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Citations de Willa Cather (219)


Assis là, dans ce creux de vallon abrité, je sentais peu le vent que j'entendais siffler sur le plat où l'herbe ondulait. La terre, sous moi, était tiède, tiède aussi celle que j'écrasais entre mes doigts. D'étranges petits scarabées rouges sortirent et vinrent tourner autour de moi en lentes escouades. Ils avaient le dos rouge vif, comme verni, avec des points noirs. Je restai aussi immobile que possible. Il ne se passait rien. D'ailleurs je n'attendais rien. J'étais quelque chose posé au soleil, et qui le recevait, tout comme les citrouilles, et je ne souhaitais rien d'autre. J'étais complètement heureux.
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They were going prettier every day, but as they passed, I used to think with pride that Ántonia, like Snow-white in the fairy-tale, was still « fairest of them all ».
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Now, don’t you go and be a fool like some of these town boys. You’re not going to sit around here and whittle store-boxes and tell stories all your life. You are going away to school and make something of yourself. I’m just awful proud of you.
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I don’t want a husband. Men are all right for friends, but as soon as you marry them they turn into cranky old fathers, even the wild ones. They begin to tell you what’s sensible and what’s foolish, and want you to stick at home all the ime. I prefer to be foolish when I feel like it, and be accountable to nobody.
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For Ántonia and for me, this had been the road of Destiny ; had taken us to those early accidents of fortune which predetermined for us all that we can ever be. Now I understood that the same road was to bring us together. Whatever we had missed, we possessed together the precious, the incommunicable past.
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Do you know, Ántonia, since I’ve been away, I think of you more often than of anyone else in this part of the world? I’d have liked to have you for a sweetheart, or a wife, or my mother or my sister – anything that a woman can be to a man. The idea of you is a part of my mind, you influence my likes and dislikes, all my tastes, hundreds of times when I don’t realize it. You really are a part of me.
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Les gens parlent toujours des joies de la jeunesse - mais cette jeunesse, oh comme elle peut souffrir!
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La lumière et le silence : ils peuvent à eux deux guérir toutes les blessures.
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Ici, me dis-je, l'hiver n'apportait pas la désolation; c'était un hiver domestiqué, pareil à un ours polaire tenu en laisse par une dame d'une grande beauté.
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"Pourquoi faut-il que je meure ainsi, seule face à mon ennemi mortel"
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Sans doute n'avait-elle rien découvert de plus qu'une autre; mais toujours elle avait possédé ce pouvoir qui lui permettait de suggérer des choses infiniment plus délicieuses qu'elles-mêmes, comme le parfum d'une unique fleur parvient à rappeler toute la douceur du printemps.
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Tout homme a ses limites ; lorsqu'il les a atteintes, il s'écroule.
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Pour toi a été construite une maison
Avant même que tu ne sois né ;
Pour toi a été fabriqué un moule
Avant que tu ne naisses d'une femme.
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"Les oiseaux savent-ils que vous serez gentil avec eux, Ivar ? C'est pour ça qu'il en vient tant ?" demanda-t-il.
Ivar s'assit sur le plancher et replia ses pieds sous lui. "Vois-tu, petit frère, ils arrivent de très loin, et ils sont très fatigués. De là-haut où qu'ils volent, notre pays a l'air noir et tout plat. Il leur faut de l'eau à boire et pour se baigner avant de pouvoir continuer leur voyage. Ils regardent par-ci par-là et loin au dessous d'eux ils aperçoivent quelque chose qui brille, comme un morceau de verre serti dans la terre noire. C'est mon étang. Ils y viennent et personne ne vient les déranger. Des fois, même, je leur jette un peu de maïs. Ils racontent ça aux autres oiseaux et du coup, l'année d'après, il en vient encore plus par ici. Ils ont leurs routes là-haut, tout comme nous ici-bas."
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Sa carrière, sa femme, sa famille, tout cela n’était pas du tout sa vie, rien qu’un enchaînement d’événements qui lui étaient arrivés.
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... Mrs Harling et Frances [épouse et fille d'un riche notable de Black Hawk, ville où la famille Burden s'installe dans la seconde partie du livre] avaient eu une longue discussion avec Ambrosch au sujet de l'allocation qu'Antonia recevrait pour ses vêtements et son argent de poche. Selon l'idée d'Ambrosch, c'était à lui que les gages de sa soeur devaient être payés chaque mois, payés jusqu'au dernier centime, et c'était lui qui achèterait à Antonia les vêtements qu'il estimerait nécessaires. Lorsque Mrs Harling déclara fermement qu'elle réserverait cinquante dollars par an pour l'usage personnel d'Antonia, il prétendit qu'on attirait sa soeur en ville avec l'intention de l'habiller comme une dame et d'en faire une mijaurée. Mrs Harling nous fit une description colorée du manège d'Ambrosch pendant l'entrevue ; il bondissait à chaque instant et enfonçait sa casquette sur la tête, comme s'il mettait un point final à toute l'affaire ; sa mère le tirait alors par la veste et lui donnait des conseils en tchèque. Au bout du compte, Mrs Harling consentit à payer trois dollars par semaine les services d'Antonia - de bons gages à l'époque - et à lui fournir les chaussures. Ces chaussures d'ailleurs avaient donné lieu à une vive discussion ; Mrs Shimerda était arrivée à convaincre Mrs Harling en promettant de lui envoyer chaque année trois oies grasses, pour "être quitte." ...
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Il arrive que des merveilles surviennent dans les pays les plus mornes - voire même dans les champs de maïs et de blé. Assise un soir au bord du trottoir, les pieds dans la poussière chaude, je vis une éclipse de Vénus. Nous étions alors seuls tous les trois. C'était par une nuit chaude, et les commis étaient rentrés chez eux après avoir fermé le magasin. Mr Dillon et Mr Trueman s'attardèrent un moment pour regarder le phénomène. C'était une nuit toute bleue, sans un souffle, et claire, sans le moindre nuage d'un horizon à l'autre. Tout semblait comme d'habitude au-dessus de nos têtes : c'était le ciel familier d'une nuit d'été ordinaire. Mais bientôt, nous vîmes une étoile brillante se déplacer. Mr Dillon me héla. Il me dit de regarder ce qui allait se passer car je pouvais, de toute ma vie, ne jamais plus voir un tel spectacle.

