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Jackson Guice (Illustrateur)Mack Chater (Illustrateur)
EAN : 9781302908324
136 pages
MARVEL - US (31/10/2017)
3/5   1 notes
Résumé :
Black Panther, Storm, Luke Cage, Misty Knight and Manifold band together to take on a dangerous wave of street-level threats in a new series by co-writers Ta-Nehisi Coates (New York Times best-selling author of Between the World and Me and Marvel's Black Panther) and Yona Harvey (Black Panther: World of Wakanda), and legendary artist Butch Guice! The death of a Harlem activist kicks off a mystery that will reveal surprising new secrets about the Marvel Universe's pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire complète qui ne nécessite pas une connaissance approfondie des personnages. Il contient les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2017, écrits par Ta-Nehisi Coates (avec l'aide de Yona Harvey pour les épisodes 2, 4 et 6) dessinés par Butch Guice avec l'aide de Mack Chater pour les épisodes 2, 3, 5 et 6, et de Stephen Thompson pour l'épisode 5. L'encrage a été réalisé par Scott Hanna, avec l'aide de Mack Chater (épisodes 2, 3, 5 et 6) et de Stephen Thompson (épisode 5). La mise en couleurs a été réalisée par Dan Brown, avec l'aide de Paul Mounts pour l'épisode 5. Les couvertures ont été réalisées par John Cassaday. Ce tome comprend également les couvertures alternatives dessinées par Rich Buckler & Tom Palmer, Damion Scott, Jim Cheung, John Tyler Christopher Mike del Mundo et Sanford Greene.

En 1957 dans le Bronx, Tommy Manfredi a loué les services d'un nouveau groupe d'individus avec des superpouvoirs pour nettoyer un pâté de maisons et installer sa propre petite entreprise, illégale bien sûr. Alors que ses hommes sont en train d'installer sa marchandise, Manfredi reçoit Lynx (Ezra Keith, un afro-américain) pour le remercier de son nettoyage de la concurrence. Mais Lynx lui a préparé une surprise. Il lui présente son équipe : Brawl, Flare, The Gates et Gloss, 4 individus dotés de superpouvoirs. Il lui explique qu'il est hors de question qu'il laisse Manfredi revendre sa came aux habitants du quartier, et que lui et son équipe s'emparent des produits et les boutent hors du quartier. Au temps présent à Harlem, Misty Knight se souvient d'Ezra Keith, de son amitié. Alors qu'elle déambule dans la rue, de nombreux afro-américains se sont massés pour une manifestation, car Ezra Keith vient de trouver la mort dans sa cellule, dans des circonstances qui n'ont pas été rendues publiques. le maire de New York a fait appel à la société Paragon Industries pour louer les services de ses robots de maintien de l'ordre, les Americops.

Sur les marches de l'église se tiennent Haze & Malik Keith (les neveux et nièces d'Ezra Keith), ainsi qu'une jeune femme avec un turban blanc. Misty Knight s'approche d'eux et les salue, puis explique à l'officier de police Shackleford qui s'approche qu'elle a la situation bien en main. Un peu plus tard, Misty Knight retrouve le trio dans une cafétéria adjacente et écoute leur demande. Elle doit enquêter sur les circonstances de la mort d'Ezra Keith. Après avoir effectué une démarche dans la prison, et interrogé le garde en service, elle ressort et trouve Ororo Munroe qui l'attend. Elles décident d'aller comparer leur point de vue sur un banc dans un parc. Elles sont interrompues dans leur discussion par l'arrivée de 2 Americops qui leur indiquent que l'heure du couvre-feu est passée. Les 2 femmes ne s'en laissent pas conter et la situation dégénère rapidement.

Le lecteur peut être attiré par cette histoire, soit parce qu'elle met en scène une équipe de superhéros afro-américains, soit parce qu'il s'agit d'une histoire satellite de la série Black Panther écrite par Ta-Nehisi Coates qui signe également la majeure partie du scénario du présent récit. C'est la deuxième histoire dérivée de cette série. La première mettait en scène des personnages secondaires faisant partie des Dora Milaje : Black Panther: World of Wakanda, également coécrite par Ta-Nehisi Coates. Avoir le même (co)scénariste est l'assurance de la cohérence de traitement des personnages et des situations. La tentation est donc forte pour un lecteur qui apprécie sa série de Black Panther. La couverture révèle la constitution de l'équipe : Misty (Mercedes) Knight, T'challa (Black Panther), Manifold (Eden Fesi), Ororo Munroe (Storm) et Luke Cage. Ils sont introduits un par un au fil des épisodes, prenant le devant de la scène ou travaillant en binôme.

