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EAN : 9782917817704
96 pages
La Contre Allee (25/10/2017)
4.29/5   7 notes
Résumé :
Tout commence à Lisbonne, un trajet à bord du célèbre tram 28 mène le narrateur au cimetière où est enterré son ami, l'écrivain italien Antonio Tabucchi. Il laisse un mot sur sa tombe, et c'est le prétexte pour revenir sur le cours de leur histoire commune. Avec cette écriture qui offre d'infinis allers-retours dans le temps, Roberto Ferrucci rappelle l'engagement de cet ami qui "n'aimait pas l'Europe des banques", et qui était plutôt de ceux qui ouvrent les frontiè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
« Ces histoires qui arrivent » subrepticement, entrelacs littéraires, touchent le lecteur, comme si d'un seul coup, Lisbonne était l'encre de ses yeux. Roberto Ferrucci rend hommage à la noblesse nourricière des mots d'Antonio Tabucchi. le périple voyageur de Roberto Ferrucci dans une Europe de puissance verbale est l'aurore naissante, une plénitude de reconnaissance pour Antonio Tabucchi. le lecteur sait qu'il reçoit page après page, les regards tournés vers le mot qui délivre de l'injustice et cette merveille d'écriture renforce la sociologie politique de ces histoires qui arrivent en pans de lumière. Traduites avec perfectionnisme par Jérôme Nicolas, ce récit reçoit la force commune des maîtres d'une littérature de haute voltige. On se prend à vouloir tout lire d'Antonio Tabucchi, de Roberto Ferrucci et les traductions de Jérôme Nicolas. On rêve de rencontrer Tirsa, de monter dans le tramway numéro 28. « Oui, quand je me demande comment Tabucchi aurait réagi à l'attentat de Charlie Hebdo, du Bataclan, ou au Brexit, aux populismes qui traversent l'Europe, je sais que ses réponses sont dans ses livres. » Que cette collection « Fictions d'Europe » est belle ! digne et prometteuse de mots de gloire et de portée fraternelle !! le lien fusionnel est renforcé par cette richesse commune, de ces histoires passerelles qui arrivent. Ce liant entre la littérature et la compassion pour un monde à rendre meilleur est levier. Cette envergure littéraire est matière et prouve combien les éditions « La Contre Allée » sont dans la cour des Grands. Cet écrin de beauté, ce livre passeur, au concept étudié avec art jusqu'au code barre en forme de tramway ne laisse rien au hasard, et c'est une chance pour le lecteur. Bien plus que cela, « Ces histoires qui arrivent » sont des petits pains au devenir multitude. le lecteur est fier d'avoir reçu en héritage livresque ce récit et sait qu'en filigrane lui aussi reçoit « de ces tapes chaleureuse, précieuses. » « Ces histoires qui arrivent » sont chef-d'oeuvre , elles sont l'intériorité des humanistes de ce monde, elles sont la plus délicieuse rencontre avec le paroxysme littéraire. Elles sont le respir d'une Europe formidablement palpitante. Elles sont des modèles éclairants. Ce livre devient mémoriel , majeur, indispensable. A lire d'urgence.
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Montez à bord du tramway Lisboète. le 28. Celui qui mène le narrateur vers la dernière demeure de son ami écrivain Antonio Tabucchi.
Laissez-vous conduire.
Faites-lui confiance.
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De cette balade, de ces souvenirs, vous découvrirez ce qu'est l'amitié, la beauté d'une relation, les engagements sociétaux de l'un. Une bulle enchanteresse, belle, émouvante dans laquelle vous serez inclus.
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Je n'attendais rien de particulier de ce livre court dont je ne connaissais pas l'auteur. Je suis sortie de cette lecture émue par les mots 💔, enchantée par cet univers teinté d'humour, de connivence. Tout est en discrétion mais tout transpire.
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Je ne vais pas chercher pourquoi j'ai eu un coup de coeur pour ces pages.
Je vais juste accueillir ce que l'auteur m'a donné.
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Tel un pèlerinage, Roberto Ferrucci nous guide dans les pas de l'homme qu'était Tabucchi, dans cet engagement qui l'habitait et lui a valu bien des problèmes. Entre Portugal, Italie et France, nous réalisons un véritable voyage littéraire, autant que nous découvrons l'éloge d'un écrivain fait à un autre, l'hommage vibrant au talent, le cri d'amitié. Et l'on picore ces anecdotes, ces citations extraites des écrits de Tabucchi qui deviennent petit à petit une détonation tant ces mots prononcés, ces combats menés bien des années plus tôt sont encore et toujours d'une actualité frappante.

Je ne connaissais pas Tabucchi, en tout cas je ne connais pas ses écrits (pas encore) mais le découvrir par le biais de Roberto Ferrucci fut pour moi une belle introduction à l'homme qu'il était et qui demeure à travers ses livres et le regard bienveillant d'un ami. Je ne connais pas Tabucchi mais je connais un peu Roberto Ferrucci, grâce à la magie des échanges et du numérique, grâce aussi à ses mots prononcés lors d'une rencontre littéraire, et je peux dire que ce court récit est d'une sincérité et d'une rare tendresse envers cet homme qu'il porte dans son coeur et qu'il admire. Et il serait dommage de passer à côté de ce récit qui se veut être passation culturelle et passation littéraire. Qui sont … ces histoires qui arrivent.
