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Citations de Yasushi Inoué (415)


Quand on se sert des gens, il faut le faire sans les épargner.
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Après un temps, elle fut tant bien que mal capable de relever son visage blême; elle me regarda intensément, et je sentis qu'elle allait mourir; sans doute est-ce à cette seconde que la mort s'est insinuée en elle. Sinon, elle n'aurait pas fixé sur moi ce regard tranquille. Dans le jardin, l'ombre et la lumière dansaient sous le feuillage que perçaient les rayons du soleil, et dans la maison voisine, un piano s'arrêta de jouer.
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Qu'est-ce que l'amour, sinon la rencontre d'un chasseur et d'un miroir ? Le miroir se brise, le chasseur ne tire que sur son propre reflet.
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Il me semble qu'un homme est bien fou de vouloir qu'un autre le comprenne.
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Je retrouvais là, le plateau de Zenkôji que je dominais du regard et la Chikumagawa qui l'arrose et qui, pour ne pas faire mentir son nom de "rivière aux mille courbes", ondule avec l'éclat froid du ventre d'un serpent.
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Je croyais que l'amour gagnait peu à peu en puissance, tel un cours d'eau limpide qui scintille dans toute sa beauté sous les rayons du soleil, frémissant de mille rides soulevées par le vent et protégé par des rives couvertes d'herbe, d'arbres et de fleurs. Je croyais que c'était cela, l'amour. Comment pouvais-je imaginer un amour que le soleil n'illumine pas et qui coule de nulle part à nulle part, profondément encaissé dans la terre, comme une rivière souterraine ?
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[...] à l'heure qu'il est, vous êtes, j'imagine, en train d'admirer les arbres dont l'Izu possède tant d'essences diverses. La région, je me le rappelle, est baignée d'une lumineuse clarté, mais, en un sens, elle évoque une froide et sobre image peinte sur porcelaine.
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Je me sentais alors esseulée. J'avais oublié ta présence à mon côté et j'étreignais mon âme solitaire.
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J'ai un bol, un pot et une spatule. Rien d'autre. Depuis la construction de Myōkian, j'avais résolu de jeter, un à un, les objets superflus. Mais on a beau jeter, à la fin, il reste soi-même... Et, l'heure de m'abandonner moi-même est enfin venue.
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Quoi qu'il en soit, l'idée que ma mère était redevenue la petite fille de cinq ou six ans qu'elle avait été auprès de son grand-père, en toute liberté, me rassura par sa gaieté. Je ne savais pas si elle avait cinq ou huit ans mais, si j'avais vu juste, elle aurait désormais moins de souci, de contrainte et de discrétion. Pour ma part, j'étais plus heureux de voir ma mère retombée en enfance que de la voir souffrir de sénilité. C'était probablement le moment le plus épanoui de sa vie et ses jours n'auraient plus rien de sombre si elle retrouvait la sensibilité de son enfance. Durant la journée, elle était cependant abattue et elle nous abattait. Je voulais que du moins, le soir venu, elle retournât à son enfance, quitte à nous paraître arrogante et égoïste.
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A partir de là, Kôsaku cessa de tendre des pièges aux oiseaux. Il lui suffisait d'y penser pour entendre les pleurs d'Akiko. Il lui fallut encore plusieurs jours pour comprendre que les filles, à la différence des garçons, étaient très sensibles, et qu'elles avaient un petit cœur d'une fragilité inimaginable, aussi facile à blesser que le duvet d'un oiseau.
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Il resta stupéfait de ce qu’il découvrit dans chaque campement : si les habitations de ses frères et de ses fils avaient l’apparence de tentes, l’intérieur en était fait de briques et de pierres, comme dans les palais. Tout, depuis les cheminées et les lits, jusqu’aux tables et aux chaises réservées aux invités, attestaient le luxe et la magnificence. […].
Ce nouveau mode de vie n’avait pas uniquement cours parmi les officiers. Les soldats, eux aussi, avaient adopté d’autres habitudes : ils s’habillaient différemment, prenaient plaisir à chanter d’étranges mélodies en s’accompagnant sur des instruments singuliers.