Cette grosse étoile s'approcha de la lune, toujours plus près, vite, très vite, jusqu'à ce que seule les sépare la largeur de la main, puis celle de deux doigts ; et alors elle disparut entièrement sous la masse de la lune, au beau milieu de sa circonférence. L'étoile que nous avions contemplée s'était évanouie. Nous attendîmes, durant je ne sais combien de temps, peut-être une quinzaine de minutes. Enfin nous vîmes une verrue brillante surgir de l'autre côté de la lune, pour une seule seconde, tant la mécanique du ciel est rapide. Pendant que les deux hommes poussaient des exclamations et m'invitaient à regarder le phénomène, la planète sortit complètement du disque doré et seule une fissure bleue la sépara de la lune : une fissure qui alla en grandissant très vite. La planète n'avait pas l'air de bouger mais l'espace de couleur bleu encre qui la séparait de la lune s'élargit. Et bientôt tout fut fini.
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C'était un cimetière plaisant, songea Rosicky, à la fois douillet et familier, ni bondé ni lugubre - entouré d'un bel espace. Gisant dans l'herbe haute, un homme pouvait embrasser du regard toute la voûte céleste au-dessus de lui, entendre le bruit des chariots et, en été, suivre les faucheuses qui, dans un grand cliquetis, venaient frôler la clôture. En outre, le cimetière était tout proche de la maison. Au-delà des tiges de maïs, son toit et son éolienne lui furent soudain si chers qu'il se promit d'écouter le médecin et de prendre soin de lui-même. Il était terriblement attaché à ces lieux, il devait l'admettre. Il n'était pas pressé de les quitter. Et il était réconfortant de penser que jamais il ne devrait aller plus loin que la lisière de son propre champ. La neige, qui tombait sur le cimetière et sur la neige, semblait unir les lieux. Dans le cimetière étaient enterrés de vieux voisins, pour la plupart des amis. En vérité, rien dans cet enclos ne pouvait susciter la gêne ou l'embarras. Or, l'embarras était le sentiment le plus désagréable que connût Rosicky. Il ne l'éprouvait pas souvent, il est vrai, sinon avec certaines gens qu'il ne comprenait pas du tout.

C'était une belle tempête de neige : rien n'était plus gracieux que cette neige floconnant doucement sur une campagne aussi offerte. Elle tombait, légère, délicate, mystérieuse, sur sa casquette, sur l'échine et la crinière des chevaux. Et avec elle se répandait dans l'air un parfum sec et frais. Elle annonçait le repos de la végétation, des hommes et des bêtes, du sol lui-même, et elle promettait une saison de longues nuits de sommeil, de petits déjeuners tranquilles, de moments paisibles au coin du feu. Ces pensées, ainsi que bien d'autres, se pressèrent dans l'esprit de Rosicky mais il finit tout bonnement par conclure que l'hiver approchait ; il claqua de la langue pour faire avancer les chevaux et continua son chemin.
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Elle alla à l'ascenseur de ce pas énergique, invaincu, avec lequel elle traversait toujours la salle à manger, mouvant avec hardiesse un corps sur lequel elle n'avait plus un contrôle absolu.
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Qu'était-ce, après tout, que "la ville d'où on était", à part l'endroit où l'on avait connu ses déceptions et appris à vivre avec ?
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