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EAN : 9782352042266
266 pages
Les Arènes (24/01/2013)
3.36/5   7 notes
Résumé :
Et si nous avions tort de nous lamenter ? Et si nous vivions une mutation qui nous aveugle alors qu'une nouvelle renaissance se dessine ? Et si demain nos enfants vivaient mieux que nous ?

L'homme qui pose ces questions n'est pas n'importe qui. Cet intellectuel de haut vol est l'auteur espagnol le plus célèbre. Eduardo Punset a le don de vulagriser les questions les plus complexes. En pleine tourmente économique, ce livre d'optimisme n'a pas quitté la... >Voir plus
Que lire après 101 raisons d'être optimisteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
un ouvrage intéressant, clair, argumenté
un livre de vulgarisation scientifique, de futurologie, d'optimisme et d'espérance

le titre n'est pas trompeur sur ce point, l'auteur nous fournit et nous explique de multiples raisons d'être, de devenir, de rester optimistes ...
sur le futur immédiat, comme sur l'évolution à plus long terme, de l'humanité, de la grande chaîne du vivant, de la planète ...

j'ai apprécié que l'auteur soit à la fois profondément humaniste et profondément technophile et amateur d'innovations scientifiques et techniques, une combinaison pas si fréquente chez les écrivains, et encore moins chez ceux de sa génération

j'ai aimé certains points de vue, suis restée plus sceptique sur d'autres, par exemple, j'ai un peu de mal à imaginer des humains vivant 300 à 400 ans, même dans un horizon lointain
que les humains arrivent à vivre plus longtemps déjà, et en bien meilleure santé qu'avant, c'est une réalité incontournable, mais la plupart des futurologues imaginent toutefois des humains vivant au maximum 130 à 150 ans, il me semble ... idée un peu étonnante donc, mais pourquoi pas

l'auteur sous-estime, je pense, l'influence des idéologies et des politiques, par exemple quand il parle du peu d'influence sur le reste de la société pour un choix individuel, je suis d'accord (le fait qu'on ait un enfant à 20 30 ou 40 ans, cela n'influence pas grand-chose), mais sur ce même type de choix fait collectivement, je trouve qu'il oublie un peu vite l'influence de politiques natalistes ou antinatalistes, la préférence donnée aux garçons en Inde et en Chine, les possibilités croissantes de dépistage des anomalies génétiques connues, etc

dans tout cela, l'héritage traditionnel et les politiques ont joué un grand rôle ... les femmes et les couples n'ont pas fait PAR HASARD aussi massivement les mêmes choix familiaux, selon les pays
ni en temps de paix, ni juste après une guerre ... le fait que de nombreux pays donnent plus d'importance à l'éducation, dont l'éducation des filles, n'est pas neutre non plus sur l'âge des femmes à la naissance de leur premier enfant, ni sur le nombre d'enfants qu'elles souhaitent avoir, ni sur leur fertilité au moment d'avoir leurs enfants ... ce ne sont pas forcément que des choix politiques qui orientent, dans ces cas-là, mais de grands choix de société tout de même
les femmes ont aussi plus d'enfants dans les pays où il est plus courant de travailler après avoir eu un ou deux enfants, que dans les pays où une mère qui travaille est souvent vue comme une "mauvaise mère" ...

cela dit, je partage l'opinion de l'auteur sur la grande importance dans l'histoire de l'humanité, du rôle civilisateur des innovations, des villes, des grands carrefours et des voies commerciales réputées
le partage du savoir et des innovations accélère considérablement les mutations de la société, les grands choix de société et les choix idéologiques ne peuvent se faire qu'en fonction des nouvelles perspectives, et ne les précèdent pas ...

