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Transmetropolitan (collection Ve... tome 1 sur 5
EAN : 9782365773904
304 pages
Urban Comics Editions (07/02/2014)
4.27/5   41 notes
Résumé :
Exilé depuis près de cinq ans loin du fracas de la civilisation, le journaliste Spider Jerusalem est contraint de reprendre le chemin de La Ville. Secondé par ses deux assistantes, Channon Yarrow et Yelena Rossini, l'acide et misanthrope pamphlétaire reprend alors son combat contre les abus de pouvoir, la corruption et les injustices de cette société du 21e siècle qu'il chérit autant qu'il l'exècre. Dans les rues étouffées par le silence médiatique, raisonne bientôt... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ce tome regroupe les épisodes 1 à 12 de la série du même nom, initialement parus en 1997/1998, soit les 2 premiers de l'édition américaine. C'est donc le début de Transmetropolitan écrit par Warren Ellis et dessiné par Darick Robertson.

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- Back on the streets (épisodes 1 à 6) -
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Suite à un suicide collectif dans lequel il a sa part de responsabilité, Spider Jerusalem a choisi de se retirer dans les montagnes où il coule une vie heureuse faite de beuveries, de drogues et d'air pur, pendant 5 ans. Malheureusement, il doit encore 2 livres à son éditeur qui trouve le moyen de l'obliger à retourner à la Ville (une version futuriste de New York). Spider Jerusalem est adepte du journalisme gonzo. Dans les 3 premiers épisodes il se fait réembaucher par un grand quotidien et il couvre une révolte organisée dans un quartier de la Ville qui veut faire sécession. Dans le quatrième épisode, son employeur lui affecte une assistante dénommée Channon Yarrow et ils s'en vont interviewer le président des États-Unis. Dans le cinquième épisode, Spider Jerusalem prend l'un des plus gros risques de sa vie : il décide de passer une journée à regarder la télévision. Dans le sixième épisode, il se lance à la recherche d'une religion valable parmi toutes celles qui sont présentes dans la Ville.

"Transmetropolitan" est une série parue de 1997 à 2002 qui comprend 60 épisodes regroupés en 11 tomes (numérotés de 1 à 10 + le tome 0). Dans un premier temps, Warren Ellis a souhaité rendre hommage au journalisme Gonzo popularisé par Hunter S. Thompson (au-delà de ses écrits, le film Las Vegas Parano peut donner une petite idée du concept.). le journalisme gonzo est une méthode d'investigation journalistique axée sur l'ultra-subjectivité : informer le plus possible le lecteur sur la nature et l'intensité des facteurs déformant son point de vue pour recomposer une image vraisemblable de la réalité. Donc Spider Jerusalem est adepte des drogues qui transforment la vision de la réalité, il n'hésite pas à mouiller sa chemise en étant au coeur de l'action, voire parfois en en étant son catalyseur ou même son acteur. Il est à la recherche de la vérité et rien de l'arrêtera pour exposer les faits. Warren Ellis s'en donne à coeur joie pour tirer à boulet rouge sur tout ce qu'il n'aime pas. Son personnage en quête d'absolu dénonce tout ce qu'il croise sur son chemin : les manipulations politiques quand la fin justifie les moyens, la nature terriblement humaine de nos dirigeants, la société de spectacle télévisuelle, le besoin artificiel d'églises toutes plus loufoques les unes que les autres et la mascarade des faux prophètes.

De son coté, Darick Robertson a la tâche peu enviable de créer un univers visuel cohérent à partir de tous ces éléments. Et le résultat est tout à fait convainquant. le personnage de Spider Jerusalem frappe l'imagination avec sa petite silhouette, ses expressions faciales décidées et sarcastiques et ses superbes tatouages tribaux (qui restent consistant d'une illustration à l'autre). Sa conception d'un futur proche et probable plonge le lecteur dans une anticipation plausible, sans ridicule (sauf peut être pour le chat à 3 yeux et 2 bouches, mais on peut penser qu'il s'agissait d'une exigence du scénario). En particulier, Robertson a très bien représenté la surcharge d'informations visuelles liées aux publicités agressives. Les décors regorgent de détails qui leur donnent une densité et une réalité palpable qui provoque une immersion totale dans ce monde. Et puis chaque émotion traverse les visages des personnages d'une manière très expressive et très réaliste (avec une réussite exceptionnelle pour le marathon télé). Cette capacité à représenter les émotions provoque une empathie totale avec l'état psychologique des personnages et de Spider Jerusalem en particulier. Il sait parfaitement doser les éléments informatifs avec quelques touches d'humour visuel qui viennent compléter l'histoire sans la phagocyter (page 38, la semelle de Spider est magnifique, les attributs des différents prêtres sont inventifs, etc.).

