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Citations de Yann Queffélec (605)


L'alcool le faisait parler au plus près de ses vrais sentiments. D'habitude il déguisait mieux. La magie poudroyait sur ses mots d'approche. Il s'entendait aux platitudes inspirées dont elles ont besoin, toutes, pour s'estimer dûment conquises et baisables à volonté.
Il rebut au goulot. Mona se dégagea quantd il avança la main.
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Et maintenant Mona. La prochaine. Soi-disant elle a une fille, soi-disant elle veut la voir. De quel chat noir s'est-il encombré ?
A Canal-Assurances, branle-bas. La nouvelle, si mal fagotée, si oilie, faisait jaser. Les conseillères en tourisme éloigné ne reconnaissaieent pas leur patron. Il ne vient plus habillé qu'en jeans pâlis et blouson de cuir. Il crie dans son haut-parleur, les rabroue : qu'est-ce qu'elles ont à bayer aux corneilles ? A rire ? A cancaner ? En Afrique il était le garde du corps d'un roi, il avait maté des insurrections, et ce n'était pas une poignée de standardistes tirées du ruisseau qui lui rivenaient son clou !
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Il y a des heures, la vie retient son souffle, la fatalité vous cherche à tâtons, c'est ton tour, ma vieille, allez viens. il y a des heures, il est midi, c'est si long. Il y a des heures il est minuit, on a tout le temps. On reste allongé dans l'herbe noire auprès du ciel étoilé. On regarde Mario dormir, on parle, et même s'il est un peu dur d'oreille, l'histoire entre en lui jusqu'au souvenir. Il y a des heures on n'est personne, on respire à même les parfums du vent, on est en vie sous les étoiles et plus un mot, chut.....La belle histoire si l'on pouvait dire à la fin : plus un mot.
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Le bonheur, dis donc, quelle connerie d'en parler. Le bonheur, c'est de la fermer quand on est heureux, motus.
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C’était un soir de mai languide et chaud. Le soleil déclinant pavait l’horizon d’écailles rosées.
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Une petite pluie butinait l’obscurité silencieuse.
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La neige tombait, silencieuse, avec des froissements de plume.
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Dehors une brise fraîche le saisit. Le froid sec irriguait la nuit comme une odeur. Le ciel et la terre baignaient dans un océan lunaire où mugissait la forêt couleur de récif.
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Elle avait presque crié ; d’une main tremblante elle alluma une cigarette, le regard agité comme un oiseau qui ne sait pas où se poser.
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L’orage au ciel moutonnait sans éclater, noir et cuivreux sur une mer exsangue oubliée du vent.
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Le brouillard d’hiver jeta son désarroi sur les couleurs et les âmes.
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Les jours allongeaient. Les premières chaleurs libéraient le parfum des pins. L’air avait un goût de miel et d’océan, les cigales crissaient. La mer d’un bleu turbulent croustillait sur le rivage. Le soir, des vols de grues à la débandade égratignaient l’azur d’un bleu violet.
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Il restait comme autrefois l’émigrant d’un voyage immobile, mais déjà par les yeux s’abreuvait à la mer, cet immense lait natal. A l’horizon, des cargos céruléens semblaient taillés dans la transparence.
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Trois jours qu’il pleuvait. Trois jours que la maison n’était plus qu’une éponge et le cœur une mélasse d’ennui.
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L’enfant …. Il était donc là. Elle avait beau dépérir, l’enfant bourgeonnait. C’était affolant, ce corps dans son corps, ces deux cœurs emmurés, ce duel aveugle au plus noir du sang.
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Le murmure du vent derrière eux sur les pins ; la nuit douce où clignotait vers la mer la folie des étoiles et des phares.
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― J’aurai mon bateau, maman. Ce sera lui ma maison. Je ne vous demanderai pas un sou.
― Et tu crèveras de faim. Fini d’abord ta médecine, Flo. Il te faut un diplôme. Pour le reste on verra plus tard. Et si c’est vraiment la mer que tu veux, ton père et moi ne demandons qu’à t’aider.
― Je traverserai la mer.
― Tu viens de traverser la mort, ça ne te suffit pas ? Tu ne crois pas que tu nous a fait assez de peine comme ça ?
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« A dix-sept ans l’avenir n’était pas indéchiffrable pour moi comme souvent pour les jeunes, j’étais guidée par l’amour de la mer », écrivit Florence Arthaud.
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Florence avait pris la mer en solo. Elle était partie sur les traces de sa mère en Algérie. Une balade initiatique sur l’Argade, le voilier familial aux mille et un souvenirs. […]. A Tizgirt, petit port de pêche kabyle, elle avait recueilli sur les quais un chaton errant, un chaton roux ― porte-bonheur des marins. A Rome, du côté du Colisée, elle avait déniché une paire de bottines roses en caoutchouc ― la classe pour le skipper d’un voilier mauve. Elle ne les quittait plus.
Un soir que l’Argade filochait gentiment sous pilote, elle est tombée à l’eau avec ses bottines aux pieds. Un homme à la mer, une femme, au large et dans l’obscurité sans autre témoin que la voûte étoilée. […]. Ce qu’elle voit : les yeux du chaton qui miaule sous la filière, l’ombre paisible du bateau qui s’éloigne pour se fondre à la nuit. Elle est seule, elle nage, la mer et la nuit lui appartiennent comme jamais.
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On leur enseigne la volonté, mais aussi la « liberté » de choisir un idéal bien à soi. […]. C’est un peu différent pour elle, une fille. Libre dans les limites de cette féminité qui met les époques à feu et à sang. Libre, mais surveillée, guidée, questionnée. Libre, mais pas comme les garçons ― comme Hubert et Jean-Marie qui peuvent rentrer tard, s’habiller à leur guise et s’intéresser aux filles. Ce n’est pas bien du tout quand Flo demande à sortir et qu’elle rentre tard, en retard de l’institut de la Tour, par exemple où elle va en classe, une école religieuse où le mot « liberté » fait sourire mère Marie Saint Yves, un sourire jaune. Or avec Flo, sa fille chérie, Jacques Arthaud vient d’engendrer ce qu’il admire tant chez les conquérants des horizons inviolés : quelqu’un qui n’a peur de rien pour atteindre son rêve.
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