Gengis Khan ne fit aucune critique à propos de tous ces changements. Il s’interdit de manifester sa réprobation. N’avait-il pas lui-même rêvé d’offrir une vie plus aisée aux gens de sa famille et à l’ensemble du peuple mongol ? […]
Quand après cette visite dans les cantonnements de ses proches, Gengis Khan se retrouva seul dans sa tente obscure, aménagée de façon rudimentaire comme celle de ses ancêtres mongols, il se dit qu’il aimait cette forme de vie, mais qu’il n’avait pas à l’imposer aux autres.
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Jusqu'à présent, je croyais que l'amour était semblable au soleil, éclatant et victorieux. à jamais béni de Dieu et des hommes.
Je croyais que l'amour gagnait peu à peu en puissance, tel un cours d'eau limpide qui scintille dans toute sa beauté sous les rayons du soleil, frémissant de mille rides soulevées par le vent et protégé par des rives couvertes d'herbe, d'arbres et de fleurs. Je croyais que c'était cela, l'amour. Comment pouvais-je imaginer un amour que le soleil n'illumine pas et qui coule de nulle part à nulle part, profondément encaissé dans la terre, comme une rivière souterraine ?
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Je le regrette, mais je n'ai jamais encore rencontré un homme que je puisse appeler mon amant sans en éprouver de la honte.
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Kôsaku se sentit étrangement mélancolique d'un seul coup.Ce n'était pas vraiment de la tristesse ni du chagrin qu'il éprouvait, mais une sorte d'apathie devant la grande banalité de la vie. C'était la première fois qu'il ressentait quelque chose de ce genre.Laissant Akiko avec les enfants, il s'éloigna tout seul vers sa maison.Il aurait voulu rester le plus longtemps possible auprès de la petite fille, mais en même temps cela lui était insupportable, et cette dernière impression était la plus forte.Il connut pour la première fois, ce soir- là, les émotions diverses de l'adolescence.Mais il regrettait surtout d'avoir abandonné Akiko devant le coucher de soleil, sans avoir été capable de lui dire quelque chose d'intelligent.
(p.34/ Folio, 2011)
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On m'appelle le cinglé des keyakis. (...)
Ah, je suis septuagénaire. Grâce aux keyakis, je suis en parfaite santé. Chaque jour, je parcours plusieurs kilomètres à pied. Je fais ma tournée d'inspection des keyakis.Depuis tant d'années que je les fréquente, ils me sont devenus aussi familiers que les humains. Si je n'ai pas rencontré l'un d'eux depuis quelque temps, j'ai tout à coup envie de le revoir.Que devient-il? Que lui serait-il arrivé ?...Ce genre de pensée me rend ces rondes quotidiennes indispensables...(p.95@)
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C'est en 1900 que l'explorateur suédois Sven Hedin redécouvrit les vestiges d'une vieille ville fortifiée ensevelie depuis plus de mille ans. De longues polémiques opposèrent les archéologues avant qu'ils ne reconnaissent Lou-lan dans cette citée perdue.
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Aujourd'hui encore, il m'arrive de me rappeler la beauté des langues de feu dans lesquelles je vis se consumer Sannomiya. Des flammes hautes et basses léchaient le ciel noir, crachant de temps en temps des gerbes de petites étincelles tremblotantes, d'une beauté fugitive. Ce brasier dévorant engloutissait un monde : c'étaient les arbres qui bordaient nos rues, les toits et les fenêtres de nos immeubles qui s'effondraient. Et il se dégageait de ce magnifique incendie quelque chose qu'en cette époque sombre il était sans doute permis de nommer "beauté".

Extrait du récit "Sannomiya en feu"
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Puisque nous ne pouvons éviter d'être des pécheurs, soyons du moins de grands pécheurs.
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Moi, et Misugi aussi, nous sommes des pécheurs. Et puisqu'il ne nous est pas possible de ne pas être des pécheurs, soyons au moins de grands pécheurs.
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