je pense que des politiques peuvent empêcher le développement d'innovations, ou favoriser des pratiques illégales, avec tout le danger que cela comporte, mais les politiques ont toutes les peines du monde à susciter et provoquer les changements, les innovations, les ruptures technologiques ... on le voit avec toutes les questions actuelles (transition énergétique, mais surtout changement climatique, diminution de la biodiversité ... sujets plus incertains sur lesquels l'auteur est lui-même très sceptique)
l'auteur pose d'ailleurs la question de l'émergence d'un gouvernement mondial, idée qui peut faire débat là encore

d'autres thèmes sont fréquemment abordés, comme l'importance actuelle et future des réseaux sociaux, d'Internet, du partage de connaissances et de l'apprentissage associatif ... l'intelligence émotionnelle que l'auteur appelle de ses voeux ... le problème de la solitude que l'auteur voit comme distinct du problème de la dépression (bien que souvent masqué par de nombreux médicaments, recours à des psy, etc, un traitement très standardisé), la prochaine fusion entre le corps humain et la machine, les perspectives ouvertes par une connaissance croissante de l'ADN, de la génétique, de l'épigénétique, des cellules souches ...
le thème enfin de la diminution de la violence m'a rappelé un ouvrage de Guillebaud, également optimiste "Une autre vie est possible"

un livre intéressant donc, et de bonnes pistes de réflexion sur notre avenir
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Ce livre s'appelle "101 raisons d'être optimiste et de croire en demain"... vaste promesse...vaste escroquerie !
Concrètement, si comme moi, vous souhaitez lire ce livre pour vous donner du baume au coeur, fuyez !
Avec la meilleure volonté du monde, j'ai dénombré 8 points d'optimisme dans ce livre (et en comptant les implicites) ! On pourrait me dire que c'est déjà bien. Hélas, certains de ces points que Punset considèrent comme positifs, peuvent au contraire être perçus comme négatifs ! Par ailleurs, un point positif peut parfois arriver après une suite de points négatifs dans ce livre. Sans compter, que certains points optimistes s'appuient sur des arguments qui sont très douteux.

Il faut avouer que les sujets abordés sont plus passionnants les uns que les autres mais comment Punset peut-il parler de choses aussi passionnantes et en parler aussi mal ?
On a l'impression de lire un brouillon, le discours est souvent décousu (on passe souvent du coq à l'âne, on ne voit que rarement les liens entre ses tentatives de démonstrations et ses conclusions), il y a des imprécisions, des erreurs voire des contrevérités et des problèmes de logique... Ce n'est pas un travail abouti avec sérieux !
Ce qui est parlant, c'est que lorsqu'on reprend les titres du sommaire, on ne parvient pas à se rappeler ce qui était contenu dans les différentes parties.
L'auteur est peu pédagogue (contrairement à ce qu'affirme « ELLE » en 4e de couverture : « un immense talent de vulgarisateur »). Il fait beaucoup d'affirmations sans preuve (il ne cite que rarement les sources) et je suis très souvent en désaccord avec ses constats-diagnostics, ses analyses, ses raisonnements et arguments discutables. On pourrait conseiller à Punset de ne pas aborder des sujets qu'il ne maitrise pas !

Après une critique aussi dure, on pourrait se demander pourquoi j'ai mis la moyenne (2 étoiles et demi) à ce livre : J'apprécie la tentative d'être optimiste d'une part, j'apprécie également l'hétérodoxie de ce livre et certains passages m'ont paru très pertinents et ont suffisamment surnagé au dessus du reste pour qu'ils rehaussent l'ensemble (voir mes citations).





Lien : http://millefaces.free.fr
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Edouardo Punset, économiste espagnol spécialiste des nouvelles technologies, est convaincu que le développement de l'espèce humaine passera par la maîtrise des réseaux sociaux. Quel rapport me direz-vous? Les réseaux sociaux sont l'outil par excellence de l'homo sapiens sapiens du XXIè siècle. Ils vont nous permettre, de plus en plus, de transmettre la connaissance et aussi le bonheur puisque "chacun d'entre nous peut contribuer au bonheur de notre réseau, car le bonheur est contagieux".

Nous avons donc 101 raisons d'être optimistes et de croire en demain. Dans cet essai, Eduardo Punset fait appel aux dernières découvertes en évolution des espèces, biologie, génétique, pour énoncer haut et clair ce que nous pensons souvent tout bas: "l'intuition est un mode de connaissance aussi fiable que la raison", "l'amitié est le meilleur des médicaments", "si vous êtes passionné, si vous aimez profondément votre travail [...] vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. Vous vivrez la vie qu'il vous convient de vivre."

