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TIRS CROISES : SOPHIE CALLE ET +
Liste créée par wellibus2 le 02/08/2015
29 livres. Thèmes et genres : art contemporain , artiste , art , concept , photographie

Sophie Calle est une jeune artiste française, installée à New-York et dont le travail inclassable se situe aux limites de la photographie, de l'art conceptuel et de l'expérimentation. Elle doit une partie de son succès au livre de Paul Auster, Léviathan, dans lequel Maria, un personnage de fiction, emprunte beaucoup à la vie de Sophie Calle. Ce dédoublement l'a amenée avec la complicité du romancier à inventer une façon de vivre qui mêle fiction et réalité.

Sophie Calle dévoile, entre performances et romans, une démarche narrative où se mêlent fétichisme, représentation et voyeurisme.



1. Sophie Calle, m'as-tu vue
Sophie Calle
4.44★ (61)

Est-ce juste une coïncidence que ce catalogue fantastique de l'artiste français de Sophie Calle projets au fil des ans ressemble un tant soit peu , dans sa taille intime (23,5 cm x 16,8 cm) et de la couverture rembourrée, un journal? En effet, le premier «morceau», qui accompagne Calle exposition «M'as-tu vue» (sens, en alternance, "avez-vous me voir?" Ou "un show-off") au Centre Pompidou à Paris ce printemps, se compose des extraits de Calle propre journal. Calle de travail est à son noyau une exploration du nombre apparemment infini de facettes de l'identité, soit mimétique, de représentation ou essentielle. Elle a suivi des étrangers à destination de Venise ("Suite vénitienne,"); s'était suivie par un détective, à deux reprises («The Shadow» et «Vingt ans plus tard"); noms contactés dans un carnet d'adresses perdus ("Le Carnet d'adresses") ; a travaillé comme femme de chambre ("L'Hôtel"); suivi les instructions données à son par l'écrivain Paul Auster pour "Comment faire pour améliorer la vie à New York City" ("Gotham Handbook") et a vécu certains épisodes de son personnage de fiction, Maria, dans le Léviathan («La Diète chromatique" et "Jours Sous le signe de B, C & W"); filmé sa relation désintégration ("Pas de Nuit du dernier rapport sexuel"); a été psychologiquement évalué dans une collaboration avec Damien Hirst ("évaluation psychologique" ), et mis au point négatifs de l'appartement brûlé d'une femme manquant ("A Woman Vanishes"), parmi beaucoup d'autres projets alléchants. Dans les pièces, allant de 1978 à 2003 et généreusement documenté dans 500 illustrations en couleur, il est Calle propre implication émotionnelle intense qui les empêche de devenir froid, ironique, détaché ou trop «conceptuel». La préface par Alfred Pacquement et essais introductifs par l'éditeur Christine Marcel et Yve-Alain Bois sont lourdes sur le plan scolaire Artspeak, mais heureusement ne parviennent pas à bloquer l'immédiateté de la Calle de réflexions intimes. un tant soit peu Est-ce juste une coïncidence que ce catalogue fantastique de l'artiste français de Sophie Calle projets au fil des ans un tant soit peu ressemble, dans sa taille intime (23,5 cm x 16,8 cm) et de la couverture rembourrée, un journal? En effet, le premier «morceau», qui accompagne Calle exposition «M'as-tu vue» (sens, en alternance, "avez-vous me voir?" Ou "un show-off") au Centre Pompidou à Paris ce printemps, se compose des extraits de Calle propre journal. Calle de travail est à son noyau une exploration du nombre apparemment infini de facettes de l'identité, soit mimétique, de représentation ou essentielle. Elle a suivi des étrangers à destination de Venise ("Suite vénitienne,"); s'était suivie par un détective, à deux reprises («The Shadow» et «Vingt ans plus tard"); noms contactés dans un carnet d'adresses perdus ("Le Carnet d'adresses") ; a travaillé comme femme de chambre ("L'Hôtel"); suivi les instructions données à son par l'écrivain Paul Auster pour "Comment faire pour améliorer la vie à New York City" ("Gotham Handbook") et a vécu certains épisodes de son personnage de fiction, Maria, dans le Léviathan («La Diète chromatique" et "Jours Sous le signe de B, C & W"); filmé sa relation désintégration ("Pas de Nuit du dernier rapport sexuel"); a été psychologiquement évalué dans une collaboration avec Damien Hirst ("évaluation psychologique" ), et mis au point négatifs de l'appartement brûlé d'une femme manquant ("A Woman Vanishes"), parmi beaucoup d'autres projets alléchants. Dans les pièces, allant de 1978 à 2003 et généreusement documenté dans 500 illustrations en couleur, il est Calle propre implication émotionnelle intense qui les empêche de devenir froid, ironique, détaché ou trop «conceptuel». La préface par Alfred Pacquement et essais introductifs par l'éditeur Christine Marcel et Yve-Alain Bois sont lourdes sur le plan scolaire Artspeak, mais heureusement ne parviennent pas à bloquer l'immédiateté de la Calle de réflexions intimes. dans sa taille intime (23,5 cm x 16,8 cm) et de la couverture rembourrée, un journal? En effet, le premier «morceau», qui accompagne Calle exposition «M'as-tu vue» (sens, en alternance, "avez-vous me voir?" Ou "un show-off") au Centre Pompidou à Paris ce printemps, se compose des extraits de Calle propre journal. Calle de travail est à son noyau une exploration du nombre apparemment infini de facettes de l'identité, soit mimétique, de représentation ou essentielle. Elle a suivi des étrangers à destination de Venise ("Suite vénitienne,"); s'était suivie par un détective, à deux reprises («The Shadow» et «Vingt ans plus tard"); noms contactés dans un carnet d'adresses perdus ("Le Carnet d'adresses") ; a travaillé comme femme de chambre ("L'Hôtel"); suivi les instructions données à son par l'écrivain Paul Auster pour "Comment faire pour améliorer la vie à New York City" ("Gotham Handbook")
2. Sophie Calle, l'art caméléon
Anne Sauvageot
2.00★ (6)

