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EAN : 9782355580840
215 pages
HongFei (09/05/2014)
3.21/5   7 notes
Résumé :
Europe. 18e siècle. Artis s’en va en Chine… mais il ne le sait encore.
Fuyant l’ennui de son petit jardin qu’il aime tant, il embarque un matin – car les aventures s’envisagent mieux de bon matin – sur le premier navire en partance. Là, il fait la connaissance de personnages grotesques et attachants qui lui apprennent bientôt que le vaisseau, parti pour un long voyage, les mènera dans les plus lointains pays d’Asie, jusqu’en Chine. C’est ainsi qu’Artis – jeu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
TOC ! Ploc ! tchac tchac et pfft sur le sol !
Aristide de Bonne-Fortune n'eût pu espérer mélodie plus étonnante, plus stimulante, plus excitante qu'une sonate d'orchestre prestigieux !
La mélodie de l'aventure, c'était ça !
Le parfum et le goût viendraient après, avec la découverte de ce continent insolite.
Il en avait la certitude, entre deux ou trois flèches qui pourfendaient les airs ou qui se fichaient dans la carapace de l'énorme tortue qu'il participait à porter à bout de bras.
Les tortues sont des boucliers solides et fidèles, le saviez-vous ?
Celle de Artis ne le cédait pas une seconde au danger, parce qu'elle était lente d'une part et parce qu'elle lui obéissait tout simplement.
Aristide, ou plutôt« Artis », penserait certainement à la remercier d'une confection de plusieurs pliages de lotus. Artis n'était pas complètement guéri de son ennui chronique et occupait ses mains sainement de quelques bonnes vingtaine de pliages.
Xiaoshan, c'était le nom de sa tortue, dévorait, mâchouillait les pliages avec gourmandise et lenteur aussi. Désolé d'insister sur ce point.
En tout cas les flèches de Sixia ne perçait pas la coque et de temps à autre, Xiaoshan rentrait la tête de prudence et de bon sens.
Cette idée d'Artis, il en était fier.
Le seigneur Zhou, son hôte chinois grand seigneur de la ville de Sanxia, la trouva fabuleuse et ses troupes se trouvèrent donc illico presto sous leurs montures, les avançant vers les portes de la ville ennemie de Sixia.
Non, ceci n'est pas une affabulation!
Dieu sait qu'il en avait rêvé. Cette expédition en mers d'Asie dans laquelle il s'embarqua spontanément, à bord de « l'Amphitrite », aux côté du « valeureux » chevalier François-Marie de Maubriand, émissaire du roi de France et du Docteur Magnolet, chirurgien de sa majesté et excentrique scientifique foldingue. Il n'aurait pu envisager pareil destin héroïque entre deux soupirs d'ennui. Mais chut, reprenons là où l'action s'était reposé.
TOC ! Ploc ! tchac tchac et pfft sur le sol !!!!


