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Citations de Willa Cather (218)


Il n'y avait aucun des signes avant-coureurs du printemps que je guettais lorsque j'étais en Virginie, pas de forêts bourgeonnantes ni de jardins en fleurs.
Ici, tout ce qu'il y avait, c'était le printemps lui-même : ses pulsions, un certain frémissement, son essence même présente partout, dans le ciel où couraient les nuages rapides, dans la pâle lumière du soleil, dans le vent haut et tiède qui se levait d'un coup et retombait de la même manière, capricieux et joueur comme un jeune chien qui lance ses pattes sur vous et, d'un coup, se couche pour se faire caresser.
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Au-dessus de ma tête, le ciel était d'un bleu ineffable, le bleu de l'automne -- éclatant, sans ombre, dur comme de l'émail.
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Antonia était une source inépuisable de vie, telle la mère de la race, à l'aube des âges primitifs.
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Les fruits pendaient aux branches, aussi serrés que les perles d'un collier; un léger glacis argenté couvrait leur peau rouge violacé.
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L'air sentait la terre, et la brise qui entrait par la fenêtre ouverte me remplissait d'une étrange indolence.
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La lumière papillotait dans les bosquets de saules, comme si de petites flammes dansaient entre les branches.
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La prairie tout entière faisait penser "au buisson tout en feu qui ne se consumait point".
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Je me sentais parfaitement heureux. Peut-être est-ce là ce qu'on éprouve quand on meurt et qu'on devient partie d'un grand tout, que ce soit l'air et le soleil, ou la bonté et la connaissance.
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La propriété d'une famille, elle est aux hommes de c'te famille, parce que c'est eux qui sont responsables et parce que c'est eux qui font l' travail.
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Même si j'admirais tellement Cleric pour sa connaissance des lettres classiques, je ne me faisais pas d'illusions sur mon propre compte. Je savais que je ne serais jamais un érudit. Je n'arrivais pas à me plonger longtemps dans des choses impersonnelles. Les spéculations intellectuelles débridées avaient tendance à me faire regagner au plus vite mes propres territoires incultes et les personnages qui s'y trouvaient éparpillés. Alors même que je brûlais d'atteindre les formes que Cleric agitait devant moi, mon esprit prenait le large, et je me retrouvais tout à coup en train de penser aux lieux et aux gens de mon minuscule passé. Ils me revenaient fortifiés et simplifiés, comme l'image de la charrue dans le soleil.
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C'est peut-être cela que nous sentons lorsque nous mourons. Nous devenons alors une partie d'un immense tout, que ce soit le soleil et l'air ou le bien et la connaissance. De toute façon, c'est le bonheur; se dissoudre dans la totalité et l'immensité. Quand ça nous arrive, cela vient aussi naturellement que le sommeil.
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Ça n’était pas la faute de ma mère. Elle aurait tout fait pour qu’on soit bien si elle avait pu. Mais ça n’était pas une vie pour une fille ! Une fois que j’ai commencé à soigner les bêtes et à traire, je n’ai jamais pu me débarrasser de l’odeur de vache. Les quelques sous-vêtements que j’avais, je les gardais dans une boîte à gâteaux. Le samedi soir, quand tout était au lit, je pouvais prendre un bain si je n’étais pas trop fatiguée pour le faire. Je devais faire deux voyages jusqu’à l’éolienne pour chercher l’eau que je mettais à chauffer dans la lessiveuse sur le poêle. Pendant que l’eau chauffait, il fallait encore aller chercher une grande bassine dans le cellier et la rapporter dans la cuisine et prendre un bain. Alors, je pouvais mettre une chemise de nuit propre et entrer dans le lit où les deux autres dormaient, probablement sans avoir pris de bain, sauf si c’était moi qui le leur avais donné. Tu ne peux rien m’apprendre sur la vie de famille. J’en ai eu assez pour toute ma vie.
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Tandis que je marchais seul sur la route familière, j'arrivais presque à croire qu'un garçon et une fillette couraient à côté de moi, exactement comme le faisait notre ombre dans l'herbe, en riant et en échangeant des chuchotements.
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C'était l'une de ces rares après-midi durant lesquelles toute l'épaisseur, toute la pénombre de Londres se transmutent en une atmosphère particulière, lumineuse, palpitante. Alors les fumées se font nuées d'or, voiles nacrés de rose et d'ambre ; la pierre grise et lugubre, la brique sale et terne frémissent dans un halo vermeil et tous les toits, tous les clochers et la coupole immense de Saint-Paul émergent d'une brume cuivrée. En ces moments si rares, la plus laide des villes se pare de la plus grande poésie ; les mois d'humidité s'oublient en un instant miraculeux.
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A onze heures, Amédée devait s'approcher du tableau électrique du vestibule et éteindre les lumières : chaque gars aurait ainsi l'occasion d'embrasser sa petite amie avant que le père Duchesne ne parvînt à retrouver les escaliers pour aller rallumer.
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Il y avait des jours de sa vie qu'en dépit de leur manque apparent d'intérêt, Alexandra se rappelait pour avoir été particulièrement heureux ; des jours où elle se sentait proche des friches sans relief qui l'entouraient, où elle ressentait pour ainsi dire dans son propre corps la joyeuse germination du sol. Il y avait aussi des jours qu'Emil et elle avaient passés ensemble et qu'elle aimait infiniment à se remémorer. Tel, par exemple, le jour où ils étaient descendus près de la rivière. Un canard sauvage esseulé nageait, plongeait et se lissait les plumes, s'amusant, tout heureux dans la lumière pommelée. Nul être vivant n'avait paru si beau à Alexandra que ce canard sauvage. Des annés ayant passé, elle ne pouvait s'empêcher de penser que le canard était toujours au même endroit, à nager et plonger, toujours tout seul, sans la lumière du soleil, comme une espèce d'oiseau enchanté sur lequel ni le temps ni le changement n'avaient aucune prise.
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Parfois les gens nous déçoivent, et parfois nous nous décevons nous-mêmes ; mais ce qu'il faut, c est continuer à vivre coûte que coûte
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Antonia n'était plus une ravissante jeune fille, mais une femme marquée par les épreuves de la vie; pourtant, elle possédait encore ce quelque chose qui allume l'imagination; elle pouvait encore arrêter un instant votre souffle, d'un regard ou d'un geste qui révélait mystérieusement le sens profond des choses les plus ordinaires. Il lui suffisait de se dresser dans un verger, de poser la main sur un jeune pommier, pour vous faire sentir combien il était bon de planter, de soigner les arbres, de recueillir enfin les fruits. Tout ce qu'il y avait de fort dans son cœur se manifestait dans ce corps, infatigablement mis au service d'émotions généreuses.
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Le soleil d'après-midi se déversait sur nous à travers les feuilles de vigne recroquevillées par la chaleur.
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La paix régnait dans le verger, qu'entourait une triple barrière : la clôture de fils de fer; puis la haie de robiniers épineux; enfin la haie de mûriers, qui arrêtaient les vents brûlants de l'été et retenaient en place la couverture de neige pendant l'hiver.
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Il est bien plus divertissant d'être ..#.. que d'être intéressant.

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