Sophie Calle se dit, se livre, se montre, s'affiche. Nous connaissons les couleurs de ses draps, de ses menus, de ses humeurs. Une telle exposition de soi sur la scène publique nous plongerait d'emblée dans la télé réalité si nous ne savions qu'elle est une artiste, et non des moindres : en témoigne le nombre d'expositions à son actif (on se souvient entre autres de la rétrospective " M'as-tu-vue " au Centre Georges-Pompidou, en 2003).Entre roman-photo, journal intime, filature, confession, road movie, autofiction, les textes, les photographies et les performances de Sophie Calle n'ont cessé d'emprunter aux mass media leur engouement pour le reality show. L'art intimiste dont elle a fait son style et sa marque de fabrique se réduit-il à un "air du temps " ? Mimétisme ou dérision, connivence ou parodie, ruse ou stratégie, l'?uvre brouille à plaisir les niveaux de lecture et tire sa force et son originalité de ce savoir-faire.Les fantasmes de Sophie Calle, dans lesquels les médias peuvent se trouver un miroir, sont-ils les siens ou ceux d'une époque, les pirouettes d'une artiste branchée ou les habiles détournementsd'un art qui joue les caméléons avec son temps et se joue de ses propres mascarades ?Quel " art " Sophie Calle donne-t-elle à voir ? Au-delà du " cas Calle ", c'est toute la question des frontières incertaines et mouvantes de la " médiaculture" contemporaine qu'examine ici l'auteur.
4. Prenez soin de vous (1DVD)
Sophie Calle
4.43★ (89)

J’ai reçu un mail de rupture. Je n’ai pas su répondre. C’était comme s’il ne m'’était pas destiné. Il se terminait par les mots : Prenez soin de vous. J’ai pris cette recommandation au pied de la lettre. J’ai demandé à cent sept femmes, dont une à plumes et deux en bois, choisies pour leur métier, leur talent, d’interpréter la lettre sous un angle professionnel. L’analyser, la commenter, la jouer, la danser, la chanter. La disséquer. L’épuiser. Comprendre pour moi. Parler à ma place. Une façon de prendre le temps de rompre.A mon rythme. Prendre soin de moi.
5. Des histoires vraies
Sophie Calle
4.17★ (164)

Sophie Calle nous a confié dix nouvelles histoires vraies qui complètent la série déjà éditée en 1994 et dont l'édition est épuisée.
6. Elle s'est appelée successivement Rachel, Monique, Szyndler, Calle, Pagliero, Gonthier, Sindler. Ma mère aimait qu'on parle d'elle
Sophie Calle
4.29★ (29)

