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Citations de Yasushi Inoué (415)


Yasushi Inoué
Le fond de mon cœur était aussi sombre que la surface d'un lac de montagne lointain que le soleil n'éclaire jamais.
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Parmi cette assemblée, celui que l'on remarquait le plus était bien évidemment le Taïkō Hideyoshi, qui n'était à l'époque que simple ministre. J'ai conservé des notes concernant sa tenue : "Un kimono de brocart, sous un kimono-pardessus blanc, en papier doublé ; une ceinture rouge nouée de telle façon qu'un des pans retombait jusqu'au-dessous des genoux. Pas de chignon : les cheveux étaient attachés par un bandeau de crêpe vert clair. Les vêtements étaient si longs que, même debout, on ne pouvait apercevoir ses pieds !"
Voilà à peu près à quoi il ressemblait. C'était peut-être magnifique, mais c'était aussi étrange, comme si un acteur s'était présenté dans la salle en costume de scène !
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Et le jour où vous quitterez ce monde, nul être sur cette terre n'imaginera qu'un tel amour ait jamais existé. Jusqu'à présent, je croyais que l'amour était semblable au soleil, éclatant et victorieux, à jamais béni de Dieu et des hommes. Je croyais que l'amour gagnait peu à peu en puissance, tel un cours d'eau limpide qui scintille dans toute sa beauté sous les rayons du soleil, frémissant de mille rides soulevées par le vent et protégé par des rives couvertes d'herbe, d'arbres et de fleurs. Je croyais que c'était cela, l'amour. Comment pouvais-je imaginer un amour que le soleil n'illumine pas et qui coule de nulle part à nulle part, profondément encaissé dans la terre, comme une rivière souterraine?
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Complètement oublieux de la présence de Tôhei à ses côtés, le petit garçon se repliait sur lui-même, étrangement seul d'un coup. Bientôt arriverait l'hiver.Et alors ces arbres, qui auraient perdu toutes leurs feuilles, se durciraient pour supporter le froid.Et son grand-père vivrait la même vie qu'eux, une vie de solitude que Kôsaku ne connaissait pas.Et cette vie, il l'avait choisie.
( p.60)
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Il suffit que deux êtres humains, père et fils, maître et serviteur ou tout simplement deux inconnus en voyage se trouvent face à face, pour que se noue entre eux un pacte réglant leur relation. C'est ce qu'on appelle "humanité" ou, en d'autres termes, le "souci de l'autre", la faculté qu'a un être humain de se mettre en pensée à la place d'un autre.
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Ma langue est paralysée par le chagrin, par un chagrin qui ne concerne pas seulement Mère, ou vous, ou moi, mais qui embrasse toute chose : le ciel bleu au dessus de moi, le ciel d’octobre, l’écorce sombre des myrtes, les tiges de bambou balancées par le vent, même l’eau, les pierres et la terre. Tout ce qui dans la nature frappe mon regard se colore de tristesse quand j’essaie de parler. Depuis le jours où j’ai lu le journal de Mère, j’ai remarqué que la nature changeait de couleur plusieurs fois par jour, et qu’elle en change soudainement, comme à l’instant où le soleil disparait, caché par les nuages…. En plus des trente couleurs au moins que contient une boite de peinture, il en existe une, qui est propre à la tristesse et que l’œil humain peut fort bien percevoir.
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Comme on voit se refroidir le fer porté au rouge, tu te conduisis d’abord avec froideur et je répondis par une froideur égale; alors tu accentuas davantage encore ton attitude raide, et, de fil en aiguille, nous avons atteint cet actuel degré de froideur, ce merveilleux esprit de famille, si glacial que l’un et l’autre nous avions souvent l’impression que nos cils étaient raidis par le givre.
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Il me semble qu'un homme est bien fou de vouloir qu'un autre le comprenne.
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Il ne parvenait pas à comprendre que Fou-hing se fût suicidé. Chez les nomades, depuis les temps reculés, il n'y avait rien de honteux, pour un officier vaincu au terme d'un combat acharné, à se soumettre à l'ennemi. C'était ensuite au vainqueur de décider s'il le graciait ou s'il lui tranchait la tête. Gengis-khan avait attaqué d'innombrables citadelles, mais jamais il n'avait vu un seul commandant de garnison refuser de capituler. Or, le cas de Fou-hing échappait complètement à cette règle : l'homme avait préféré incendier la forteresse et mettre fin à ses jours, plutôt que de se rendre. [...] Gengis-khan convoqua les hommes originaires des Empires Kin et Song pour leur demander s'il existait dans l'histoire de leur pays, d'autres généraux qui s'étaient eux aussi suicidé. Tous lui firent la même réponse : "La plupart des officiers dont l'histoire a transmis le nom ont choisi la mort lors de la chute de leur citadelle"
