AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791091232180
221 pages
Au Coin de la Rue (15/03/2013)
3.45/5   10 notes
Résumé :
Ouvrage érotique - pornographique diront certains - assurément ! Mais surtout, ouvrage virtuose de questionnement intime sur le désir et ses limites (adultère, prostitution, sadomasochisme, gérontophilie,...) puisqu'une fois franchie la limite, il ne reste plus qu'à en trouver une autre. Virtuose car littérairement abouti, dans la forme et dans le style, d'une puissance que l'on n'avait plus eue à lire depuis des décennies, depuis Anaïs Nin, Henry Miller ou Pauline ... >Voir plus
Que lire après Bastia pour dames : Confession d'un putainVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un livre "Pour public averti", le ton est tout de suite donné! Je sais que je suis une lectrice rodée, qui dévore les textes et collectionne les ouvrages de tous les styles et de toutes les origines, cependant je ne crois pas faire partie de ce public averti qui est mis en garde sur un bandeau rouge apposé sur la couverture de ce roman... Roman qui m'a été offert et aimablement dédicacé par l'auteur. J'ai eu envie de découvrir, de lire jusqu'au bout ce texte dont l'action se déroule il y a une vingtaine d'années dans ma ville. Que dire? Je ne suis pas une spécialiste de l'érotisme, de l'amour tarifé, et encore moins du masochisme... mais depuis longtemps je me suis fixée un but : la curiosité littéraire et la découverte de tous les textes qui pouvaient m'être proposés. Là, je dois dire que je suis satisfaite. le livre m'a plu. Je l'ai lu en totalité sans jamais m'ennuyer, avec du recul certes, un peu d'effroi aussi devant certains sévices. Je l'ai lu avec intérêt, comme un guide m'apportant des renseignements sur certaines pratiques, que je ne cautionne pas obligatoirement loin de là; mais si cela existe il ne faut pas se voiler la face, mais au contraire éviter l'hypocrisie. Je ne pensais cependant pas que l'on pouvait aller aussi loin en matière de sévices dans le masochisme... Il me semble parfois que l'auteur exagère... qu'il va trop loin... trop c'est trop... mais je ne suis pas spécialiste, comme je le disais, et la pratique du masochisme ne se résume sans doute pas à la seule distribution de quelques fessées plus ou moins appuyées! Ce roman n'est pas pour moi un livre érotique, c'est plus un manuel regroupant des témoignages évoquant des sévices ayant pour but la recherche de jouissance sexuelle, jouissance durement gagnée par la violence et les tortures... chacun ses goûts! Je n'ai même pas été trop choquée par ces descriptions, car j'ai eu l'occasion de lire des pages très dures sur la guerre des tranchées par exemple ou la vie dans les camps d'extermination. Ce roman est honnêtement écrit, François Xavier Luciani ne se moque pas de son public, il sait rédiger et exerce bien son métier d'écrivain. Je le remercie aussi pour les descriptions qu'il donne de cette belle ville de Bastia, où le lecteur peut facilement reconnaître certains lieux. L'auteur aime sa ville, son île, ça se voit... qu'il en soit remercié. Un livre assez dur donc par ses situations, mais agréable à lire, et que je recommande à tous les adultes qui n'ont pas une âme trop sensible.
Lien : http://araucaria20six.fr/
Commenter  J’apprécie          310
J'ai lu cet ouvrage en 2013, à sa sortie. J'ai été impressionné par le style, l'originalité. le sujet n'est pas évident (la prostitution masculine auprès d'une clientèle féminine) mais l'auteur s'en sort bien... l'expérience vécue, peut-être ?
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
(D'ailleurs), dire que je me vends ne serait pas juste, je me fais payer!