En tant qu'introduction, ce tome est une vraie réussite : personnage principal abouti, abrasif et unique + environnement captivant. En tant qu'histoires en elles mêmes, je reste un tout petit peu sur ma faim. Warren Ellis pointe du doigt plusieurs travers de nos sociétés, en restant sur un mode destructif qui ne propose rien à la place.

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- Lust for life (épisodes 7 à 12) -
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Dans l'épisode 7, Channon Yarrow explique à Spider Jerusalem que son ex-petit ami a choisi de se faire télécharger (download) ; elle ne sait pas très bien ce à quoi cela correspond. Il se trouve que l'entreprise qu'il a choisie pour ce téléchargement est gérée par une vieille connaissance de Jerusalem. Ce dernier fait en sorte que Channon puisse assister à l'opération.

Dans l'épisode 8, Warren Ellis nous invite à suivre Spider Jerusalem lors de ses recherches pour l'écriture d'un article sur les personnes cryogénisées qui sont ramenées à la vie pour être guéries et rendues à la société.

Toujours dans le cadre de l'écriture d'un article, Jerusalem enquête et se rend dans les réserves de protection de civilisations qui existent dans la Cité.

Ce tome se conclut par une histoire en 3 parties dans laquelle Spider Jerusalem doit faire face aux conséquences d'un de ses articles qui dénonçait les pratiques abusives d'une entreprise, au risque du retour de son ex-femme et à un enfant qui semble être de lui. Et comme une catastrophe n'arrive jamais seule, il a également été déconnecté du réseau et un flic d'une race inattendue est à ses trousses.

Avec cette deuxième partie, Warren Ellis passe la vitesse supérieure et aborde de front de possibles avancées technologiques avec une prise de position marquée. Par exemple, la désincorporation du petit ami de Channon aborde la question de la nature de l'être humain et d'une certaine manière de son âme (sans connotation religieuse), tout en faisant miroiter une application possible du tout électronique. le retour à la vie des cryogénisés revient sur un thème de science fiction classique avec une approche sociétale inattendue, tout en étant en parfaite cohérence avec le personnage de Spider Jerusalem. Les réserves de civilisation en voie de disparition emmènent le lecteur dans une direction inattendue, tout en continuant à insérer des variations sur le questionnement de "Que devenir quand la science permet tout ?".

L'histoire finale constitue un mélange de 3 histoires racontées simultanément et qui ne semblent avoir été mélangées que pour tenter une structure narrative différente. Je ne suis pas vraiment convaincu par cette structure. Par contre Ellis continue de donner un point de vue original sur l'impossibilité d'accéder au réseau, sur une nouvelle race de policiers et sur une nouvelle variation de choix de vie sur la base de convictions personnelles déconcertantes, choix rendu possible à nouveau par une technologie d'anticipation.

Même s'il est facile de l'oublier tellement le scénario est fort, Darick Robertson accomplit un travail ahurissant de création d'images à la hauteur des concepts et des scènes comiques du scénario. Spider Jerusalem continue d'avoir une apparence très particulière (les tatouages y sont pour beaucoup), mais aussi un langage corporel spécifique avec des attitudes qui n'appartiennent qu'à lui (en particulier sa sale habitude de mordre les filtres). Chaque vision d'un nouveau quartier de la Ville apporte une atmosphère particulière très forte et pleinement habitée par les particularités de ce quartier et de ses commerces. La visualisation des êtres désincorporés suggère des possibilités qui complètent les éléments contenus dans les dialogues. Les expressions faciales des êtres décryogénisés brillent par leur justesse et leur densité émotionnelle. Et les personnages créés pour la dernière histoire resteront longtemps dans ma mémoire que ce soit le policier Stomponato, l'ex-stagiaire de Jerusalem, et les membres du culte bizarroïde. le boss de Spider a droit à de superbes pages et Spider lui-même a droit à une séquence mémorable dans des sanisettes.

