… »Tout vient à point à qui sait attendre »
Apres un début-un peu laborieux- à mon goût-et anticipant une critique un peu…acerbe avec « mon » quasi traditionnel « mode activé » pour lequel, j'avais pensé à une chanson des Talking Heads, (plusieurs fois cités dans le livre)…Road to Nowhere, j'ai enfin réussi à décoller et à m'arracher à la gravité terrestre pour rentrer dans ce livre sans vraiment m'en rendre compte…et ma foi, j'ai bien aimé.
Moi qui pensais que cela allais être un peu beaucoup « nunuche », j'ai pu ravaler mes certitudes et mes jugements parfois un peu hâtifs, Mea Culpa, ça c'est fait !
Durant cette lecture, mon disque dur cérébral s'en est donné à coeur joie, puisant dans mes souvenirs cinématographiques et télévisuels, imprimant ainsi une image mentale qui par un étrange copier coller se mariait avec les mots que je lisais…ainsi en vrac, sans ordre de pertinence, touchant de près ou de loin le sujet, juste lâchés au hasard : 2001, Cosmos 1999, Space Cow-boys, Armaggedon, Deep Impact, Capricorn One, Apollo 13, The Thing, Total Recall L'invasion des profanateurs, Ring, Alien ,Planète interdite,Outland, Contact, L'étoffe des héros et j'en oublie …Ca parlera aux plus…comment dire…ouille… »Anciens » d'entre nous (râlez pas, je fais partie aussi du lot), pour les plus jeunes, c'est l'occase de découvrir sur quoi certains d'entre nous trippaient…
Syncrétisme somme toute assez réussi, sans tomber dans le plagiat, un petit roman pour jeunes adultes qui veulent, après le « club des 5 » s'essayer au genre Thriller…les « aînés » bien sur sont également conviés à la découverte, avec peut être une petite pointe de nostalgie…comme quand nous allions louer dans les années 80, le dernier Carpenter, Landis ou Raimi pour se faire une soirée vidéo bien flippante dont on s'enorgueillissait le lundi à l'athénée…
Bref, un chouette huis clos un peu claustro qui fleure bon l'adolescence et qui n'est pas si gentillet que ça après tout… ;-)
D'accord, cela manque un peu parfois de profondeur et il y a quelques raccourcis, mais dans l'ensemble, une agréable surprise malgré tout…
Comme il n'y a pas 3,5 étoiles et que c'est mon 100eme avis, je vais être sympa… ;-) je tranche vers le haut
Attachez vos ceintures, bouclez votre casque, vérifiez votre oxygène…et n'oubliez pas…dans l'espace profond, personne ne vous entendra crier
Fred-Fichetoux-Beg mode Bad Moon Rising Activé
PS, par contre, pas d'image mentale de Tintin sur la lune ou de la terre à la lune, sorry ;-)
Commenter  J’apprécie         190
Ce roman est un peu long à démarrer mais une fois lancé il est assez bien.
Une mystérieuse mission sur la lune se prépare, 3 adolescents du monde entier vont être tirés au sort pour partir. Certains y voient une chance de tout laisser derrière eux et de commencer une nouvelle vie ou oublier un amour douloureux et d'autres une punition. Les 3 adolescents vont être formés et accompagnés d'une équipe d'astronaute. L'aventure lunaire peut commencer...
Commenter  J’apprécie         170
2018, la conquête spatiale reprend. La NASA organise même une loterie pour sélectionner 3 adolescents qui auront la chance de partir sur la Lune. Les gagnants seront Mia la norvégienne, inscrite contre son gré par ses parents, Midori la japonaise, qui ne rêve que de partir à New-York et Antoine le français, qui se remet difficilement d'une rupture sentimentale. Mais une fois sur la Lune, les choses tournent mal...
Un roman en deux parties : la première nous présente les personnages, des ados en rebellion, mal dans leur peau et qui rêvent de liberté; la seconde est axée sur la science-fiction et sur les phénomènes surnaturels qui perturbent leur mission.
J'ai beaucoup aimé ce roman pour ados : on y trouve de la conquête spatiale, de la SF, de l'angoisse, du suspense, des complots mais aussi des photos et des schémas, histoire de rendre tout ça encore plus crédible, et puis cette fin qui fait froid dans le dos...Brrr !!!
