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Citations de Yann Queffélec (605)


Tu écrivais ce qui serait ton dernier livre, la dernière fois qu’on s’est croisé à Brest. […]. Un récit personnel sur la difficulté d’être marin chez les marins, quand on est une femme et qu’on ose gagner contre les garçons. Tu ne rigolais pas du tout, ce soir-là. Les hommes en faisaient trop, disais-tu. Ils voulaient se garder la mer pour eux, l’horizon, les trophées, continuer à ricaner quand les chialeuses grimpaient au mât.
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La vérité ne tient pas qu'à des souvenirs sous garantie, lorsqu'on écrit sur les autres, qu'à du témoignage ou des preuves. Elle émane aussi des « présences » dont elle veut bien s'entourer, de l'inflexion des voix qui les hantent bon gré mal gré.
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Et les soirs d’hiver, quand la mer ne se montre plus, confisquée par la nuit noire et par la bourrasque, il ne faut pas avoir l’ouïe bien fine pour entendre les karaokés tempêter à l’unisson du vent.
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J’ai bien envie d’aligner des comparaisons générales entre le désert et l’océan, ces jumeaux contrastés, ces deux géants du même lit. L’océan : un désert de goutte d’eau. Le désert : une marée basse sans illusion.
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L’aurais-je écrit si le temps ne s’était détaché de l’avenir comme une feuille usée d’un arbre d’automne.
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On ne fut pas déçu quand le soleil enfila son millième pyjama sergé d’or et de grenadine, avant d’opter pour un simple caleçon violet qui voulut effacer la mer et disparut en l’effaçant.
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Un bateau est un voyage en soi, un grand voyage.
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Sous le sapin, Charlie mettait ses tennis de toile bleue, mais cet enfoiré de Père Noël, au lieu de remplacer les souliers de l’orphelinat par des Nikes à contrefort de compétition, il les remplissait de petites bagnoles et d’avions à monter dont Charlie n’avait rien à cirer.
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Mon père et ton père se connaissaient bien, ils s'appréciaient. La même trempe, la même retenue. Il faut sans doute une longue mémoire pour explorer la chance d'être Terriens grâce à eux. Et, bon gré mal gré, de leur ressembler.
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La durée n'ayant lieu d'être qu'à l'indicatif présent, pour autant que vivre c'est d'aller d'une seconde à l'autre, j'ai bien envie de couper court au suivi chronologique de l'histoire et de vous offrit un coq-à-l'âne en guise de récréation.
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L'homme se fait en se faisant, c'est sûr, aussi vraiment qu'il se défait en ne faisant rien.
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D'accord, Éric a la solution. Et tout au long de ces pages il aura la solution.
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Bonne catholique, elle aime interdire, prendre en faute, humilier publiquement les fautifs, accorder son pardon.
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On appelle ça "la petite mort", comme si la mort pouvait être "petite", et " petit" l'amour des sens lorsqu'il parvient à donner autant qu'il reçoit, ne distinguant plus les amants dans leurs baisers exténués, leur sueur et leur joie.
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Les couples sont des secrets vivants dont eux-mêmes ne connaissent que la partie émergée: le cri qui jouit, le cri qui pleure et qui veut tout plaquer. Entre les deux cris on ne sait pas toujours qui l'on est, ce qu'on attend. Et quand on se plaint au grand frère intelligent, on ne lui raconte que les fausses notes pour se vider les yeux d'un chagrin qui va beaucoup plus loin que ça, là où les grands frères n'ont pas besoin d'aller voir, c'est tellement secret les âmes et les corps dans la nuit.
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Il se demandait parfois si les mers ne provenaient pas du désespoir lacrymal des civilisations suicidées. Et combien de suicides encore il faudrait pour que la mer engloutisse la planète humaine, et qu'on n'en parle plus.
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Rachel souriait à la vie. Elle était arrivée là-haut, son paradis natal. Elle se remplissait les yeux d'infini.
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La guerre avait priorité sur l'école, l'adolescence exigeait ses premiers émois partagés. Et tant qu'il ne pleuvait pas à verse, on aimait bien se retrouver à la magnanerie désaffectée, le soir, après l'école, entre jeunes gens, et se faire un peu plus que les yeux doux, pas trop non plus.
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«  Müller avait la haute main sur le parc automobile de la garnison, poids légers et poids lourds.
Chaque jour, chaque nuit, le versant sud le mettait au défi de pénétrer sa guerre de «  l’ombre » et de surveiller des sentiers que même les chèvres avaient du mal à gravir :
Les Juifs les gravissaient bien avec femmes et enfants , Müller en était certain .
Ses vaillants Kübelwagen de poche, imparables sur les voies goudronnées , moins coccinelles que taons , se faisaient limaces flapies sur les sentiers aux mille bras du versant sud,
Ils s’égaraient , chauffaient , s’enflammaient, fondaient » ….
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«  Un grand soleil d’été brillait , ce jour- là, un vent de joie qui soufflait du Sud , les fleurs tanguaient sur leurs tiges et voulaient prendre la mer .disait Célestin.
Et la nature n’aurait pas pu être plus heureuse et plus ivre d’elle - même qu’elle n’était , rassasiée, affamée » …
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