: « Artis ou les tribulations orientales d'un jeune homme de bonne fortune » de Bruno Albert-Gondrand est une des quelques rares propositions de l'édition Hongfei dans le genre roman. C'est une lecture qui, peut-être, rappellera à quelques amateurs de grands classiques les aventures du fabuleux « Baron de Münchhausen » de Gottfried August Bürger.
Si ce dernier semait le doute parmi son auditoire avec son récit gonflé d'aventures extraordinaires et de rencontres improbables, un compagnon qui souffle des tempêtes et un autre qui à des oreilles de la taille de ceux d'un éléphant, une balade sur un boulet de canon, Artis, lui au contraire, pourrait gagner notre confiance tant les situations se mêlent de vraisemblances et de crédibilité.
Toutefois, l'extraordinaire est présent, par l'originalité du personnage notamment, qui de fait ne se bride pas d'idées toutes aussi farfelues que lui. Ce roman est presque une comédie, un petit théâtre d'aventures au pays de la grande Chine et le trio d'hurluberlus nous contente par leur singularité et leurs travers. Si Artis n'a rien d'un héros mais passerait au contraire pour un adorable benêt, le chevalier est très loin de poser comme le conquérant tant attendu et décrit par ses inépuisables récits ampoulés Celui-ci hésite rarement à faire passer le jeune et vigoureux garçon devant dès que cela se corse. Quand au Docteur, sa curiosité extrêmement poussée pour la connaissance de la faune, de la flore, du corps humain et des grandes vertus scientifiques de la dissection feront partir les assaillis de la cité de Sixia en courant. Tout un programme !
Si le style du roman peut ne pas convaincre de prime abord, l'humour, lui, déja présent dans la quatrième de couverture sera un élément décisif pour se plonger dans le petit volume de poche En effet, l'auteur nous fait vivre tout ceci d'une manière décalée, sur le ton du rocambolesque. Une expédition unique, au bout du monde et parfois dangereuse devient une anecdote extrêmement décalée par le prisme du regard d'Artis, toujours enthousiaste, obnubilé par ses besoins de découvertes, de nourrir son ennui doré dans lequel le petit coq en pâte vit le jour. de cela émergent des situations absurdes, des observations cocasses sur la culturelle chinoise qu'il découvre et des dialogues aux petits oignons avec ces compagnons de route , avec lesquels, vous en conviendrez après lecture, il partage une folie douce et un enthousiasme contagieux.Ce petit grain rend Artis rôle et attachant. C'est très accessible et on passe un bon moment.
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Artis, parce qu'il s'ennuie dans son jardin avec son arbre et son chat, embarque sur un bateau en partance.

Il se lie avec un Baron en quête d'aventure, un médecin qui souhaite rassembler de nouvelles connaissances en une encyclopédie et un curé en mal de converti.

Leur navigation en direction de l'Asie ne sera pas de tout repos. Et nous suivons tout le long les péripéties qui ne vont pas manquer de se succéder : pirates, esclavage, batailles, monstres seront au rendez-vous.

Chaque rencontre est l'occasion de nouvelles découvertes pour le jeune homme qui obtient ainsi des leçons de vie. Celle sur la cartographie est une de mes préférées.

Un roman qui n'est pas sans faire penser au périple de Candide de Voltaire par sa naïveté et par sa quête perpétuelle.

Ce conte philosophique nous offre aussi un portrait truculent de l'Asie parallèlement à celui des deux européens sans scrupule qui sont ses compagnons.

Un récit initiatique qui invite le lecteur au temps des lumières tout en lui proposant de porter un autre regard sur le monde et les hommes.

A découvrir,

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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J'ai trouvé que ce récit ressemblait énormément à Candide de Voltaire, dans le même style avec un héros peut être pas aussi niais mais qui relate les aventures qu'il vit de façon désinvolte et avec le soucis du bon mot, des dénonciations des abus de la société, etc. Je reconnais le talent d'écriture de l'auteur, la beauté de sa plume mais je n'adhère pas au style de l'histoire qui m'est passé au-dessus de la tête. Je n'avais déjà pas à l'époque adhéré au classique de Voltaire, je pense que ce qui m'horripile le plus est cette désinvolture constante sur les événements qui se passent et que l'on nous décrit (j'ai un tempérament plutôt explosif donc je n'aime pas rester impassible...). L'avantage est que les courts chapitres permettent une lecture fluide à un bon rythme pour ne pas s'ennuyer (tout le contraire d'Artis d'ailleurs) donc, je n'ai pas non plus soufflé à chaque page en espérant que ce soit bientôt fini car l'histoire est passée vite. Je ne suis certainement pas le public cible, car ce récit n'est pas mauvais, loin de là mais il ne m'a personnellement pas plu. Les personnages, l'aventure, l'intrigue, je n'ai pas réussi à accrocher à un élément pour me tirer jusqu'au bout sur une voie positive, hélas... Je suis navrée pour cette chronique un peu brouillon, comme mon esprit après de telles péripéties et j'espère que si vous êtes tentés par cette aventure, vous lui laisserez sa chance !
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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Aristide de Bonne Fortune – appelé familièrement Artis -, est un jeune jardinier qui entretient avec adoration et délicatesse son petit jardin avec un arbre au milieu devant sa petite maison en compagnie de son chat. Malgré son goût du jardinage, ce travail coutumier commence à le lasser ; un sentiment d'ennui s'immisce chaque jour davantage dans son existence. Arrive soudainement l'envie de quitter cet endroit. Monte en lui l'irrépressible désir de vivre des aventures. Sitôt sorti de chez lui, Artis se retrouve sur un quai face à un navire en partance. Ni une ni deux, le voilà à bord de l'Amphitrite vers une destination pour l'instant inconnue.

