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EAN : 9782251452159
290 pages
Les Belles Lettres (22/10/2021)
4.3/5   5 notes
Résumé :
Tu as levé les yeux et vu Jupiter
Trônant à la cime du pin géant.
Et puis tu as baissé les yeux et vu
Mon fauteuil vide se balancer au vent sous le porche solitaire.
Courage, mon amour.


Edgar Lee Masters
Que lire après Des voix sous les pierresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je lis très peu de poésie, ce n'est pas un genre avec lequel je suis très à l'aise. Alors pourquoi avoir sélectionné ce recueil de poèmes parmi tant de livres proposés lors de la dernière masse critique ?
C'est en partie pour le titre, très beau, qui m'a interpellée, comme une voix d'outre-tombe qui m'aurait appelée.
C'est aussi pour cette couverture végétale aux reflets mordorés, tout en relief, magnifique d'élégance et de simplicité.
Mais c'est avant tout pour l'extrait d'un des poèmes au dos de la couverture :

« Tu as levé les yeux et vu Jupiter
Trônant à la cime du pin géant.
Et puis tu as baissé les yeux et vu
Mon fauteuil vide se balancer au vent sous le porche solitaire.
Courage, mon amour »

« Des voix sous les pierres » est une très belle réédition du recueil de poèmes « Spoon River » d'Edgar Lee Masters qui a connu un succès commercial immédiat lors de sa publication en 1915, mais qui est depuis tombé dans l'oubli.
Ce livre est assez déroutant. Ces poèmes, parfois très courts, de forme libre, sont comme des historiettes, des épitaphes, souvent porteurs de messages ou d'une morale.

C'est par cette entrée que j'ai fait connaissance avec les 244 habitants du cimetière de la petite ville rurale Spoon River dans l'Illinois. Leur identité sert de titre à chaque poème.

*
Aux heures entre chien et loup,
Le ciel d'une couleur fantomatique s'éteint
dans une lumière mélancolique et funeste.
Un silence glacial règne,
seulement brisé par des rafales de vent.
Je suis parcourue d'un long frisson.

Je m'avance, solitaire, dans les allées ensommeillées
du cimetière de Spoon River.
Tous dorment, ici, sur la colline, près de la rivière.

Je m'arrête devant une tombe.
Des mots ont été gravés.
Je commence à lire la citation,
des paroles creuses et trompeuses, vides de sens.
Je m'en détourne
et continue à déambuler parmi les tombes.

Et puis, je m'arrête à nouveau,
sur le qui-vive cette fois,
alertée par un souffle d'air
d'une imperceptible légèreté
qui m'enlace de son manteau hivernal.

Balayés par cette bise caressante,
Les épitaphes des tombes s'effacent alors
une à une
Ne laissant que des pierres nues.

Saisie par ce prodige,
je ne sais si je dois hurler ou me sauver.
Et c'est à ce moment-là qu'au bruissement du vent,
Se mêlent des mots doucement murmurés.
Les sens en alerte, je tends l'oreille,
attentive à la moindre parole.

Ce sont les défunts qui me soufflent une autre histoire.
Ils réécrivent avec plus de justesse,
leur propre épitaphe, leur propre vérité,
Révélant par la même occasion leur vraie nature.
Ames vipérines, purulentes, méprisables, blessées.
Peu sont pures, généreuses et altruistes.


« Parfois la vie d'un homme devient un cancer
A force d'être meurtrie, meurtrie sans cesse
Et se transforme en tumeur pourpre
Comme on en voit sur les tiges de blé. »

Aucun ne me veut du mal.
Ils veulent seulement trouver une oreille attentive, compatissante.
Et je reste là, à les écouter,
rassurée par leur présence inoffensive.
Je suis calme,
Seulement troublée par leurs sombres pensées.

Des fragments de vie me sont révélés.
Les épreuves et les drames qui ont jalonné leur vie.
Les circonstances de leur mort.
Leurs relations les uns avec les autres.
Leurs secrets les plus inavouables.

Chaque parole soupirée dépose sur mon visage
un voile de douleur, de tristesse
qui s'insinue en moi.
Car ces messages d'outre-tombe expriment tour à tour,
leurs peines, leurs erreurs, leur colère,
leurs espoirs déçus, leurs regrets,
leurs trahisons, leurs mensonges ou leur malveillance.

« Mais les rats ont rongé mon coeur
Et un serpent a fait de mon crâne son nid. »

Des voix se cherchent et se répondent dans la mort,
Ne me laissant d'autre choix que d'être spectatrice,
à la fois impuissante et muette.
Ces paroles ventées grondent,
dénonçant les injustices passées,
revendiquant le respect de leurs droits,
tentant de blesser à nouveau, de détruire,
de soulager leur conscience
ou de trouver le repos après une vie de souffrance.

