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EAN : 9782843379574
368 pages
Anne Carrière (24/05/2019)
4.5/5   10 notes
Résumé :
A la fin XVIIIe siècle, en Bresse, deux enfants pauvres se rebellent contre leur sort. Ils s'aiment et bâtissent le rêve de fuir leur village pour échapper à l'avenir morose qui les attend. Antonin meurt à la veille de mettre leur projet à exécution. Jeanne réalisera leur rêve seule, en se déguisant en homme pour prendre la place de son frère, lequel doit partir à l'armée. Au camp de Boulogne, où une puissante armée attend de déferler sur l'Angleterre, Jeanne, sous ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Encore un roman parfait et à découvrir de cette auteure que j'ai eu la chance de rencontrer pour une dédicace sur ce roman, au salon du livre à Nice, en mai 2019.
C'est une écrivaine discrète, chaleureuse, très abordable et adorable et en plus avec un talent inouï !

Son dernier livre est captivant jusqu'au point final : du début de l'histoire qui prend racine dans la région de la Bresse, puis continue en région parisienne, St Cloud, Boulogne, Maisons Alfort (école de vétérinaire) etc...un vrai bonheur de lecture.

Quelle idée magnifique et particulièrement fine et subtile, d'introduire petit à petit Jeanne ou Paul, dans la vie de Napoléon et Joséphine.

Je ne me suis guère intéressée, jusqu'à ce jour, à la vie de l'empereur et de son épouse, et ce fut donc une surprenante découverte.

L'écriture est toujours aussi fluide tout en étant en "vieux français parfois" et c'est un régal.

L'aspect historique est fort bien relaté et passionnant, avec les nombreux détails très précis côté "cour" autour de Napoléon ou Joséphine, et bien entendu aussi le "sacre" ou "l'après-bataille d'Austerlitz " , l'école vétérinaire etc...
L'auteure a fait un travail dantesque de recherches et cela se ressent à travers chaque ligne.

Une totale réussite (une de plus) sur cet ouvrage aussi.

Un immense bravo et merci à l'auteure, pour ce moment passé en compagnie de Jeanne, Paul et les autres….