Le jeune homme est désormais embarqué dans une épopée pittoresque avec pour compères de voyage le Baron de Maubriand et le docteur Magnolet. L'odyssée sera longue, périlleuse, rocambolesque, homérique, les rencontres extravagantes, la galerie de personnages esbroufante, les paysages étourdissants, les situations épiques, et les palabres philosophico-loufoques.

Avec une plume raffinée, l'auteur – et illustrateur – nous livre une histoire pleine de fantaisie, proche des récits de Candide ou du Baron de Münchhausen où la sottise et la mesquinerie des hommes se révèlent.

Un voyage extraordinaire et tumultueux dans une Chine chimérique au côté de personnages truculents. On ne s'ennuie pas une seconde!
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Chers parents, chers voisins,
Ma petite maison, avec mon chat, mon jardin et son petit arbre au milieu, est sûrement le lieu le plus délicieux en ce bas monde. L'ennui, hélas, me tient compagnie. Je pars mener ce mauvais sentiment un peu plus loin pour m'en débarrasser sur le chemin du retour.
A tout de suite,
Aristide de Bonne-Fortune.
Ici-même, le 28 septembre 1759
N.B. : Il reste de la soupe de potiron dans la marmite sur le poêle. Ne pas donner de poisson au chat.

Ainsi commencent les aventures d'Aristide de Bonne-Fortune (appelez-le Artis), parti noyer son ennui à l'autre bout du monde. Entre personnages farfelus et situations abracadabrantes Artis a fort à faire, mais rien ne parvient à tromper un ennui tenace, si ce n'est - pour un temps - la confection de fleurs de lotus en papier...
J'ai beaucoup aimé ce roman jeunesse plein d'humour et d'inventivité. La lecture, fluide et très agréable, n'est pas du tout simpliste ; la succession des courts chapitres donne un rythme rapide à l'histoire, et l'on ne s'ennuie pas une seule seconde, au contraire du pauvre Artis. J'ai eu un coup de coeur pour l'épisode des "montures des immortels" que j'ai trouvé très poétique, avec en prime une morale à toute épreuve.
Dépaysement, humour, imagination débordante : que vous soyez jeune ou adulte, ne passez pas à côté de ce très bon roman !
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
« Trouvant le regard du général Zhou, il s’enquit auprès de ce dernier : »Était-il bien nécessaire de soumettre le cou de ces braves gens au tranchant, mon général? » Zhou s’approcha d’Artis et lui posa la main sur l’épaule par compassion pour le scepticisme du jeune être. « Mon jeune ami, dit le général, il ne coûtait aux cartographes que de s’en tenir au fait au lieu de chercher la belle courbe et l’harmonie dans le pinceau. La beauté du trait fâche facilement ceux que l’art n’imprègne que peu. La finesse et le charme d’une ligne dépasse fort souvent l’entendement plutôt terre à terre de ceux qui en font usage comme ici. Voilà malheureusement ce qu’il arrive lorsque l’on confie la politique à des artistes. »
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« Le voyage commença cependant à paraître long. Il était temps d’arriver en Asie car le vin allait manquer à bord et cela s’en ressentait lors des conversations à table. Ce tourmenté petit jardinier qu’était Artis, lui qui prétendait fuir l’ennui, retrouva très vite la compagnie de ce dernier. Ils étaient apparemment tous les deux condamnés à parcourir le navire de long en large, reproduisant l’exercice plusieurs fois par jour, en rêvassant à de somptueux décors d’un étrange lointain, ainsi qu’aux aventures aussi peu aventureuses soient-elles. Il se prit plusieurs fois à ironiser qu’il avait quitté un petit jardin avec un arbre au milieu pour se retrouver sur un petit bateau avec un mât au milieu. »
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