui nous révèle une facette différente de cet auteur original.
Commenter  J’apprécie          270
Avengers Endless Wartime

Couverture cartonnée, pages en papier glacé, dessins de qualité et pourtant une mauvaise lecture. Je ne comprends pas vraiment à qui s’adresse cette histoire. Le scénario est basique. Une nouvelle fois Thor a fait des siennes et c’est Captain America et sa bande qui réparent les dégâts. Les dialogues ne sont pas très riches et sont assez rares. La narration est anecdotique mais lorsqu’elle est là, elle vache tout. Au lieu de faire quelque chose de bien propre, on a le droit ici a de gros carrés noir qui paraissent collés tels des Pots-it sur les case d’images. Niveau immersion, on repassera.



L’ajout de la réalité augmenté via une application sur Smartphone tient plus du gadget qu’autre chose. Au final on se retrouve avec une histoire qui tient sur un timbre poste et des dessins trop riches en couleurs, alors que les personnages n’ont aucun charisme et aucune expression faciale.



Bref, cette histoire surfe sur les films qui cartonnent actuellement au cinéma et n’apporte vraiment rien de nouveau chez les Avengers.
Commenter  J’apprécie          270
Injection, tome 1

L'histoire de 5 génies, chacun dans son domaine redirection, qu'on force à travailler ensemble avec des fins illimités, le créer le futur.



Ils infusent donc une IA d'un esprit celte, mais celle-ci s'échappe dans la réalité et commence à la reprogrammer.



C'est original, intéressant et un peu pompeux par moment — j'imagine qu'il faut avoir une bonne estime de soi pour prétendre écrire les 5 personnes les plus brillantes de la planète, dans 5 domaines différents.



Les personnages sont bien faits mais si l'attention qu'on leur accorde ralentit le rythme, au point où en ayant lu un volume sur trois, j'ai l'impression de n'avoir pas encore progressé dans l'intrigue.
Commenter  J’apprécie          260
Transmetropolitan, tome 1 : Année un

"Transmetropolitan", c'est d'abord un personnage : Spider Jerusalem (quel nom !). Ce journaliste rebelle, sorte de Hunter S. Thompson du futur, est omniprésent. Tout au long du récit, on ne le quitte pas d'une semelle dans ses investigations.

Spider, il est en rogne ! Contre les politiciens, les gourous, les médias, les masses... un peu contre tout le monde en fait. Mais surtout, il est en rogne contre un système inique, abêtissant et corrompu. Il n'a de cesse de vouloir ouvrir les yeux de ses contemporains à coup d'articles en forme de directs dans la gueule.

Le portrait de Spider est loin d'être simpliste, le personnage n'est pas manichéen. Le journaliste a beau chercher à révéler la vérité, on ne peut pas dire qu'il soit un type bien. Pour son combat, il est prêt à user de tous les moyens, quitte à ce qu'il y ait des dommages collatéraux. Il se montre parfois totalement indifférent aux conséquences de ses actes, pourvu que la vérité ait été révélée. Spider Jerusalem est aussi égocentrique, égoïste, vulgaire, méchant, violent... Bref, vous allez l'adorer !



"Transmetropolitan", c'est aussi un univers. Récit d'anticipation foisonnant et très inventif, il présente un monde qui est le prolongement du notre. Si les évolutions dépeintes sont considérables, elles ne sont qu'une version amplifiée et extrapolée de notre présent. Ce écho permanent à notre quotidien apporte une crédibilité troublante au récit. Tous les aspects sociétaux abordés, pourtant très divers et partant dans plein de directions, parviennent à former un tout cohérent. Chapeau à Warren Ellis pour ce tour de force.



Cet univers riche permet à l'auteur de développer un propos fort. Si Spider est en rogne, son créateur ne l'est pas moins. "Transmetropolitan" est une parfaite dénonciation de ce que nos sociétés sont en passe de devenir : des idiocraties individualistes et consuméristes, dirigées par des politiciens véreux, peuplées de décérébrés désespérés accros aux médias et prêts à se réfugier dans n'importe quelle nouvelle mode ou nouvelle religion créée par des vautours avides.

Le ton de "transmetropolitan" est mordant, acide, drôle et méchant, pas vraiment cynique, plutôt aigre, sarcastique et désabusé.



Le dessin plein d'impact de Darick Robertson sert très bien le récit. Les cases emplies de détails d'une ville décadente, fourmillante, grouillante, sont toujours lisibles. Le découpage est très dynamique.