Sophie Calle raconte Monique, sa mère, à travers des extraits de carnets intimes et de photographies issues d'albums de famille, et présente son installation créée au Palais de Tokyo en hommage à sa mère décédée en 2007. Mais ce livre est avant tout un véritable objet conçu avec l'artiste. Le texte de la couverture est brodé pour en faire un objet précieux et l'ensemble des textes liés à l'installation sont gaufrés afin de retrouver la matière de certaines oeuvres de Sophie Calle. Il s'agit d'un ouvrage très personnel et émouvant et en même temps d'une réflexion sur la mort qui touche chacun d'entre nous. L'oeuvre de Sophie Calle se donne à voir depuis plus de vingt ans sous la forme d'installations de photographies et de récits, dont l'articulation et l'agencement se rapprochent d'un art narratif issu des années 70. En réalité, les oeuvres de Sophie Calle constituent l'aboutissement et le prolongement de situations mises en scène et vécues sur un mode autobiographique. Sophie Calle s'est engagée dans les années 80 dans une voie spécifique, qui donne une place importante à l'affect et au sentiment. L'artiste construit des règles du jeu et des rituels dans le but d'améliorer sa vie, de lui rendre sa dimension existentielle.
7. Sophie Calle et le Leviathan
Sophie Calle
3.00★ (3)

Sophie Calle/Paul Auster « L'important c'est la couleur - ou Les repas chromatiques de Maria Braun » (alias Sophie Calle dans le Léviathan de Paul Auster). La solitude s'invente - et elle revêt parfois des rituels étranges. Dans le Léviathan de Paul Auster, le personnage de fiction Maria Braun use de ces rituels, nés du hasard et des rencontres, élaborés, rêvés et personnifiés ; comme des fantaisies à appliquer à la réalité. C'est un jeu (et il en relève de la vie même) ; mêler la fiction à la réalité. Un jeu et un échange, puisque certains rituels propres au personnage de M. Braun sont empruntés à son double réel (mais l'est-il réellement ?), Sophie Calle, artiste photographe dont le travail explore ces problématiques d'invention, de solitude et de singularité, rendant plus ténue la barrière réalité-fiction. (la vie est un roman - all the world is a stage) Il serait même question, plus exactement, de doubles-jeux puisque S. Calle, séduite par l'entreprise fictionnelle de P. Auster s'attelle à jouer elle-même à son double, et à réaliser, en retour, quelques scènes de la vie de M. Braun imaginées par Auster. Ainsi des repas dits chromatiques, régime inventé et élaboré que s'impose certaines semaines M. Braun à raison d'une couleur par jour. Orange le lundi (carottes, melons, crevettes..), rouge le mardi (tomates, grenades..), blanc le mercredi (turbot, fromage frais..). Une mise en jeu testée (vécue), réalisée (photographiée), c'est-à-dire réappropriée, réinventé et finalisée par S. Calle ; les couleurs et donc les aliments des derniers jours de la semaine n'étant pas décrits dans le roman, il lui appartenait, poursuivant le jeu, de les choisir... jaune le vendredi (omelette, pomme de terre..), rose le samedi (jambon, tarama...), ect. Un échange étrange et singulier, à l'ouvre. Une recette qui met à mal aussi bien le couple réalité-fiction que l'antique opposition original-copie (qui n'en demeure pas moins un couple), sur le mode : -la même chose, autrement ; donc autre chose-. Une élaboration artistique, un dîner littéraire et photogénique, un peu mondain, comme toujours. Cela se mange-t-il ? L'important c'est la couleur.
8. Douleur exquise
Sophie Calle
4.09★ (181)

Je suis partie du Japon le 25 octobre 1984 sans savoir que cette date marquerait le début d’un compte à rebours de quatre-vingt-douze jours qui allait aboutir à une rupture, banale, mais que j’avais vécue alors comme le moment le plus douloureux de ma vie. J’ai tenu ce voyage pour responsable. De retour en France, le 28 janvier 1985, j’ai choisi, par conjuration, de raconter ma souffrance plutôt que mon périple. En contrepartie, j’ai demandé à mes interlocuteurs, amis ou rencontres de fortune : « Quand avez-vous le plus souffert ? » Cet échange cesserait quand j’aurais épuisé ma propre histoire à force de la raconter, ou bien relativisé ma peine face à celle des autres.
9. Doubles-jeux, coffret 7 volumes
Sophie Calle
4.42★ (39)

