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Citations de Éric Fottorino (689)


Tout ce que votre mère vous a donné, c'est la vie.
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Oncle Abel fait le beau métier de délivrer les gens de leur passé vu qu'il est brocanteur
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[...] Seul un massage leur redonnait la sensation d'un territoire intime en retraçant les contours d'une jambe, d'une épaule, d'un visage. Je crois que Clara ignore où commence son corps, où il finit. Elle le traite comme une poubelle sans fond qui craint les coups de pieds mais les attend pour faire un bruit qui ressemble à la vie...
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Le petit aime beaucoup écouter les grandes personnes. C'est ainsi que sa vie est un malentendu. L'autre jour, Lina parlait à un inconnu devant le bâtiment Z: "Mon fils est un enfant d'août", expliquait-elle. Le petit a saisi "un enfant doux" mais l'homme a repris Lina en prononçant le "t" final de ceux qui ont l'accent du Sud-Ouest. Il a dit août avec le "t" cogné contre les dents et le petit s'est métamorphosé en "enfant doute". D'un seul coup la douceur de sa naissance a disparu et c'est ainsi qu'il s'est enfoncé dans le malentendu qui va bien avec les secrets.
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Une bague de citrine et d'onyx, ma préférée, je la portais à Kenitra le jour de mes noces.
On me l'avait retirée après la cérémonie. Elle va sûrement à mon doigt. Surtout ne pas l'essayer. Sa mère l'aura confiée aux marchandes de mandragore. Je la sens remplie de sortilèges. J'aimerais qu'Olav arrive. Quelques lignes à la plume, sa belle écriture, les courbes comme on les apprenait au Lycée français. Il me demande pardon. Il veut tout recommencer. Il m'attend à Kenitra.
Nous vivrons dans le grand domaine planté d'orangers, nous aurons des enfants, oui, plusieurs.
Il m'a attendue à le soir Dublin, dans notre appartement. Il a pleuré plusieurs jours de suite et autant de nuits. Il ne pouvait pas croire que j'étais partie.
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Mon enfant, ma soeur, de Eric Fottorino.

Des milliers et des milliers de jours sans réponse, creusent dans le coeur, obscures et froides d'insondables galeries, montagnes russes de sentiments on se vouvoie et on s'embrasse, tu es pressée qu'on se voie et tu redoutes notre rencontre Marie-Elisabeth, le cache-cache est fini cette fois tu chauffes.
Comment sans la foudroyer dire à maman :
"maman ta petite fille je l'ai retrouvée."
Je ne lui laisserai pas le temps de la stupeur je lui dirai dans un même souffle, craignant qu'elle perde le sien, (qu'elle perde connaissance) je lui dirai "elle est vivante." Elle va bien elle te cherche.
Cinquante ans qu'elle te cherche.
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est-ce ce manque logé en moi
depuis le jour caché de ta naissance
qui me fait voir sans cesse la mort sur la mer
le friable de la vie
le faible au lieu du fiable
et au moindre de ses retards
notre mère disparue

d'où me vient ce travers épuisant
de ne voir la vie qu'en noir
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Une crevasse s'ouvrait en lui. Prendre parti lui faisait horreur. C'était un marin qui n'aimait pas les vagues.
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Les jours d'après,
Le jour se sépara de la nuit.
Il y eut Laura la douce le jour.
Laura la dingue la nuit.
C'était Laura et ce n'était plus Laura.
Et tout s'inversa.
Il y eut
Laura la dingue le jour.
Laura la douce la nuit.
Et tout se mélangea encore.
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...passé la comédie des apparences et des faux-semblants, la voix de Gary s'impose comme sacrément singulière, puissante et nécessaire, avec le temps pour allié qui lui confère sa véritable dimension. Une voix actuelle et universelle, des mots d'hier pour dire quelque chose du monde d'aujourd'hui.

Eric Fottorino
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- Vous trouvez que je ressemble à un juif?
- Personne ne ressemble à un juif! a protesté Rivka. Ceux qui le croient s'appellent des nazis!
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Même ensemble on ne l'était pas.
Lina n'était jamais vraiment là.
Mes jeux elle ne les aimait guerre.
P 71
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Mais en 1943, l'année de ta naissance, ce ne fut plus la même chanson. Les juifs, Brunner se fit un devoir de les débusquer un par un, avec méthode et délectation. Il les coinça dans les plus petites rues de la vieille ville, là où on vend aujourd'hui des pâtes fraîches et des panisses à se damner. Un astronome de premier ordre, ce Brunner, capable de distinguer les étoiles jaunes à l'oeil nu même en plein jour.
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J'ai cherché le regard de Lina. Je venais de saisir l'origine de l'ombre à l'intérieur de ses yeux. L'ombre d'une petite fille perdue. Elle trimbalait partout son mal-être avec elle, à travers chaque pièce, dans chacun de ses gestes, dans ses baisers, ses caresses, ses élans brisés.
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Il n'avait publié qu'un seul roman l'année de ses vingt ans....c'était un roman curieux, foutraque et brouillon comme on peut l'être à cet âge, empli de promesses qui n'avaient jamais éclos
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Mon Dieu, remplis mon âme d'amour pour l'Art et pour toutes les créatures. N'admets pas que la soif du gain et la recherche de la gloire m'influencent dans l'exercice de mon Art.
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Chaque douleur est une mémoire.
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Les gens qui n’ont rien dans le cœur pensent que les suicidés n’ont rien dans le ventre.
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A ma montre, il était déjà six heures du soir.Je ne comprenais pas qu'il puisse être si tard.Maylis,foudroyait le temps, quand nous étions ensemble.
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Questions à mon père
Longtemps je me suis interdit d'aimer deux pères à la fois. Michel, celui qui m'adopta à l'âge de dix ans, me donna son nom de Méditerranée, son temps infini, une affection aussi discrète que démesurée. En aimer un autre eût été à mes yeux une trahison. Pourtant j'avais bien sûr un père naturel, un père biologique : Maurice Maman, médecin accoucheur , juif du Maroc, dont j'ai cru pouvoir nier l'existence après l'avoir vu à ma demande, l'année de mes dix-sept ans.
Michel et Maurice se sont rencontrés une fois, le jour de mon mariage. Puis Michel s'est donné la mort le 11 mars 2008, comme je l'ai raconté dans "L'homme qui aimait tout bas". Le moment était venu de me retourner vers mon "vrai père", Maurice Maman, d'autant qu'une maladie orpheline menaçait de l'emporter à tout instant. Au fil de nos conversations, je suis remonté à l'oasis du Tafilalet, au sud du Maroc, source de nos origines. J'ai découvert le visage de ses parents disparus, Mardochée et Fréha. Et aussi la dignité dont il fit preuve comme juif tout au long de sa vie, au Maroc et en France.
Pour étrange que cela paraisse, c'est parfois le rôle d'un fils de reconnaître son père. "Comme on peut aimer deux enfants, on peut aimer deux pères", m'a écrit Maurice. A présent je le sais.
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