Lien : http://www.livresselitterair..
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L'histoire poignante et poétique d'une rencontre et d'une amitié littéraires.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2017/12/16/note-de-lecture-ces-histoires-qui-arrivent-roberto-ferrucci/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Piero le Gondolier nous dit au revoir, Antonio dit que nous devons penser au déjeuner et nous prenons la voiture. La façade de la Coop de Vecchiano – criarde – est jaune avec l’inscription in Coop verte et rouge, et Vecchiano en vert. En bas, l’entrée et la sortie ont des portes miroir. Dedans, nous avons acheté du vin rouge, peut-être un Montalcino, du poisson, un dessert mais je me souviens plus quoi. En revanche, je me souviens très bien que dans la voiture, à l’aller, nous avions déjà commencé à parler, pas de Battisti, mais de littérature et tout est parti de sa précieuse et habituelle curiosité : tu es en train d’écrire ? Et quoi ? Mais moi je m’en suis tiré avec Je t’ai apporté mon roman qui vient de sortir, pas d’écriture pour le moment, et aujourd’hui, en y repensant, je regrette d’avoir fait dévier la conversation, ses paroles étaient si précieuses quand on parlait d’écriture, comme ses conseils, sa franchise si tu disais une bêtise, comme cette fois-là sur Battisti, ou s’il n’était pas convaincu par ce que tu étais en train de faire. C’était toujours comme ça avec lui, peu importe le sujet, que ce soit la politique, l’écriture, la littérature, le cinéma ou autre chose : à chaque fois, c’était comme écouter une master class.
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Il y a des années, j’avais recopié ces mots de lui : Les histoires ne commencent pas et ne finissent pas, elles arrivent. Je suis sûr de les avoir recopiés pendant que j’écrivais mon mémoire de maîtrise, de les avoir soulignés, appris par coeur. Je dois même les avoir empruntés pour une lettre d’amour – je crois, ou de rupture, je ne sais pas -, parce qu’à vingt ans, les lecteurs, c’est bien connu, sont de vrais pillards. Dès que j’ai pensé au titre que je pourrais donner au livre que j’étais en train d’écrire – que vous êtes en train de lire -, je me suis mis à leur recherche. J’étais convaincu qu’ils étaient dans les premières pages du Fil de l’horizon, mais non. Je les ai cherchés dans tous ses autres livres, toujours rien. Alors j’ai exploré Google de long en large, avec toutes les combinaisons possibles : histoire au singulier et au pluriel, choses ou événements à la place d’histoire, se produisent à la place d’arrivent, débutent à la place de commencent, se terminent à la place de finissent. Pas la moindre trace, à part celle qu’il y a dans ma mémoire, mais c’est lui qui m’a dit, un jour – ou alors, je l’ai entendu dire quelque part – que la mémoire est pleine de trous, elle est faite de décombres, et alors qui sait de combien de trous et de combien de décombres sera fait ce livre que je viens de commencer à écrire, même si je vais essayer de raconter uniquement ce qui me paraît clair, et là où je trouverai un trou, je le signalerai, personne ne se fera de mal s’il met le pied dedans. Qui sait alors où elle est, cette phrase, l’un d’entre vous l’a peut-être conservée avec plus de soin que je ne l’ai fait, il connaît sa demeure, même si j’ai demandé à des amis dispersés dans toute l’Europe, qui le connaissaient et qui auraient pu savoir, j’ai demandé à sa femme et à ses traducteurs, rien non plus de leur côté, mais ils ont tous ajouté que oui, ça pourrait bien être une phrase d’Antonio Tabucchi, et ça m’a redonné du courage. Parce que l’histoire de notre amitié est arrivée, elle n’a pas simplement commencé et elle est encore moins finie.
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Une jeune serveuse installait des chaises et des tables et elle avait tout à fait l’air de quelqu’un qui répète ces mêmes gestes chaque matin, seule, en recommençant à zéro, des tables et des chaises en plastique vert foncé, un réfrigérateur rouge – Coca Cola, évidemment – avec une porte en verre mais plus petit que d’habitude, deux présentoirs pour les brioches mais sans brioches, sans rien, posés sur une table servant de comptoir et trois ou quatre parasols jaunes encore repliés et appuyés contre le frigo. Un café en devenir qui avait comme unique présence à ce moment-là un petit garçon de deux, trois ans peut-être, qui courait entre les tables qu’elle était en train d’installer. Il les bougeait, elle les redressait, dans une succession de gestes concentriques qui auraient pu continuer à l’infini. Nous nous sommes assis, en silence, en regardant le ballet plein de tendresse de ces deux personnages qui avaient vraiment l’air d’une mère et de son enfant. Tirsa tenait dans sa main les trois cailloux que la femme d’Antonio, la veille au soir, nous avait demandé de mettre dans la chapelle des écrivains portugais.
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