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Citations de Éric Fottorino (689)


Papa m'a mis au vélo après avoir constaté ma nullité au football, comme goal des poussins du Bordeaux Etudiant Club.
Il m'a appris à lutter, à ne jamais abandonner, à serrer les dents, à ne pas me plaindre de la malchance ou de la défaillance ou des côtes ou du vent, à ne pas prendre la grosse tête si parfois je gagnais une course, à ne pas me décourager si j'étais largué loin derrière les premiers. A vélo il m'a appris la vie.
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Mo a coupé de grosses tranches de pain. Il connaît les habitudes de son oncle. Des habitudes empruntées à Léonce qui ne quittait jamais la table sans bourrer ses poches de pain qu'il chipait dans la corbeille d'osier. Le réflexe des anciens déportés. Un réflexe qu'il garda jusqu'à sa mort. Les petits larcins de Léonce n'échappaient pas à Isidore encore gamin. Alors lui aussi s'était mis à chaparder des bouts de pain à la fin des repas. Il filait à la tâche sa veste gonflée de tartines. C'est encore sa manière de penser à Léonce, à la déportation, au sens de son existence. (P.178)
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«  Il est debout devant ses champs .(…….) .
Il est solidement enfoncé dans la terre comme une colonne » ..



JEAN GIONO , «  REGAIN » .
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« Avec Serge Laget, la fièvre jaune n’est jamais loin, mais le pire, c’est qu’on n’a pas envie d’en guérir ! » (p. 102)
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- Il m'a fallu des années pour retrouver l'estime de moi. C'est mon métier d'infirmière qui m'a sauvée. M'occuper des gens, les soulager. Éprouver leur reconnaissance muette.
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... mettre fin à une utopie de 65 ans, à ce rêve de journalisme autogestionnaire, à la belle aventure d’un journal de journalistes.
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Tu es si jolie, si perdue, ma toute petite maman.
p 60
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L'être humain est comme une mayonnaise. Pour que ça prenne il faut verser les ingrédients au bon moment. Sinon rien ne se passe, c'est trop tard.
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Je revois son cou maigre avec sa pomme d'Adam pointue qui plonge et remonte comme un bouchon de pêcheur.
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Le paradis, pour toi, c'était loin de ta mère, loin de ton frère, loin des curés à cou de poulet, loin.
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j'ai choisi l'écriture, ce continent d'incontinence, pour retenir ce qui peut l'être avant que le temps n'engloutisse tout ce qu'il fut dans les brumes de la mémoire
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Ce matin on a pris la SIRÈNE DES MERS près du ponton aux yachts et on a foncé vers le phare de Cordouan.Le bateau a stoppé son moteur à la sortie du port pour attacher derrière lui un zodiac Zeppelin avec de gros boudins car à travers le haut-parleur le capitaine a prévenu qu'on allait accoster les pieds dans l'eau.Oncle Abel s'est Assis sur une bouée canard.Il avait des hėmorroïdes et ça le soulageait de s'asseoir dessus mais pas la tête du canard qui gonflait à vue d'oeil comme si elle avait reçu un gnon de Cassius Clay. Il a dit qu'un trop plein de vin blanc hier soir lui avait donné le rhume du derrière et monsieur Archibouleau avec.Nous ,on était deja couchés quand le docteur Malik les avait rejoints pour vider quelques bouteilles.Ils avaient chialė comme des oueds tellement ils riaient avec leur vin gai dans les veines et copains comme cochons vu que le docteur Malik il fait pas le musulman.
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Avez-vous remarqué au cinéma ? Tant que la lumière est allumée, les spectateurs bavardent. Quand le noir se fait, tout le monde se tait. Le noir commande au silence.
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Le reste de sa vie, Norman Jail l'avait passé à noircir des milliers de pages, n'en publiant aucune. Son œuvre était un monument aux mots.
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Je crois qu'un grand livre est une armée de petits mots couleur de muraille qui savent s'effacer sous le regard au point qu'une fois lus vous les oubliez. Le propre du grand livre, c'est de pouvoir le relire avec la sensation de ne l'avoir jamais lu.
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Il était français mais portait ce nom américain qui sonnait comme un tour d'écrou, Norman Jail.
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Je sais ce qui m’a manqué. L’épaisseur des jours, la fluidité des jours. Se dire bonsoir le soir, et se retrouver au matin. Les mêmes. Ensemble. Sans jamais se poser la question de savoir si quelque chose d’autre nous séparerait que le temps qui passe, les petits qui grandissent et les grands qui vieillissent.
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Certains jours oncle Abel il a le Groenland partout sur le figure tellement il est pâle jusque dans ses yeux et Lisa elle porte la Roumanie sur sa figure aussi vu qu'elle est fermée de long en large comme une poutre. Ces jours-là c'est pas drôle car oncle Abel il veut plus rien faire. Pas nous emmener au minigolf et pas débarrasser son fourgon où le passé finit par moisir. Il est tout vieux tellement il est tout seul. Il reste en robe de chambre et à force de s'entraîner à mourir j'ai peur qu'il réussisse un bon coup. Il est tellement la tête en l'air qu'il serait cap de se fausser compagnie. Depuis le temps qu'il est sans la tante Louise ça lui a cassé les phrases avec les mots qui vont dedans. E quand on plus les mots on est mort un peu.
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Elle n’appela pas de toute la semaine. Son parfum persistait à la surface de mon lit, et il y avait cette épingle à cheveux, ma pièce à conviction. Mayliss m’avait prévenu en partant : je marcherai dans tes rêves et ils seront très bleus. Elle m’avait récité la liste des bleus qu’elle connaissait, le bleu alcyon, le bleu de toluidine, le bleu azur, le bleu de coloriage, le bleu nuit. Il aurait fallu inventer le bleu Mayliss, un bleu tendre et douloureux à la fois. Mais je ne rêvais pas. Du moins mes rêves ne laissaient-ils aucune trace au réveil.
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Les éoliennes, c'est la dernière arme qu'ils ont trouvée pour nous éliminer, nous les paysans. Quand le béton aura éventré nos terres, quand nos paysages seront devenus des usines en mouvement, nous aurons disparu à jamais.
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