"Abara" est une oeuvre assez unique et particulière dans son genre de
Tsutomu Nihei. La plus grande difficulté c'est que nous sommes parachuté sans rien savoir ni où on est, ni quand,
ni comment ce monde fonctionne. Il nous laisse juste une impression glaçante, d'un avenir noir. Tout est tombé en décrépitude, il y a mille et un détails à observer et surtout le trait
graphique unique du mangaka.
Nous sommes troublés, déstabilisés, tout comme curieux. Et sans doute que c'est le genre qui se prêterait bien à diverses relectures pour voir les détails qui nous échappent à la première lecture.
Ce sont les éditions Glénat qui nous l'ont sorti, ou plutôt ressorti dans une édition Deluxe, il est composé d'un peu plus de 400 pages avec deux histoires principales. La première avec les Gauna faisant la majeure partie du tome.
Les deux donnant des frissons et impliquant des morts, des catastrophes, que ne l'on voit pas forcément, mais dont nous prenons la pleine mesure par la suite, aussi que ce n'est pas dû
qu'aux monstres.
Des histoires réservés pour un public mûr avides d'expériences différentes.
Comme c'est un oneshot, qu'il n'y a pas besoin de connaître autre chose, cela peut être une porte d'entrée pour découvrir ce mangaka, bien qu'être parachuté peut se révéler brusque.
A la fin, nous avons également quelques mots de lui, où justement il va également pointer certains détails mais lui-même ne sait plus trop tout ce qu'il voulait nous dire.
"Abara" était à l'origine en deux tomes, l'édition a été stoppée, et de 2006 pour l'oeuvre originale japonaise.
C'est un Gauna qui est représenté sur la couverture qui nous marque, et sur le coup nous pouvons penser à un Kaiju (de Kaiju n°8), ou un Titan (de l'Attaque des Titans). Un côté colossal et inquiétant en tout cas.
Il y a également une belle surprise c'est quelques pages couleurs du plus bel effet.
Tout dépendra de ce qu'on regarde. L'univers a indéniablement quelque chose, mais clairement il y des idées, mais en même temps une difficulté à vraiment suivre.
L'histoire allie de pures scènes graphiques sans texte à des moments avec du texte.
Le mangaka est aussi connu pour "Blame !", "
Noise", "Knights of Sidonia", "Aposimz la planète des marionnettes", etc.
Et cette histoire a un peu tendance à nous perdre comme le fait "Blame", dont à ce jour j'ai pu uniquement lire le tome 1. J'ai un bon souvenir de la saison 1 de l'anime de "Knights of Sidonia". En tout cas, le mangaka nous offre des univers intéressants.
La première histoire commence avec de la couleur verte grisâtre, une autre page en couleur terne, nous sommes bien placés dans l'ambiance. le monde a un côté glauque, inquiétant.
Nous entendons parler de deux entités qui s'opposent même par moment du côté qui font régner l'ordre : le Bureau de Surveillance et la Brigade de répression criminelle, de Gauna blans, de Gauna noirs. Une des personnes semble entretenir un lien ambigu avec quelqu'un à qui elle va demander de l'aide. Ce lien, nous reviendront effectivement dessus, au moins un peu.
Les transformations en Gauna sont sacrément impressionnantes.
La deuxième histoire s'appelle Digimortal et commence à la page 364, en peu de temps, elle sait quand même dégagé une force et encore une fois des idées.
Ce que nous voyons c'est toujours un monde disloqué, en ruine, et beaucoup plus de noir dans le graphisme, notamment avec les habits de deux femmes qui travaillent au nom de l'Inquisition. Elles parlent de perquisition de domicile et toute personne sortant sans autorisation sera exécuté sur place. Bref, un monde toujours aussi dur, implacable et noir.
En peu de temps, nous aurons une mission et quelques informations sur ce monde.