Thomas Scotto parle de connexions.
Cette façon dont la connexion aux réseaux, aux médias, peut nous lier et nous désunir, nous rapprocher et nous diviser.
Exacerber nos humeurs ( c'est quoi ce texto?)
Scotto est très inspiré, il en fait des poèmes, des textes à histoires, des appels courtes distances à notre attention, du recueil de poche à la tête.
Ou au coeur, qui peut-dire à cette heure de la lecture qui est connecté?
Tout ce bouillonnement de pensées se loge et tourbillonne dans un brouillard de poche.
Les écrans sont-ils des fenêtres ou brouillent t-ils notre approche du réel?
"...On s'est habitué...
Aux têtes penchées
À ne plus se parler
A réduire le langage
À l'abandon des mots.
À rétrécir nos univers
À perdre du paysage
À ne plus jouer dehors
À ne plus chercher son chemin
À respirer le vide...on s'est habitué...
aux cinq sens des muscles de nos deux pouces..."
Au travers de petits textes sensibles, tout en diversifiant les approches et les contextes, l'auteur nous restitue des "dialogues" avec nos écrans, les petits, moyens et grands.
On creuse parfois dans le souvenir, rejouissant ou douloureux, l'impact de la télé ou du portable génère des interrogations, l'émotion n'est, elle, pas passive.
Le selfie, Skype, ne sont pas passifs et on a décidément beaucoup d'amour à se donner, nous disent les textes.
Mais, on confond parfois aussi les vedettes, tout ne mérite pas d'être porté à l'écran, certains évènements se vivent égoïstement au moment présent ou sont juste indigne de l'audimat, vous le lirez.
Scotto restitue bien cette addiction de l'écran attaché à certaines attentes de notre quotidien.
Le regard est à la fois large et l'exemple précis.
Le recueil est une bonne proposition pour les ados qui se retrouveront dans ses grandes lignes, y compris pour la recherche de l'amour.
Une offre pour les ados, mais pas que.
Les ados fans de la série "Black Mirror" pourraient être aussi touchés par cette étude plus délicate au présent.