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EAN : 9782736000141
211 pages
Bernard Barrault (08/01/1992)
3.92/5   12 notes
Résumé :
Lorsque Laurence Picq, jeune institutrice française, épouse en 1967 l'étudiant cambodgien Sikoeun, elle sait qu'elle s'engage dans une aventure qui la conduira de l'autre côté de la terre, au coeur d'un autre continent, d'une autre civilisation, d'une autre culture, à la recherche d'un monde nouveau qu'il reste à inventer et à bâtir.
Après cinq années de résidence forcée à Pékin, elle croit atteindre son but quand elle atterrit en juin 1975 sur l'aéroport de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce livre met en relief la cohérence du dessein des Khmers rouges : édifier un état national et collectiviste quel qu'en soit le coût humain. Le récit montre le désarroi d'une jeune femme précipitée par amour et idéalisme dans l'univers terrorisé et terroriste des plus hauts serviteurs de l'Angkar. Il fourmille de notations précises, psychologiques et politiques. 
Dans ce livre sans concession et sans démagogie, Laurence Picq nous livre un des rares témoignages sur la vie du Cambodge, avec les Khmers rouges de 1975 à 1980.
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Je reprends ce livre jamais oublié depuis 1984. Livre malmené par toutes les mains ont tourné ses pages ...
Témoignage hallucinant de ce que peut devenir l'homme, quand il met son intelligence au service de théories barbares. L'homme asservi par des idées de prime abord raisonnables, et qui tournent au délire, à l'horreur , l'oubli de l'humain, de ce qu'il existe de plus important: l'amour de ses proches, singulièrement de ses enfants. L'homme asservi peut-être par la peur des loups qui crient plus fort que lui, et sans nul doute par son propre orgueil !
Je vais le relire, avec le même intérêt, et les mêmes questions : comment peut-on en arriver là ? Que sommes-nous donc pour laisser notre coeur oublier l'essentiel ?
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Lu il y a 10 ans, mais encore présent dans ma mémoire, tant ce témoignage d'une française au Cambodge durant ces années noires m'a bouleversée
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Un témoignage rare sur la machine khmère rouge : la terreur au quotidien, la surveillance et les dénonciations, l'excès de zèle et de collaboration de certains. Cependant, l'auteur a-t-elle pris conscience du calvaire des Cambodgiens quand elle croit rencontrer des jeunes bourgeois arrogants lors de sa fuite avec les Khmers Rouges ?
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L'élimination des filières reposait sur les "aveux et confessions" rédigés par les accusés. Chaque accusé devait retracer sa vie, en reconstituer les événements et énumérer les noms des personnes connues, rencontrées ou contactées. C'est ainsi que des listes de cent ou deux cents noms étaient chose courante. Une même personne figurant sur les listes de trois "traîtres" était arrêtée. Plus tard, devant le nombre impressionnant d'arrestations que cette méthode impliquait, le nombre fut porté à cinq. [...] La logique de la détection des coupables était un mélange de pseudo-psychanalyse et d'ordalie. Celui qui n'avait rien à se reprocher faisait tout bien, sans faute. Les coupables étaient forcément amenés à faire quelque chose de révélateur de leur turpitude.
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A la cantine, garçons et filles, hommes et femmes mangeaient en deux groupes bien distincts. Beaucoup de couples vivaient séparés.[…] Depuis toujours Angkar conseillait la séparation des époux. "Alors que le peuple souffre mille maux, disait-elle, et que le pays est dans le malheur, vous ne pouvez,en tant qu'éléments d'avant-garde, penser à votre bonheur personnel. Il est bon que les couples vivent séparés." Aux nombreux célibataires on tenait un discours analogue : "Attendez que les conditions s'améliorent" leur disait-on," Angkar pense à vous. Au moment voulu, elle vous mariera.
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Angkar utilisait la faim comme une arme. Sur les chantiers, les jeunes recevaient une ration œ nourriture par journée de travail, mais, s'ils tombaient malades ; ils ne recevaient plus qu'un peu de bouillon clair, ce qui les incitait à travailler jusqu'à l'épuisement. De temps en temps, à l'occasion d'un travail plus pénible, était organisée une distribution de bouillon sucré, dont l'effet non seulement physique mais psychologique était considérable sur les corps affaiblis. La faim hantait toutes les pensées, mais on se culpabilisait de le reconnaître, même intimement.
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Histoire d'une française mariée à un cambodgien au moment de la prise du pouvoir par les Khmers Rouges.
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Vidéo de Laurence Picq
Laurence Picq parle de son arrivée chez les Khmers rouges
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