Warren Ellis ne se limite pas à inventer des technologies futuristes, à sonder leurs implications pour l'homme de la rue, il raconte des histoires captivantes avec un humour à froid très anglais, très incorrect et très drôle. Avec cette partie, j'ai découvert que cette série n'a pas volé sa réputation.
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"Transmetropolitan", c'est d'abord un personnage : Spider Jerusalem (quel nom !). Ce journaliste rebelle, sorte de Hunter S. Thompson du futur, est omniprésent. Tout au long du récit, on ne le quitte pas d'une semelle dans ses investigations.
Spider, il est en rogne ! Contre les politiciens, les gourous, les médias, les masses... un peu contre tout le monde en fait. Mais surtout, il est en rogne contre un système inique, abêtissant et corrompu. Il n'a de cesse de vouloir ouvrir les yeux de ses contemporains à coup d'articles en forme de directs dans la gueule.
Le portrait de Spider est loin d'être simpliste, le personnage n'est pas manichéen. le journaliste a beau chercher à révéler la vérité, on ne peut pas dire qu'il soit un type bien. Pour son combat, il est prêt à user de tous les moyens, quitte à ce qu'il y ait des dommages collatéraux. Il se montre parfois totalement indifférent aux conséquences de ses actes, pourvu que la vérité ait été révélée. Spider Jerusalem est aussi égocentrique, égoïste, vulgaire, méchant, violent... Bref, vous allez l'adorer !

"Transmetropolitan", c'est aussi un univers. Récit d'anticipation foisonnant et très inventif, il présente un monde qui est le prolongement du notre. Si les évolutions dépeintes sont considérables, elles ne sont qu'une version amplifiée et extrapolée de notre présent. Ce écho permanent à notre quotidien apporte une crédibilité troublante au récit. Tous les aspects sociétaux abordés, pourtant très divers et partant dans plein de directions, parviennent à former un tout cohérent. Chapeau à Warren Ellis pour ce tour de force.

Cet univers riche permet à l'auteur de développer un propos fort. Si Spider est en rogne, son créateur ne l'est pas moins. "Transmetropolitan" est une parfaite dénonciation de ce que nos sociétés sont en passe de devenir : des idiocraties individualistes et consuméristes, dirigées par des politiciens véreux, peuplées de décérébrés désespérés accros aux médias et prêts à se réfugier dans n'importe quelle nouvelle mode ou nouvelle religion créée par des vautours avides.
Le ton de "transmetropolitan" est mordant, acide, drôle et méchant, pas vraiment cynique, plutôt aigre, sarcastique et désabusé.

Le dessin plein d'impact de Darick Robertson sert très bien le récit. Les cases emplies de détails d'une ville décadente, fourmillante, grouillante, sont toujours lisibles. le découpage est très dynamique.

Toutes ces qualités ont déjà fait de "transmetropolitan" un classique que tout amateur de b.d se doit de lire.

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"Transmetropolitan T.1" de Warren Ellis et Darick Robertson chez @UrbanComics

Synopsis : 

"Exilé depuis près de cinq ans loin du fracas de la civilisation, le journaliste Spider Jerusalem est contraint de reprendre le chemin de la Ville. Secondé par ses deux assistantes, Channon Yarrow et Yelena Rossini, l'acide et misanthrope pamphlétaire reprend alors son combat contre les abus de pouvoir, la corruption et les injustices de cette société du 21e siècle qu'il chérit autant qu'il l'exècre. Dans les rues étouffées par le silence médiatique, raisonne bientôt les mots amers et enivrés du plus fervent défenseur de la Vérité."

Scénario :   Warren Ellis ;
Dessin : Darick Robertson ;
Couleur : Nathan Eyring ;
Traduction : @JérémyManesse ;
Editeur : Urban Comics ;
Prix : 22.50 €.

Quelle dure tâche incombe à votre serviteur en ce jour, de parler de l'oeuvre, si ce n'est du chef-d'oeuvre de Warren Ellis et de Darick Robertson. Oh que oui! Trouver les bons mots afin de définir leur intellect, de présenter leur travail et de donner envie aux non-initiés de franchir le pas de cette lecture, n'est pas chose aisée, loin de là. C'est ce que je vais essayer de faire dans cette chronique sur "Transmetropolitan T.1" chez @UrbanComics. En effet, décomposons un peu le titre : "Trans", je vous confirme qu'il faut être limite en transe pour apprivoiser cet opus; "Métropol", pour la Ville, gigantesque, imparfaite, vivante, puante, mais tellement chérie et enfin, "tain ou tan" (selon l'envie) pour "putain vous allez en prendre plein les mirettes".

