C'est le titre qui m'a intriguée et poussée à prendre ce recueil, préfacé par
Octavio Paz, rien que ça.
J'ai plongé dans ces poèmes comme dans de multiples paysages vivants, dynamiques. Une promenade en bord de mer un jour d'hiver, un trajet en bus qui se transforme en rencontre magique avec un orignal, avançant tranquillement sur la route.
Le voyage peut être aussi celui fait dans une minuscule peinture représentant un paysage familier, ou un magazine de géographie dans la salle d'attente d'un dentiste, enfant.
Les plus originaux de ces paysages sont ceux d'un objet du quotidien - une machine à écrire, une bouteille d'encre - abordé sous un angle original, un paysage macroscopique qui transfigure l'objet, ou, enfin, celui de l'île sur laquelle a échoué Robinson et surtout le souvenir qu'il en garde une fois revenu en Angleterre.
J'ai adoré ce recueil qui m'a ramenée dans mes visions d'enfant, ce monde transformé dans lequel j'évoluais. Un souffle frais, vivant, innocent, un regard différent porté sur le quotidien, entre facétie et gravité.