Probablement le meilleur tome depuis le début de la saga Bakemonogatari et clairement un tournant pour la suite de la saga. Nous aurons tout de même attendu neuf tomes avant de savoir comment Araragi est devenu un vampire. C'est un peu long, mais l'attente valait le coup. Et les prochains tomes risquent d'être tout aussi sympathiques, car mon petit doigt me dit qu'on risque aussi de connaître (enfin) l'histoire de Hanekawa.
Une question se pose cependant… Revenir sur la genèse de Bakemonogatari était indispensable, mais est-ce qu'après cet arc, la série ne risque pas de s'essouffler ? On sait tous que Kiss Shot n'a pas retrouvé ses pouvoirs, car elle nous a été présentée sous la forme de Shinobu au début du manga. Serait-elle donc le fil conducteur ? Se serait une bonne chose car clairement avec ce tome neuf, le peu que l'on découvre donne clairement envie d'approfondir le monde des vampires et des chasseurs.
Mais revenons à notre histoire « présente ». Bien que l'ayant très apprécié, le début de l'arc commence d'une façon un peu bizarre pour moi. Araragi nous montre une facette de lui plutôt sombre. On sait qu'il a une vision de la vie qui lui est propre mais ici, il renonce beaucoup trop facilement pour moi. Son complexe du sauveur est bien présent, mais il donne sa vie comme si elle ne représentait rien. C'est un moment vraiment bref et qui n'est qu'au début, mais il relève pour moi d'un profond malaise qui donnerait une explication à son besoin de sauver les autres. Il cherche à donner de la valeur à son existence, lui procurer un sens car il n'est rien. Il y a beau y avoir de l'humour et une sorte d'héroïsme, pour moi, c'était un suicide. le traitement est maladroit bien qu'il fasse réfléchir. Les auteurs ont depuis travaillé sur la psyché d'Araragi et il voit la vie d'une autre façon maintenant, mais cette mise en bouche à de quoi refroidir.
Bien entendu, la partie la plus intéressante vient après. Kiss-Shot explique ce qu'il en est à Araragi, et elle le somme de l'aider à récupérer ses membres. Oui, rien que cela. La dynamique est tout de suite très sympa. La vampire plusieurs fois centenaire se retrouve dans le corps d'une enfant, mais elle n'en perd pas son aura et son parlé très soutenu et vieillot donne encore plus de poids au personnage. Notre héros, lui, accepte la chose plutôt bien et il est même prêt à aider Kiss-Shot. On ne va pas se mentir, si on ne le connaissait pas un peu, son attitude aurait du mal à passer (d'où l'intelligence de n'avoir mis cet arc que maintenant), mais là, on suit l'histoire sans aucun soucis. Surtout qu'Araragi se montre gauche, nonchalant et subissant tout cela comme si c'était normal. C'est drôle, en un sens, mais c'est aussi sans compter sur le talent de Oh Great ! L'artiste nous produit des scènes de combats époustouflantes. Et son don pour créer des personnages mi-machine, mi-organique est bluffant. le rendu donne tout le charisme et la profondeur qu'apporte la nouvelle menace des chasseurs de vampires.
On suit donc l'histoire comme happé. Entre les révélations que l'on attendait depuis si longtemps, et ce voile qui se lève enfin sur Kiss-Shot, c'est palpitant. Mais contre toute attente, ou pas si vous me connaissez un peu, ma scène préférée restera cette conversation entre Araragi et Hanekawa. Il y a une douceur dans cet échange qui m'a touchée. On y voit ces deux adolescents sourire franchement, rire, être complices. C'est un petit pied de nez avec le début du tome, car Hanekawa est la lumière d'Araragi. Il le répète, elle lui a sauvé la vie, et à plusieurs reprises. Même son changement d'attitude dans les toutes dernières pages montre combien il pense à elle, car clairement, il fait cela pour la protéger.
Je suis franchement contente d'avoir poursuivi Bakemonogatari et d'être passée au-dessus de ce côté adolescent pervers qui me fait quelquefois grincer des dents. Rien que pour atteindre ce niveau-là, ça en valait le coup. Et je place de grands espoirs pour la suite ! Alors ne me décevez pas Messieurs !
