De mémoires

Sans condescendance et maniant l'humour à la juste dose pour ne pas tomber dans la poticherie, ce petit roman qui ne paye pas de mine au premier abord finit par séduire... jusqu'à nous tirer vers l'émotion. Une lecture sympathique!

Pitch (4ème de couv):
"Hubert est un flic pensionné. Il vit avec son épouse, Jocelyne. Sa vie de vieux est rangée dans un repos mérité. TV, jardinage et cartes le samedi avec les amis du café. Puis arrive Alzheimer et son compte à rebours. Hubert rembobine le film de sa fin de vie, de sa carrière et il a un goût de trop peu. Gérer la circulation d'un carrefour, les conflits de voisinage, il espérait mieux quand il est entré dans la police, le coeur gonflé d'idéaux. Il prend une grande décision: quitte à partir, autant emmener quelqu'un avec lui dans la mort. Un salaud. Mais il lui manque un détail: la personne à tuer."

L'auteur Olivier Bailly est journaliste. Et cela se sent dans la façon de raconter son histoire, émaillée de considérations politiques, sociétales qui se fondent dans la fiction. Avec un ton humoristique qui peut parfois tirer sur le jaune. La liste des personnes à tuer, que rédige Hubert en étant un parfait exemple. Longue liste de Présidents despotes, corrompus, esclavagistes. Mais Hubert est modeste. Il lui faut un méchant à sa hauteur… S'en suit alors un imbroglio d'intrigues qui, drôles au début, finissent par flirter avec le dramatique jusqu'à… Et bien, vous n'avez qu'à le lire pour savoir!

Aucun pathos ou abêtissement dans la façon d'évoquer la maladie d'Alzheimer, les situations sont crédibles tant pour Hubert que pour son entourage, ce qui donne une vraie justesse à Hubert et donc un vrai attachement à ce personnage. Alors oui? parfois le récit se perd dans des digressions sur des personnages "secondaires" mais ces focus sont l'occasion de portraits truculents… ou émouvants!

Un roman qui mérite de faire un détour, entre deux romans à succès attendus.

Et puis pssst: c'est l'occasion d'apprendre un peu le belge!
Et re pssst: merci Babelio!
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Je ne visualisais pas ce j'allais écrire dans cette critique tant je n'avais pas grand chose à dire sur cette lecture.
La maladie d'Alzheimer de Hubert aurait pu m'émouvoir plus que de raison mais pas tant que ça finalement, le projet de meurtre aurait du m'intriguer, mais rien non plus. Les petites histoires des uns et des autres m'ont, par contre, permis de finir le livre.
C'est donc l'histoire d'un ancien flic qui, se découvrant atteint d'Alzheimer, décide d'éliminer un salaud au même temps que lui-même ainsi il décidera de sa propre fin en rendant, en même temps, un service à l'humanité. Il suffit de trouver l'homme en question. Commence alors une quête (enfin une liste) de la plus grande pourriture à éliminer et s'ensuit des digressions à ne plus en finir, l'ensemble n'ayant que peu de consistance.
J'ai trouvé, toutefois, la narration dans certains passages assez fluide et me suis demandée à plusieurs reprises si l'histoire de ces personnages secondaires, de passage, n'était pas plus intéressante.

Un pitch prometteur : Un flic à la retraite qui apprend être atteint de la maladie d'Alzheimer prend la décision de tuer "un salaud" avant de partir lui aussi ...

L'histoire de ce livre est centrée sur la recherche dudit salaud : qui tuer ?

L'écriture de l'auteur est agréable et au-delà de la quête un peu absurde du personnage principal on suit avant tout la vie d'habitants de la campagne avec son lot de déconvenues.

On suit aussi (et surtout ?) la bataille face à la maladie d'Alzheimer et son (inéluctable) victoire.

Quelque peu déçue par la fin que j'attendais plus "folle"...