Toutes ces qualités ont déjà fait de "transmetropolitan" un classique que tout amateur de b.d se doit de lire.



Commenter  J’apprécie          240
Artères souterraines

Une lecture d’une irrévérence jubilatoire pour attaquer l’année, j’en souhaite d’autres des comme celle-ci.

Parait que Warren Ellis fait du scénar pour des comics mais comme je ne m’approche pas à moins de 5 mètres de ce type d’ouvrages, je me suis contenté de ce roman qui trainait depuis un bout de temps dans la PAL. J’ai bien fait car je l’ai sorti Al dente. L’auteur lui par contre est complètement carbonisé.



Michael McGill est un privé pourrait bien faire penser au célèbre avocat du même nom. Mais si vous savez, celui du préquel de Breaking Bad : Saul Goodman AKA Jimmy McGill.

Ils se rejoignent en pas mal de points : ils sont un peu loosers, n’ont plus un sous en poche et la chance semble les avoir quittés depuis un moment car Ils survivent tous deux dans un cabinet ou n’oserait même pas faire ses besoins. Mais ils ont quelques tours dans leurs sacs et un peu de suite dans les idées. Tous deux seront accompagnés de femmes de caractère pour un duo des plus excitant à regarder évoluer.



Visez un peu ça :

Le chef de cabinet du président étasunien demande à notre gus de retrouver « un petit volume écrit à la main et soi-disant relié avec la peau d'une entité extra-terrestre qui aurait inspecté le cul de Benjamin Franklin pendant six nuits à Paris »



Bon bin la tu sens que la mayo est composée des champis hallucinogènes et aromatisée au gaz hilarant. Envie immédiate : que ca monte sans fausse note.



Et Warren Ellis délivre sans ciller.



Ça part dans tous les sens, je m’en suis inquiété au début, me demandant comment on allait réussir à raccrocher le fil de cette intrigue inouïe. Mais ce joyeux bordel est plutôt bien ficelé et cache un peu son jeu tant sur le fond que sur la forme. Les personnages sont plus farfelus les uns que les autres, les dialogues sont parfois d’une absurdité hilarante, les métaphores et comparaisons sont d’un goût certain, je me cogne d’ailleurs actuellement des courbatures des zygomatiques. Peut-être devrais-je m’injecter de la merde de singe diluée comme ce bon vieux chef de cabinet ?



C’est drôle, déjanté et loufoque, souvent trop gros comme un peu à l’image de la démesure américaine décomplexée. Du très bon divertissement en somme avec en filigrane une morale un peu diluée plutôt sage comparée aux péripéties rocambolesques de nos loustics.

Si vous souhaitez un petit thriller foutraque pour ricaner en bouquinant, vous pouvez alourdir votre PAL de ce feuillu iconoclaste.

Commenter  J’apprécie          2210
Trees, tome 1

Le graphisme est brut, efficace, dynamique, les couleurs assez neutre accentuent l’ambiance de tension, d’angoisse. Le récit est racontée en cours chapitres, plusieurs histoires en parallèles. Ce premier tome met en place l’aventure, avec des personnages troubles, on ne sait pas trop où ils vont. Une civilisation a installé sur la terre les “arbres”, de grandes structures monumentales. Leur installation a provoqué des dégâts, et la vie à leurs pieds est perturbée, ils semblent influer sur les comportements, pourtant ces extraterrestres ne communiquent pas du tout avec les humains, ils sont juste là depuis dix ans et on n’en sait pas beaucoup plus dans ce premier tome. On retrouve le rythme des séries TV américaines, les histoires en parallèles évoluent lentement, apportant plus de questions que de réponses. J’ai aimé l’ambiance inquiétante, l’aspect mystérieux et angoissant de cette histoire. Je reste sur ma faim concernant le développement de l’histoire, laissant trop peu d’idées sur ce qui nous attends pour la suite.
Commenter  J’apprécie          220
Freak Angels, tome 1

Il y a 23 ans naquirent dans le sud de l'Angleterre et exactement au même moment, douze enfants à la peau très blanche et aux yeux étranges...

Dix-sept ans après, ces jeunes ont participé à la perte de "notre" monde (on n'apprend ni comment, ni pourquoi, dans ce 1e tome).