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Un livre formidable que j'ai lu en quelques soirées et qui m'a bien plu.
Trois enfants qui vont se rebeller contre leur sort. Jeanne et Antonin sont des enfants de manouvriers et travaillent déjà, ne vont pas à l'école mais en cachette la Renaude leur apprend à lire, à écrire et à compter, c'est leur mère grand adoptive. Paul est destiné à devenir Officier mais ce qui l'intéresse c'est devenir Artiste-vétérinaire et contre l'avis de sa mère il arrivera à devenir un artiste vétérinaire brillant. Antonin n'aura pas de chance car il va mourir de la petite vérole et Jeanne lorsque son frère devra partir militaire va sauter sur l'occasion pour changer d'horizon et continuer à s'instruire et pénêtrer un autre monde.
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Roman historique ou roman initiatique? Les personnages créent leurs destins envers et contre tout... dans une langue agréable au possible, je n'ai pas eu besoin de beaucoup d'imagination pour les voir... j'ai bien eu du mal à poser mon livre! Je viens juste de le terminer et je l'ai beaucoup aimé. L'histoire se passe en France, de la fin du XVIIIe s. aux premières années de l'Empire, mais l''histoire racontée est universelle et de tous les temps. Les personnages principaux m'ont fait penser un peu aux aux milliers de migrants qui risquent leur vie sur des embarcations de fortune pour réaliser leur rêve d'Europe. Ils osent tout, risquent tout, pour conquérir leur propre destin, aller au bouts de leurs rêves. le personnage de Jeanne, une jeune fille à la détermination farouche, prête à tout pour quitter le hameau dans lequel elle est enlisée, est particulièrement attachant. le personnage de Paul, l'aristocrate qui choisit de devenir artiste vétérinaire est intéressant, bien que, à mon avis, plus pâle que celui de Jeanne, ses choix me paraissent plus faciles.
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Je viens de terminer le dernier roman de Marie-Odile ASCHER intitulé « CHEMINS DE PROMESSES ». Il m'a tenu en haleine ! Ses personnages sont prenants, l'aventure – et c'en est une à cette époque ! - se déroule fluide. On a toujours envie de lire plus loin, plus vite, pour connaître la suite. de « l'Histoire », on apprend beaucoup sur l'époque du consulat et les débuts de l'Empire. du coté coulisses plutôt que de celui du fracas des événements! J'ai été en particulier touché par le personnage de Paul, par sa vocation chevillée au corps pour la médecine vétérinaire en dépit de son statut d'aristocrate. Je suis moi-même vétérinaire, aussi le personnage de Paul, « artiste vétérinaire », comme on disait en ce temps des débuts de la profession, m'a parlé. Merci à l'auteure d'avoir mis en scène l'un de ces premiers vétérinaires de l'histoire !
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Un roman historique passionnant qui emporte le lecteur d'un hameau boueux perdu dans la Bresse profonde jusque dans l'entourage immédiat de l'Impératrice Joséphine. Un récit d' ascension sociale. Intéressante chronique des débuts de la profession vétérinaire au travers du portrait d'un jeune aristocrate déterminé à vivre son rêve de" médecin des animaux" incompatible avec son statut de descendant d'une lignée de la noblesse de cape et d'épée. Touchante histoire d'amour.
Un excellent livre d'été.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L'aube hivernale pointait et les blessés arrivaient encore sans discontinuer à l'ambulance, établie dans un hangar ouvert à tous les vents. Paul avait obtenu l'autorisation de Dominique-Jean Larrey, le chirurgien en chef de la Garde impériale, de se mettre au service de ses chirurgiens-majors.
Il avait pansé, cautérisé, épongé du sang, donné à boire, réconforté. Toute la nuit, les chirurgiens avaient scié les membres de pauvres diables maintenus par de solides gaillards sur des tables récupérées dans les fermes des environs.
Beaucoup d'amputations auraient pu être évitées, mais les chirurgiens étaient formels, ce geste était la seule solution dont ils disposaient pour éviter la gangrène et donc la mort.
Les chirurgiens l'exécutaient d'une main sûre, en quelques minutes, la rapidité permettant d'atténuer, dans la mesure du possible, les souffrances des malheureux patients.
Le choc restait si effroyable que beaucoup mouraient sous la scie de menuisier qui sectionnait l'os. Les plus chanceux s'évanouissaient, échappant ainsi à une douleur insupportable.
Les blessés, les opérés, les amputés s'entassaient sur la paille souillée de vomi et d'excréments, de sang coagulé. Des cadavres gisaient sur les paillasses à côté des opérés encore vivants.Près d'eux un amoncellement de membres coupés, sanguinolents.
On n'entendait que hurlements de douleur, gémissements, râles d'agonie mêlés aux beuglements des chirurgiens exténués, qui, scie en main, houspillaient leurs assistants.
