AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Yann Queffélec (605)


"Il disparut cinq jours de rang, se trouva deux sacrés louloutes de quatorze et seize ans, prit pension dans une fourgonnette de livraison à domicile, où les victuailles ne l'avaient pas attendu pour se mettre à sentir, et s'enivra du mieux qu'il put. "
Commenter  J’apprécie          140
« Il avait assez d’expérience pour comprendre que les souffrances déposent peu à peu au fond de l’âme des sédiments de deuil dont l’accumulation quotidienne est en définitive la cause de la mort.

GIUSEPPE TOMASI di LAMPEDUSA .
Commenter  J’apprécie          140
Elle ne se berçait plus d'aucune illusion en faveur de son mari mais ne pouvait se désaccoutumer d'être à lui.
Commenter  J’apprécie          110
Encore une île et Toni saurait. Encore une île et Clochy rendait son âme aux diables. Encore une île et Mamina guérissait, les salamoks retournaient en enfer : fini les esprits méchants qui tourmentent les vieillards et mordent au cou les enfants endormis.
Toni ramait au crépuscule à travers les marais déserts et la rame grinçait. Pas une âme en vue. Le brouillard calfeutrait l'horizon, le chaland filait sur les joncs noyés. Jambes nues à l'arrière du bateau, les larmes aux yeux, il suppliait : s'il vous plaît sauvez-la, s'il vous plaît. Lanciné par l'angoisse il voyait sa grand-mère à l'hôpital, le visage épuisé, les salamoks à l'affût près du lit, sauvez-la, sauvez-la.
Commenter  J’apprécie          70
il émergea de la forêt dans un lac de sable où poussaient clairsemées de longues herbes rose pâle, et vit en face de lui s'élever en pente douce une éminence pelée que martelait la houle.
Il se mit à courir et parvint hors d'haleine en haut de la dune où le spectacle tout-puissant des flots l'attendait. Le jour bleuissait, la mer miroitante avait la sérénité d'un firmament, de courts rouleaux empennés d'écume éclataient sur le rivage; un bateau passait très loin. Il posa son ballot, retira ses chaussures et s'assit. La résine et l'iode l'étourdissaient.
Commenter  J’apprécie          20
Un enfant trompé disparait à l’intérieur de lui-même et s’éteint en secret. Il feint d’exister, il ne revient plus.

Chapitre XV
Commenter  J’apprécie          150
On s’en sort à la longue, on se débrouille pour trouver à la vie des bons côtés qu’elle n’a pas.

Chapitre IX
Commenter  J’apprécie          110
En fait je n’arrive pas à l’appeler Laura. C’est beaucoup trop familier pour moi. Il faudrait d’abord que j’aie ma bouche posée sur la sienne.

Chapitre XI
Commenter  J’apprécie          130
Il ne se rendait plus compte de rien, il était barré dans un vocabulaire de malade, il voulait qu’elle plie, la faire souffrir, il l’aimait.

Chapitre IV
Commenter  J’apprécie          100
Il y a des souvenirs qui vous font la peau.

Chapitre II
Commenter  J’apprécie          160
Les étoiles, le ciel immense, la courbe de l’horizon, le monde sans fin, le murmure de l’océan, la compagnie des dauphins, tout est nouveau pour moi, tout a changé. Je me sens libre et légère. La terre ne me manque pas. Je viens de faire connaissance avec mon jardin secret, mon univers a moi.
Commenter  J’apprécie          00
Son almanach n'est pas celui des prophètes ou des muses, mais bien du marin breton dans sa bougeotte universelle, bédouin du flot errant, campeur ici, campeur là, sur le départ, toujours : l'ailleurs, retour de fortune, la partance au bout du môle, la ligne d'espoir à tracer.
Commenter  J’apprécie          40
Habitué du chantier, Eric en apprécie l'odeur de bois tranché, raboté, percé, scié, coulé, réduit en copeaux, en poudre, façonné en bateau. Il en apprécie la chaude atmosphère d'entreprise familiale, ritale, ces murs où l'on casse la croûte entre les voiliers en construction, où chacun peut donner un coup de main.
Commenter  J’apprécie          00
Les racistes ils sont bégueules et despotiques avec les nibards des filles. Les seins blancs ça va pas dans les mains noires, mais les seins noirs ils y vont sans permis. Pourtant les mains d'Éric elles sont affreuses et délicates. On voudrait qu'elles soupèsent les nibards de personne. On voudrait qu'elles soient cousues dans ses poches et qu'on n'en parle plus.
Commenter  J’apprécie          50
J'y pense tout le temps, à la mer. Même la nuit en dormant. Elle est tout le temps là, dans ma peau. La nuit, je prends mon pouls, quelque fois, comme çà dans la nuit et je me dis : c'est elle, c'est la mer, et je la vois, je l'entends.
Commenter  J’apprécie          00
Repensé à la phrase de Peter Pan : O Jesus, j'ai perdu mes pensées heureuses, et voilà que je tombe.
Commenter  J’apprécie          00
Confinée la mer l’est aussi, dans sa goutte vitale au sein du néant, le marin dans son navire, le terrien dans ses orteils sans but, l’écrivain dans cette main qu’il appelle écriture, une liberté fermée plus riche que l’ Eldorado.
Commenter  J’apprécie          30
Ce n’est pas la mer ni la voile qui t’ont sauvée du spleen, les premiers temps, mais les livres, baroudeurs immobiles, trésors d’harmonie, puits de bonté. La douceur de lire, après la fureur de vivre, un bien joli radeau pour la naufragée du bitume en réparation, la pasionaria des transgressions alcooliques habituée à faire le mur des préjugés, chrétiens, pour explorer en douce les jardins interdits.
Commenter  J’apprécie          30
Je n'ai fait qu'enlever ses tongs à la gamine. Vernis noir écaillé, ongles coupés court, la danse oblige. Plus beaux sont les yeux, plus tentants sont les ongles. Vous auriez embrassé quoi, vous, en premier ? J'ai mis ses orteils dans ma bouche et ça ma plu. Les arrondis, le modelé, l'odeur de fromage, la chair tiède, ma langue entre ses doigts de pieds. J'ai pété un câble.
Commenter  J’apprécie          10
Ils avaient tout avalé: Mozart, les pingouins, la purée du diner, les cachets blancs du sommeil, les coups de sifflet, les milliers d'instants qu'il faut passer pour ne rien vivre et de pas qu'il faut sacrifier pour aller nulle part, ils allaient s'endormir ignorants du sommeil. Ludo les vit alors se tourner vers lui, le doigt sur les lèvres, et lui faire chuuut avec solennité. Il répondit par un cri sans fin. (p.224)
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Yann Queffélec Voir plus

Quiz Voir plus

Les noces barbares

Le héros de ce livre se prénomme:

Hugo
Ludo
Martin
Micho

20 questions
62 lecteurs ont répondu
Thème : Les noces barbares de Yann QueffélecCréer un quiz sur cet auteur

{* *}