Alors qu'il achevait sa thèse sur Diderot, il y a une trentaine d'années, Eric-Emmanuel Schmitt a l'idée d'écrire le roman de l'aventure humaine. Devenu le romancier et le dramaturge traduit en quarante langues que l'on sait, il n'a jamais abandonné ce projet dont Paradis perdus (Albin Michel) constitue le premier tome. La traversée des temps est une saga qui en comptera huit. Mêlant Histoire, sciences et techniques à l'instar du grand encyclopédiste, c'est une fois encore tant le conteur que le philosophe qui prend la plume pour brosser une fresque dont le personnage central est Noam, le narrateur, un immortel qu'on retrouvera donc tout au long de la saga. A ses côtés, deux autres immortels, la belle Noura qui empruntera les traits de divers personnages historiques et Derek, l'homme péremptoire et ancré dans ses certitudes, tel qu'il en existe à toutes les époques. Dans ce premier tome dont l'action se situe il y a huit mille ans, au coeur d'une Nature paradisiaque, Noam affronte le Déluge. Boutique et cabinet de curiosités qui propose ses trouvailles animalières dans le quartier du Châtelain à Bruxelles, la Meute était l'écrin idéal pour héberger l'échange du romancier avec Apolline Elter.
Une rencontre diffusée dans le cadre de la Foire du Livre de Bruxelles 2021.