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EAN : 9782709639576
450 pages
J.-C. Lattès (19/09/2012)
3.5/5   16 notes
Résumé :
Quelqu’un au Pakistan assassine un à un les membres d’une nouvelle unité de renseignements de la CIA qui cherche à rétablir la paix en achetant les ennemis de l’Amérique. Sophie Marx, une ambitieuse jeune officière de la CIA, est chargée de découvrir qui commet les meurtres et pourquoi. Son point de départ : Alphabet Capital, un fonds spéculatif à Londres qui sert d’écran pour l’opération secrète. Mais son enquête s’élargit rapidement à plusieurs capitales du Moyen-... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Sophie Marx, ex agent de la CIA, est recrutée par une nouvelle agence d'espionnage américaine (totalement indépendante de la CIA). Elle prend en charge une enquête sur la mort de plusieurs agents infiltrés. Excellent roman d'espionnage, de contre espionnage sur fond de vengeance. On passe un bon moment.
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Roman dont l'intérêt s'effiloche assez rapidement du fait de son classicisme, et qui finit de manière incohérente.
Dommage car le début était accrocheur et paraissait plein d'espoir.
Où est la part de vérité dans ce roman fort bien documenté et écrit par un journaliste. Là est la seule véritable intrigue.

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Sophie Marx est chargée de découvrir qui commet les meurtres contre des agents de la CIA qui cherchent à négocier avec les ennemis de l'Amérique pour rétablir la paix. Elle reçoit le soutien de son patron Jeffrey Gertz, de son mentor Cyril Hoffman et du lieutenant général des renseignements interservices au Pakistan. Mais très vite, elle découvre que les apparences sont souvent trompeuses....David Ignatius nous livre un roman palpitant et troublant. Parfaitement documenté, on y découvre les rouages des services du contre-espionnage américain. Entre la diplomatie et les officines secrètes, les liens sont complexes et souvent retors. Un excellent roman d'espionnage dense, intense et subtil.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Un passionnant thriller qui mêle habilement espionnage et haute finance. Les Etats-Unis cherchent par tous les moyens à quitter leurs théâtres de guerre en s'assurant les soutiens locaux et la CIA, tant décriée après le 11/9, a su entamer la métamorphose de ses officines pour agir clandestinement sur un des nerfs de la guerre : l'argent. Mais tout ne se déroule pas toujours comme prévu...
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Le Pakistanais s’enfonça dans son fauteuil, joignit les mains et ferma les yeux. Quand il les rouvrit, il reprit la parole sur un ton plus ferme :

— Permettez-moi de reformuler ma question le plus clairement possible : les États-Unis envoient-ils des officiers de renseignement au Pakistan en dehors des canaux clandestins habituels ? La CIA est-elle derrière ces opérations ? Est-ce une autre agence ? J’aimerais savoir ceci : jouez-vous à un nouveau jeu contre nous ? Voyez-vous, nous croyons bien vous connaître mais de nouvelles rumeurs nous parviennent au sujet d’activités dont nous n’avons pas été informés. Or, soyons honnêtes : personne n’aime être pris de court.

Barkin fronça les lèvres comme s’il venait d’avaler un fruit douteux.

— Merde, Mohammed. Vous savez très bien que je ne peux pas répondre à une question pareille. Bien sûr que nous dirigeons toutes sortes d’opérations, officielles et officieuses, tout comme vous. Nous avons des employés de l’Agence à l’ambassade qui assurent la liaison avec vos services et vous connaissez leurs noms. Mais si je vous disais que nous n’avons personne d’autre au Pakistan et aucun officier non officiel, vous sauriez que c’est un mensonge. Mais ça, ce sont les affaires, pas vrai ? Nous ne regardons pas sous vos jupons et supposons que vous ne lorgnez pas sous les nôtres.
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Avant le dîner, Omar et son plus jeune frère Karimullah sont partis marcher dans les montagnes qui surplombent la ville. Approchant de la quarantaine, Omar est désormais un citadin dont les genoux craquent quand il escalade le versant escarpé et qui peine à reprendre son souffle une fois au sommet, à l’abri derrière un maigre fourré d’acacias épineux. Karimullah est agile, trop selon son frère. Des années de guerre dans ces montagnes l’ont rendu sec, tout en muscles et en os. Le gamin a des allures de loup : le visage étroit, impitoyable, avide de sang.

