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EAN : 9782359736373
328 pages
Ravet-Anceau (12/06/2017)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Durant la Seconde Guerre mondiale, Edith Cuvelier fut malgré elle la favorite d'un colonel SS. Une expérience qui la hante toujours. Aujourd'hui âgée et malade, elle décide de se cloîtrer, fusil à la main, dans sa résidence du bassin minier. Son but ? Se protéger des "hommes en noir". Alertés par l'entourage de la vieille dame, le major Kaczmarek et l'agent à la retraite Constantini font chez elle une macabre découverte. Son mari, égorgé. Pour Constantini, les coïnc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
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Devoir de mémoire de Eric Dupuis
Éditions Ravet-Anceau

Edith Merville, tout juste 17 ans, se retrouve à la merci de l'envahisseur nazi lorsqu'un gradé SS jette son dévolu sur elle et la place de force, comme de nombreuses autres jeunes filles, dans un bordel pour les hauts gradés nazis.
Nous la retrouvons à la fin de sa vie, enfermée chez elle. Son fils revenu en France et la police la découvrent hagarde, armée, le corps de son mari gisant assassiné dans le lit.
Le mode opératoire du meurtre rappelle aux forces de l'ordre une vieille affaire remontant à l'après-guerre et dans laquelle Edith et d'autres femmes avaient déjà été suspectées. La vieille femme est-elle une victime ou un bourreau?

Nous allons suivre cette enquête qui va donner du fil à retordre à Kaczmarek et son équipe, ainsi qu'à Constantini qui voit l'occasion de boucler l'enquête que son père n'a jamais pu terminer.
Des personnages qui ont tous leur part sombre, leurs secrets mais qui doivent tout de même avancer dans cette enquête complexe.

Une intrigue en poupée russe, où chaque théorie développée se retrouve aussitôt détruite par la découverte de nouveaux éléments, de nouveaux morts, de nouveaux secrets révélés. le présent et le passé s'entremêlent sans cesse, nous plongeant dans les horreurs de la seconde guerre mondiale, pour tenter d'expliquer les faits du présent. Mais pas facile de démêler le vrai du faux quand la majorité des personnes impliquées sont soit mortes soit atteintes des maladies qui attaquent leur souvenirs.

De nombreuses pistes vont être suivies, chaque enquêteur impliqué semblant poursuive ses propres instincts dans cette enquête. Une façon de traiter l'intrigue plutôt intéressante car on a plus l'habitude de suivre une enquête menée de concert par une équipe. Ici les différentes enquêtes se croisent, se contredisent et il est bien compliqué de faire naître la vérité dans ce foutoir!

Une lecture intéressante, dont les méandres de l'enquête m'ont révélé de nombreuses surprises et des développements inattendus.
L'auteur s'est appuyé sur des faits historiques réels, qui nous rappellent malheureusement que l'homme est capable du pire.

Pour découvrir ce livre, c'est par ici https://www.eyrolles.com/Litterature/Livre/devoir-de-memoire-9782359736373/
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Il y a tout juste un peu plus de 6 mois je découvrais la plume d'Eric Dupuis avec son excellent polar Aussi noir que le charbon (mon avis ici). Une très belle découverte et un énorme coup de coeur.

Dans ce nouveau polar, nous retrouvons Iwan Kaczmarek dans une nouvelle enquête.
A peine revenu sur le bassin minier, il est embarqué dans une drôle d'affaire. Un couple de retraités s'est enfermé dans leur pavillon. La femme, Edith, 90 ans s'est barricadée à l'intérieur et menace quiconque veut rentrer de lui tirer dessus avec un fusil. le fils du couple, Philippe Cuvillier, un officier de la PJ de Paris ne sait plus quoi faire.

Quand finalement tout le monde réussit à rentrer, il retrouve le mari d'Edith, égorgé dans son lit. Constantini, un flic à la retraite est appelé sur les lieux, car ce meurtre ressemble étrangement à une autre affaire qui a eu lieu il y a plus de 60 ans, où des hommes ont été retrouvé la gorge tranchée. Tout porte à croire qu'Edith est la coupable. Mais Kaczmarek n'y croit qu'à moitié et veut trouver qui est le véritable coupable.