Sophie Calle est une jeune artiste française, installée à New-York et dont le travail inclassable se situe aux limites de la photographie, de l'art conceptuel et de l'expérimentation. Elle doit une partie de son succès au livre de Paul Auster, Léviathan, dans lequel Maria, un personnage de fiction, emprunte beaucoup à la vie de Sophie Calle. Ce dédoublement l'a amenée avec la complicité du romancier à inventer une façon de vivre qui mêle fiction et réalité. Ce coffret tient lieu de catalogue à l'exposition tenue à l'automne 1998 au Centre national de la photographie à Paris.
10. Disparition, tableaux volés
Sophie Calle
4.75★ (11)

Le 18 mars 1990, six tableaux de Rembrandt, Manet, Flinck et Vermeer, cinq dessins de Degas, un vase et un aigle napoléonien furent dérobés au musée Isabella Stewart Gardner de Boston. Isabella Stewart Gardner, qui avait vécu là avant de léguer sa maison à la ville, avait expressément stipulé dans son testament que rien ne devrait être touché après sa mort. A la suite du vol, les espaces que les tableaux et les objets occupaient sont donc restés vides. J'ai photographié cette mise en scène involontaire de l'absence et demandé aux conservateurs, aux gardiens et à d'autres permanents du musée de me décrire les objets disparus. Sophie Calle
11. Fantômes
Sophie Calle
3.75★ (14)

En juin 1989, je fus invité à participer à une exposition au musée d'Art moderne de la ville de Paris. Le tableau de Bonnard, Nu dans le bain, ayant été temporairement prêté, devant son emplacement laissé vide, j'ai demandé aux conservateurs, aux gardiens et à d'autres permanents des musées de me le décrire et de me les dessiner. J'ai remplacé. le tableau manquant par ces souvenirs. En octobre 1991, je fus invité à participer à une exposition au musée d'Art moderne de New York. Cinq tableaux de Magritte, Modigliani, De Chirico, Seurat, Hopper ayant été temporairement prêtés ou retirés, devant leurs emplacements laissés vides, j'ai demandé aux conservateurs, aux gardiens et à d'autres permanents des musées de me le décrire et de me les dessiner. J'ai remplacé. les tableaux manquant par ces souvenirs.
12. L'invité mystère
Grégoire Bouillier
3.46★ (130)

On croit penser à tout et on oublie le livre posé sur la table de nuit.
13. Léviathan
Paul Auster
3.89★ (4809)

Comment et pourquoi Benjamin Sachs, jeune écrivain talentueux des années Reagan, est-il devenu le poseur de bombes qui plastique l'une après l'autre les multiples statues de la Liberté ornant les villes américaines? C'est à cette question que cherche à répondre son ami Peter Aaron dans ce récit traité à la manière d'une biographie, réponse anticipée aux enquêteurs du FBI, à la légende médiatique qui s'est déjà emparée de Sachs. Et le romancier du Voyage d'Anna Blume de nous donner, dans le sillage des écrivains prophètes que furent Whitman ou Thoreau, le portrait d'une Amérique déboussolée, qui a renié sans même s'en apercevoir ses valeurs fondatrices. Un récit d'une limpidité rigoureuse, aux personnages - notamment féminins - d'une remarquable vérité.
14. Cap Canaveral
Grégoire Bouillier
3.33★ (35)

Grégoire Bouillier restitue à la deuxième personne du singulier le souvenir vibrant de l’aventure d’une nuit. Lors d’un colloque littéraire dans une ville de province, il rencontre une jeune lectrice, ici nommée V “pour qu’on ne puisse pas la reconnaître" ni "la confondre avec un personnage fictif”. Séduit par le charme et l’érotisme qui se dégage de cette toute jeune fille qui l’a alpagué, le narrateur se laisse entraîner dans un bar et dans les dédales de la ville, jusqu’à ce qu’elle l’emmène chez elle, dans l’appartement familial. Mais tout déjoue les attentes. Le silence que V lui impose avant d’entrer, la lente traversée de l’appartement toute lumière éteinte... confèrent un tour fantastique à l’aventure. Le suspens monte… Jusqu’à la résolution de l’énigme, à la fois bouleversante et scandaleuse : car ce n’est pas dans sa chambre que V conduit le narrateur, mais dans celle de sa mère en train de “dormir dans l’ombre”… Avec une écriture sur le fil du rasoir, dense, rapide et drôle, Grégoire Bouillier offre au lecteur de revivre cette nuit-là, en direct, “comme elle eut lieu, en se l’arrachant des yeux”. Poursuivant la démarche entreprise dans ses précédents livres, il dévoile aussi, mais cette fois-ci sous un autre angle, le rôle clé que joue la littérature dans l’existence en général et dans la sienne en particulier.
15. Rapport sur moi
Grégoire Bouillier
3.66★ (266)