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Koyomi débute le récit de ses dernières vacances de printemps, lorsque sa vie insouciante à basculé.
Après avoir fait la connaissance d'Hanekawa dans des circonstances très "particulières" dirons-nous, le lycéen décide d'emprunter un raccourci inhabituel pour rentrer chez lui. Il tombe alors nez-à-nez avec une femme sublime, gisant au sol, amputée de ses quatre membres mais dégageant une puissance incommensurable.
Cette créature, qui porte le doux nom de Kiss-Shot Acerola-Orion Heart-Under-Blade, se présente comme la reine des vampires, et ordonne à Koyomi de lui donner son sang afin de lui sauver la vie ! S'il est tout d'abord effrayé et tente de s'enfuir, l'adolescent est finalement pris de remords, cède devant les supplications désespérées de la vampire et lui offre son cou, avant de perdre connaissance.
Il se réveille dans un bâtiment désaffecté, au côté d'une petite fille qui n'est autre que Kiss-Shot (comme la nomme Koyomi par commodité) ! En effet, dans le processus, la vampire a perdu son apparence d'adulte en transmettant au lycéen une partie de ses pouvoirs, afin qu'il puisse récupérer pour elle les quatre membres qui lui ont été arrachés par trois redoutables chasseurs de vampires. le pauvre Koyomi se retrouve contraint d'accepter, car Kiss-Shot ne lui rendra son humanité qu'une fois cette mission accomplie avec succès !
Par la malpeste, que voilà un tome digne des plus grands éloges, pour paraphraser le parler de Kiss-Shot ! En effet, dans la traduction française du manga, son personnage s'exprime de manière soutenue et désuète, un peu comme au moyen âge. le résultat est très drôle, et contribue à donner à la reine des vampires un statut à part, comme si elle était sur un piédestal, inaccessible pour le reste du monde. En tout cas, elle ne se prive pas de montrer sa supériorité à chacune de ses interventions, notamment à Koyomi, qu'elle considère comme son familier ! Ce duo comique fonctionne d'ailleurs très bien, et les dialogues dans ce tome sont particulièrement savoureux.
De nouveaux personnages entrent en scène : les trois chasseurs de vampires ! Ils ont tous un style bien à eux, sont très puissants et complètement cinglés… le design de Guillotine Cutter, avec les étranges extensions mécaniques de ses bras, m'a rappelé le travail du mangaka sur ses anciens titres comme Bjorg Trinity ou Enfer et Paradis. Cela n'avait pas encore été vraiment exploité dans la série, et j'ai été bien content de pouvoir apprécier à nouveau cette maîtrise du mélange entre l'organique et le synthétique !
Et pour le reste, c'est toujours du très grand Oh ! Great, on en prend plein les yeux en permanence. Dans les scènes d'action, impressionnantes dans ce tome, c'est totalement fou !
Le scénario de ce tome 9 est très intéressant et indispensable pour comprendre l'intrigue générale de la série. N'ayant pas vu l'adaptation animée de cet arc de la saga Monogatari, je suis heureux de pouvoir ENFIN combler les vides : d'où vient la nature semi-vampirique de Koyomi, comment a-t-il rencontré Mémé Oshino (super classe, comme toujours !), quel rôle a joué Hanekawa dans cette histoire, etc.
En résumé, un excellent tome, plus proche du shônen que les autres dans sa construction, et passionnant de bout en bout. le flash-back n'est pas terminé, il me tarde de pouvoir lire la suite !
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Ce n’est sûrement pas dans ta nature, je me trompe ? Se répandre en excuses et suppliques aux pieds d’un type comme moi. Ça ne devrait pas être permis à une créature telle que toi.
Comment me définir ? Tantôt mystérieux aventurier, tantôt mystérieux voyageur, tantôt mystérieux vagabond, tantôt mystérieux barde errant, tantôt mystérieux gentleman détective...
Si jamais... Ce genre de personne existait... Ce serait quelqu'un qui connaîtrait réellement la douleur ! Alors il serait sans doute... Plus gentil que quiconque !
Le premier volume de la trilogie des romans Bakemonogatari de NisiOisiN arrive en France le 15 mai 2019.
Plus d'informations sur notre site : http://www.pika.fr/Annonce_RomanBakemonogatari