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Citations de Éric Pessan (510)


Alors c'est parti : l'espace s'ouvre à notre passage, l'air gonfle nos poumons. On est invincibles, on file et nos pieds claquent de joie sur le bitume. On court comme on éclate de rire, comme on envoie balader une mauvaise pensée, comme on s'approche du bord de la piscine l'été pour se jeter en avant les bras grands ouverts vers la fraîcheur. On court dans le bonheur de l'instant.
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Ma fièvre est revenue, il est à peine 19 heures, papa discutent avec nos invités, tout s'imbrique parfaitement mais l'image finale sur le puzzle ne ressemble à rien. j'ai l'impression ce soir d'avoir le cerveau en ébullition. Si tout cela a un sens, il refuse d'apparaître, il demeure flou et indistinct.
Les événements me prennent sur leur dos et galopent où bon leur semble.
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Des gens transporte en eux des fureurs immenses, venues d'on ne sait où, prêtes à exploser au moindre prétexte.
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J'imagine que si je veux devenir écrivain un jour, ces pensées me seront précieuses. Là, j'avoue que je m'en fiche,
la réalité est cachée au fond du sac de Norbert,
prête à éclater,
alors avant de penser à ma carrière d'écrivain, il faut déjà que je survive à la journée.
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On court comme on éclate de rire, comme on envoie balader une mauvaise pensée...
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Dans un film ce serait une course folle et effrénée, pense Muette, une échappée formidable à travers les champs de maïs, de colza et de tournesols, par les sentiers creux où la boue adhère aux pieds ; le cœur battant, hors d'haleine, elle descendrait le vallon pour courir longtemps dans le lit de la petite rivière, l'eau éclaboussant ses jambes et ses cuisses nues, mouillant son short et son tee-shirt [...]
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l y a des histoires qui ne peuvent pas se dire. Parce que les mots n'existent pas pour les raconter. Les mots ne feraient que les affaiblir ou les banaliser. Les mots ne feraient qu'effleurer la surface ou l'histoire, sans rien pouvoir atteindre de ses strates innombrables.
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On nous rabâche le mot crise si fort et depuis si longtemps que personne ne pense plus à remettre en cause cette notion même de crise. Les retraites, les conquêtes sociales sont dépecées, la pandémie a coûté cher aussi, alors il n'y avait aucune raison que la culture reçoive un traitement de préférence. On veut qu'une compagnie de théâtre ou un écrivain, un peintre, un artiste jouent le jeu du néolibéral, on veut que chaque citoyen incorpore cette prétendue nécessité de la performance économique. Ils font mine d'avoir oublié que la culture n'est pas un simple bien de consommation.
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Toujours, David a trouvé étrange que les gens parlent d'être acteur de leur vie, il est acteur, un acteur joue les mots pensés par un autre, pourquoi ne dit-on pas que l'on devrait être auteur de nos vies ?
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Les adultes ne perdent jamais une occasion de détruire les belles choses, de les salir, de les démolir. Ils saccagent tout avec une minutie impressionnante, mais ils ne peuvent pas m'enlever le ciel.
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À cause des garçons, j'ai arrêté de porter des robes dès le CP. Pas à cause de tous les garçons, juste de ceux qui trouvent marrant de jouer à soulever les robes des filles pour connaître la couleur de leur culotte. Je me souviens très bien être rentrée en larmes un soir à la maison, maman m'avait questionnée jusqu'à ce que je raconte ce qui s'était passé. Elle avait pris rendez-vous avec l'institutrice, qui n'avait rien trouvé d'autre à répondre qu'à cet âge-là ce n'est pas bien grave.
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En ce moment, ma vie est aussi calme qu'une photo.
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On parle des migrants, dit Mamie, la télé et les journaux donnent des chiffres, et on finit presque par oublier que derrière les statistiques il y a des hommes, des centaines de milliers d'histoires singulières, des combats, des luttes, des blessures et des victoires.
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C'est peut-être ça être mère: presser une orange à son fils alors qu'on pourrait flâner cinq minutes le nez en l'air sur le chemin de la station de tram.
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Je suis enfant, j'ai oublié mon âge, sans doute moins de six ans, je suis encore à la maternelle, c'est l'été, on part en vacances : mes parents se sont levés alors qu'il fait encore nuit, ils ont chargé la voiture, sont venus me chercher dans mon lit au dernier moment. J'ai également oublié où l'on va. Loin, ça je le sais, puisqu'on part avant le lever du soleil et que l'on roulera une bonne partie de la journée. Mes parents m'ordonnent de dormir, je suis bien trop excité pour refermer les yeux, j'adore cet instant : le départ.
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" J'ai l'impression que l'on vit tous dans des mondes parallèles. On croit que les autres partagent notre réalité alors qu'ils sont à des années-lumière de nous. Des adolescents de mon âge traversent un quart de la planète pour échapper à la guerre, d'autres sont contraints d'être les pères de leurs pères."
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Le ciel a perdu ses couleurs comme sa profondeur, il se contente de pleuvoir, d'être l'immense réservoir percé d'où une pluie triste s'échappe.
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La conversation est close. Le repas s'achève sans que j'aie pu dire ce que je voulais dire. J'ai parlé pourtant ; ma mère et moi avons déversé des mots et des mots jusqu'à combler le moindre silence, jusqu'à interdire la moindre hésitation.
Je découvre que parfois on peut parler pour se taire.
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« La réalité c’est ce qui continue d’exister lorsque l’on cesse d’y croire. » C’est la même chose avec les rêves, avait-il ajouté. Tu as beau croire qu’un rêve est réel, il disparaîtra forcément à un moment ou un autre, et seule la réalité restera.

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Le silence de la forêt est un vacarme feutré, tendu, qui naît de la joie des aigles autant que de la mastication des chenilles, du balancement des feuilles, comme de la brusque détente d'un prédateur vers la gorge d'une proie...
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