De là-haut, Omar contemple sa vallée rocailleuse. Les hauts pins adoucissent le paysage ; ils masquent les rochers, les champs dévastés, les cratères de bombe. Dans le lit de la rivière qui longe le pied de la montagne, il ne coule plus qu’un mince filet d’eau, juste suffisant pour irriguer la haine mais rien d’autre. Ceci n’est pas ma terre, pense-t-il. Plus maintenant. Omar a fui dans un autre monde où ces montagnes arides sont considérées comme une zone de feu à volonté et où les réseaux sociaux ne sont pas les liens étroits du sang et de la tribu mais des relations générées par une machine.
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Ils redescendent à présent de la crête. Karimullah porte le fusil dont il ne se sépare jamais. Un oiseau vient de s’envoler des broussailles et file vers eux. Le jeune homme le met en joue et pourrait l’abattre en un clin d’œil ; il ne rate jamais son coup. Mais il abaisse son arme et sourit à son frère : qu’avons-nous à reprocher à cet oiseau ?

Omar regarde à nouveau la vallée, les arbres fruitiers et les potagers que son père a cultivés à la sueur de son front. Je suis le fruit, songe-t-il. J’ai grandi dans ce lieu afin de pouvoir m’en échapper. Tous ces après-midi passés dans la cour, enfant, à jouer avec des chiffres tandis que son père, Hadji Mohammed, se demandait si son fils aîné était tout à fait normal. Toutes ces nuits blanches avec des calculs illuminant l’intérieur de sa tête comme des guirlandes électriques. Tous ces matins sans personne à qui en parler : ils avaient été autant de signaux annonçant sa fuite à venir. Un jour, il avait tenté d’expliquer à un ami américain à quoi avait ressemblé son enfance dans ce village, mais l’homme, mathématicien lui aussi, s’était contenté de rire sans comprendre.
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C’est dans cet esprit affable mi-sincère mi-factice que le directeur général téléphona à Homer Barkin, le chef de station de la CIA hébergée par l’ambassade américaine en expansion constante. Leur réunion de liaison habituelle était prévue pour plus tard dans la semaine, mais le général demanda à son collègue américain s’il pouvait passer le voir avant la fin de l’après-midi, voire le plus tôt possible. Il ne donna aucune explication, ayant compris qu’il était toujours préférable d’en dire moins que ce que l’on pensait, notamment avec les Américains, qui faisaient tout le contraire.

Quarante-cinq minutes plus tard, le chef de station arriva à Aabpara. Le général Malik l’accueillit d’un cordial « Mon ami Homer ! ». C‘était généralement ainsi qu’il s’adressait à lui, et, de son côté, l’Américain l’appelait « mon ami Mohammed » ou, parfois, quand il avait besoin d’un service, « mon ami Mo ». Cela agaçait particulièrement le général, qui se gardait de le lui dire. Il serra la main de son visiteur avec cette fermeté qui plaisait aux Américains.
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Omar se met à courir. Il était en train de réfléchir à ce qu’il dirait ce soir à son père et à ses frères mais à présent son esprit intelligent n’est plus capable de former des pensées, c’est celui d’un animal pourchassé. Il entend le bruit : un lointain vrombissement de moteur ; il veut croire qu’il vient de la ville au bout de la route à quelques kilomètres de là, mais il est plus sec et constant. Il lève à nouveau les yeux et sait avec cette certitude instinctive d’un être traqué que le son vient du ciel, trois mille mètres au-dessus de leurs têtes.

Il crie à son frère tout en courant vers les murs qui ont contenu sa jeunesse et abritent à présent sa mère, ses sœurs et les enfants. Un autre camion arrive pour le dîner en soulevant un nuage de poussière. Il hurle le nom de son frère de toutes ses forces pour attirer son attention. Il est trop tard ; la lumière a disparu et chaque fraction de seconde est trop courte. Le chuchotement au-dessus s’est mué en un bourdonnement implacable d’insecte géant et indestructible.
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