Dès le départ, nous sentons que cette affaire va être très compliquée. L'auteur nous offre un pléthore de coupables, de pistes différentes, d'impasses, de cul de sac, de retournements de situation. le passé et le présent vont se croiser, et se recroiser pour qu'on essaie de comprendre qui est à l'origine de ces crimes. Chaque enquêteur aura sa propre opinion et une idée du coupable, chacun va vouloir défendre son point de vue à ses risques et périls.

J'ai aimé retrouvé Iwan, ce flic sanguin au grand coeur, qui sort d'une enquête difficile. L'arrivée de Constantini ne va pas lui faciliter la tâche. Ce dernier est un vrai roquet qui ne lâche pas son os surtout quand il sent qu'il tient quelque chose. Ce personnage m'a vraiment agacé tout au long de l'enquête. Il a essayé de prendre les rênes de l'enquête au détriment du chef d'équipe. D'ailleurs parlons un peu de la chef d'équipe, Belinda Bordas. Elle va enchaîner les faux pas et les bévues lors de cette enquête. Sans elle ou avec un peu plus de professionnalisme, l'enquête aurait été réglée beaucoup plus rapidement.

Eric reprend les ingrédients qui m'avait tant fait aimé son premier polar : deux enquêtes en une, de l'action, un imbroglio pas possible, des coupables en veux tu en voilà, le passé qui se mêle au présent.

La seconde guerre mondiale est une période que j'affectionne particulièrement. J'aime les livres qui traitent de ce sujet que ce soit des biographies, témoignages ou polars qui se déroulent sur cette période. Ici il sera question de la Résistance et de ce qu'on put faire certaines femmes lors de l'Occupation.

Encore une fois, Eric Dupuis nous offre un polar aux petits oignons. Tout est savamment dosé pour qu'on ne s'ennuie pas une seule seconde. le rythme est là, pas de temps morts, nous revenons sur le passé pour ensuite nous replonger dans le présent et l'enquête actuelle. Il y a aussi de l'action, de la bagarre, des arrestations musclées. On sent le vécu, la passion des sports de combat de l'auteur, et le professionnalisme qui transpire à chaque page. Tout est bien ficelé, tout se tient, même si parfois on a l'impression d'être perdu et de ne plus rien comprendre à cette affaire. D'ailleurs même les enquêteurs vont y perdre leur latin!
Un polar à lire et qui vous fera passer un excellent moment.
Lien : https://livresaddictblog.blo..
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Dernièrement, j'ai plutôt été déçu par les derniers Polar que j'avais lu… Certains même, je ne les avais pas chroniqués, cela ne me semblait pas utile.

Avec “Devoir de mémoire”, Éric Dupuis me réconcilie avec le genre !

Édith Cuvelier est une jeune fille, durant la seconde guerre mondiale. Lorsque les allemands envahissent sa région, contre sa volonté elle va devenir la muse d'un colonel SS, elle subira alors tous les outrages. À la fin du conflit, lorsque les allemands sont partis, elle pense alors enfin souffler… On la traitera de “pute à Nazi”. Elle sera battue et on lui rasera la tête…
Aujourd'hui des années plus tard, elle est devenue une vieille dame, elle a 90 ans, elle est malade et vit avec son mari malade aussi. Un soir, elle prend une arme conservée par son mari après la guerre et se met à tirer dans tous les sens pour se protéger des « hommes en noir »…

La police arrive très vite et trouve une scène de crime horrible, son mari a été égorgé durant son sommeil.
Pour Constantini, policier à la retraite, le mode opératoire lui rappelle une ancienne affaire qui n'a jamais, à son grand malheur, jamais été résolue.
Le tueur en série est-il revenu 20 ans plus tard ?
Est-ce un Copycat ?

Une nouvelle enquête, et pas des moindres, pour nos enquêteurs de choc !