Chères Lectrices, chers lecteurs soyez prévenus, la verve de Monsieur Ellis est quelque chose qui ne s'apprivoise qu'au fur et à mesure des pages tournées et encore...Son phrasé est cru, grossier, sans tacts, sans fioriture, mais va droit au but et permet de rendre plus vivant, plus concret, plus palpable le personnage principal qu'est Spider Jérusalem, mais également tout ce qui compose le monde magnifique de la Ville et du XXIème siècle où se déroule l'intrigue. Nous sommes donc plongés dans un siècle où l'être humain et la société humaine ne ressemble plus à ce que l'on peut connaître de nos jours. En effet, cette société ressemble plus à tout ce que personne ne souhaite voir arriver de nos jours : la surconsommation, la surinformation, la trans-humanité (changer d'espèce), l'optimisation corporelle, la drogue à tout-va, la culture de la prostitution, la corruption comme sport national, le tout saupoudré d'avancées technologiques dans à peu près tous les domaines, dont la cryogénisation. En gros, un mixe entre le Cinquième élément et Star Wars, mais à la sauce Tarantino. Vous voyez donc le merdier que c'est.

Toute cette belle histoire est mise en exergue par le talent, que dis-je le génialissime talent de Sieur Darick Robertson. Les planches sont belles, nettes, claires et précises. L'enchaînement des différentes cases est dynamique et impose le rythme de la lecture : endiablé, mais facile à suivre pour notre plus grand plaisir.

La traduction de Monsieur Jérémy Manesse, un petit frenchy (fierté nationale, j'en fais trop là ? Vous trouvez ?) est, selon notre ami le @CommisDesComics, tout simplement de toute beauté. Mais je ne suis peut-être pas encore trop dans le coup pour ce genre de chose. Donc, je m'arrête ici sur ce sujet.

Qu'est-ce que j'en pense de ce tome 1 ? : 

Je finirais cette chronique par vous dire que ce tome 1, des aventures de Spider Jérusalem, m'a énormément plu. C'est un véritable coup de coeur. C'est bon, comme une bonne partie de jambes en l'air, suivi d'un p**tain de gueuleton. C'est bon comme, dévaliser un magasin de bonbons, en sachant qu'il n'y aura aucune conséquence (on vous emmerde les caries!). Vous voyez où je veux en venir. L'association du phrasé d'Ellis avec le dessin de Robertson est l'addition gagnante de ce comics. Je vous recommande donc chaudement de le mettre sur votre prochaine wish-list, sur votre prochaine lettre au père Noël et, pour ceux qui ne peuvent pas attendre aussi longtemps, sur votre prochaine liste de courses.

Note tome 1 : 20/20.

(J'essaye de me calmer sur les notes au-dessus de 20, mais j'ai failli craquer pour cet opus encore, vous voyez il y de l'espoir).

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Transmetropolitan Année 1 est en fait le premier intégrale d'une série de cinq regroupant les fascicules du comics mettant en lumière le journaliste "Spider Jerusalem", un gars complètement dingue, un poil antipathique, voir répugnant et qui à le don d'exacerber notre envie de lui rentrer dedans. C'est un gros atout pour ce premier intégrale d'avoir un anti-héro si charismatique et original. J'adore le détester, car en dépit de ses manières expéditives et directes, c'est un homme bien, il à juste une carapace grosse comme Jupiter.

Le lieux sont vraiment bon et détaillé, 100% cyberpunk avec sont ambiance limite "Blade Runner" ou encore "Alita Battle Angel (Gunmm)".

Niveau scénario c'est du Warren Ellis en grande forme, torturé, violent, abordant des thèmes tels que la place des minorité dans la société, le droit à la différence, la corruption, la politique, la prostitution et encore d'autres sujets tout aussi intéressants.

L'humour est omniprésent en parallèle de la gravité, surtout l'humour noir et cela permet de pouvoir encaisser toutes les horreurs que l'on rencontre dans l'histoire.