Gengis-khan se dit alors que la découverte de cette façon d'être des guerriers chinois resterait, de tout ce qu'il avait retiré de ses expéditions dans l'Empire kin, l'apport le plus mémorable. C'était une chose qui n'existait pas chez le peuple mongol, une chose qu'aucun entraînement, aucun exercice ne pourrait jamais faire acquérir.
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Sans pouvoir jamais
oublier votre prestance
tant noble et fière
vais-je donc toute ma vie
me languir d'amour pour vous
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La peine qui étreint mon cœur
Ne s'apaise point au fil des heures.
Ah! Sarashima!
Sur le mont où je t'ai abandonnée
La pleine lune s'est levée.
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Vous trois - Mère, déjà devenue une âme, et vous et Midori, - vous étiez réunis dans la même chambre, et chacun de vous avait ses pensées secrètes mais n'en disait mot. Quand je me représentais cette scène, le monde des adultes me semblait intolérable, comme un monde de solitude, de tristesse et d'horreur...
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Kosaku, allongé à plat ventre sur son lit, regarda le feu de Bengale enflammé qu'elle tenait et la pluie d'étincelles qui jaillissaient. elle avait un visage d'enfant des villes, joli et intelligent. Il ne l'aimait pas quand elle parlait, mais lorsqu'elle se taisait pour fixer le feu d'artifice avec cette expression sérieuse elle lui plaisait énormément. elle ressemblait à une gravure de mode.
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« Je veux me dégager des décombres du péché sous lesquels ma mère a été écrasée. » (p. 37)
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Il y a des gens qui prétendent que la gloire est due à une accumulation de malentendus. Il doit en être de même du déshonneur.
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"Quand tu liras ces mots, je ne serai plus. J'ignore ce que peut être la mort, mais je suis sûre que mes joies, mes peines, mes craintes ne me survivront pas."
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Les traits d'Uozu s'étaient durcis. Il faudrait qu'il soit un autre homme quand il retrouverait Kaoru à Tokusawa après son escalade. S'il avait choisi le versant le plus escarpé du massif du Hodaka, c'était uniquement afin de se transformer lui-même, et se libérer de l'emprise qu'exerçait sur lui Minako Yashiro.
C'était le seul moyen d'échapper à l'obsession de cette femme.Tête baissée, Uozu monta lentement la côte menant à son appartement. En pensée, il gravissait déjà la muraille sombre et austère qui se dressait sur la face nord du Hodaka comme pour en défendre farouchement l'approche.
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Nul ne connaissait les antécédents du rônin aux alentours de la trentaine répondant au nom d’Aoki Taizen. Cela faisait un an que l’homme avait échoué dans la ville massée autour du château de Sunpu où Imagawa Yoshimoto avait sa résidence, mais hors le fait qu’il avait été le vassal des Hôjô, avant que son manque de conduite ne le poussât à quelque bévue de taille qui le priva de son seigneur, personne n’en savait davantage sur son compte.
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[...] Ma vie demeurera présente dans cette lettre jusqu'à ce que tu en aies achevé la lecture. Dès l'instant que tu l'auras ouverte, que tu auras commencé à la lire, tu y retrouveras la chaleur de ma vie. Et pendant quinze ou vingt minutes jusqu'à ce que tu en aies lu le mot final, cette chaleur se répandra dans ton corps entier.
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La terre glaise se trouvait toujours dans les replis cachés, le long de la ligne de faille qui longe le torrent. Au bord de l'eau, ils creusaient dans la paroi une sorte de niche baignée par le courant. Aux yeux des enfants, c'était un lieu sacré. D'abord, laissant dans la terre la trace de leurs petits ongles, ils arrachaient une ou deux poignées de la précieuse terre, frissonnant de froid et de peur à l'idée d'offenser quelque divinité; puis ils trempaient leurs mains dans l'eau claire et, en égalisant la terre, effaçaient la trace de leur passage avant de se redresser d'un bond, pressés de s'enfuir. Alors, avec au cœur un mystérieux mélange de satisfaction et de peur irraisonnée, ils s'éloignaient, sautant de pierre en pierre, sur l'eau bouillonnante, agiles comme des sauterelles.
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Il y a un nom d'écrivain dans cette phrase

Il se tourna vers elle, hors de lui. "Comment peux-tu accepter une vie tellement restreinte et étriquée? C'est à Nogent et chez nos amis que j'irai et sans toi." Il partit dans la nuit zébrée par des éclairs, sous la pluie dont la violence redoublait, cravachant son cheval, le visage offert à cette liberté retrouvée.

Emile
Gustave
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Tanguy

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