Notre seul devoir? Apprendre les clés de la gestion émotionnelle aux nouvelles générations ... après les avoir maîtrisées nous-mêmes bien sûr!
Lien : http://partageonsnoslectures..
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Comme la vie était belle du temps de nos ancêtres. Il y a onze mille ans, l'homme nomade vivait au contact de la nature. Il n'avait besoin ni de police ni d'Etat. Les gouvernements n'étaient pas corrompus, la guerre n'existait pas.
Personne ne cherchait à s'emparer de l'excédent agraire : il n'y en avait pas.

Quelle vision idyllique du passé. Vous rappelez-vous quand les scientifiques cherchaient à nous convaincre que l'anarchie caractéristique de la période nous convenait si bien ?
Et que c'est la création de l'Etat, avec les débuts de l'agriculture il y a dix mille ans, qui a ouvert la boïte de Pandore ? C'était le début de la fin, le point de départ malheureux de la souffrance collective.

Le problème, c'est que rien de tout cela n'est vrai.
Les guerres entre tribus étaient extrêmement meurtrières, près de 60% de leurs membres pouvaient périr au combat. (...) La violence était partout à l'époque de nos ancêtres. Elle allait avec la liberté de la vie nomade. (...) Le bon vieux temps est une imposture, je ne le répéterai jamais assez. Notre passé est taché de sang. (...)
Notre époque semble merveilleuse en comparaison. Les grandes injustices, les absurdités qui y règnent encore sont loin d'égaler les atrocités du passé.

L'actualité donne raison à l'optimisme de l'espèce.
Nous sommes nombreux à combattre la décadence du pessimisme, parce que nous savons que seul l'optimisme permet d'avancer. (...)
Contrairement à ce que les médias ne cessent de répéter, notre planète connaît un déclin de la violence. J'imagine que vous brûlez de savoir pourquoi.
Au risque de fâcher mes amis anarchistes, je voudrais rappeler une vérité historique : la baisse des homicides en Europe coincide avec l'apogée de l'Etat centralisé. (...)

C'est pourquoi nous devrons bientôt débattre de la nécessité de former un gouvernement à l'échelle mondiale. Il faut réfléchir à cette idée, car l'absence d'un gouvernement mondial comporte aussi des avantages.
Un opposant peut changer de pays en choisissant de fuir. Mais ce serait impossible face à un gouvernement mondial. Il n'y aurait aucune alternative.

Le second facteur qui explique la diminution globale de la violence est le progrès de la technologie. Nous lui devons l'allongement de notre espérance de vie. Avec ce temps gagné, nous pouvons créer des choses nouvelles, profiter du temps libre, apprécier davantage notre vie. Et mieux protéger cette vie à nos yeux si précieuse.
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La science vient de découvrir que ce sentiment de solitude n'est pas un effet de la dépression, mais une pathologie à part entière.
La solitude devrait être une priorité des autorités sanitaires. C'est un fléau contre lequel elles doivent lutter de toutes leurs forces, au même titre que la dépression. Pour l'instant, les médecins et les laboratoires ne s'occupent que de la dépression. (...)
La dépression reste un mal mystérieux, malgré tous les efforts fournis pour en percer la nature. Mais nous ignorons encore tout de la solitude. Les psychologues et les neurologues commencent à peine à étudier ses effets.

Mais qu'est-ce que la solitude au juste ?
Contrairement aux apparences, la solitude est un état psychique : l'individu éprouve un vide intérieur, il se sent rejeté par les autres.
Même une personne très entourée peut se sentir seule, car la solitude est avant tout une histoire de perception.

L'homme a besoin d'appartenance. Son désir impérieux d'établir des relations interpersonnelles le conduit à appartenir à un groupe social, à une tribu, peu importe. (...)