Visuellement parlant c'est très chargé, les dessins sont détaillés et Darick Robertson ne fait pas dans "l'épuré". J'ai bien aimé le style des dessins et de la colorisation mais surtout le "design" proposé pour les personnages qui sont vraiment dans l'originalité, ce qui permet au lecteur de reconnaître qu'il s'agit "Transmetropolitan" au premier coup d'oeil.

Si vous êtes branché SF et Cyberpunk, vous êtes en présence d'une oeuvre majeure, je me suis d'ailleurs procurer les quatre autres volumes pour les vacances.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Il est de retour! Après 5 ans d'évaporation, 5 années de retraite loin du monde, au coeur des montagnes, le grand Jérusalem remet les basques sur les trottoirs poisseux de la ville crade!
On le croyait perdu à jamais dans les affres de la folie mais il est de nouveau là, gonflé à bloc, boosté par l'air saturé de la civilisation! La folie, il l'incarne. A la fois messie et engeance du diable, ce journaliste en quête de vérités nues dégaine comme il parle, se shoote comme il respire.
Hypocrisie méfie-toi! Jérusalem te conjure, il t'assassine en mots.
Sûr, ses méthodes sont loin d'être catholique, de toute façon il abhorre la religion, et la télévision, et tout le foutraque politique.... C'est arme au poing, grenade dégoupillée, prêt à mordre que Jérusalem travaille le scoop.
En bref, Warren Ellis est un déjanté à l'imagination débordante. Son personnage hante les rues d'un futur de tout les possibles. Mais ici bas, les vices sont toujours les mêmes, de ce côtés là point de Salut. L'humain est sale, égoïste et se repaît du malheur d'autrui.... En clair nous sommes les mêmes, la technologie en plus....
Au dessin, Darick Robertson vous immerge complètement dans cet univers sans dessus dessous. Ses planches grouillent de détails sordides, fourmillent, vivent... Une représentation authentique de la ville toujours en activité. Ces deux là se sont bien trouvés, un mélange détonnant pour un comics rythmé et corrosif.
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critiques presse (2)
Sceneario
31 août 2022
Transmetropolitan en est un des meilleurs exemples, et je vous convie à faire connaissance avec Spider Jérusalem. Bon, attention, petite mise en garde, il y a quand même quelques scènes assez dures et un langage très cru.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Sceneario
10 janvier 2014
Warren Ellis a écrit un scénario, une histoire qui ne laisse pas indifférent. En tout cas, même si cela peut nous mettre mal à l'aise par certains sujets abordés, la série reste jouissive.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Voilà que ce Fou de Dieu frappe à ma porte, l’œil exalté et la queue toute propre, et me demande s'il m'arrive de penser à Dieu.
Moi je lui dis que j'ai tué Dieu. Que je l'ai traqué comme un chien, que je lui ai tranché les jambes au taille-haie, que je l'ai violé avec un épi de maïs avant de brûler son cadavre à l'acide.
Lui, sort un taser à courant alternatif et m'indique que seule l'Église Serbe Officielle de Tesla peut sauver mon champ électrique polyphasé intrinsèque, ce que les non-ingénieurs appellent l' "âme".
Moi, je le cogne. Vous auriez fait quoi, vous ?
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J'aimais bien les émeutes, fut un temps.
Je me mettais des fringues bien épaisses qui supportent de se frotter aux trottoirs, je m'infectais avec quelque chose de bien contagieux et je sortais casser du flic.
Ah, c'était chouette d'avoir neuf ans.
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[...] le journalisme est un flingue. Il n'a qu'une seule balle, mais si tu vises bien, c'est suffisant.
En visant bien, tu peux faire sauter un genou du monde...
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Cette ville ne s'est jamais laissée aller au déclin. Elle grandit, follement intensément. C'est un bon gros bordel, brillant, bruyant et puant.
Elle tire sa force des milliers de cultures qu'elle abrite et des milliers qui apparaissent chaque jour.
Elle n'est pas parfaite. On y vole, on y triche. Ce n'est pas une utopie et je préfère de loin la montagne... mais la ville vit. Je dois bien l'admettre.
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tu as ton vote de haine. Moi, j'ai ma rubrique.
Et je n'aurai de repos que quand on t'aura violé, brûlé, castré, farci de merde de chien et qu'on aura suspendu ton cadavre au milieu de century square pour que les nécrophiles puissent jouer avec.
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