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Frank Reichert (Traducteur)
EAN : 9782702432976
382 pages
Le Masque (03/10/2007)
3.41/5   23 notes
Résumé :
L'argent afflue en Irlande et Frankie Crowe en veut sa part. Ecœuré par le butin minable de son dernier hold-up, il décide de passer à la vitesse supérieure: le rapt. Mais les pieds nickelés qui l'assistent n'ont ni son envergure, ni sa motivation. Et quand la cible se révèle être un habile juriste qui joue les intermédiaires et non le riche banquier qu'il croyait, Frankie pète les plombs. Au-delà des dérives de médiocres malfrats dublinois et des péripéties parfois... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
C'est une Irlande encore auréolée de son boom économique qui nous est montrée ici : ses jeunes cadres dynamiques qui ont réussi, et les autres : des ratés à qui la vie n'a pas toujours souri, mais qui n'ont rien fait pour sortir du ruisseau ! Alors pour eux tous les moyens sont bons pour s'en mettre plein les poches. Trop pressés pour planifier leur affaire, trop bêtes pour penser à tout, trop pourris pour se fixer des limites, rien ne se passera comme ils l'avaient espéré. Nous irons donc au travers d'un pays qui semble avoir « grandi » trop vite, tant les contrastes semblent flagrants, tant la corruption, et les petits arrangements qui gangrènent nos compères, se retrouvent aussi au sein même de la société irlandaise.
Si l'action se met doucement en place, si l'auteur prend le temps d'installer ses personnages, tout prendra de la vitesse par la suite, et ne vous donnera pas d'autre choix que de continuer la route.
L'auteur prend le parti d'un roman linéaire, mais…la surprise est de taille, quand à l'issue, la boucle se referme…Dans un vocabulaire souvent argotique, l'auteur se met parfaitement au niveau de ces « branquignoles », malfrats du dimanche, qui acculés devant l'incertitude de leur forfait ne renoncent à rien.
Cet auteur dont c'est le premier roman policier est assez prometteur pour se m'amener à y revenir.


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Frankie Crowe et Martin Paxton sont deux petites frappes qui trempent dans des combines minables. Mais Frankie en a marre de stagner et rêve de grandeur. Il veut faire un gros coup, celui qui lui permettra d'amasser une grosse somme facilement et lui permettra d'être enfin respecté, et non plus à la solde des autres. Son idée est de kidnapper un banquier car ces derniers ont un accès rapide à l'argent. Sa cible est trouvée : Justin Kennedy, homme prospère qui vit dans les quartiers résidentiels de Dublin avec sa femme Angela et leurs deux enfants. Frankie et Martin réussissent à trouver deux autres complices et mettent leur plan au point. Mais dès le départ, les choses ne se passent pas vraiment comme prévu …

Je ne connaissais pas du tout cet auteur de polar et je ne suis pas une habituée de ce genre. Généralement, je lis plutôt des romans policiers du style whodunit, à l'anglaise ou des thrillers américains. Mais j'aime sortir de mes habitudes de temps à autres.

L'auteur situe son intrigue dans une Irlande en plein boum économique, où les investisseurs se pressent en masse et où les jeunes juristes aux dents longues réussissent brillamment. Mais dans cette Irlande, les laissés pour compte sont aussi légion et Frankie en fait partie. Aussi, lorsqu'il voit Justin Kennedy dans un journal, l'idée de le kidnapper germe dans son esprit. Il rassemble une équipe de bras cassés, qu'il maintient sous sa coupe, mais cette entreprise est de trop grande envergure pour lui. Même le caïd local refuse de lui apporter son soutien, alors qu'il a une dette morale envers lui. Quand on est un looser, on le reste.
Le problème est que Frankie et ses comparses ne sont pas très futés et ont déjà mal interprété la lecture de l'article. Car Justin Kennedy n'est pas un banquier mais un juriste qui travaille dans le rapprochement des entreprises, dont la Banque Styron. D'où la méprise des gangsters. A partir de là, ils vont perdre les pédales et croyant prendre de bonnes décisions, ils vont s'enferrer dans une spirale de violence.

