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Citations de Willa Cather (219)


J'aime vivre là où je connais chaque meule et chaque arbre, où la terre est mon amie.
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Dehors, la lune d'été brillait toute blanche; dans la brise légère, l'éolienne pompait paresseusement.
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Le soleil descendait dans l'or limpide d'un ciel sans nuages.
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La brise tomba, et ce fut le calme, la paix de l'immensité.
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J'étais envoûté par un sentiment de mystérieuse satisfaction, une étrange somnolence -- par le silence tiède qui m'environnait.
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Sa voix basse, un peu rauque, avait un timbre étrangement séduisant, et l'on entendait toujours, comme à sa source, le frémissement de la respiration.
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A l'heure où le soleil rouge, descendant dans un ciel comme enfumé de nuages bas, laissait un reflet rose sur les toits et les congères, le vent se remettait à souffler et chantait une âpre mélopée.
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La nuit, nous avions l'impression d'entendre pousser les épis; sous les étoiles, dans les champs aux lourdes senteurs, les champs humides de rosée, un craquement léger montait parmi les tiges emplumées, vertes et gonflées de suc.
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J'aimais flâner le long des maïs jaune pâle et parfois, à la lisière d'un champ, je découvrais un creux humide, où la persicaire prenait très tôt une belle teinte cuivrée -- les feuilles brunes et étroites pendaient repliées comme des cocons autour des nœuds gonflés de la tige.
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L'herbe rouge donnait à l'immense prairie une couleur vineuse, cette couleur qu'ont certaines algues quand elles viennent d'être rejetées sur la plage.
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De la pièce, qu'il contemplait au travers de la vitre, se dégageait une profonde et intense atmosphère automnale, quelque chose qui lui représentait le mois d'octobre de manière infiniment plus vive et douce que les érables bariolés et les chemins bordés de marguerites qu'il avait suivis pour rentrer. Il fut frappé par cette manière qu'ont parfois les saisons de gagner à pénétrer dans les maisons, tout comme elles gagnent à s'intégrer à des peintures, et à la poésie. L'audace et la méticulosité de la main qui choisit et dispose -c'était là que résidait toute la différence. La nature, elle,ne connaît pas ces choix.
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Il savait bien qu'il n'était pas le seul jeune agriculteur à désirer ce soir se trouver sur les rives de la Marne. Le fait que cette rivière eût un nom prononçable, avec ce "r" de l'Ouest bien dur qui faisait comme une clef de voûte au beau milieu, permettait étrangement à l'imagination de mieux maîtriser la situation. Etendu là, sans bouger, réfléchissant à toute vitesse, Claude avait le sentiment que même lui parviendrait à franchir les barrières de la "politesse" française - tellement plus terrifiante que les balles allemandes - et à se glisser au sein de cette armée inférieure en nombre sans que quiconque le remarque. Les bonnes manières ne compteraient pas ce soir, sur la Marne, en cette nuit du 8 septembre 1914. Il n'y avait rien sur la terre qu'il eût préféré être plutôt qu'un simple atome dans cette muraille de chair et de sang qui s'élevait, fondait et s'élevait encore devant la cité qui avait signifié tant de choses au cours des siècles - mais n'avait jamais représenté plus qu'aujourd'hui. Son nom avait acquis la pureté d'une idée abstraite. Dans l'étendue immense des continents endormis, dans les bourgades entourées de terres livrées à la moisson, dans les petites îles de la mer, quatre jours durant, des hommes contemplèrent ce nom comme s'ils étaient sortis la nuit contempler une comète ou la chute d'une étoile.
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C'est bien beau de nous dire qu'il faut pardonner à nos ennemis, nos ennemis ne sont jamais en mesure de nous faire grand mal. Mais que faire, que faire lorsqu'il s'agit d'amis?
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Un pionnier doit avoir de l'imagination, être capable de jouir de l'idée des choses plus que des choses elles-mêmes.
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P 134 « Une fois, il y eu un bel orage électrique, avec trop peu de pluie pour risquer d’abîmer le grain déjà coupé. Les hommes allèrent se coucher dans la grange aussitôt après dîner. La vaisselle faite, Antonia grimpâmes sur le toit en pente du poulailler pour regarder les nuages. Le tonnerre faisait des roulements métalliques semblables au bruit des tôles agitées, et les éclairs surgissaient, traçaient des grands zigzags à travers le ciel, faisaient apparaître les choses et les rapprochaient de nous l’espace d’un instants. Le ciel d’un côté était chargé d’un damier de gros nuages d’orage tout noirs alors que vers l’est, il était clair et lumineux ; la partie avec les nuages en damier ressemblait à un pavement de marbre, comme le quai de quelque ville portuaire, vouée à la destruction. De grosses éclaboussures de pluie tiède tombaient sur nos visages tournées vers le ciel. Un nuage noir pas plus gros qu’une barque, dériva et entra dans l’espace clair, tout seul, et avança régulièrement vers l’ouest. Tout autour de nous, nous entendions le battement feutré des gouttes qui s’écrasaient dans la poussière molle de la cour de la ferme. »
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Il était bien content de ne pas avoir à songer à ses remuants compagnons pour le moment. Il pouvait parfaitement rester assis là, tranquillement jusqu’à midi, pour entendre de nouveau sonner la cloche. Dans l’intervalle évidemment, il lui faudrait essayer de réfléchir : tout cela était, bien sûr, de l’architecture gothique. Il avait plus ou moins lu des choses là-dessus, et il fallait bien qu’il se montrât capable de se rappeler quelque chose. Gothique… ce n’était qu’un mot. A ses yeux cela signifiait quelque chose de très pointu et de très acéré _ des arches aiguës, des toits pentus. Cela n’avait rien à voir avec ces colonnes blanches élancées qui s’élevaient si droit et si haut, ni avec cette verrière qui ardait là-haut sous sa voûte de ténèbres…
Tandis qu’il essayait en vain de songer à l ‘architecture, un vague souvenir de ses anciennes leçons d’astronomie vint lui caresser la cervelle – quelque chose où il était question d’étoiles dont la lumière voyage à travers l’espace des centaines d’années avant d’atteindre la Terre et l’œil humain. La pourpre, l’écarlate et le vert paon de cette verrière avaient brillé tout aussi longtemps avant de venir le toucher…
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Des reflets d'or rutilaient sur l'eau sombre de la rivière, et au milieu des flots, les bancs de sable étincelaient comme le cristal.
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Tout autour de nous, l'herbe moutonnante semblait en feu.
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Les sureaux ne poussaient pas dans les ravines, à l'ombre des pentes escarpées; ils s'épanouissaient au bord de la rivière, sur les bancs de sable brûlant, où les racines plongeaient dans le sol imbibé d'eau, et le feuillage s'offrait à la lumière du soleil.
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Ce dimanche matin, seules les alouettes peuplaient la campagne déserte et j'avais l'impression que tout le pays se soulevait pour s'approcher de moi et presque me toucher.
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