D'autres voix m'enveloppent et m'émeuvent,
plus douces, presque diaphanes,
comme celle de Pauline Barrett.

« Nous avons marché ensemble dans la forêt
Dans le silence d'un sentier d'herbes et de mousses,
Mais je n'ai pas osé te regarder dans les yeux.
Et tu n'as pas osé regarder dans les miens,
Tellement nous étions tristes – toi, tes premiers cheveux gris,
Et moi, l'ombre de moi-même. »

*
Je trouve dans l'écriture d'Edgar Lee Masters beaucoup de profondeur et de justesse.
Les images qu'il évoque pour parler de la vie sont saisissantes. Chaque texte éclate en un kaléidoscope d'émotions, allant de la haine à la tristesse, en passant par la consternation, la résignation, la colère, ou la joie.

« Je sentais le battement de leurs coeurs sur le mien,
comme les ailes de mille papillons.
Je fermais les yeux, et je sentais leurs coeurs vibrer. »

De nombreux passages du recueil sont tristes, amers, acerbes, témoignant de la dureté de la vie à cette époque. Mais quelques-uns se détachent de l'ensemble des poèmes par leur lumière, leur joie simple.
Et ce qui est particulièrement intéressant, c'est de voir qu'un même évènement est vécu et interprété différemment suivant les points de vue de chacun.

*
« Des voix sous les pierres » est un recueil qui mérite d'être lu lentement, picoré deci-delà. C'est aussi une lecture qui mérite que l'on y revienne, car chaque nouvelle relecture s'enrichit de nouvelles nuances, résonne différemment suivant notre état d'esprit.
Tous les poèmes ne m'ont pas parlé, mais beaucoup d'entre eux sont magnifiques.
Une expérience de lecture originale que je vous invite à découvrir.

Un grand merci à Babelio pour leur envoi et aux éditions "Les belles lettres" pour leur excellent travail d'édition.
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Avant d'être écrivain et poète, Edgar Lee Masters était un brillant avocat. En 1915, il publie
« Des voix sous les pierres, les épitaphes de Spoon River » qui propose 242 poèmes en vers libres, chacun étant l'épitaphe d'un défunt imaginaire dans le tout autant imaginaire cimetière de Spoon River.
On découvre ainsi, à travers ces épitaphes, très courts pour certains, l'humeur et le caractère de ces habitants allongés là pour l'éternité. Certains ressassent leur amertume ou leur haine, comme Amanda Barker, morte en couches et qui accuse son mari de sa mort. Il y en a de cocasses comme celle de cet homme solitaire enterré avec son chien Nig
« Son crâne repose sous ma mâchoire
Et notre histoire se perd dans le silence. Passe, monde fou ! »
Certaines se répondent comme celle du voleur de cochons et de la femme adultère.
Il y a ceux qui parlent de leur mort naturelle et les autres dont le décès est accidentel, une chute ou la morsure d'un crotale. Mais certains morts préfèrent évoquer un souvenir de leur vie passée et c'est parfois touchant.
J'ai trouvé certaines épitaphes sans intérêt et j'avoue avoir préféré les textes bucoliques ou teintés de mélancolie, comme l'épitaphe de Jonathan Houghton :
« Un vieil homme s'est endormi sous un arbre
Une vieille femme traverse la route,
Venant du verger avec un panier de mûres,
Un enfant est couché dans l'herbe »
La dernière épitaphe porte le nom véritable du poète, Webster Ford, elle est d'un lyrisme tragique.

Chacun de ces textes raconte dans des styles différents, des fragments de vie avec des regrets ou des haines encore vivaces. C'est un véritable concentré des comportements humains et qui redonne vie à tout un village. C'est si animé qu'on en oublierait presque que ces gens sont bel et bien morts et enterrés !

Des photos en noir et blanc de Mario Giacomelli illustrent le recueil. Elles sont très sombres, assez étranges et on a l'impression de voir surgir des fantômes.

On peut ne pas aimer tous les textes mais ce recueil peut se feuilleter et se picorer selon l'envie et chaque lecteur peut y trouver son plaisir.