Commenter  J’apprécie         120
L'art de l'auteur se déploie magnifiquement [...]. Jusqu'au dénouement, vertigineux, entre fantastique et science-fiction. On ne peut raconter plus, évidemment. Juste saluer la manière singulière dont Johan Harstad, jeune écrivain et dramaturge norvégien, s'empare du mythe de la conquête spatiale !
Lire la critique sur le site : Telerama
La probabilité de faire un 300 points au bowling était de 1 sur 11 500.
La probabilité d'envoyer en un seul coup une balle de golf dans le trou était de 1 sur 5 000.
La probabilité d'être canonisé et de devenir ainsi célèbre pour l'éternité était de 1 sur 20 000 000.
La probabilité d'être astronaute était de 1 sur 13 200 000.
La probabilité d'être attaqué par un requin blanc était de 1 sur 11 500 000.
La probabilité d'être tué dans un accident d'avion était de 1 sur 354 319.
La probabilité d'être tué par des éléments tombés d'un avion était de 1 sur 10 000 000.
La probabilité de remporter un oscar était de 1 sur 11 500.
La probabilité de devenir président était de 1 sur 10 000 000.
La probabilité de devenir le petit ami d'un top-modèle était de 1 sur 88 500.
La probabilité de gagner une médaille d'or olympique était de 1 sur 662 000.
La probabilité de se blesser au cours du rasage était de 1 sur 6 585.
La probabilité d'être grièvement blessé en glissant dans sa baignoire était de 1 sur 2 232.
La probabilité de se noigner dans sa baignoire était de 1 sur 685 000.
La probabilité d'eêtre tué par une météorite s'écrasant sur votre maison et sur aucune autre était de 1 sur 182 128 800 000.
Cette dernière option était somme toute la seule qui soit moins probable que le fait qu'il aille sur la lune.
Mia se disait souvent qu'elle fréquentait un établissement dont les profs, à quelques notables exceptions près, auraient mieux fait d'exercer n'importe quel autre métier, mais surtout pas celui d'enseignant. Agent de ménage, par exemple. Ou employé de cimetière. N'importe quoi, sauf une profession qui les mettait en relation directe avec des êtres vivants. La plupart d'entre eux avaient décroché à grand-peine leur examen une petite centaine d'années plus tôt et, depuis, le diplôme obtenu était soigneusement rangé et oublié dans le tiroir de leur bureau. Grosso modo, ils souffraient tous du même problème : ils exerçaient en tant que profs depuis trop longtemps et s'étaient encroûtés dans leurs modèles et leurs routines ; pire : les sols qu'ils avaient foulés portaient les marques indélébiles de leurs chaussures. Ils semblaient se complaire dans leur monde microscopique où ils jouissaient d'un pouvoir quasi infini, et ils prenaient d'ailleurs un malin plaisir à le rappeler à leurs élèves sitôt que l'occasion se présentait. Ils ne le faisaient cependant pas pour les remettre à leur place - non -, mais parce qu'ils savaient pertinemment, tous autant qu'ils étaient, que ce pouvoir et cette autorité de surface disparaissaient comme de la buée au soleil dès qu'ils quittaient l'espace clos de l'établissement scolaire et regagnaient le monde réel, où ils étaient contraints de côtoyer des gens de leur âge. p.28
"Les relations amoureuses devraient vraiment naître avec leur date de péremption bien en évidence, de sorte qu'on puisse au moins avoir une chance de se carapater avant de pourrir sur pied complètement."
- Mais... c'est de la folie ! s'exclama un des réticents. Vous venez de nous raconter qu'il y a quelque chose là-haut. Quelque chose d'inconnu. Et personne n'est en mesure de me fournir une parole sensée sur ce dont il s'agit exactement et sur les risques que nous courrons en donnant notre feu vert. Et, malgré tout, vous voulez y envoyer trois adolescents innocents et absolument pas préparés, comme de vulgaires cobayes ?!
Ce n'était pas un jeu.
Ce n'étaient pas des vacances.
C'était au contraire un risque énorme qu'ils prenaient : envoyer leur fille, seule, dans l'espace.
Et si elle ne revenait jamais?
Et si ça tournait mal?
Les images télévisées de la navette spatiale Challenger, en 1986, avaient été diffusées en boucle. Elle s'était désintégrée dans une énorme boule de feu soixante-treize secondes après le décollage.
Interview de Johan Harstad pour son livre Buzz Aldrin, mais où donc es-tu passé ?