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Citations de Éric Fottorino (699)


... écrire pour ce satané canard (Le Monde) qui raccourcissait nos nuits mais prolongeait nos vies.
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Tout est devenu exigu autour de moi. L'horizon, ce sont des murs et des toits, des rues encombrées d'autos, des boutiques. À quoi bon de larges fenêtres si on doit se casser le nez sur une impasse ?
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J'ai entendu à la radio que l'été 76 sera le plus chaud du siècle.Tellement y a de soleil que même dans la mer on brûle. Oncle Abel dit que c'est à cause des méduses mais moi je crois que c'est juste Lisa et sa main dans ma main quand on court dans les vagues en criant.Moi J'ai treize ans et mon nom c'est Marin si vous voulez faire connaissance.Lisa elle a dix ans mais quand elle roule son regard noir avec du grave autour alors je suis sûr qu'elle a dans les douze ans et c'est pas si moche que ça pour une fille.On se colle tout le temps moi et Lisa .On s'est juré de continuer quand on sera grands.On a prêtė serment où sarment je sais pas.Je préfère sarments et tant pis xi oncle Abel s'énerve que j'estropie les mots avec ma langue. Moi ça me brūle partout du ventre aux joues quand je vois Lisa.
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La vie est une diversion pour ne pas vous endormir chaque soir avec l'idée de mort.
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Elle balaya d'un trait les motifs de son départ avec son mari,prononça une phrase un peu trop littéraire,sans doute lue dans un de ces vieux romans anglais qu'elle affectionnait,qui disait,je crois:"La distance est la protection dérisoire des êtres qui se déchirent en s'aimant".
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Mon père a été. Le temps est passée et il a passé vite. Le passé est imparfait, il souligne ce qui n'est plus et ne sera plus jamais. Que fait ton père ? Ou habite ton père ? Il ne fait plus, il faisait. Il n'est plus, il était. Il n'habite plus, c'était un homme et il n'est que cendres.
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Tout ce que votre mère vous a donné, c'est la vie.
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Oncle Abel fait le beau métier de délivrer les gens de leur passé vu qu'il est brocanteur
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[...] Seul un massage leur redonnait la sensation d'un territoire intime en retraçant les contours d'une jambe, d'une épaule, d'un visage. Je crois que Clara ignore où commence son corps, où il finit. Elle le traite comme une poubelle sans fond qui craint les coups de pieds mais les attend pour faire un bruit qui ressemble à la vie...
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Une bague de citrine et d'onyx, ma préférée, je la portais à Kenitra le jour de mes noces.
On me l'avait retirée après la cérémonie. Elle va sûrement à mon doigt. Surtout ne pas l'essayer. Sa mère l'aura confiée aux marchandes de mandragore. Je la sens remplie de sortilèges. J'aimerais qu'Olav arrive. Quelques lignes à la plume, sa belle écriture, les courbes comme on les apprenait au Lycée français. Il me demande pardon. Il veut tout recommencer. Il m'attend à Kenitra.
Nous vivrons dans le grand domaine planté d'orangers, nous aurons des enfants, oui, plusieurs.
Il m'a attendue à le soir Dublin, dans notre appartement. Il a pleuré plusieurs jours de suite et autant de nuits. Il ne pouvait pas croire que j'étais partie.
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Mon enfant, ma soeur, de Eric Fottorino.

Des milliers et des milliers de jours sans réponse, creusent dans le coeur, obscures et froides d'insondables galeries, montagnes russes de sentiments on se vouvoie et on s'embrasse, tu es pressée qu'on se voie et tu redoutes notre rencontre Marie-Elisabeth, le cache-cache est fini cette fois tu chauffes.
Comment sans la foudroyer dire à maman :
"maman ta petite fille je l'ai retrouvée."
Je ne lui laisserai pas le temps de la stupeur je lui dirai dans un même souffle, craignant qu'elle perde le sien, (qu'elle perde connaissance) je lui dirai "elle est vivante." Elle va bien elle te cherche.
Cinquante ans qu'elle te cherche.
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est-ce ce manque logé en moi
depuis le jour caché de ta naissance
qui me fait voir sans cesse la mort sur la mer
le friable de la vie
le faible au lieu du fiable
et au moindre de ses retards
notre mère disparue

d'où me vient ce travers épuisant
de ne voir la vie qu'en noir
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Une crevasse s'ouvrait en lui. Prendre parti lui faisait horreur. C'était un marin qui n'aimait pas les vagues.
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Les jours d'après,
Le jour se sépara de la nuit.
Il y eut Laura la douce le jour.
Laura la dingue la nuit.
C'était Laura et ce n'était plus Laura.
Et tout s'inversa.
Il y eut
Laura la dingue le jour.
Laura la douce la nuit.
Et tout se mélangea encore.
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...passé la comédie des apparences et des faux-semblants, la voix de Gary s'impose comme sacrément singulière, puissante et nécessaire, avec le temps pour allié qui lui confère sa véritable dimension. Une voix actuelle et universelle, des mots d'hier pour dire quelque chose du monde d'aujourd'hui.

Eric Fottorino
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- Vous trouvez que je ressemble à un juif?
- Personne ne ressemble à un juif! a protesté Rivka. Ceux qui le croient s'appellent des nazis!
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Même ensemble on ne l'était pas.
Lina n'était jamais vraiment là.
Mes jeux elle ne les aimait guerre.
P 71
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Mais en 1943, l'année de ta naissance, ce ne fut plus la même chanson. Les juifs, Brunner se fit un devoir de les débusquer un par un, avec méthode et délectation. Il les coinça dans les plus petites rues de la vieille ville, là où on vend aujourd'hui des pâtes fraîches et des panisses à se damner. Un astronome de premier ordre, ce Brunner, capable de distinguer les étoiles jaunes à l'oeil nu même en plein jour.
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J'ai cherché le regard de Lina. Je venais de saisir l'origine de l'ombre à l'intérieur de ses yeux. L'ombre d'une petite fille perdue. Elle trimbalait partout son mal-être avec elle, à travers chaque pièce, dans chacun de ses gestes, dans ses baisers, ses caresses, ses élans brisés.
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Il n'avait publié qu'un seul roman l'année de ses vingt ans....c'était un roman curieux, foutraque et brouillon comme on peut l'être à cet âge, empli de promesses qui n'avaient jamais éclos
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