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Grâce à masse critique et à l'éditeur « Les belles Lettres » qu'ils en soient remerciés ! j'ai entre les mains un très beau livre. Matériellement par la qualité du carton de couverture, de l'orchidée solidaire échappée d'un herbier qui s'y trouve incrustée, par la qualité du papier et par l'intégration d' une bonne dizaine de photographies noir et blanc superbes et mystérieuses qui illustrent un des poèmes du recueil. Cette réédition, en habit de lumière, contient une préface retraçant avec sobriété la vie de l'auteur Edgar Lee Masters. Ce poète et avocat qui deviendra un écrivain prolixe et compulsif, très peu publié malheureusement pour lui après son coup de maître, Sponn-River anthology best-seller dès sa parution en 1915 et toujours réédité aux USA depuis.
Le recueil est constitué de 244 poèmes, en vers libres qui sont les 244 épitaphes d'habitants de Spoon River, unis dans la mort, après avoir fortement été désunis dans la vie, à quelques exceptions remarquables près ! Ces voix sous les pierres, forme un ensemble très original, et nous laissent un fort goût d'inachevé , de gâchis, d'amertume, d'ironie, d'amour aussi. C'est à la fois triste et pénétrant, bien que totalement daté comme ces vies, qui en nous plongeant dans le Nouveau Monde, ses valeurs, son écosystème, nous offre aussi quelque chose d'universel sur la condition humaine et les ressorts bons ou mauvais de notre humanité. Un exploit d'écriture que cette courte anthologie gisant en ce cimetière de Spoon River !
Pour terminer mon propos, voici deux extraits de poèmes pour vous donner une idée du large spectre utilisé par Lee :
Du très concret et matériel :
Perry Zoll
« Merci, amis de la société savante du comté
Pour ce modeste bloc
Et cette plaque de bronze. Deux fois, j'ai tenté
De rejoindre votre illustre compagnie
Mais sans succès.
Et quand ma petite brochure
Sur l'intelligence des plantes a commencé
A me valoir quelque renom,
Vous m'avez presque élu de force.
Après, je n'ai plus eu besoin de vous
Ni de votre caution.
Cependant, je ne récuse pas votre stèle
Car en l'acceptant je vous prive
De vous honorer vous-mêmes ».

Au plus transcendant :
Judson Stoddard
« Au sommet d'un montagne dominant les nuages
Qui s'étalent comme une mer au-dessous de moi,
Je dis que ce pic est la pensée du Bouddha,
Celui-ci la prière de Jésus,
Celui-là le rêve de Platon
Et ce troisième le chant de Dante;
Voici Kant et voici Newton,
Voici Milton et voilà Shakespeare,
Ici est l'espoir de notre sainte mère l'Eglise,
Là… Tous ces pics sont des poèmes,
Des poèmes et des prières qui percent les nuages,
Et l'ai dit : « Que fait Dieu de ces montagnes
Qui s'élèvent presque jusqu'au ciel ? »

Une belle découverte que de recueil, à inscrire dans votre PAL heureux ami ou lecteur Babelio que l'algorithme de Babelio a conduit jusqu'ici, ou à offrir un amateur de poésie ou de encore de promeneurs fascinés par les cimetières …






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Original et étrange que ce roman-recueil poétique que m'a conseillé @maldoror.books du @furetdunord ! Un grand merci à toi pour la découverte !
Véritable ovni littéraire qui raconte à travers de cours textes, une page à chaque fois et par personnage, ce qui est arrivé à chaque habitant durant son existence.
Cimetière situé au bord d'une rivière à Spoone River dans l'état de l'Illinois, 244 tombes, 244 morts se racontent.
Chacun leur tour, les habitants prennent voix, qui pour se plaindre, cracher sa hargne, chanter son amour, se venger, se souvenir avec amertume, ou joie ou lassitude de ce qu'il a été et surtout de ce qu'on lui a fait subir.
C'est déstabilisant, drôle par endroit, pathétique à d'autres. Mais poétique et fascinant. Une première traduction de 1915, a paru pour la 1ère fois en 1976 puis en 2000 sous le titre Des voix sous les pierres . Il y a quelques photographies étranges dans le livre...
.
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Des voix sous les pierres de Edgar Lee Masters

Nous avons déjà eu le plaisir de vous présenter Paris de Hope Mirrlees issu de cette magnifique collection Poésie magique de la maison d'édition @lesbelleslettreseditions. À présent c'est au tour de ce recueil d'Edgar Lee Master plus connu sous son nom original de Spoon River.

L'auteur est très connu pour ses nombreuses biographies (dont celles d'Abraham Lincoln et de Mark Twain). Et ses textes, ses vers sont très étudiés aux États-Unis, puisqu'il porte l'histoire de l'Amérique aux yeux de tous avec rimes et métaphores.

J'ai tout de même eu la chance d'étudier quelques vers au lycée, j'espère que ce fut également votre cas. Sinon c'est vraiment l'occasion de découvrir ou redécouvrir cet auteur et son Oeuvre. Tout en finesse il dépeint la société par la voix des habitants de l'au-delà. Ces personnes mortes qui auraient / ont encore tant à dire. Qui existaient / existent encore pour quelqu'un.