A la petite semaine est un roman qui, au début, m'a fait penser à un récit qui aurait pu tourner à la farce tant les malfaiteurs sont des perdants qui prennent des décisions irréfléchies. Mais je me suis rapidement rendue compte que justement, non, leur bêtise les rendait d'autant plus bêtes et méchants mais surtout imprévisibles. Gene Kerrigan écrit donc un roman classique en apparence, avec une écriture sans beaucoup de relief, parfois grossière, mais vraiment surprenant pour moi qui lit peu de polar de ce genre. Choisissant un mode de narration polyphonique, l'auteur nous permet de suivre tour à tour chacun des malfrats, mais aussi des victimes, que ce soit Justin ou sa femme Angela. Plus tard dans le récit, les policiers interviennent également ainsi que d'autres protagonistes, dont je ne peux trop parler pour ne pas dévoiler la fin. Bien qu'on suive chaque personnage presque en temps réel, la progression de l'intrigue demeure complètement imprévisible, tant les réactions des kidnappeurs se font à chaud et de manière irrationnelle.

J'ai beaucoup aimé cette expérience mais aussi cette plongée dans l'Irlande du début des années 2000. Dans leur fuite, Frankie et sa bande nous font voir quelques coins de ce pays que j'ai visité il y a plus de dix ans : Dublin bien sûr mais aussi le comté de Meath et la ville de Rosslare.

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Dans la nouvelle Irlande de ce début du 21ème siècle, symbole européen de la réussite de l'économie libérale, tout le monde n'a pas encore eu l'occasion de toucher sa part du gâteau. Surtout pas ces deux minables de Frankie Crowe et Martin Paxton, truands à la petite semaine, toujours branchés sur des coups plus foireux les uns que les autres. Mais l'insolente réussite économique du Tigre celtique aiguise les ambitions, et Frankie et Martin entendent bien viser plus haut en se lançant dans une entreprise d'envergure qui scellera leur réussite : enlever Justin Kennedy, un riche banquier, et empocher la rançon. Sauf que, bien entendu, rien ne va se passer comme prévu.

« le problème avec Frankie Crowe, c'est que c'est un gagne-petit qui s'ignore. Ce genre de coups, ce n'est pas dans ses cordes » estime le policier John Grace, tandis qu'un collègue philosophe ajoute que « la moitié des problèmes de cette planète est causée par des gens qui ne connaissent pas leurs limites ». Et cela résume on ne peut mieux la situation de Frankie, Martin, et leur bande de bras cassés.
On pourrait penser, en commençant la lecture de À la petite semaine, que l'on va tranquillement suivre les mésaventures d'un gang de pieds nickelés à la sauce irlandaise. Et c'est bien le cas, à cela près que ces mésaventures initialement comiques deviennent de plus en plus tragiques. Gene Kerrigan, dans ce roman, nous ferre rapidement avec ses personnages de losers qui nous font sourire, pour mieux ensuite nous entraîner avec eux dans l'impasse dans laquelle ils se fourvoient.
Porté par un style agréable, simple et imagé, À la petite semaine est un roman d'une terrible efficacité, qui piège le lecteur, comme il piège les personnages. Kerrigan fait habilement monter la tension, rendant de plus en plus inquiétante l'attitude de fier à bras de Frankie Crowe, vite dépassé par ses tendances sociopathes.
Ce faisant, Gene Kerrigan porte un regard désabusé sur une société en mutation dans laquelle la violence des armes n'a pas disparue et à laquelle vient s'ajouter la violence sociale et la perte de repères moraux. Car, au fond, les truands de Kerrigan ont leurs doubles, tout aussi peu à cheval sur les principes pour tirer leur épingle du jeu et qui y réussissent plus ou moins bien, autant dans la police que chez les banquiers qui entourent Justin Kennedy. Seulement, eux pâtissent d'avoir tiré les mauvaises cartes dès le début, de ne pas être très malins et d'une malchance qui leur colle aux basques, ainsi que le résume encore John Grace à propos d'un autre délinquant à la petite semaine :