"L'histoire se répète de manière caricaturale", écrit Grégoire Bouillier. Si la phrase est presque un adage, elle est, pour l'auteur de Rapport sur moi, une réalité quasi mathématique. Sa vie semble en effet s'organiser autour d'événements qui en appellent immanquablement d'autres. Mieux : Grégoire Bouillier vit une existence symétrique où enfance et âge adulte se répondent. Et c'est avec la rigueur d'un psychanalyste lacanien qu'il sait établir des liens riches de sens, de cruauté et d'humour. Point de psychologisme. Au contraire. Une écriture aiguë. Exigeante. Qui sait transformer les souvenirs personnels en scènes à portée universelle. Des scènes si écrites que l'on se surprend parfois à se demander si Grégoire Bouillier n'est pas davantage le personnage que l'auteur de son autobiographie... Un livre remarquable d'intelligence en tout cas. À mettre au rang des grands ouvrages autobiographiques tels qu'Enfance de Nathalie Sarraute et surtout L'Âge d'homme de Michel Leiris. Un pur régal. --Isabelle Magnien
16. Aveugles
Sophie Calle
4.33★ (29)

Habituée à un art de la mise en scène et au jeu du dévoilement, Sophie Calle réexploite ici le thème de l?autobiographie en donnant la parole à l?Autre, aveugle de naissance ou privé de la vue suite à un accident, dans sa différence et sa singularité.A travers une dialectique entre les témoignages de plusieurs générations d?aveugles et les travaux photographiques qu?elle a menés à partir de ces récits, Sophie Calle propose une réflexion sur l?absence, sur la privation et la compensation d?un sens, sur la notion de visible et d?invisible.A travers cet ouvrage, elle revisite, en les faisant dialoguer, trois ?uvres, construites et pensées autour de la cécité : dans Les Aveugles, créée en 1986, elle interroge des aveugles sur leur représentation de la beauté ; en 1991, dans La Couleur aveugle, elle demande à des non-voyants ce qu?ils perçoivent et confronte leurs descriptions à des citations d?artistes sur le monochrome ; La Dernière Image, réalisée en 2010 à Istanbul, histori-quement surnommée ?la ville des aveugles?, donne la parole à des hommes et des femmes ayant perdu la vue, pour les interroger sur la dernière image qu?ils ont en mémoire, leur dernier souvenir du monde visible. L?ouvrage, qui se compose en un triptyque introspectif, dévoile des sensibilités, des perceptions et des événements douloureux, sincères. Sophie Calle a pour idée de souligner la permanence et l?ironie d?une situation, avec la volonté de délivrer et de mettre en exergue l?importance de la vue.
17. Les dormeurs
Sophie Calle
4.25★ (34)