Ce distinguo n'est pas vraiment sans importance, il dénote une volonté de rigueur dans la recherche du terme adéquat mais n'implique nullement un besoin de minimiser ce que je suis. Je suis une pute et me reconnais volontiers comme professionnel des parties culières... Je suis une pute et le regrette! Je regrette le féminin du vocable qui n'a pas son pendant masculin. Même si le mot gigolo vient tout de suite à l'esprit, ce n'est pas le terme adéquat non plus : le gigolo se repère à ses allures boudeuses, ses colifichets, ses pantalons à pinces, voitures de sport et rombières peinturlurées comme partenaires. Il doit la plupart de ses érections à une gestion rigoureuse de sa pharmacie. Mêlant volontiers extraits de plantes rares et molécules artificielles, il gonfle artificiellement un accessoire qu'aucun désir n'anime plus. Baiser ses clientes ne représente-t-il pas, à ses yeux, une corvée charnelle? Ne les baise-t-il pas d'ailleurs au sens le plus péjoratif du terme, le figuré? Il détrousse bien plus qu'il ne retrousse, il triche en stimulant un désir mécanique. Le gigolo est un cabotin, un illusionniste, un prestidigitateur en amour. Il dose la ferveur du serment comme la vigueur du coup de reins. Il se distille au compte-gouttes, au compte chèques, cadeau après cadeau, et les seuls billets doux qui l'émeuvent portent l'effigie chiffrée d'un illustre quelconque. Bref, le gigolo vend son âme et son temps... Lors que je m'efforce de les rentabiliser!
Commenter  J’apprécie          200
Alors que sa tenue s'affairait inexorablement vers le sol, découvrant le soyeux de sa peau mate, la finesse des attaches de ses membres, l'aguichante dépression des clavicules, l'illégal galbe de ses seins, le trait euphorique de sa taille, la pureté de ligne de ses hanches, la mare ombrée de son nombril, le point d'interrogation de son pubis sombre comme le reflet d'un puits, la rondeur tendue de ses fesses, la grâce de ses longues jambes, la courbure parfaite de ses mollets, la finesse de ses chevilles, la cambrure gracile de ses pieds... mon sexe de dressa vers le ciel comme pour faire le pendant à la gravité qui aspirait sa robe vers la terre.
Je sus que j'avais devant les yeux la plus parfaite des sculptures vivantes qu'il ne m'avait jamais été donné de contempler.
Je bandais, Dieu ce que je bandais!!!
Commenter  J’apprécie          161
Quelques instants plus tard nous étions installés sous les platanes, à la terrasse d'un troquet, face à deux bières bien fraîches.
Le soleil d'automne donnait à la population bastiaise un air insouciant et nous-mêmes émettions des rayonnements plutôt guillerets.
A un jet de pierres, d'énormes ferries manoeuvraient leurs masses blanches, jaunes ou bleues en accompagnant leurs tranquilles glissements de barrissements primitifs. Notre Bonaparte national proposait au passant le drapé figé de sa minéralité glorieuse; quant au ciel, il campait sa candeur sur une mer d'huile.
Je fermai les yeux et me rappelai en souriant l'incommensurable privilège que j'avais de vivre sur cette île.
Commenter  J’apprécie          150
Mon métier de putain m'a conduit à devenir un tortionnaire... A la solde de sa victime, certes, mais tortionnaire tout de même. Les faits dont il est question ici se sont déroulés au début des années quatre-vingt-dix à Bastia, en Corse. J'avoue qu'écrire alors m'a permis de jouir de mes actes. Ce récit n'est guère qu'une remise en forme de textes rédigés à chaud.
Commenter  J’apprécie          30

Video de François-Xavier Luciani (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François-Xavier Luciani
François Xavier Luciani est interviewé par Philippe Martinetti le 22 nov 2013 à propos de son roman "Bastia pour Dames".
autres livres classés : bastiaVoir plus
Les plus populaires : Roman d'amour Voir plus


Lecteurs (19) Voir plus



Quiz Voir plus

L'érotisme en littérature

Lequel de ces romans de Diderot, publié anonymement, est un roman libertin ?

Le Neveu de Rameau
Les Bijoux indiscrets
Le Rêve de D'Alembert
La Religieuse

6 questions
354 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature libertine , érotisme , érotiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}