Étant passionné d'Histoire, j'ai beaucoup aimé ce roman. Les différents passages se déroulants à la fin de la seconde Guerre mondiale, l'intervention des Nazis qui à ce moment là, sont toujours dans l'espoir de régner durant mille ans, L'intrusion dans un monde que je connais assez peu, celui du troisième âge, de la maladie et de la perte de repères que nos anciens d'un seul coup subissent…
Mais, c'est surtout sa région natale que l'auteur à décidé de développer, la région du Nord-Pas-de-Calais, et parfois j'ai vraiment eu l'impression d'y être. “Devoir de mémoire”, se déroule après “Aussi noir que le charbon”, j'étais content de retrouver les mêmes enquêteurs qui sont attachants, mais ce récit est encore plus “fouillé” que le précédent je trouve. Il n'est d'ailleurs pas utile de l'avoir lu pour comprendre cette “suite”, mais pour une meilleure vision globale des personnages principaux et de leur vécu, personnellement je préfère. Dans ce nouvel opus il y aura encore beaucoup recherches historiques et régionales.
Le récit est fluide et très bien construit, les personnages vivants. La lecture est prenante, sans temps mort et très agréable…

Une intrigue très bien menée qui va vous plonger au coeur de la Seconde Guerre mondiale dans un premier temps, puis dans une enquêtes qui va de rebondissements en rebondissements, mais aussi aussi un récit très humains qui m'a forcé à réfléchir et me remettre en question sur beaucoup de choses.

Et quel final ahurissant…

Merci Éric et bravo, encore une fois tu m'as bien baladé, là, où vraiment tu le souhaitais…
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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Quand on choisit de lire Eric Dupuis, on sait qu'il y aura immanquablement une enquête très bien ficelée, du suspense jusqu'à la dernière page et une plongée émotionnelle très forte dans le passé.
En commençant Devoir de mémoire, je savais déjà à quoi m'attendre sur ces trois points puisque je m'étais régalée peu de temps auparavant avec l'opus précédent : Aussi noir que le charbon.

Très vite, je me suis retrouvée en immersion complète dans cette magnifique histoire à tiroirs avec des alternances passé/présent très bien orchestrées et surtout, avec une description très fidèle de l'état d'esprit des résistants pendant la seconde guerre mondiale.

En parallèle avec la noirceur des faits relatés, on sent poindre tout du long un climat chargé d'ombre, de souffrances et de non-dits. L'auteur raconte les faits avec infiniment de pudeur et de respect, suscitant les questions plutôt que de les poser brutalement.
Très sensibilisée à cette période trouble par ma mère, ancienne résistante, j'ai retrouvé dans ce roman une part des échanges que j'avais pu avoir avec elle à propos de ce passé qui hante à tout jamais.

L'enquête de police est très subtilement menée. Je reconnais humblement avoir été baladée dans les grandes largeurs par les vrais faux coupables et par les faux vrais innocents.
L'épilogue fut une vraie claque ! A la hauteur de l'esprit machiavélique de ce coupable totalement inattendu.

De par sa profession, Eric Dupuis a un vrai talent pour nous emporter dans des intrigues non seulement policières mais également sociologiques et humaines qui nous forcent à nous remettre en question.
Dans Aussi noir que le charbon, il nous faisait revivre dans son quotidien abject l'affaire de Bruay en Artois. Ici, on plonge dans les heures sombres de la résistance avec son lot d'héroïsme et de lâcheté.
Dans chacun d'eux, la même question : peut-on réellement et définitivement échapper à son passé ?

Je vous conseille très fortement ce roman, à la fois noir et plein d'humanité, symbole de l'univers littéraire de l'auteur.