Un de mes poèmes favoris de ce magnifique recueil :

Anne Rutledge
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
PAULINE BARRETT

Presque l'ombre d'une femme après le bistouri du chirurgien
Et presque un an pour retrouver des forces
Jusqu'à l'aube de nos dix ans de mariage
Où j'étais à peu près moi-même.
Nous avons marché ensemble dans la forêt
Dans le silence d'un sentier d'herbes et de mousses,
Mais je n'ai pas osé te regarder dans les yeux.
Et tu n'as pas osé regarder dans les miens,
Tellement nous étions tristes – toi, tes premiers cheveux gris,
Et moi, l'ombre de moi-même.
De quoi avons-nous parlé ? Du ciel et de l'eau,
De tout et de rien, pour cacher nos pensées,
Et puis ton cadeau, des fleurs d'églantier
Pour enchanter notre dîner.
Pauvre coeur, c'est touchant de te voir lutter
Pour t'imaginer revivre l'ivresse.
Puis mon humeur s'est assombrie comme la nuit venait
Et tu m'as laissée seule dans ma chambre un moment,
Comme quand j'étais jeune mariée, pauvre coeur.
Je me suis regardée dans la glace, et quelque chose a dit :
"Pour ne pas bafouer la vie, ne pas tromper l'amour,
Il ne faut pas mourir à moitié."
Et je l'ai fait en me regardant dans la glace.
Cher, l'as-tu jamais compris ?
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BERT KESSLER

L'oiseau s'envolait vers le soleil couchant
Quand je l'ai blessé à l'aile.
Juste après la détonation, je l'ai vu monter,
Monter dans les éclats de lumière dorée,
Puis il a basculé, les plumes ébouriffées,
Quelque duvet flottant autour de lui,
Et il est tombé dans l'herbe comme un plomb.
Je me suis avancé, écartant les buissons,
Et j'ai vu une tache de sang sur une souche :
La caille gisait là, près des racines pourries.
Je n'ai pas vu les ronces quand j'ai tendu la main,
Mais quelque chose l'a mordue ou piquée, et elle s'est engourdie.
Alors, en un éclair, j'ai entrevu le crotale,
Ses yeux jaunes aux pupilles dilatées,
La tête arquée dans les replis de ses anneaux,
Un cercle de pourriture, couleur de cendre
Ou de feuilles de chêne palies sous d'autres feuilles…
Je suis resté de pierre en le voyant
Dérouler ses anneaux et ramper sous la souche,
Avant de m'affaisser dans l'herbe comme une chiffe.
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GEORGE GRAY

Plus d’une fois j’ai étudié
Ce marbre gravé pour moi -
Une barque, voile ferlée, à l’ancre dans un port.
Cette image, en réalité, n’indique pas le terme,
Plutôt ma vie.
Car l’amour m’a tendu les bras, et j’ai craint d’être déçu ;
Le chagrin a frappé à ma porte, et j’ai eu peur.
L'ambition m'a fait signe, et je n'ai pas osé courir le risque.
Pourtant je n’ai cessé de chercher un sens à ma vie
Et maintenant je sais qu’il faut hisser la voile,
Prendre le vent du destin,
Où qu’ils portent la barque.
Trouver un sens à sa vie peut conduire à la folie,
Mais une vie dépourvue de sens, c’est la torture
De l’inquiétude, du vague à l’âme - une barque
Qui aspire à la haute mer et qui a peur.
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CASSIUS HUEFFER


On a gravé sur ma pierre ces mots :
"La vie lui fut douce et les éléments si mêlés en lui
Que la nature, debout, pourrait dire au monde entier :
Ce fut un homme."
Ceux qui m'ont connu sourient
En lisant ces phrases creuses.

Mon épitaphe aurait dû être :
"La vie ne lui fut pas douce
Et les éléments furent si mêlés en lui
Qu'il fit la guerre à la vie
Et en sortit les pieds devant."
Vivant, je n'ai jamais pu supporter les mauvaises langues.
Maintenant mort, je dois souscrire à une épitaphe
Gravée par un crétin.
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Andy le veilleur de nuit

Avec mon manteau espagnol
mon vieux chapeau mou,
mes souliers enveloppés de feutre,
Tyke, mon chien fidèle
et mon bâton noueux de noyer blanc,
j’allais de porte en porte sur la place
muni de ma lampe-tempête.
Les étoiles de minuit tournoyaient dans le ciel,
la cloche de l’église tintait doucement au souffle du vent,
les pas fatigués du vieux Doc Hill
sonnaient comme ceux d’un noctambule,
et au loin un coq chantait.
À l’heure qu’il est, un autre veille sur Spoon River,
comme d’autres veillèrent avant moi.
Et nous voici, le vieux Doc Hill et moi,
là où personne ne cambriole
et où le veilleur est inutile.
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