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Catherine Ancelot (Traducteur)
EAN : 9782842612672
325 pages
Le Serpent à plumes (16/05/2001)
3.74/5   60 notes
Résumé :
Une voix dans la nuit est le road-movie bouddhique d'un quatuor improbable sur les routes du Japon moderne. Un lettré, le vénérable Chinuma Kyôshirô, mène sa troupe – un enfant, une jeune fugueuse et un chauffeur de taxi –, sur les lieux chantés par le Manyô-shû, recueil de poésies datant du VIIᵉ siècle.
Yasushi Inoué, qui compte parmi les plus grands écrivains du XXᵉ siècle, fait dans ce livre le portrait d'un Don Quichotte nippon partant en gue... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Kyôshirô, retraité paisible, est féru d'ouvrages littéraires anciens, sa bibliothèque est reconnue par ses pairs. Il se rend à Tokyo où il loge chez un de ses deux fils marié et père d'une petite fille de deux ans et demi, Sayuri, de là il pourra se rendre dans un grand magasin où une vente de textes anciens est organisée, vente courue par les professionnels et les passionnés comme Kyôshirô. Cette fois, ce ne sont pas des livres anciens qu'il achète mais une paire de chaussons rouge pour sa petite-fille. Peu habitué à la circulation dense de Tokyo, il laisse tomber les chaussons et en voulant les ramasser il se fait renverser par une voiture. Il sort de l'hôpital après cinq jours, réside chez son fils qui remarque que son père est très perturbé depuis le choc de l'accident. Kyôshirô s'enfuit en emmenant Sayuri et, avec une jeune fille et un chauffeur de taxi ils vont sillonner le Japon ... Kyôshirô fuit ses démons imaginaires que sont la modernité et l'agitation des humains, il vit cette errance, fuite de la civilisation, en reconnaissant les lieux à l'évocation de poèmes écrits dans le Manyô-shû.
J'ai choisi cette lecture, pour échapper à l'ambiance actuelle suscitée par les attentats terroristes, les romans japonais, en général, m'apportent de la sérénité, pour celui-ci, particulièrement un passage dans lequel il est question de mort, ce ne fut pas toujours le cas. Malgré cela j'ai beaucoup aimé Une voix dans la nuit ; comment ne pas aimer un livre écrit par Yasushi Inoué, son écriture est si belle.
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Un road-"movie" japonais. Un vieil intellectuel spécialiste de littérature classique, une adolescente et un nouveau-né (le petit-fils que le vieux enlève à ses parents), s'enfuient de Tokyo avec un chauffeur de taxi, à la recherche du Japon classique.
On se laisse facilement prendre par cette intrigue improbable. Inoué nous emmène dans cette quête de soi-même, cette volonté de rechercher l'authenticité d'un pays dans lequel les personnages ne se reconnaissent plus.
Une quête essentielle.
Peut-être le livre que je préfère d'Inoué.
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J'aurais aimé aimer ce livre. Peut-être trop pour pouvoir justement apprécier sa lecture pour ce qu'elle est. J'aurais aimé l'aimer parce que j'aime bien Inoue, et puis parce que Monsieur Raton m'avait dit qu'il me plairait, et c'est rare que nous aimions les mêmes livres.
J'aurais aimé aimer, mais j'ai l'impression d'être passée un peu à côté de cette lecture. D'abord je croyais que cette voix dans la nuit serait celle d'un ange, d'un esprit doux et protecteur (allez savoir pourquoi je m'étais mis cela dans la tête), mais non, cette voix, c'est celle, incessante, des machines qui font entrer chaque jour un peu plus le Japon dans l'ère moderne. A moins que la voix dans la nuit soit celle du héros sans espoir de cette histoire, Chinuma Kyôshirô, ce serait d'une tristesse infinie.
Kyôshirô, donc, est le héros de cette histoire. Instituteur à la retraite, c'est un bibliomane spécialisé dans la collection de livres se rapportant au Manyô-shû, un recueil en vingt volumes de plus de quatre mille poèmes datant du IVème au VIIIème siècles, c'est-à-dire de l'époque où le Japon se constitue en temps qu'Etat. Venu à Tokyo pour visiter une exposition de livres anciens et pour revoir sa petite-fille d'à peine deux ans, Sayuri, la « fleur de lis », qu'il adore, il est victime d'un accident de la route qui, s'il est bénin d'un point de vue médical, lui fait prendre conscience de tous les démons qui, partout autour de lui, s'évertuent à détruire le Japon et les hommes pour faire entrer le pays dans la modernité.
Voulant sauver sa petite-fille de leur emprise, il part pour un voyage qu'il veut sans retour vers un endroit où la beauté originelle du Manyô-shû persisterait.
Une quête qui emmène le lecteur aux quatre coins du Japon, le long de routes que l'Occidentale que je suis ne connait pas, égrainant les plaisirs esthétiques auxquels seuls les Japonais semblent être véritablement sensibles, tels que les fleurs de cerisiers sur les bords du lac Biwa . Mais je n'ai pas été emportée, je n'ai pas réussi à monter dans cette voiture avec Kyôshirô et ses compères. (Tiens, ils utilisent une voiture, instrument des démons qu'ils prétendent combattre ? Une petite incohérence qui m'a gênée tout au long de ma lecture, parfois le plaisir d'un livre tient à peu de choses…). Et j'ai trouvé le propos un peu répétitif, et surtout trop manichéen, même s'il m'aurait peut-être fallu lire ce livre non comme un roman mais comme une fable un peu longue.
Alors certes, il reste la profonde nostalgie de cette quête tragique d' une pureté d'antan, plus fantasmée que réalité, de ce combat perdu d'avance pour protéger une identité menacée par le rouleau compresseur de la modernité univoque. Mais ces sentiments ne sont pas suffisants pour tenir l'ensemble du roman et le point de vue unique, tout comme le propos trop simpliste pour tenir les trois cent pages du livre, ne m'a pas convaincue.
J'aurais pourtant aimé aimer ce livre et goûter à la poésie japonaise, d'autres se laisseront probablement emporter sur ces routes qui me demeurent fermées. Pour ma part, je préfère la plume plus efficace d'Inoue dans ses romans historiques, et j'y reviendrai très certainement.
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“Le passé est bien passé : à le remuer, trouve-t-on autre chose qu'amertume ?” - JEAN SIMARD

