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EAN : 9782908024234
76 pages
Éd. Circé (31/10/1991)
4.25/5   4 notes
Résumé :
Elizabeth Bishop (1911-1979), poète et femme de lettres américaine originaire de Worcester (Massachusetts). Elle fut poète lauréat consultant en poésie à la Bibliothèque du Congrès en 1949 et en 1950, et lauréate du prix Pulitzer de poésie en 1956. Elizabeth Bishop s'intéressa aux langues et littératures d'Amérique latine. Elle traduisit entre autres le poète mexicain Octavio Paz, et les poètes brésiliens João Cabral de Melo Neto et Carlos Drummond de Andrade.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est le titre qui m'a intriguée et poussée à prendre ce recueil, préfacé par Octavio Paz, rien que ça.
J'ai plongé dans ces poèmes comme dans de multiples paysages vivants, dynamiques. Une promenade en bord de mer un jour d'hiver, un trajet en bus qui se transforme en rencontre magique avec un orignal, avançant tranquillement sur la route.
Le voyage peut être aussi celui fait dans une minuscule peinture représentant un paysage familier, ou un magazine de géographie dans la salle d'attente d'un dentiste, enfant.
Les plus originaux de ces paysages sont ceux d'un objet du quotidien - une machine à écrire, une bouteille d'encre - abordé sous un angle original, un paysage macroscopique qui transfigure l'objet, ou, enfin, celui de l'île sur laquelle a échoué Robinson et surtout le souvenir qu'il en garde une fois revenu en Angleterre.
J'ai adoré ce recueil qui m'a ramenée dans mes visions d'enfant, ce monde transformé dans lequel j'évoluais. Un souffle frais, vivant, innocent, un regard différent porté sur le quotidien, entre facétie et gravité.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L’ART DE PERDRE



Extrait 1

Dans l’art de perdre il n’est pas dur de passer maître,
tant de choses semblent si pleines d’envie
d’être perdues que leur perte n’est pas un désastre.

Perds chaque jour quelque chose. L’affolement de perdre.
Tes clés, accepte-le, et l’heure gâchée qui suit.
Dans l’art de perdre il n’est pas dur de passer maître.

Puis entraîne-toi, va plus vite, il faut étendre
tes pertes : aux endroits, aux noms, au lieu où tu fis
le projet d’aller. Rien là qui soit un désastre.


/Traduction Alix Cléo Roubaud, Linda Orr et Claude Mouchard
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L’ART DE PERDRE



Extrait 2

J’ai perdu la montre de ma mère. La dernière
ou l’avant-dernière de trois maisons aimées : partie !
Dans l’art de perdre il n’est pas dur de passer maître.

J’ai perdu deux villes, de jolies villes. Et, plus vastes,
des royaumes que j’avais, deux rivières, tout un pays.
Ils me manquent, mais il n’y eut pas là de désastre.

Même en te perdant (la voix qui plaisante, un geste
que j'aime) je n'aurai pas menti. À l'évidence, oui,
dans l'art de perdre il n'est pas trop dur d'être maître
même si il y a là comme (écris-le !) comme un désastre.

/Traduction Alix Cléo Roubaud, Linda Orr et Claude Mouchard
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Why shouldn't we, so generally addicted to the gigantic, at last have some small works of art, some short poems, short pieces of music [...], some intimate, low-voiced, and delicate things in our mostly huge and roaring, glaring world?
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