Dans un Londres post-apocalyptique, à moitié sous l'eau, les douze se sont regroupés dans un quartier de Whitechapel sous le nom de Freak Angels où ils essayent tant bien que mal d'aider à reconstruire une communauté avec quelques survivants du "Clash"

Le groupe a forcé, Mark -devenu incontrôlable - à partir. Les autres, aux caractères très différents et parfois diamétralement opposés (d'où bagarres, chamailleries et autres jolis petits mots) restent en contact entre eux par télépathie, dont ils usent et abusent.

Mais Mark s'est immiscé dans la tête d'une jeune fille qu'il a envoyé comme tueuse ; les onze Angels craignent qu'il n'en restera pas là.





Je suis fan de "Les coucous de Midwich" de John Wyndham et la couverture de cette BD m'y a immédiatement fait penser. Mais outre cette ressemblance avec les "enfants" de Wyndham (nés au même moment, peau pâle, yeux étranges, télépathes), le scénario de Warren Ellis diffère en tout.

Dans ce 1e volume (sur les six de prévues), on fait la connaissance de neuf Freak Angels ; ma préférence va vers Arkady, ancienne junkie, douce rêveuse qui porte bien son prénom. Mignonne avec sa tête toute chauve et son style de vêtements, que j'aime bien (Ben quoi, je suis une femme, je fais attention à ce genre de détails !)

Les dessins aux traits nets et précis permettent d'apprécier les détails, justement, ainsi que les expressions faciales et corporelles de chaque personnage.

C'est avec un réel plaisir que j'ai pris mon temps pour lire et regarder cet album.
Commenter  J’apprécie          220
Trees, tome 2

Toujours cette ambiance de mystères, d’angoisses avec ces installations extraterrestres, c’est plutôt réussi. Mais ce que je redoutait à la lecture du premier tome se confirme, surtout que ce tome est sorti un an après le premier et que cela fait trois ans qu’une suite se fait attendre. On n’en saura pas beaucoup plus à la fin de ce second tome, on ne comprend toujours rien aux motivations des protagonistes, on ne sait rien de plus sur ces artefacts extraterrestres, j’ai eu l’impression de faire du sur place, ça me fait penser à ses série TV abandonnées en cours par manque de succès. Bref, c’est la frustration totale, et ça, je déteste ! J’ai l’impression d’avoir perdu mon temps.
Commenter  J’apprécie          210
Avengers Endless Wartime

Bof, bof, bof, c'est pas terrible tout ça...surtout venant de la part de Warren Ellis, dont le CV est plutôt impressionnant (Planetray, The Authority, Transmetroplitan...).



Ce récit est sorti en 2013, directement en librairie. Les Avengers se trouvent réunis pour lutter contre une menace issue des passés combinés de Thor et Captain America, soit mythologie nordique + projet nazi secrets à base d'occulte. Donc, sur le papier, c'est alléchant sauf que :



-on sent une volonté de donner de l'épaisseur aux personnages (Captain Marvel, Captain America, Thor, Iron Man, Hawkeye, Black Widow, Hulk, Wolverine) mais aucun de dépasse l'image qu'on en a habituellement. En clair, ça vole pas plus haut que n’importe quel comics en format kiosque mainstream...Vu que c'est Ellis au scénar, on s'attendait à mieux.



-Le scénario est des plus basique et n'est pas rehaussé par une ambiance occulte ou fantastique qui aurait été la bienvenue, compte tenue de la menace. D'ailleurs celle-ci est vraiment traitée par dessus la jambe, au niveau graphique...une vrai déception. De même pour la narration , qui alterne des phases de regroupement bavardes, aux dialogues pas terribles et des scènes d'actions assez mal rendues.



-les dessins de Mike McKone font penser à ceux d'un débutant prometteur, mais qui aurait encore beaucoup à apprendre au niveau du dynamisme et de l’expressivité.



Bref, cet "Avengers : Endless Wartime" ne restera pas un ouvrage marquant dans l'oeuvre d'Ellis. Et puis un tel concept aurait peut-être gagné à être exploité sous la seule bannière de Captain America.
Commenter  J’apprécie          210
Trees, tome 1

(Cette chronique est valable pour les volumes 1 et 2)



Le premier tome de cette série m'avais attiré lorsque que je l'ai aperçu en librairie de par sa couverture étrange, angoissante et magnifique, je cherchais à ce moment là une histoire de chez Urban comics indies sans idée particulière et c'est donc naturellement que j'ai choisi Trees.



Trees à des dessins et une colorisation de haut niveau (j'aime Urban comics pour cela, la qualité est toujours au rendez-vous, bien au delà du comicsbook, nous tenons entre nos mains un veritable objet agréable et de qualité).