Le lecteur comprend dès le premier épisode que le récit repose sur une enquête de type policière. Il s'agit pour Misty Knight et les autres de découvrir les circonstances exactes de la mort d'Ezra Keith, et ses éventuels motifs. Ta-Nehisi Coates raconte son histoire comme un polar naturaliste. Les héros ne découvrent pas tout d'un coup, par la force de leurs poings. Ils tâtonnent et interrogent des personnes de milieux différents pour en apprendre plus sur Ezra Keith. Ils se renseignent aussi bien auprès de Marla une serveuse un peu âgée dans le café où Ezra Keith avait ses habitudes, qu'auprès de Paul Keane, l'un des principaux dirigeants de Paragon Industries, en passant par Eddie le compagnon de cellule d'Ezra Keith. de même leur enquête les emmène aussi bien dans les quartiers populaires de Harlem, que dans un immeuble de haut standing baptisé Renaissance. le scénariste fait le nécessaire pour donner un minimum de personnalité à chacun des superhéros : la persévérance pour Misty, l'assurance pour Luke Cage, la grâce pour Ororo, le savoir-faire technologique pour T'Challa. Manifold a le droit à son moment de bravoure dans un affrontement physique mais sa personnalité ne transparaît guère. Coates consacre également une page par personnage pour montrer la nature du lien affectif qui les lie à Harlem.

Le lecteur se rend également compte que l'auteur développe a posteriori le personnage d'Ezra Keith, quel genre d'individu il était, pourquoi il terminait si souvent en cellule, d'où lui venait ses convictions. La scène d'ouverture établit qu'il a été un activiste n'hésitant pas à se lancer dans des actions physiques et à se servir de ses pouvoirs. le lecteur découvre ainsi qu'Ezra Keith a participé à la conférence de Bandung en 1955, qu'en 1964 il se trouvait dans le Mississipi. Au cours de ses pérégrinations, il a croisé la route de Frank Roberts, un autre afro-américain, qui a orienté la forme de ses revendications. Il s'agit donc d'un polar inscrit dans un environnement socio-culturel, ce dernier étant quand même brossé à grands traits. En effet l'auteur se concentre essentiellement sur les superhéros, sans consacrer beaucoup de cases aux conséquences sur les habitants d'Harlem, si ce n'est au travers de scènes de foule.

Dans la séquence d'ouverture Jackson Guice transcrit bien le décor d'Harlem, avec un vieil entrepôt (portant le nom de McGregor, un scénariste majeur de la série initiale de Black Panther), avec encore des éléments industriels, et des pâtés de maison désolés. La vue à l'intérieur de l'entrepôt permet de se rendre compte de son volume et de son encombrement. L'encrage est un peu lâche, les contours n'étant pas entièrement fermés. Cette impression de finition partielle se perd dès qu'un autre encreur vient en renfort de Scott Hanna. Tout du long du récit, le dessinateur s'investit fortement pour donner e la consistance aux décors, pour montrer les rues de Harlem, ou l'architecture et l'aménagement des différents intérieurs. Il n'y a que lorsqu'un affrontement dure un peu que les arrière-plans disparaissent momentanément. Dan Brown utilise une palette de couleurs un peu sombres, ce qui ajoute à l'ambiance urbaine. Même si le rendu n'a pas une précision photographique, le lecteur sent que l'artiste a travaillé à partir de références, et reproduit des façades réelles.

Il s'agit bien sûr d'un récit de superhéros, mais il n'y a que T'Challa qui revête son costume de Black Panther, ainsi que les membres de l'équipe d'Ezra Keith. du coup, à l'exception des Americops, du bras métallique de Misty Knight et de l'usage des superpouvoirs, le récit conserve une tonalité proche du réelle ce qui donne plus de poids à la problématique de lutte des classes et de revendication sociale. Guice représente des personnes en bonne santé physique, le plus souvent en civil. Il évite de se focaliser sur les courbes des femmes et n'insiste sur la musculature des hommes que pour T'Challa en costume de Black Panther et pour Luke Cage. le lecteur suit donc des personnages à l'allure normale, essayant de comprendre ce qui s'est passé en rencontrant diverses personnes. Il y a bien sûr au moins un combat physique par épisode, parce que c'est la norme dans les comics de superhéros. En adoptant une approche réaliste, Guice réussit à faire ressortir le merveilleux de ses superpouvoirs, par contraste avec les démarches prosaïques des protagonistes le reste du temps.

Le lecteur progresse donc avec plaisir dans ce récit où les auteurs le plonge dans une enquête découlant du milieu où elle s'opère, avec une cohérence entre le récit et la narration visuelle. Cependant il finit par ressentir une forme de dissonance entre la dimension sociale et historique, et les éléments de l'univers Marvel. Les superhéros utilisés sont légitimes et Ta-Nehisi Coates justifie de manière naturelle le fait que l'équipe ne soit composée que d'afro-américains, en les liant au quartier de Harlem. Malheureusement d'autres éléments de l'univers partagé Marvel viennent s'immiscer dans le récit, dont une organisation terroriste fictive bien connue. Cela résulte dans un effet contre-productif où la réalité de l'histoire sociale du quartier se retrouve être pour partie la cause d'Hydra. 4 étoiles pour un regard sociologique sur la condition afro-américaine, 3 étoiles pour le rattachement à l'univers partagé Marvel qui vient diminuer l'histoire de cette condition.
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Vidéo de Ta-Nehisi Coates
Alors que la candidature de Donald Trump inquiète une partie de l'Amérique d'un retour du conservatisme au pouvoir, la question des droits civiques revient sur le devant de la scène. le journaliste et écrivain Ta-Nehisi Coates nous partage son expérience des inégalités raciales outre-Atlantique.
Pour en parler, Guillaume Erner reçoit Ta-Nehisi Coates, écrivain et journaliste américain.
Photo de la vignette : Bennett Raglin / GETTY
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