Journaliste et auteur d'ouvrages divers, tels que
Reza Pahlavi, de l'exil à la reconquête (Plon, 1985) et
La Véritable histoire de Néron (Les Belles Lettres, 2013),
Alain Rodier vient de composer un stimulant ouvrage sur
Brutus. Récemment paru aux éditions Les Belles Lettres, cet ouvrage est un recueil de textes classiques sur
Brutus. Les auteurs antiques les plus éminents sont tour à tour convoqués pour brosser le portrait du -célèbre- meurtrier de
Jules César.
Il faut d'emblée relever que les premières années de
Brutus sont plutôt méconnues. Les archives sont pauvres. du reste, celui-ci ne s'est guère distingué, et cela par aucune initiative publique d'envergure ni par aucun glorieux fait d'armes. Sa carrière - tristement - fulgurante recèle donc quelque paradoxe et, même, quelque mystère : comment ce sénateur secondaire, plutôt contemplatif, va-t-il devenir meurtrier par idéal politique, puis chef de guerre ? En exhumant d'anciens textes d'auteurs éminents,
Alain Rodier donne à découvrir la personnalité complexe du fils de la maîtresse de
Jules César. D'abord effacé,
Brutus prend la tête de la conjuration qui a fait s'effondrer le puissant César. A cet égard, les textes portent essentiellement sur la période qui fait suite aux 23 coups de poignard.
La lecture du bel ouvrage d'
Alain Rodier (et, plus spécialement, de la correspondance de
Brutus avec
Cicéron) tend à nuancer l'image du héros soucieux de sauver la République romaine. Ce livre, dont la démarche est originale, constitue une belle réussite ! A lire !
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