Bonjour !
Nouvelle petite chronique pour Masse Critique, ça faisait longtemps !
Autoportrait à ma grand-mère est une pièce de théâtre qui se présente sous la forme d'un long monologue de
Patricia Allio à sa grand-mère, Julienne le Breton, qui retrace sa vie depuis sa naissance jusqu'à sa mort, et permet de créer de la réflexion sur plusieurs nombreux sujets comme la culture bretonne, le genre, l'orientation sexuelle, la politique, le mariage forcé, et bien entendu la mort, la fin de tous les voyages.
C'est une lecture très intéressante, entre nostalgie et regret pour cette femme ordinaire dont on nous dresse le portrait au fil de ces 80 pages. Ici, on admire la figure de la grand-mère autant qu'on la décrie, pour ses qualités comme pour ses défauts. On y découvre la vision de la narratrice sur le passé comme la vision de sa grand-mère sur notre présent, fort différent de ce qu'elle a connu. Deux visions qui tantôt concordent, tantôt s'entrechoquent et creusent un fossé entre les générations.
C'est un long portrait qui parle aussi de la maladie qui s'installe et de l'impuissance de la médecine pour arrêter le temps lorsqu'il est trop tard. La thématique m'a beaucoup touchée, puisque ça vise assez près de ce que j'ai pu connaître avec mes deux grands-mères également.
C'est un texte qui parlera à tous ceux qui ont eu une grand-mère née ou qui a grandi dans les années 1950, entre hommage et critique de leur vision du monde, tantôt active, tantôt passive, mais que l'on regrette bien une fois que tout est terminé.
C'est plutôt une chouette découverte, assez difficile d'accès car très personnel, mais que j'aimerais beaucoup voir jouer sur scène, puisque ça ouvre plein de possibilités différentes. Je recommande si vous aimez le théâtre contemporain, c'est une lecture qui change un peu !