Du 1er au 9 avril 1979, Sophie Calle invita 28 personnes à venir dormir chez elle. Entre texte et photos, Les Dormeurs sont réunis dans un livre. "Journal extime" : on pourrait aisément appliquer aux Dormeurs de Sophie Calle le sous-titre générique de Ceci est une pipe, le très beau film de Pierre Trividic et Patrick-Mario Bernard diffusé récemment sur Canal+. Non qu'elle y exhibe, comme eux l'ont si bien fait, sa vie intime, mais parce que Les Dormeurs dresse au contraire le journal intime des autres, fait au passage leur portrait, photographique et textuel, pénètre le secret de leurs nuits, les montre en plein sommeil, raconte leurs rêves, leurs manies, leurs insomnies. Mais "journal extime" aussi parce qu'avant d'être un livre, Les Dormeurs, action réalisée en 1979, et premier travail de Sophie Calle, fut longtemps une œuvre d'exposition, d'exhibition, montrée dans les galeries et musées : au mur, des photos noir et blanc longilignes, couchées à l'italienne, ponctuées de textes légers, et devant les photos, un texte plus long, un texte à lire, posé sur une table comme un livre. Publié chez Actes Sud sous la forme d'un coffret de deux livres, Les Dormeurs reprennent d'ailleurs le dispositif de l'exposition : d'un côté les photos tout en longueur, ponctuées de notes manuscrites, de l'autre le texte intégral de la performance. Mais d'abord, retour sur la procédure, le "rituel", pour reprendre un terme cher à l'artiste, d'une performance pas comme les autres, datée de l'époque où, à peine revenue des Etats-Unis, décidée à devenir photographe, elle occupait ses journées et ses nuits avec l'emploi du temps des autres. Et donc, durant une semaine, du dimanche 1er avril, 17 h, au lundi 9 avril 1979 à 10 h 30 du matin, 28 personnes se sont succédé de manière ininterrompue dans son lit. Des amis ou des inconnus, des amis d'amis qu'on lui conseille d'appeler pour leur grande capacité de sommeil, des journalistes de Libé, sa mère qui remplace au pied levé un dormeur qui ne viendra pas, des apprentis boulangers qu'elle recrute dans son quartier parce qu'elle a besoin de dormeurs de jour et qui pensent venir à une partouze, l'acteur Fabrice Luchini à peine sorti du Perceval de Rohmer, hilarant et déjà insupportable, un chien qui accompagne un des dormeurs, une baby-sitter étonnée de devoir garder le lit plutôt qu'un enfant, engagée à la sauvette pour combler une absence ­ "Seule nécessité, écrit Sophie Calle, l'occupation du lit. Vide, il m'inquiète" ­, d'autres qui viennent dormir à deux comme pour mieux affronter l'étrangeté de la proposition. Certains se croisent dans la chambre de l'artiste, entament un jeu de séduction, se caressent même jusqu'à l'intervention de la maîtresse de maison, violeuse d'intimité, photographiant ses dormeurs à heure régulière, allant même jusqu'à enregistrer au magnétophone leurs moindres propos. "Il a accepté de venir par curiosité, par goût du bizarre, du déviant. Il voit dans ce jeu un échange. Il me donne son sommeil, il reçoit mon lit, ma présence" : ultime contrainte, un questionnaire est proposé au dormeur pour connaître son nom, son âge, sa profession, pour savoir s'il dort bien, s'il ou elle veut des draps propres, se masturbe, s'endort avec de la musique. D'autres questions relèvent plus encore du dialogue, du double jeu, leur demandant ce qui les a incités à donner leurs heures de sommeil, comment ils imaginent le dormeur suivant, s'ils regrettent d'être venus, s'ils ont l'impression de faire un travail ou de participer à quelque chose d'artistique ­ réponse négative la plupart du temps. Le texte prend alors tout son volume, chacun se confiant à la dame de chambre. Toute en notations brèves et en propos recueillis, l'écriture minimaliste de Sophie Calle, sans mouvement lyrique, presque sans participation, croise pourtant une multitude de genres littéraires, du monologue au récit de rêve, qui viennent s'ajouter à la forme déjà indécise du happening/roman-photo, produisant des vagues d'émotions diverses, du comique à l'étrange, de l'érotique au paranormal. Le lit de Sophie Calle s'impose alors comme une voie parallèle au divan, et ses Dormeurs comme une magnifique traversée d'inconscient. Sources : Les Inrocks
18. L'Hôtel, livre 5
Sophie Calle
4.50★ (12)

L'Hôtel, livre 5
19. L'Absence, coffret de 3 volumes : Souvenirs de Berlin-Est ; Les Fantômes ; Les Disparitions
Sophie Calle
5.00★ (5)

Ce très beau coffret porte bien son nom. "Souvenirs de Berlin-Est" est consacré aux monuments à caractère politique cachés ou enlevés suite à la réunification de l'Allemagne. Dans "Disparitions" sont répertoriées des oeuvres d'art volées ou détruites. "Fantômes" met en valeur le vide des tableaux de musées temporairement retirés de leur place. Avec son goût de l'anecdote, de l'humain et de la spontanéité, Sophie Calle remplace les oeuvres et monuments absents par les traces qu'ils ont laissées en ceux qui les voyaient tous les jours. Les discours confèrent aux objets une dimension multiple, qui parle de l'oeuvre, de sa réception et de l'homme. Une mise en page fine et élégante entrecroise textes et photos dans ces trois livres-bijoux.
20. Où et quand ? : Lourdes
Sophie Calle
3.67★ (8)