Mais bien plus impérieux encore est le désir d'appartenir à quelqu'un. Quand cela devient impossible, à la suite d'une rupture ou d'un enfermement, l'homme s'asphyxie. Car les humains supportent très mal la solitude.
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L'époque glaciaire s'est achevée il y a environ quinze mille ans. Le réchauffement progressif de la planète a permis aux peuplades du Sud-Ouest asiatique de se développer, car ils avaient commencé bien avant les autres à cultiver des produits agricoles. L'essor de la civilisation occidentale commençait, là-bas en Mésopotamie; elle n'avait pas de rivale au monde.
Il a fallu attendre deux mille ans pour qu'apparaissent des groupes d'agriculteurs et d'éleveurs comparables en Chine.

Dans les deux cas, c'est la biologie, la capacité à créer des villes, l'habileté à la guerre et le déploiement parallèle de technniques de communication qui ont permis la croissance.
Le développement social n'est donc jamais le fruit de conceptions idéologiques.
Tous les chercheurs qui appliquent la méthode scientifique à l'histoire ou à l'avenir de l'homme l'ont montré : la division entre des collectifs de droite ou de gauche n'entre pas en ligne de compte.

Ce qui est réellement déterminant, c'est le progrès apporté par des innovations humaines qui prolifèrent tôt ou tard en marge de ces conceptions idéologiques.
Quand la biologie, la géographie et le développement social le permettent, bien entendu.
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L'entreprise (note : le premier séquençage du génome humain, en 2003, par l'équipe du Dr Watson, Prix Nobel de médecine en 1962, qui a découvert la structure de l'ADN) témoigne de l'espoir que suscite alors la connaissance génétique et, plus tard, ce qu'on appellera la "thérapie génique". (...)

Aujourd'hui, nous savons que chacun naît avec des marqueurs génétiques singuliers. Aucun corps humain n'est parfait; donc il peut être utile de mettre notre double hélice au service de la recherche de la santé.
Grâce à la méthode de l'analyse détaillée du génome, nous saurons bientôt déceler les menaces qui pèsent sur notre santé.

Mais nous en sommes encore loin, et les patients atteints de lésions cardio-vasculaires, de cancer, de diabète ou de fibrose kystique attendent toujours la révélation annoncée par Francis Collins, l'un des grands précurseurs de la médecine personnalisée. (...)

La grande révolution de la génétique humaine est son expansion rapide, bien au-delà des cas singuliers provoqués par un seul gène comme la fibrose kystique. Des champs inexplorés s'ouvrent à elle, qui lui permettront un jour de déterminer le rôle de facteurs polygéniques individuels dans des maladies plus communes comme le diabète, les lésions cardio-vasculaires, le cancer ou certaines maladies mentales. (...)

La grande exception reste le cerveau. Contrairement à toutes les prédictions de la science ou de l'ésotérisme, le développement cérébral n'est pas littéralement connecté au génome de l'individu. Les interactions véritablement cruciales pour le cerveau, à la différence des autres organes, ne sont pas liées aux gènes mais bien à l'environnement. Le développement cérébral normal dépend essentiellement des stimuli externes
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Reprenons notre liste des nouvelles compétences indispensables à la jeunesse. Formés dans un système éducatif datant d'hier, les jeunes d'aujourd'hui doivent posséder certains atouts à l'heure de postuler pour un emploi :
- le don et la pratique de la créativité;
- la capacité de concentration;
- l'apprentissage associatif.

Les autres compétences requises sont les suivantes.
Les jeunes doivent être capables de maîtriser les technologies digitales pour rester connectés les uns avec les autres. Ils doivent sensibiliser le monde de l'entreprise, pour lui permettre de s'ouvrir à l'environnement des générations digitales tout en gardant prise sur le réel.

Ils doivent opter pour une méthode d'analyse basée sur l'approfondissement de l'esprit critique, se focaliser davantage sur la résolution que sur l'invention des problèmes et renforcer un travail en équipe fondé sur la coopération plutôt que sur la compétition.
Ils doivent développer un certain sens de la responsabilité sociale (...)

Je terminerai cette énumération par la compétence la plus indispensable : l'apprentissage social et émotionnel.
C'est aussi la compétence la plus complexe, car elle influence directement l'équilibre sentimental du couple, l'éducation primaire et secondaire, le leadership et le fonctionnement réel de la vie en entreprise.
Elle se trouve pour ainsi dire au sommet de la vie sociale.
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