Une voix dans la nuit” est un livre d'Inoue Yasushi publié aux éditions “Philippe Picquier” collection “Picquier Poche”. Ce livre nous conte l'histoire de Kyôshirô, un retraité paisible, féru d'ouvrages littéraires anciens. Dans le cadre de sa recherche constante de nouveaux ouvrages sur le Man'yōshū, une anthologie de poésie japonaise datée du 8ème siècle, il se rend à Tokyo où il loge chez un de ses deux fils d'une part pour aller à une exposition de livres anciens mais également pour voir sa petite fille, Sayuri âgée de deux ans et demi. C'est suite à cette exposition qu'il se fait renverser par une voiture. S'en suit une prise de conscience et le commencement d'une quête à la recherche d'authenticité et d'une tradition qui ne cesse d'être grignotée par la modernisation d'un Japon, pourtant longtemps resté à l'écart de ce monde en constante évolution. C'est avec l'objectif de trouver les endroits sublimés jadis dans le Man'yōshū que Kyôshirô part en exploration dans tout le Japon accompagné d'une jeune fugueuse et d'un chauffeur de taxi, mais ce n'est pas tout car toujours dans cette volonté de fuir la modernité, il décide que la pureté de sa petite-fille ne peut qu'être le symbole d'un rejet de cette dite modernité, et l'emmène donc avec lui dans sa quête d'une terre vierge de toute modernité.

Au niveau de ce que j'ai apprécié dans ce livre, je dirais que les nombreuses descriptions des lieux m'ont permis de tenir et de finir ce livre, au contraire d'un Kyôshirô qui m'aura fait lutter de part son rejet systématique de toute modernité quelle qu'elle soit mais également dans ses propos très hors du temps sur le rôle du père ou de la mère de famille par exemple.

En bref, c'est un ouvrage qui se laisse lire, nous y retrouvons la patte d'Inoué même si je lui préfère de loin ses romans historiques. Certainement un de ses romans que j'ai le moins apprécié mais qu'à cela ne tienne puisqu'il m'en reste de nombreux à lire.
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Il n'y a guère d'équité dans la vie des hommes. Si certains mènent une existence de tout repos, d'autres survivent à grand peine d'épreuve en épreuve. Au sein d'une même espèce humaine, les billets pour la vie vont de la classe de luxe à la dixième classe, peut-être. La distribution du bonheur et du malheur est mal faite. C'est Dieu qui en décide, et l'homme n'a pas le pouvoir d'intervenir.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Quand j'étais chez moi
dans un plat était mon riz
ores en voyage
d'herbes est mon appuie-tête
et sur des feuilles le riz

Ce poème avait été écrit par le prince Arima alors que, compromis dans une tentative de rébellion, il marchait vers le lieu où on allait l'exécuter...
Puisqu'il célèbre le riz, ce poème restera éternellement vivant. Que de majesté dans un peu de riz blanc posé sur la feuille verte d'un chêne !
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Il n'y a guère d'équité dans la vie des hommes. Si certains mènent une existence de tout repos, d'autres survivent à grand-peine d'épreuve en épreuve. Au sein de la même espèce humaine, les billets pour la vie vont de la classe de luxe à la dixième classe, peut-être. La distribution du bonheur et du malheur est fort mal faite. C'est Dieu qui en décide, et l'homme n'a pas le pouvoir d'intervenir.
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Jamais, comme de nos jours, on n'a affiché un tel mépris de la vie. Les gens en font autant de cas que d'une poussière, tant d'ailleurs de leur propre vie que de celle des autres. On se suicide pour un rien, on tue comme si de rien n'était.
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Qu’est-ce que cela voulait dire ? Ce n’était pas là une façon de regarder les cerisiers. Les hommes du Manyô-shû n’auraient jamais eu cette attitude pour aller voir les fleurs. Ils les regardaient toujours en les associant à la récolte de l’année. Voilà pourquoi les cerisiers étaient des arbres spéciaux. Symbole des richesses d’une année, on les respectait et on était triste de les voir se faner.
(p. 268, Chapitre 6).
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Du ciel et terre
invoquant les Dieux
flèches au carquois vers l'île de Tsukushi
je m'en vas moi que voici

Kyôshirô se rappelait se poème qui se trouve au livre XX du Manyô-shû.
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Videos de Yasushi Inoué (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yasushi Inoué
Extrait du livre audio "Le Fusil de chasse" de Yasushi Inoué lu par André Dussollier. ©Editions Audiolib. Parution en CD et en numérique le 19 mai 2021.
https://www.audiolib.fr/livre-audio/le-fusil-de-chasse-9791035405090
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