J'ai proposé à Maud Kristen, voyante, de prédire mon futur, afin d'aller à sa rencontre, de le prendre de vitesse.
21. Où et Quand ? : Berck (1DVD)
Sophie Calle
4.33★ (4)

J?ai proposé à Maud Kristen, voyante, de prédire mon futur, afin d?aller à sa rencontre, de le prendre de vitesse.
22. Suite Venitienne / Please Follow Me
Sophie Calle
3.00★ (7)

Suite Vénitienne / Please Follow Me est un projet collaboratif créé par Sophie Calle et Jean Baudrillard, qui est principalement concernée par le concept de traçage. Le texte est constitué de la juxtaposition de deux ?uvres très différentes: une enquête photographique annoté et une analyse scientifique de cette enquête. Ensemble, les deux textes à la fois s'articulent et effectuent une séduction qui conduit le lecteur dans une prise de conscience de leurs propres enquêtes similaires et analyse des textes à portée de main.
23. Souvenirs de Berlin-Est
Sophie Calle
4.00★ (15)

À la chute du régime communiste, les dirigeants allemands ont fait disparaître de Berlin-Est tous les marqueurs visibles du passé politique de cette partie de la ville. Sophie Calle part à la rencontre d?habitants de Berlin-Est et leur demande de lui décrire ces symboles afin de s?en faire une idée.
24. En finir
Sophie Calle
3.33★ (8)

En 1988, une banque américaine m'a invitée à réaliser un projet in situ. Les distributeurs automatiques de l'établissement étaient munis de caméras vidéo qui filmaient, à leur insu, les clients en train d'effectuer des opérations. J'ai réussi à me procurer certains enregistrements. J'étais séduite par la beauté des images, mais il me semblait qu'en utilisant des documents trouvés, sans apport " vécu " de ma part, je ne collais pas à mon propre style. Il fallait trouver une idée pour accompagner ces visages. En finir retrace l'histoire de cette recherche, analyse quinze années de tentatives ratées, dessine l'anatomie d'un échec.
25. L'Erouv de Jérusalem
Sophie Calle
3.50★ (7)

"Selon la Loi juive, pendant le Shabbat, journée qui dure du vendredi au coucher du soleil au samedi après l'apparition des deux premières étoiles (...), le repos absolu est obligatoire pour les croyants (...). L'interdiction de travailler inclut celle de porter un quelconque objet (...) hors de chez soi. Toutefois, si l'on se réfère à la Torah, un village, une ville, entourés d'un mur d'enceinte avec des portes, sont considérés comme des domaines privés, et dans ces villages, ces villes, chacun peut transporter des objets de chez soi à la rue, de la rue à chez soi... Somme toute, la ville devient le domicile. Mais à notre époque, peu de cités modernes sont entourées de remparts et par conséquent chacun devrait contenir ses activités dans sa maison s'il n'était aujourd'hui accepté que, telles des dérogations à la Loi, des erouvim soient construits. Ils consistent en fils (ou cordes) formant un mur imaginaire. Dans la plupart des cas, ces "frontières" sont créées en érigeant des poteaux et en les connectant ensemble par l'intermédiaire de filins en acier galvanisé (...). Selon la Torah, dans toute ville entourée d'un erouv, le domaine public peut être considéré comme un territoire privé." (Extrait)
27. Paroles d'artistes : De la Renaissance à Sophie Calle
Jan Blanc
4.00★ (4)

Des journaux intimes aux traités théoriques ou pratiques, en passant par la correspondance, les manifestes, les autobiographies, les interviews ou la poésie, cette lecture passionante renseigne sur le métier d'artiste, les filiations, les influences mais aussi la personnalité d'individualités singulières. Plus d’un tiers du livre est consacré aux artistes modernes et contemporains, 135 artistes sont présentés au total dont 50 artistes du XXe siècle. Les grandes figures de l’art contemporain français sont représentées : Pierre Soulages, Zao Wou-Ki, Sophie Calle.Christian Boltanski. Mais aussi, siècle par siècle, tous les grands artistes qui ont marqué l’histoire de l’art depuis la Renaissance jusqu’à nos jours : - XVIe siècle : Léonard de Vinci - Michel-Ange - Dürer - XVIIe siècle : Rubens - Poussin - Le Bernin - XVIIIe siècle : Goya - Fuseli - Canova - XIXe siècle : Ingres - Géricault - Manet - Degas – Cézanne - Van Gogh - Munch . - XXe siècle : Schiele - Kandinsky - Klee - Matisse - Picasso - Giacometti - Bacon –Warhol - De Staël -Ben…?
28. Doubles-jeux : Gotham Handbook, livre VII
Sophie Calle
4.20★ (27)