Le scénario de Warren Ellis pour Trees (Hellblazer, Injection, Transmetropolitan) est à la hauteur de ces autres œuvres toujours profondément travaillées, invasion mystérieuse, politique, diversité culturelle et géographique, Trees nous en fait voir de toutes les couleurs et de tous les horizons avec cette histoire singulière.



J'ai véritablement aimé le premier tome, un tout petit peu moins le deuxième (traîne un peu en longueur), mais les amoureux de comicsbook et de science-fiction aimeront cette série regroupée pour le moment en 2 volumes (comprenant les tomes 1 à 14 de la version épisodique souple).



Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
Commenter  J’apprécie          200
Transmetropolitan, tome 4 : Année quatre

Quelque chose cloche. Je le sens dans mon testicule gauche, celui où un franc-maçon a planté un clou.



Mais non, il ne m'est pas poussé une paire de couilles durant la nuit ! Ce n'est pas moi qui ai dit ça, mais Spider Jerusalem, bande de moules, va !



Spider Jerusalem, notre ami journaliste totalement barré... Souvenez-vous que la fois dernière, nous l'avions laissé en bien fâcheuse posture...



Notre journaliste gonzo préféré avait été censuré lors de la parution d'un de ses articles et le journal pour lequel il travaillait l'avait licencié.



Why ? Ce salopard de nouveau président, celui que l’on surnomme le Sourire, vient juste de durcir sa politique concernant les médias et il en a tout particulièrement après Spider. Le voici sans médias pour publier ses articles.



Comment le héros va-t-il réagir ?



Rien à redire, les auteurs sont toujours aussi barré, que ce soit aux dessins ou au scénario. Spider, quant à lui, ne déroge pas à la règle et il est véritablement déchaîné (plus que d'habitude encore).



C'est toujours aussi cynique, sarcastique, trash, cinglant et on explore toujours les sujets qui dérangent avec, cette fois-ci : le contrôle des médias par le pouvoir politique, les manipulations obscures, les assassinats commandités, la prostitution infantile, la misère, les magouilles politiques...



Bien que ce soient des sujets souvent abordés dans la saga, Warren Ellis ne sombre pas dans la redite et parvient sans problème à se renouveler, le tout sans répéter les épisodes précédents.



La guerre entre Spider et le président est déclarée et il n'est pas encore né celui qui empêchera notre journaliste de publier ses articles ! Il y a des canaux sur le côté, des pirates, et notre ami fumeur, buveur, drogué et speedé va devenir une sorte de croisement entre un blogueur et un Anonymous.



La pression est sur les épaule de Spider, ses sordides assistantes sont là pour l'épauler et on en apprend un petit peu plus sur elles, surtout sur Yelena. Et puis, notre Spider sera mis quelques fois en position dangereuse... et finira presque en enfer, là où il n'y a pas de cigarettes.



J'ai apprécié aussi ce tome 4, comme tout la série jusqu'à présent. Certes, ça cause de politique, mais les auteurs le font bien, ils frappent sous la ceinture, ils sont justes, même s'ils utilisent le mode un peu punk et trash pour le dire.



La société futuriste qu'ils décrivent n'est tout compte fait pas si éloignée que ça de la nôtre, hormis pour les mélanges entre les humain et les petits gris préférés de l'agent Mulder.



Spider vit dans un monde égoïste, où l'on se moque de la nature, des droits des minorités, des droits des gens et où le peuple ne demande qu'une chose Panem et circenses. Pour le reste, ce sont des moutons qui ne contrôlent pas les actes des gens pour lesquels ils ont voté et qui préfèrent lire les actus people que les actus réalistes.



Je me suis retrouvée frustrée quand fut venu le moment de refermer le livre : hé, attendez les mecs, vous allez pas me laisser poireauter de la sorte avec un final pareil ?? Non, mais, je fais quoi, moi, si je ne trouve pas le tome 5 tout de suite ??



Encore un tome réussi qui me fait monter mon rythme cardiaque et si ça continue, je vais terminer chez le cardiologue, moi !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          200




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Warren Ellis (1207)Voir plus

Quiz Voir plus

Le portrait de Dorian Gray

Quel est le prénom du frère de Sibyl Vane?

Marc
Henry
James
Louis

14 questions
460 lecteurs ont répondu
Thème : Le Portrait de Dorian Gray de Oscar WildeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}