« Bien sûr, c'était un danger pour la société. Comme la plupart des gens qui se retrouvent derrière les verrous, pourtant on ne peut pas tous les boucler. Mais c'est le métier qui veut ça. Si quelqu'un meurt après qu'on l'a cogné, la loi ordonne qu'on arrête le cogneur et qu'on le fasse passer devant monsieur le juge. Il vaudrait mieux l'inculper de stupidité et de scoumoune, mais il n'existe pas de lois contres ces deux forfaits, de sorte qu'homicide est encore ce qui cadre le mieux dans le tableau ».

Avec ce premier roman, Gene Kerrigan entrait de plain-pied dans la confrérie des grands auteurs de romans noirs contemporains irlandais, aux côtés de Ken Bruen ou de Colin Bateman, et je comprends maintenant pourquoi on m'en chantait les louanges depuis plusieurs années. La lecture de ce bouquin, à coup sûr, appelle celle des suivants. Nous auront donc l'occasion d'en reparler.

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Avec À la petite semaine, Gene Kerrigan nous livre un très beau "roman noir social".

Bien plus que l'intrigue, somme toute assez simple, le grand intérêt de ce roman réside dans la description du personnage principal de ce roman : l'Irlande d'aujourd'hui.
La trame de l'histoire est simple, mais de très nombreux personnages, tous approfondis gravitent autour d'elle et rendent ce roman bien plus complexe qu'il n'y paraît.

Gene Kerrigan est journaliste, et cela se ressent. Il nous dresse le portrait de son pays à travers une histoire d'enlèvements autour de laquelle on va rencontrer divers personnages très fouillés, de tous âges, de de la petite écolière au septuagénaire blasé.

Les amateurs de polars rythmés allant droit au but seront sans doute déçus. Ici, l'intrigue, dont l'issue paraît de plus courue d'avance, est vraiment secondaire.

Personnellement, j'ai lu ce roman abouti avec grand plaisir, et ai été agréablement surpris par la fin, plus originale que ce que je prévoyais.
Lien : http://hanniballelecteur.ove..
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Issu d'une banlieue pourrie de Dublin, Frankie Crowe, une petite frappe a déjà à son actif quelques vols à main armée, braquages, et bien sûr quelques années de prison. On assiste à son dernier "coup", en compagnie de son ami d'enfance Martin Paxton. Un coup foireux au possible, le braquage d'un pub qui devait rapporter gros et où ils n'en retireront même pas deux cent euros. Donc Frankie en a marre, il aspire à mieux, au gros pactole, un voire deux millions d'un coup. Il convainc Martin et deux autres potes du même acabit et décident d'enlever un richard, un plein aux as et demander une grosse rançon. Et l'idéal pensent-ils serait un banquier. Ils jettent donc leur dévolu sur la famille Kennedy et planifient leur projet de A à Z.
la suite sur le blog ;)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Bien sûr, c’était un danger pour la société. Comme la plupart des gens qui se retrouvent derrière les verrous, pourtant on ne peut pas tous les boucler. Mais c’est le métier qui veut ça. Si quelqu’un meurt après qu’on l’a cogné, la loi ordonne qu’on arrête le cogneur et qu’on le fasse passer devant monsieur le juge. Il vaudrait mieux l’inculper de stupidité et de scoumoune, mais il n’existe pas de lois contres ces deux forfaits, de sorte qu’homicide est encore ce qui cadre le mieux dans le tableau.
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Le problème avec Frankie Crowe, c’est que c’est un gagne-petit qui s’ignore. Ce genre de coups, ce n’est pas dans ses cordes.
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