Dans le but de renverser le procédé qui avait conduit la réelle Sophie à la virtuelle Maria, Sophie Calle a demandé à Paul Auster de créer un personnage de fiction auquel elle s'efforcerait, durant une année, de ressembler. Il s'est pris au jeu et lui a envoyé un ensemble de directives pour embellir sa vie à New York. Sophie Calle/Paul Auster « L'important c'est la couleur - ou Les repas chromatiques de Maria Braun » (alias Sophie Calle dans le Léviathan de Paul Auster). La solitude s'invente - et elle revêt parfois des rituels étranges. Dans le Léviathan de Paul Auster, le personnage de fiction Maria Braun use de ces rituels, nés du hasard et des rencontres, élaborés, rêvés et personnifiés ; comme des fantaisies à appliquer à la réalité. C'est un jeu (et il en relève de la vie même) ; mêler la fiction à la réalité. Un jeu et un échange, puisque certains rituels propres au personnage de M. Braun sont empruntés à son double réel (mais l'est-il réellement ?), Sophie Calle, artiste photographe dont le travail explore ces problématiques d'invention, de solitude et de singularité, rendant plus ténue la barrière réalité-fiction. (la vie est un roman - all the world is a stage) Il serait même question, plus exactement, de doubles-jeux puisque S. Calle, séduite par l'entreprise fictionnelle de P. Auster s'attelle à jouer elle-même à son double, et à réaliser, en retour, quelques scènes de la vie de M. Braun imaginées par Auster. Ainsi des repas dits chromatiques, régime inventé et élaboré que s'impose certaines semaines M. Braun à raison d'une couleur par jour. Orange le lundi (carottes, melons, crevettes..), rouge le mardi (tomates, grenades..), blanc le mercredi (turbot, fromage frais..). Une mise en jeu testée (vécue), réalisée (photographiée), c'est-à-dire réappropriée, réinventé et finalisée par S. Calle ; les couleurs et donc les aliments des derniers jours de la semaine n'étant pas décrits dans le roman, il lui appartenait, poursuivant le jeu, de les choisir... jaune le vendredi (omelette, pomme de terre..), rose le samedi (jambon, tarama...), ect. Un échange étrange et singulier, à l'ouvre. Une recette qui met à mal aussi bien le couple réalité-fiction que l'antique opposition original-copie (qui n'en demeure pas moins un couple), sur le mode : -la même chose, autrement ; donc autre chose-. Une élaboration artistique, un dîner littéraire et photogénique, un peu mondain, comme toujours. Cela se mange-t-il ? L'important c'est la couleur.
29. Doubles-jeux : De l'obéissance, livre I
Sophie Calle
4.33★ (13)

Vous savez sans doute à quel point j'aime le travail de Sophie Calle et j'admire cette femme. Je vous avais déjà présenté Prenez soin de vous, ou comment elle avait transformé une odieuse rupture par mail en projet artistique, accompagnée par 107 femmes. Aujourd'hui, j'ouvre un cycle de billets du samedi dédié à son projet intitulé Doubles-jeux. Le principe ? Paul Auster, dans Leviathan, s'est inspiré de la vie de Sophie Calle pour créer le personnage de Maria. Sophie Calle, séduite, a décidé de transformer cette inspiration en jeu artistique et de mêler, à son tour, réalité et fiction en jouant avec le roman de Paul Auster. Elle s'inspire ainsi de ce double littéraire et fictif imaginé par Paul Auster et décline ce jeu en sept livres, réunis dans un joli coffret carton, accompagnant une exposition au Centre National de la Photographie (en 1998, lors de la parution du coffret). Aujourd'hui, je vous présente le premier livre, De l'obéissance, ou comment Sophie Calle a décidé de se prêter au jeu des manies du personnage de Maria. Paul Auster lui za imaginé deux rituels : des semaines où elle suit un régime chromatique, et des journées entières basées sur certaines lettres de l'alphabet. Le résultat ? Le menu chromatique de Sophie Calle, et des textes qui commencent par la lettre B, C ou W.
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