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EAN : 9782369148364
368 pages
Libretto (02/11/2023)
4.06/5   8 notes
Résumé :
À bord du « Kon-Tiki », antique radeau de balsa, Thor Heyerdhal avait traversé le Pacifique. Des années après, en 1969, il s’engage cette fois-ci sur les flots de l’Atlantique, juché sur une embarcation traditionnelle égyptienne faite de roseaux tressés. Par cet exploit, Thor Heyerdhal entend expliquer la présence des pyramides en Amérique centrale ainsi que le culte du soleil chez les Mayas, mais également prouver leur origine égyptienne commune.

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Waouh !

Quand on a l'intuition qu'il y a un lien entre les pyramides mexicaines et les pyramides égyptiennes. Quand on retrouve des inscriptions, des dessins similaires des deux côtés de l'Atlantique. Quand on a déjà fait et réussi ce genre de challenge en imaginant une route maritime entre l'Amérique du Sud et la Polynésie sur un radeau en balsa. Alors pourquoi ne pas tenter l'expérience de la traversée de l'Atlantique sur un bateau de papyrus entre l'Afrique et l'Amérique Centrale, c'est le récit documentaire de cette extraordinaire expédition.

L'historien n'est pas neutre, il y a deux écoles : soit les adeptes de l'évolution parallèle, les « isolationnistes », soit les adeptes de la communication, les « diffusionnistes ». L'auteur, qui n'est pas historien mais plutôt un aventurier éveillé, fait partie de ce deuxième groupe en corrélant ses nombreuses observations dans différents pays. Pour les vrais spécialistes, cela ne suffit pas, il faut une preuve qu'un tel voyage était possible avec les moyens disponibles et surtout les connaissances de l'époque. En se basant sur l'analyse des fresques, sur les techniques ancestrales encore utilisées par certains artisans, en analysant les textes les plus anciens, voilà notre aventurier parti pour une aventure extraordinaire où l'Humanité sera bien représentée. Une aventure réussie dans les années soixante et qui pourtant n'a pas changé les livres d'Histoire :-(

Une lecture ardue car très condensée, un vocabulaire parfois très spécifique, une plume néanmoins pleine de poésie et de tendresse. Plus un documentaire qu'un roman, c'est vraiment un récit qui doit changer notre vision de l'évolution de l'Homme et de la réalité de l'Histoire telle qu'elle nous est contée. Rien n'a changé à ma connaissance et c'est bien triste. Et si on fait abstraction de l'Histoire, l'auteur parle aussi de la pollution de l'océan en 1969 et de ce côté aussi rien n'a été fait et tout empire…

Un tout grand merci à Babelio et aux éditions Libretto pour la découverte de cette belle épopée. Un récit qui fait réfléchir à plus d'un niveau :-)
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Thor Heyerdahl appareille pour une nouvelle aventure.
Avec le "Kon-Tiki", antique radeau de balsa, il avait traversé le Pacifique du Pérou aux Tuamotu.
Mais cette fois, c'est sur les flots de l'Atlantique qu'il s'engage en 1970, juché sur une embarcation traditionnelle égyptienne faite de roseaux tressés.
Il entend par cet exploit expliquer la présence des pyramides en Amérique centrale et le culte du soleil chez les mayas, en prouvant une origine égyptienne à ces deux éléments de culture.
Ce livre est donc le récit du double projet " Ra" et "Ra II", sa préparation, l'échec du premier avec la perte en mer de "Ra" et la réalisation du voyage du Maroc à la Barbade sur "Ra II".
L'essentiel de l'ouvrage est consacré à la première partie du projet, l'expédition sur "Ra II" n'est contée que dans le dernier chapitre.
Les dernières lignes du livre sont en forme d'interrogation, de celle qui était posée au départ et si Thor Heyerdahl ne semble pas avoir prouvé son intuition, il a vécu une superbe aventure en mer et par ce livre nous enchante encore des années après.
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Thor Heyerdahl prend la décision audacieuse de traverser l'Atlantique d'un seul tenant à bord d'un bateau construit avec du papyrus provenant du lac Tchad et reproduisant un modèle provenant des motifs sur les poteries et autres conservés au musée du Caire.

Cette expédition réunit un équipage international dans le but de prouver la probabilité d'un contact précoce entre les civilisations qui expliquerait les similitudes et les parallèles culturels des deux côtés de l'Atlantique. Bien que la première tentative se solde par un échec près des côtes sud-américaines, la seconde expédition - après la construction d'un bateau plus court et solide - parvient finalement, bien que laborieusement, jusqu'à la Barbade.

Le récit qui en résulte est très détaillé, voire excessivement dense, offrant peu de pauses. Je dois avouer qu'une présentation en grand format hardback - ou format beaux livres - avec des illustrations issues des documentaires aurait probablement rendu la lecture plus accessible. Cela ne m'a toutefois pas empêché de m'évader et d'apprendre pas mal de choses, car je ne connaissais pas ces fameuses expéditions, et c'est là l'essentiel.

Néanmoins, l'histoire captivante, surtout dans son contexte historique, mérite l'attention, et des documentaires disponibles sur YouTube ainsi que l'adaptation cinématographique de l'expédition Kon-Tiki (1947) peuvent offrir des compléments intéressants.

Par ailleurs, j'aime toujours autant les éditions libretto, et je remercie donc l'éditeur comme Babelio pour cet envoi, même si j'ai été un peu longue à rendre ma copie par manque de temps.
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Je me suis bien évadé du quotidien avec ce livre, j'ai passé un super moment et j'ai voyagé !

