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Citations de Éric Fottorino (689)


Les Français ont triplement raison d'être en colère. ils ne sont plus écoutés et ne se sentent plus représentés - un sentiment malheureusement justifié, car en choisissant de partir à la chasse aux chèques, femmes et hommes politiques ont dans le même mouvement abandonné leur électorat populaire. Nos démocraties se sont un peu partout au cours des dernières décennies transformées en ploutocratie, ou le financement privé de la démocratie joue comme un nouveau cens. Cette colère sourde qui s'élève en France, on la retrouve d'ailleurs partout dans le monde et pour les mêmes raisons : en Italie, en Allemagne, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, partout où la ''gauche'' a abandonné les classes populaires pour ne se faire plus l'écho que de ceux qui lui ouvraient leur carnet de chèques.
D'autant que - et le mécontentement des Français devrait ici se cristalliser - les donateurs les plus riches qui ont financé les succès électoraux d'Emmanuel Macron l'ont fait aux frais de la collectivité, c'est-à-dire de l'ensemble des contribuables, y compris et surtout des plus modestes.
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L’Église est experte en dissimulation.
Hosanna au plus haut des cieux.
P 29
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En déplaçant les lettres de mon prénom, en créant le désordre, Éric devient crié. Je ne suis pas ton fils tout craché, je suis ton enfant crié. Il a fini par sortir, ce cri. Ici, à Nice.
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Sur ta peau courent des paysages inconnus. Sur ta peau, des montagnes, des déserts, des dunes, la mer, des relents de jasmin et d'argan, des étoffes, des chants lancinants venus d'une langue sucrée, des ciels d'étoiles, l'ivresse de l'ailleurs.
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Au moment de nous séparer, Sylvie m'a demandé s'il y avait une autre femme. J'ai dit oui, ma mère.
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Je me suis souvent demandé pourquoi "cadeau" se dit aussi "présent". Je sais désormais. Le seul cadeau qui vaille, c'est de pouvoir dire maintenant "je suis, je vis". Hier est déjà mort et demain si incertain.
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Essayez de relire un chef-d'œuvre ou simplement un roman que vous avez beaucoup aimé. Je vous parie que vous n'éprouverez pas la même sensation d'être emportée. Les mots se lassent.
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Au milieu des années 1970, papa et moi avons arpenté [à vélo] toutes les routes de Charente, de Vendée, des Deux-Sèvres, d'Aquitaine, des Landes, du Gers [...]
Il m'a appris à lutter, à ne jamais abandonner, à serrer les dents, à ne pas me plaindre de la malchance ou de la défaillance ou des côtes ou du vent, à ne pas prendre la grosse tête si parfois je gagnais une course, à ne pas me décourager si j'étais largué loin derrière les premiers. A vélo, il m'a appris la vie.
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Je crois que Clara ignore où commence son corps, où il finit. Elle le traite comme une poubelle sans fond qui craint les coups de pied mais les attends pour faire un bruit qui ressemble à la vie.
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Je ne connais de peloton que d’exécution.
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Mes mains tremblent chaque fois que je veux retrouver ces passages où il vit encore. Je cherche dans mes romans des preuves de vie, les preuves qu'il a vécu, que nous avons vécu ensemble heureux. J'ai réalisé à ce moment la, la dimension magique de l'écriture : les personnages ne vieillissent ni ne meurent.
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Le petit aime beaucoup écouter les grandes personnes. C'est ainsi que sa vie est un malentendu. L'autre jour, Lina parlait à un inconnu devant le bâtiment Z: "Mon fils est un enfant d'août", expliquait-elle. Le petit a saisi "un enfant doux" mais l'homme a repris Lina en prononçant le "t" final de ceux qui ont l'accent du Sud-Ouest. Il a dit août avec le "t" cogné contre les dents et le petit s'est métamorphosé en "enfant doute". D'un seul coup la douceur de sa naissance a disparu et c'est ainsi qu'il s'est enfoncé dans le malentendu qui va bien avec les secrets.
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Ce sont les mots qu'ils n'ont pas dits qui font les morts si lourds à porter dans leur cercueil (Montherlant)
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La morgue de l'hôpital est un lieu hostile. sur la porte d'entrée en verre teinté il est écrit: "Le soleil est notre ennemi, merci de bien refermer la porte derrière vous."
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Le meilleur usage possible du smartphone est de l'éteindre. Quand on l'a appris, on en sera toujours libre. Car il n'y a pas de disponibilité plus précieuse que chez celui qui sait se rendre régulièrement indisponible. Et ce n'est pas un problème technique mais humain.
Pierre Zaoui
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... écrire pour ce satané canard (Le Monde) qui raccourcissait nos nuits mais prolongeait nos vies.
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Tout est devenu exigu autour de moi. L'horizon, ce sont des murs et des toits, des rues encombrées d'autos, des boutiques. À quoi bon de larges fenêtres si on doit se casser le nez sur une impasse ?
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J'ai entendu à la radio que l'été 76 sera le plus chaud du siècle.Tellement y a de soleil que même dans la mer on brûle. Oncle Abel dit que c'est à cause des méduses mais moi je crois que c'est juste Lisa et sa main dans ma main quand on court dans les vagues en criant.Moi J'ai treize ans et mon nom c'est Marin si vous voulez faire connaissance.Lisa elle a dix ans mais quand elle roule son regard noir avec du grave autour alors je suis sûr qu'elle a dans les douze ans et c'est pas si moche que ça pour une fille.On se colle tout le temps moi et Lisa .On s'est juré de continuer quand on sera grands.On a prêtė serment où sarment je sais pas.Je préfère sarments et tant pis xi oncle Abel s'énerve que j'estropie les mots avec ma langue. Moi ça me brūle partout du ventre aux joues quand je vois Lisa.
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La vie est une diversion pour ne pas vous endormir chaque soir avec l'idée de mort.
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Elle balaya d'un trait les motifs de son départ avec son mari,prononça une phrase un peu trop littéraire,sans doute lue dans un de ces vieux romans anglais qu'elle affectionnait,qui disait,je crois:"La distance est la protection dérisoire des êtres qui se déchirent en s'aimant".
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