Lien : https://nellydespolars.wordp..
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Edith, âgée et malade, se cloître dans sa résidence du bassin minier, fusil à la main, pour se protéger de mystérieux hommes en noir. le major Kaczmarek et l'agent Constantini découvrent chez elle le corps de son mari. Si Kaczmarek est persuadé de la culpabilité d'Edith, Constantini n'en est pas sûr. Favorite malgré elle d'un SS pendant la guerre, le passé d'Edith semble refaire surface.
L'accroche de Miss Aline :
Une enfilade de rebondissements, faut bien suivre. Les ramifications remontent loin en arrière. L'Histoire d'hier « éclaire » celle d'aujourd'hui.
On retrouve le major Kaczmarek , dont nous avions fait la connaissance dans « aussi noir que le charbon ». Il mène l'enquête avec assiduité, ténacité. Il est un peu empêtré du non moins célèbre Constantini qui visiblement même en retraite ne veut pas le lâcher . On se demande pourquoi.
Dans ce roman on aborde le sujet des femmes humiliées par l'ennemi . En général, on parle peu d'elles sauf pour leur jeter la pierre sans autre forme de procès.
On parle encore moins des « enfants parfaits du III éme Reich « . Ca m'a donné envie d'en apprendre plus sur ce sujet.
On évoque aussi la maladie de Parkinson. Épreuve pour le malade et ses proches .
Au delà de l'intrigue un Livre humain et historique. le devoir de mémoire doit perdurer, toujours.
Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Une fois agrippée par les cheveux, j’ai été traînée jusqu’à la place publique d’Acheville. Tous les villageois qui ne me connaissaient même pas scandaient mon nom et crachaient toute leur haine sur moi, pendant qu’un résistant m’attachait à une chaise devant le monument aux morts de la guerre 14-18. J’entendais hurler « salope ! Putain ! Chienne de Boches ! » tandis que les touffes de mes cheveux dégringolaient inlassablement devant mes yeux, tailladés à coups de ciseaux, jusqu’à l’arrivée de la tondeuse qui acheva le carnage. J’étais forte et je savais que je n’avais rien à me reprocher. Outre le fait d’avoir été enrôlée de force dans ce manoir de malheur, bordel à Boches, j’avais réalisé des actes de résistance à l’ennemi. Les Américains l’avaient reconnu et dans quelques temps, je serai lavée de toutes ces atrocités. J’ai fait preuve de courage en leur montrant que la honte ne me gagnerait pas.
Une fois le crâne à nu, une femme lui avait peint une croix gammée sur la tête puis on l’avait attachée à une carriole tiré par un cheval de trait pour l’exhiber dans les rues.
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« Si la plupart des citoyens ont conscience du mal engendré par les Allemands pendant l’Occupation, ainsi que du niveau de haine déversé lors de l’épuration, je suis convaincu que peu de gens ont eu connaissance d’exactions
commises par les Alliés à cette période sombre, affirma Kaczmarek, dubitatif.
– Et pourtant, ces faits ont été recensés. On parle de milliers de viols, d’agressions et même de crimes ! Sur leur parcours, nos gentils libérateurs semaient la terreur en laissant derrière eux un nombre effroyable de victimes.
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Rose, dit « Belfegores », son patronyme de résistante, lorsqu’elle échangeait des informations au sein du réseau « Les secrètes ». Sa pseudo-identité ressortait dans le dossier de l’inspecteur Constantini. Une amie du trio, membres constitutifs de l’association
SOS Toujours Debout. Cette même Rose qui se vit interdire l’accès et hébergement au foyer des femmes battues par ses sœurs d’armes, selon leur registre d’admission. L’inexplicable venait soudainement de prendre le chemin de l’évidence.
La résistante avait visiblement fauté en s’acoquinant avec un Allemand. Au point de tomber enceinte et d’accoucher d’un enfant de la honte.
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Le IIIe Reich prévoyait le développement de la race aryenne par une forte augmentation des naissances. D’où la création de ces centres pour accueillir les progénitures des SS. Les ordres officiels étaient précis en ce qui concernait le cercle familial. La hiérarchie développait ce principe en favorisant les carrières des soldats qui procréaient au sein de leur foyer. Du côté officieux, les supérieurs hiérarchiques avaient comme
instructions d’inciter leurs troupes à fréquenter les établissements ciblés en multipliant les relations extraconjugales.
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- Je suis obligée de nous protéger. Ton père ne fait plus rien contre eux, il dort tout le temps ! Je n’ai pas envie qu’ils nous fassent du mal… Je ne veux plus souffrir…
– Qui oserait vous faire du mal ? Les gens qui s’occupent de vous ? Tu sais que je suis capable de les arrêter, alors donne-moi leurs noms !
– Oh, je ne sais plus… Je ne m’en souviens plus… Tout ce que je sais, c’est qu’ils sont plusieurs… L’autre jour, on m’a porté des coups et ton père a crié, tellement on lui faisait mal… Je ne veux plus voir personne. et j’ai trop souffert. Gamine, mon père me frapper. J’étais l’aiînée, donc je devais montrer l’exemple, en travaillant toujours bien à l’école et en étant un modèle pour mes frères et ma sœur. Mon père, André, ancien poilu de la guerre 14-18, aimait la discipline et l’ordre, raison pour laquelle il ne supportait pas le moindre écart de conduite. J’étais de suite giflée, sanctionnée et punie. Direction le cachot… le local à charbon. Tu imagines le nombre de fois où j’ai pleuré au cours de mon enfance ? C’est terminé, je ne veux plus qu’on me fasse du mal…
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