Un livre très intéressant et instructif sur l'attention et la concentration qui sont malmenées dans notre mode de vie actuel au travers des multiples sollicitations et informations que reçoit notre cerveau. le livre s'appuie sur des expériences et articles scientifiques de façon didactique et compréhensible par tous. Instructif et édifiant sur les capacités du cerveau et la communication entre humains au travers de la focalisation à 3 niveau x : intérieur, avec autrui et vis-à-vis de l'environnement .
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Trois types d’attention :
1° la focalisation extérieure, qui correspondrait à ce que l’on appelle communément l’attention, au sens large du terme. Il s’agit de cet état dans lequel nous nous trouvons lorsque nous nous concentrons sur un objet précis : la leçon que nous apprenons, le tableau que nous observons… Dans le cas du tableau par exemple, cette focalisation peut se fixer sur une partie de la peinture (l’arbre), ou bien sur l’ensemble (la forêt) ;
2° la focalisation intérieure, quant à elle, correspondrait à la conscience que l’on a de soi-même. C’est cette focalisation qui nous permet de prendre des décisions, en lien avec nos aspirations, nos souhaits ou nos désirs. C’est en définitive ce qui nous met en phase avec nos intuitions ;
3° la focalisation sur autrui, qui n’est autre que l’empathie. C’est cette dernière qui nous permet de gérer nos relations sociales, d’être attentif aux mimiques et attitudes signifiantes de nos interlocuteurs.
Sachez, s’il était besoin de le rappeler, qu’il n’est pas possible de travailler efficacement devant le téléviseur, de lire en pensant à sa liste de courses, etc. En effet, votre attention sera inévitablement attirée par ces distractions extérieures.
Lorsque le dialogue intérieur et la rumination génèrent un fond d'anxiété de basse intensité, le cortex préfrontal médian s'active. Mais lorsqu'on est pleinement concentré, une région voisine, le cortex préfrontal latéral, inhibe cette région médiane. L'attention sélective désélectionne ces circuits de la préoccupation émotionnelle, qui constituent la plus puissante des distractions. La réaction aux événements qui surviennent, ou tout type de focalisation active, éteint le « moi », alors que la focalisation passive nous ramène au bourbier confortable de la rumination.
La plus puissante des distractions n'est pas la conversation des voisins de table, mais celle qui se tient dans notre esprit. La vraie concentration exige d'imposer le silence à ces voix intérieures. Entreprenez de retrancher de sept en sept à partir de cent et, si vous restez concentré sur la tâche, votre zone de bavardage va finir par se taire.
DANIEL GOLEMAN, INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE à la NUIT DE l'ENTREPRISE POSITIVE