Pour cette critique réalisée dans le cadre de la Masse Critique, je tiens avant de développer le reste de mes propos à remercier le site Babelio et l'éditeur Libretto pour leur envoi et leur confiance. Maintenant passons à la critique honnête de cette oeuvre.

Commençons par la principale critique que j'ai à émettre sur ce récit : la pseudo-science et l'inexactitude scientifique. Thor Heyerdahl est un grand explorateur animé par une intuition : les pyramides des égyptiens et des peuples d'Amérique ont été érigés par les mêmes personnes, ou du moins des peuples affiliés. On retrouve des roseaux en Égypte, des roseaux en Amériques, des bateaux de roseau en Égypte, des bateaux de roseau en Amériques. Tilt, ça connecte, les égyptiens ont traversé l'atlantique sur un bateau de roseau. J'ai dû me renseigner par mes propres moyens sur la véracité des liens entre les peuples égyptiens et sud-américains. Même si ce livre reflète les propos de l'explorateur scientifique dans les années 1960-1970, j'aurais aimé un préambule ou des notes de bas de page de l'éditeur sur les avancées scientifiques sur ces thématiques et notamment les réfutations des théories de Thor Heyerdahl. Après avoir fait mes recherches sur le sujet à grand coup de wikipedia et d'autres sites les plus neutres possibles pour confirmer ou réfuter les intuitions de notre explorateur, j'ai survolé dans le livre certains passages où il expliquait ses théories.

Outre ses théories scientifiques j'ai passé un excellent moment en la compagnie de Thor et de toute son équipe. J'ai beaucoup aimé tous les récits sur les recherches documentaires, les nombreux voyages en avion, en bateau, les allers-retours autour du globe pour glaner du savoir, établir des théories et aussi constituer une équipe pour accompagner l'explorateur dans son aventure.

L'ensemble de ces voyages sont racontés avec peu de fioriture littéraires : l'auteur va droit au but mais sans oublier les petits détails qui font la vie. Ainsi il nous raconte les détails de ses voyages : la rage de dents du chef de la police locale, les galères administratives pour l'attribution de visas ou passeports, les rencontres avec les locaux, le quotidien de la fabrication du bateau, l'eau salée dans les cheveux lors de la traversée de l'atlantique et j'en passe. J'ai vraiment beaucoup aimé tous ces détails souvent absents des oeuvres de récit de voyage. Avec ces détails, j'étais aussi un compagnon de voyage de Thor !

J'ai vécu une belle aventure.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je ferme la fenêtre. Je saisis mon crayon et écris :
"Je ne sais pas encore. Je ne suis arrivé à formuler aucune théorie. Je sais seulement qu'une embarcation de joncs est en mesure de tenir la mer et que l'Atlantique est un ruban transporteur. Mais ce serait bien miracle si, au cours des innombrables expéditions maritimes entreprises durant les millénaires que dura l'Antiquité, un navire ne s'était jamais trouvé avec sa rame-gouvernail brisée au large de Lixus ou jetée hors de sa route par les courants qui environnent le cap Juby.
Sommes-nous arrivés en Amérique parce que nous étions, plus que les autres, incapables de sauvegarder nos gouvernails ; ou bien parce que nous étions, plus que les autres, capables de rester sur des tiges de papyrus ?
Là, j'ai une théorie : peut-être que nous avons franchi un océan et non une carte de géographie".
(extrait du "Post-Scriptum" rajouté en fin de l'édition parue chez "Presses Pocket" en 1974)
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Cette fois-ci, je voulais, sur le petit bateau, mélanger autant de nationalités que possible. En nous serrant, nous arriverions peur-être à sept. Sept hommes de nationalités différentes. Venant moi-même du pays le plus septentrional d’Europe, un Italien serait un bon contraste. Comme les Européens étaient « blancs », il fallait quelqu’un de « couleur » et les Noirs les plus noirs que j’aie vus habitaient au Tchad. Il était donc logique que l’un des experts en papyrus nous accompagnât. Comme l’expérience visait à démontrer la possibilité d’un contact entre les civilisations antiques de l’Afrique et de l’Amérique, il était symbolique d’emmener un Égyptien et un Mexicain. De plus, pour représenter les contrastes idéologiques, je voulais essayer d’avoir un compagnon russe et un compagnon américain. Si tant est que nous pussions le faire, le drapeau des Nations unies pourrait symboliser les pays qui, faute de place, ne pourraient être représentés à bord.
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Ce lac était mon but. Il semblait aussi facilement repérable sur la carte qu’il était difficile à atteindre. Su( n’importe quelle carte, il forme une tache bleue au cœur de l’Afrique, mais aucune ne l’indique de la même façon. On lui donne tantôt une forme circulaire, tantôt le tracé anguleux d’un crochet ; sur d’autres, il est découpé en lobes comme une feuille de chêne.
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La conversation se développa paisiblement pour ou contre le communisme et le capitalisme, sur le pouvoir absolu et sur la dictature des masses, sur la primauté de la liberté ou de la subsistance. La question fut posée de savoir pourquoi les représentants des peuples se haïssaient alors que les citoyens moyens, de provenances variées, arrivaient à si bien s’entendre.
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Le courant maritime continue son mouvement solitaire. 57 jours. 5700 années. L’homme a-t-il changé ? La nature reste fidèle à elle-même. Les hommes font partie de la nature.
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Video de Thor Heyerdahl (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thor Heyerdahl
Kon-Tiki, l'expédition portée au cinéma.
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