L'enfer existe, se révoltait Paul. Un lendemain de bataille nous en préfigure l'image.
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Austerlitz, 2 décembre 1805.
Il était 5 heures du soir.
Interdit de présence sur la scène de l'action en tant que non-combattant, Paul avait observé depuis une éminence les mouvements des troupes.Dès les dernières notes du clairon annonçant la fin des combats, le lieutenant e Saint Truge avait soustrait trois aides aux ordres de déferrages des chevaux morts. Paul avait décidé de participer aux secours des victimes, bien que cette tâche n'entrât pas dans ses attributions. Sous la petite pluie froide, collante, qui avait succédé au soleil glorieux du matin, lui et ses aides arpentaient ce qui avait été le champ de bataille.
Ils louvoyaient entre les canons abandonnés, les boulets épars, les foyers rougeoyants qui vomissaient une fumée âcre, les carcasses de chevaux qui agonisaient, auxquelles personne ne pouvait offrit le coup de grâce, les balles étant bien trop précieuses pour être gaspillées. Ils contournées les cadavres, amis et ennemis mêlés abandonnés là à leur triste sort. Une odeur effroyable régnait, cendre, suie, poudre, mais plus encore celle, immonde, des entrailles s'échappant de ventres ouverts.
Au soir de cette triomphante victoire, Paul de Saint-Truge, prit conscience, que l'homme dont il avait jadis préservé la vie, servait une sorte de religion dont le dieu sanglant portait le nom de Gloire.
Après la tempête guerrière, Austerlitz n'était plus que scènes d'apocalypse.
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Le jour du Sacre. Notre Dame avait été métamorphosée en une sorte de théâtre au décor pompeux, alourdi de tapisseries, draperies, bannières frappées aux armoiries impériales.Les rambardes recouvertes de tentures rouges ornées de broderies d'or, comme à l'opéra.
Dans l'attente de la cérémonie, la cathédrale, déjà comble, bourdonnait comme une ruche. Pas moins de quinze mille invités se pressaient dans les tribunes.
Il était neuf heures, quand Jeanne et ses compagnes s'installèrent . Les morceaux de musique en alternance avec les chœurs se succédèrent. Le froid se faisait de plus en plus insupportable.
Enfin vers quinze heures trente, la musique s'étant tue, on put voir un personnage en bleu, le chapeau emplumé de blanc, tenant un bâton insigne de sa fonction de chef des hérauts d'armes, s'avancer vers le milieu de la nef, à la vue du plus grand nombre. Il proclama d'une voix forte :
Le très glorieux et très auguste Empereur Napoléon, Empereur des Français, est couronné et intronisé. Vive l'Empereur!
L'acoustique de la cathédrale porta l'annonce jusqu'au fond des tribunes.
Vive l'Empereur ! Vive l'Impératrice!
Il sembla à Jeanne que c'était le monument lui-même qui acclamait l'Empereur des Français.
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Jeanne, n'est-ce pas ? Je suis la baronne de Vaudey.Nous vous attendions avec impatience, venez vite, Sa Majesté a hâte de vous connaître.
Une belle dame en robe vaporeuse couleur tilleul se détacha d'un groupe en pleine conversation devant la cheminée et approcha d'elle en souriant : Jeanne! Comme je suis heureuse que vous ayez accepté de venir!
-Sa Majesté l'Impératrice! souffla Madame de Vaudey à l'oreille de Jeanne.
Elle n'osait pas regarder Joséphine et restait la tête baissée vers ses gros godillots de soldat, posés sur le parquet raffiné.
Mademoiselle Jeanne est gênée à cause de sa tenue...murmura la dame du palais à l'adresse de Joséphine.
Oh non ! il ne faut pas ,Mademoiselle de Vaudey, s'il vous plait, accompagnez Jeanne auprès de Mademoiselle Rible, elle lui trouvera une tenue pour dîner.
Une heure plus tard, une ravissante jeune fille, bien coiffée, boucles arrangées à la Titus, propre et parfumée, faisait son entrée. Tous les yeux se focalisèrent sur Jeanne.
Tous contemplaient, médusés, la transformation de la jeune fille.
Mais que vous êtes jolie ! s'exclama l'Impératrice.
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bourbier, vase, fange, marais...elle avait appris et retenu tous les termes qui traduisaient sa détestation viscérale pour la boue du pays….Elle ne supportait pas de s'enliser dans la glaise des dessertes, criblée de trous creusés
par les sabots des troupeaux et remplis d'eau croupie à laquelle se mêlait la bouse ou le crottin. L'argile mouillée emprisonnait les pieds nus,, retenait le sabot, souillait de ses éclaboussures le bas du cotillon...On s'en arrachait dans un horrible bruit de succion. La gadoue personnifiait aux yeux de Jeanne l'avenir que lui réservait son hameau des Goelles, une œuvre du diable, pensait la petite fille créée pour enchainer les malheureux qui y vivaient.
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